Réforme de l’action culturelle à l’étranger, création d’une agence :
pour la CFDT, toujours autant d’opacité

Comme il l'avait indiqué lors de la conférence des ambassadeurs en août dernier, le ministre a rappelé lors des voeux qu’un chantier a été ouvert afin d'améliorer la visibilité de l’action culturelle extérieure.

Lors de cette cérémonie il a indiqué qu’il « compte annoncer prochainement les modalités de cette réforme indispensable pour le rayonnement de la France dans le monde et surtout pour son attractivité ».

Pour rappel, Jacques Blot, Conseiller d’État, ancien ambassadeur, avait été chargé, début octobre 2005, de lui faire des propositions afin de définir le périmètre d’activités d’une agence qui regrouperait les moyens du rayonnement culturel de la France à l’étranger.

Le Ministre, qui souhaite passer à une phase opérationnelle de son projet bel et bien arrêté, considère que la diversité des institutions (centres culturels, alliances françaises, bureaux de représentation) ne contribue pas à la lisibilité de l’action culturelle.

Le rapporteur est chargé d’étudier le statut (Établissement public industriel et commercial, Groupement d’intérêt public…) de la future agence qui devrait disposer des moyens des différents opérateurs que sont l’Association française d’action artistique (AFAA) et l’Association de diffusion de la pensée française (ADPF). Sous le contrôle stratégique du directeur général de la coopération internationale et du développement, cette agence devra intégrer le réseau culturel français à l’étranger.

La CFDT a, à plusieurs reprises et encore au CTPM2 le 12 décembre, demandé qu’une réunion entre le rapporteur et les organisations syndicales soit organisée ; M. Philippe Etienne, directeur général de la coopération internationale et du développement, s’y était engagé. A ce jour aucun contact n’a été pris alors que le rapport a été rendu au ministre.

Dans la lettre de mission, le ministre demandait au rapporteur de consulter toutes les catégories d’agents concernées et de tenir compte de leurs différents statuts. Monsieur le Conseiller d’État n’aurait-il pas connaissance de l’existence d’organisations représentatives du personnel au ministère des affaires étrangères ?