La
seconde journée de grève, le 18 décembre, a rassemblé plusieurs centaines d'agents,
y compris dans des postes qui ne s'étaient pas mobilisés le 1er décembre.
CommuniquéPour la seconde fois en moins d'un mois, tous les personnels du ministère des affaires étrangères, à l'administration centrale et à l'étranger, sont appelés à la grève par l'ensemble des organisations syndicales. Comment Dominique de Villepin a-t-il réussi à fédérer ainsi tous les mécontentements alors qu'il avait semblé vouloir un processus de concertation exemplaire sur le projet de réforme du ministère, dite "Modernisation " ?
- Un exemple du mépris affiché par le Ministre : alors que la majorité des agents de droit local des pays en développement ne bénéficient toujours pas d'une réelle protection sociale, voire, dans de nombreux cas, d'un véritable contrat de travail, aucune mesure sérieuse n'a été proposée. |
Monsieur le Président,
Le comité technique paritaire de ce jour aurait dû normalement clore, pour l'année 2003, un processus de concertation exceptionnellement dense :
La cadence des réunions de travail, comme la succession de CTPM, l'investissement ainsi demandé aux organisations syndicales, enfin, l'association à ce processus -inhabituelle, il faut le reconnaître - des agents en poste à l'étranger comme à l'administration centrale, tout laissait croire que pour la première fois les choses bougeaient vraiment, que ces échanges étaient la marque d'un véritable dialogue social entre l'administration et les agents, bref que le mot concertation avait un sens !
En fait, au bout du processus de cette pseudo-concertation, nous avons dû nous rendre à l'évidence :
Les agents ont constaté qu'ils n'étaient pas entendus ; ils ont aussi le sentiment d'être mal défendus !
En effet, notre budget, nos emplois, nos primes et maintenant, nos indemnités de résidence ne sont pas défendus comme les agents sont en droit de l'attendre, compte tenu des efforts qui leur sont demandés.
C'est ainsi qu'une première fois le 1er décembre, une fédération de mécontentements a abouti à une grève massivement suivie.
Depuis, aucune négociation n'a été engagée :
Une deuxième grève, aujourd'hui, vient rappeler que nos revendications, toutes nos revendications, restent d'actualité.
Symboliquement, c'est moi, Galina Bojkova, recrutée locale, interprète à l'ambassade de France à Moscou, qui porte aujourd'hui les revendications de la CFDT.
Parce que le message est quelquefois brouillé, nous tenons à rappeler que l'ensemble des personnels du Département, qu'ils soient ou ne soient pas concernés par les primes et les indemnités de résidence, quel que soit leur statut - contractuels, recrutés locaux ou titulaires - sont concernés par cette grève.
Alors que notre avenir est en jeu, tous solidaires et déterminés à nous battre, nous refusons de nous laisser déposséder de notre droit à la concertation et de nous prêter à la parodie de dialogue social qui nous est proposée.
C'est pourquoi, Monsieur le Président, à la suite de cette déclaration qu'elle souhaite voir reprise intégralement dans le procès-verbal de ce CTP, la CFDT quitte la salle.