Paris recentre ses missions en Espagne

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[mardi 18 avril 2006, p. 7]

L'Espagne, où le « réseau » français est particulièrement dense, est un pays « pilote » pour les réformes engagées par le Quai d'Orsay. Par souci d'économies, la France s'apprête à réduire la voilure en regroupant ses implantations. A Madrid, le bel hôtel particulier du XIXe, siège de la chancellerie, sera vendu (pour un montant estimé de 14 à 16 millions d'euros).

L'ensemble des services français sera regroupé au sein d'un « campus diplomatique », rue Marqués de la Ensenada, où se trouve déjà le consulat de France. Le budget de fonctionnement du poste devrait être réduit de 110 000 euros par an. Un service administratif et financier unique sera mis en place.

A Barcelone, les bureaux du consulat général seront vendus (4 millions d'euros) et tous les services rassemblés au sein d'une « maison de France » dans le bâtiment de l'institut culturel. Les activités traditionnelles de deux autres des quatre consulats en Espagne - Séville et à Bilbao - seront renvoyées sur Madrid. A Séville, le bâtiment de l'institut culturel sera vendu (3 millions d'euros), les services culturels et consulaires rejoignant, à partir de septembre, le bâtiment du consulat général. Une même perspective se profile à Bilbao. Les consuls généraux, eux, verront leur rôle évoluer pour se consacrer à « des fonctions relevant de l'action d'influence »...

Alain BARLUET