Fonctionnaires : déclarations syndicales lors de la manifestation à Paris

PARIS, 24 jan 2008 (AFP) - Voici les déclarations des responsables de la CGT, FO, CFDT, FSU lors de la manifestation parisienne des fonctionnaires pour les salaires et contre les suppressions de postes.

Bernard Thibault (CGT) : "On veut qu’une revalorisation des salaires soit vraiment à l’ordre du jour, mais on nous renvoie à février, c’est beaucoup trop loin au regard de l’urgence sur le pouvoir d’achat". "Les fonctionnaires ne sont pas d’accord avec la position défendue par le gouvernement en tant qu’employeur". "Il va y avoir d’autres rendez-vous pour les salariés du privé, puisque la question du pouvoir d’achat, de l’évolution des salaires et du montant des retraites est posée pour l’ensemble des salariés du public et du privé". "Ce n’est pas parce que le rapport Attali ne va pas dans notre sens que l’on ne va pas défendre nos revendications".

François Chérèque (CFDT) : "La priorité, c’est le pouvoir d’achat : ça fait dix ans qu’on n’a pas eu d’accord dans le service public. Il est également temps que l’on parle des professeurs, de leur carrière, de leur avenir. Il n’est pas normal qu’après cinq ans d’études, un prof soit moins bien traité qu’un ingénieur du privé". Une augmentation du point d’indice le 18 février, serait "une bonne chose mais la CFDT est prête à discuter aussi du déroulement des carrières". Sur le service minimum dans l’Education nationale, M. Chérèque a dénoncé une "mauvaise méthode". "Il faut d’abord améliorer le dialogue social".

Jean-Claude Mailly (FO) : "Il y a un vrai malaise dans la Fonction publique, les fonctionnaires ne savent plus où ils habitent, ils se demandent parfois si c’est dans un vrai service public qu’ils travaillent". "Il n’y a pas de réflexion sur le rôle et les missions du service public dans notre République : les seules annonces de la part des pouvoirs publics sont à caractère budgétaire. Ce n’est pas conforme à une vision républicaine des choses".

Gérard Aschieri (FSU) : "La mobilisation est un succès qui montre une vraie attente, un mécontentement vis-à-vis du gouvernement qui se contente de la méthode Coué. Pour nous, c’est un mouvement sensiblement de la même ampleur que celui du 20 novembre". "On est reçu souvent par le gouvernement mais rien n’avance car il n’a rien à dire".

Jean-Marc Canon (CGT-Fonctionnaires) : "On est là pour les salaires, l’emploi public et les missions de service public. Notre demande, c’est que la négociation s’ouvre avant le 18 février, une date bien trop lointaine". "Il faut garantir le pouvoir d’achat au niveau de l’inflation et compenser la perte de pouvoir d’achat intervenue depuis 2000.