Dans plusieurs pays des conflits sociaux semblent être dans l'impasse et des collègues se lancent dans des actions dangereuses pour leur vie : grèves de la faim en Roumanie et Bulgarie, arrestations de responsables syndicaux en Éthiopie. Le SGEN-CFDT se joint à l'Internationale de l'Education pour soutenir les collègues en lutte.


manifestation Les enseignant(e)s roumain(e)s en grève générale illimitée depuis le 7 novembreFEDERAŢIA SINDICATELOR LIBERE DIN ÎNVĂŢĂMÂNT
FEDERATION DES SYNDICATS LIBRES DE L'ENSEIGNEMENT

Les organisations membres de l'IE en Roumanie, la FSLI et la FEN, ont décidé d'entamer, à partir du 7 novembre, une grève générale illimitée dans tous les établissements scolaires et universités du pays, pour obtenir une augmentation des salaires de 18 %.

Une réunion a eu lieu le 5 novembre entre les dirigeants de la FSLI, de la FEN, d'autres organisations universitaires et le Premier ministre roumain Calin Tariceanu, qui a demandé la suspension "préalable" de la grève pour pouvoir entamer des négociations salariales, en fonction des "disponibilités budgétaires" prévues en 2006.

Les syndicats réclament également que le budget de l'éducation, représentant actuellement 4 % du PIB roumain, soit porté en 2006 à 6 %, conformément aux standards de l'Union européenne et aux promesses électorales de l'actuel gouvernement libéral de M. Tariceanu.

Lancement d'une pétition de soutien par un groupe de professeurs de français langue étrangère
(à faire parvenir à l'Ambassade de Roumanie dans votre pays de résidence p. ex. en France
5 rue de l'Exposition - 75343 PARIS CEDEX 07 - Télécopie: 01 45 56 97 47 - Courriel :  secretariat@amb-roumanie.fr 
ou au centre culturel roumain à Paris dirigé jusqu'à la fin de l'année par le grand intellectuel (écrivain et dramaturge) Virgil TANASE
ou à l'ambassade de Roumanie auprès de l'UNESCO

1 rue Miollis - 75732 PARIS CEDEX 15
Télécopie: 01 47 34 91 38 - Courriel : dl.roumanie@unesco.org)

 info du 25/11 (d'une collègue roumaine) : J'ai oublié à vous donner les mauvaises nouvelles : L'état de santé de l'enseignant de Slobozia est très mauvais, après 9 jours de grève de la faim, il est depuis hier à l'hôpital et les médecins sont très sceptiques.  L'intervention des médecins a été également nécessaire pour le prof d'Otelul Roşu, qui n'a pas mangé depuis 3 jours.
 info du 27/11 : Le prof de Slobozia a renoncé à la grève de la faim, après la visite du Président.
27/11/2005 : Publication d'un nouveau projet d'accord sur le site du Premier ministre traduction

28/11/2005 L'accord est signé, la grève s'arrête


Lettre de l'Internationale de l'Éducation aux syndicats roumains  ALMA MATER, FSLI, SPIRU HARET et FEN

Bruxelles, le 24 novembre 2005

Monsieur le Président et Cher Collègue

L’Internationale de l’Éducation et le Comité Syndical Européen de l’Éducation suivent avec beaucoup d’attention l’évolution de la situation en Roumanie où les quatre fédérations syndicales représentatives de l’enseignement – ALMA MATER, FSLI, SPIRU HARET et FEN ont appelé à la grève depuis le 7 novembre.

Comme vous le savez nos organisations sont très attentives aux conditions de travail et de rémunération des personnels de l’éducation, car elles contribuent de manière essentielle à la fourniture d’une éducation de qualité pour tous. De même nos organisations ont depuis des années soutenu la proposition -issue des travaux de la Commission Delors- qui préconisait aux États de consacrer 6% au moins du PIB à l’éducation.

Dans ce contexte particulièrement délicat nous souhaitons vous apporter le soutien de nos organisations ainsi qu’à tous les personnels d’éducation que vous représentez.

Vous trouverez ci-joint un texte de soutien que nous vous demandons de bien vouloir diffuser aux autres organisations ainsi qu’à tous les personnels d’éducation concernés.

Nous restons attentifs et vous souhaitons bonne chance dans votre combat pour améliorer la condition des travailleurs de l’éducation.

Doug McAvoy
Président

Profesorii au ieşit la luptă

http://www.fsli.ro/info2005/comunicat_comun_22nov2005.jpg Communiqué commun des 4 principaux syndicats roumains appelant à la poursuite du mouvement, faute de satisfaction des revendications de nature sociale et salariale
http://www.fen.ro/Acord.htm
http://www.edu.ro/download/acosindic.pdf
http://www.edu.ro/declpres2211.html
http://www.fsli.ro/info2005/Acord%20varianta%20finala-12nov2005.doc
http://www.balkans.eu.org/article6048.html
http://www.roumanie.com/Education-professeurs_enseignants_syndicats_greve_generale_enseignement-A694.html
http://www.roumanie.com/Education-manifestation_professeurs_revendications_salariales_enseignants_greve-A721.html
http://www.ambafrance-ro.org/article.php3?id_article=1499


[24/11] Les enseignant(e)s bulgares exigent des augmentations de salaire et une progression du budget consacré à l'éducation 

Des centaines d'enseignants se sont rassemblés devant les ministères mardi dernier pour demander des augmentations de salaires et l'augmentation des dépenses consacrées à l'éducation. Les manifestants demandent une augmentation de 15 % de leurs traitements dès l'année prochaine et un progression de la part du PNB consacrée à l'éducation jusqu'à un minimum de 5 pour cent. Ils ont déposé un préavis de grève générale à compter de vendredi si leurs revendications ne sont pas satisfaites.

"Plus de 2 000 collègues à travers le pays sont décidés à engager des grèves de la faim", a déclaré Ianka Takeva, responsable du Syndicat des Enseignants Bulgares (SEB), affilié à l'Internationale de l'Éducation.

Le gouvernement propose un augmentation de 6 % à compter de juillet 2006 et prévoit de porter le budget de l'éducation à 4 % du PNB l'année prochaine.

Le ministre de l'Éducation Daniel Valchev a déclaré que les revendications des enseignants étaient justifiées, mais il a ajouté que le seul moyen dont il disposait pour financer un coup de pouce sur les salaires était de supprimer des postes, suggestion que les syndicats jugent inacceptable.

L'Internationale de l'Éducation a écrit au gouvernement bulgare pour soutenir le SEB et lui demander d'engager des négociations avec les enseignants.

Il y a environ 100 000 enseignants dans l'enseignement public bulgare. Le traitement mensuel moyen d'un enseignant est d'environ 300 leva - soit 150 €.

http://www.ambafrance-bg.org/transver/fiche/mardi.html
СИНДИКАТ НА БЪЛГАРСКИТЕ УЧИТЕЛИ (СБУ) - Syndicat des Enseignants Bulgares (SEB)
http://www.sbubg.info (entièrement en bulgare) - http://sbu.internet-bg.net (ancien site, partiellement en français, n'est plus mis à jour)


[16/11] Éthiopie : Appels d'action urgente

Taye Woldesmiate Le harcèlement contre l’Association des enseignants éthiopiens (ETA) se poursuit. Les 12 et 14 novembre, les bureaux de l’ETA à Addis Abeba, en particulier les bureaux de M. Kassahun Kebede (président de la section d’Addis Abeba de l’ETA) et du Dr. Taye Woldesmiate (président de l’ETA), ont été fouillés par la police après avoir demandé la présence de dirigeants de l’association comme observateurs et présenté un mandat judiciaire fédéral. Les deux jours, les fouilles ont duré plusieurs heures, et la police a finalement emporté des documents, des livres et tout le matériel électronique que l’ETA avait reçu comme don. La police a ensuite quitté les lieux qu’elle occupait depuis le 1er novembre.

M. Kassahun Kebede, dont on ignorait l’endroit de détention depuis son arrestation le 1er novembre, a été emmené sur le lieu des fouilles et a ensuite été conduit au Bureau d’enquêtes criminelles à Addis Abeba, connu communément sous le nom de Maekelawi, où il est toujours maintenu en détention. Aucun chef d’accusation n’a encore été retenu contre lui, mais l’ETA a déjà sollicité une assistance juridique dans le cadre de cette affaire.

En plus de M. Kassahun Kebede, environ 24 enseignants et membres de l’ETA sont en détention.

On peut craindre que les détenus ne soient soumis à la torture ou à des mauvais traitements et à des périodes prolongées de détention arbitraire, alors qu’ils devraient être libérés sous caution, conformément à l’Article 19(6) de la Constitution éthiopienne. L’Article 9(3) du Pacte international sur les droits civils et politiques, ratifié par l’Éthiopie en 1993, prévoit également la mise en liberté sous caution.

L’IE encourage vivement tous ses affiliés et partenaires à continuer d’envoyer des lettres de protestation au Premier ministre éthiopien Meles Zenawi, par le biais de l’Ambassade d’Éthiopie de leur pays ou région:
- en condamnant les fouilles des bureaux de l’ETA effectuées par la police et le harcèlement continu dont sont victimes dirigeants et membres du syndicat;
- en demandant que les détenus soient relâchés immédiatement ou inculpés et conduits devant les tribunaux selon une procédure juste et transparente.

La Constitution éthiopienne prévoit que les détenus comparaissent en justice dans les 48 heures de leur arrestation et soient informés des raisons de leur détention. Dans l’attente de leur procès, les détenus doivent avoir accès à une assistance juridique et être autorisés à recevoir des visites.

Veuillez consulter notre appel d’action urgente du 3 novembre dernier comme référence initiale de ce dossier: http://www.ei-ie.org/fr/urgentactionappeal/20051104.htm

http://membres.lycos.fr/amnesty/c50-et.html
[08/11] Éthiopie: Mise à jour de l'appel d'action urgente
[18/10] Éthiopie: succès de la Journée mondiale des enseignants - [04/10] Éthiopie: L'IE proteste contre les arrestations arbitraires d'enseignants
[23/06] Lettre au Premier ministre de l'Éthiopie - [20/06] L'IE lance un appel d'action urgente pour l'Éthiopie