LEXCLUSION SOCIALE
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PROPOSITIONS
Activer les dépenses daide sociale consulaire · Conférer une large autonomie aux comités consulaires de protection et daide sociale afin quils mènent une politique daffectation des crédits daide sociale consulaire dynamique et adaptée à la situation locale. · Supprimer les Allocations à Durée Déterminée (A.D.D.) et les remplacer par lAllocation Locale dInsertion Sociale (A.L.I.S.), revenu de substitution assorti dun volet dinsertion. · Utiliser lALIS soit sous forme dallocation mensuelle, soit pour le financement dune formation, soit pour laide à la création dune micro-entreprise. · Renforcer les comités consulaires pour lemploi et la formation professionnelle (CCEFP) et les bourses demploi consulaires. · Doter les consulats de personnels spécialisés en affaires sociales. · Moderniser les sociétés de bienfaisance.
Remédier aux situations de détresse · Création dune allocation daide à lenfance pour les plus démunis. · Développer les actions de soutien scolaire et dinsertion dans la communauté française des enfants français non francophones et démunis (centres aérés, colonies de vacances, foyers-internats pour les élèves des écoles françaises). · Création du Revenu Local de Substitution (RLS), allocation différentielle permanente en remplacement de lAllocation à Durée Déterminée, pour les personnes de plus de 50 ans sans emploi et sans ressources. · Moduler lallocation de solidarité des personnes âgées en fonction du coût de leur logement.
Lutter contre lexclusion scolaire · Rendre lécole française financièrement accessible. a) Augmenter la participation de lEtat à la rémunération des enseignants pour faire baisser les droits de scolarité. b) Stabiliser le système dattribution des bourses scolaires afin de sécuriser les familles. c) Revoir les barèmes des bourses pour supprimer les effets de seuil qui écartent de lécole française les enfants de familles à revenus intermédiaires. · Rendre lécole française accueillante aux enfants démunis et de familles modestes. a) Aménager les horaires dentrée et de sortie de létablissement b) Créer des caisses de solidarité pour quaucun élève ne soit exclu des activités scolaires onéreuses et pour faciliter laccès aux activités para-scolaires. c) Réduire les exigences en matière de fournitures scolaires. Organiser le prêt de manuels scolaires. d) Organiser laccès des installations du lycée, en particulier de la bibliothèque, pour les enfants pauvres et modestes pendant les congés scolaires (cf.2). · Lutter contre léchec scolaire. a) Développer la scolarisation précoce, surtout pour les enfants français non-francophones. b) Multiplier les activités déveil, les apprentissages pratiques, développer la formation civique, encourager les pédagogies différenciées. c) Créer des passerelles entre lécole et la formation professionnelle en adaptant le modèle mis au point à Diego-Suarez (Madagascar). d) Accueillir les élèves issus des familles démunies dans des foyers-internats conçus sur le modèle de linternat de Tuléar (Madagascar).
Offrir des solutions alternatives à lEcole Française · Homologuer (par le ministère de lEducation nationale) des écoles locales francophones. · Organiser un partenariat entre les écoles homologuées et lEcole Française la plus proche. · Donner des bourses scolaires aux enfants français pour quils puissent fréquenter des écoles locales, surtout pour accéder à une formation technique. Développer la formation professionnelle à létranger · Tripler les capacités daccueil du CFPA de Tananarive pour passer de 100 à 300 stagiaires par an. · Créer deux centres de formation préparatoire au CFPA à Dakar et Abidjan. · Dans les deux à trois ans, créer des formations qualifiantes à Dakar et Abidjan.
Relancer laccès à la formation professionnelle en France · Améliorer la compétence des responsables des bourses demploi pour lorientation des demandeurs de stage AFPA. · Confier au CEFR laccueil et le suivi des stagiaires AFPA en France. · Donner au CEFR les moyens doffrir aux stagiaires AFPA de létranger le même complément de rémunération que celui dont bénéficient les stagiaires des DOM.
Garantir laccès aux soins médicaux. · Elargir laccès à la Caisse des Français à lEtranger par transposition des principes de la CMU. · Offrir une structure de soins de base dans les pays pauvres par transformation des centres médicaux sociaux (CMS) de la coopération en CMS consulaires. · Organiser le CMS consulaire de manière à ce quil soit largement autofinancé par des systèmes dabonnement et une tarification modulée des actes. · En Amérique latine, passer des conventions avec des assurances maladies privées pour faciliter ladhésion des Français immatriculés.
Le rapatriement · Utiliser une période de versement de lALIS (allocation locale dinsertion sociale) pour préparer le demandeur et sa famille (remise à niveau en Français, passation de tests AFPA, informations détaillées sur les processus de réinsertion du CEFR et laider à tester sa propre détermination). · Renforcer le dynamisme du rapatriement en passant dune terminologie négative (" rapatriement pour indigence ") à une terminologie positive (" rapatriement en vue de linsertion sociale "). · Encourager le rapatriement des personnes âgées de 30 à 40 ans dont les perspectives davenir dans le pays de résidence sont trop sombres. · Assouplir et diversifier les procédures pour répondre à la demande des personnes les plus aptes à la réinsertion. · Développer les formules daide à linsertion par le CEFR en milieu ouvert (dispositif ALT).
Se donner les moyens dobserver les conditions de vie des Français à létranger · Améliorer les procédures et les outils de gestion des tâches liées à limmatriculation. Appliquer des nomenclatures officielles afin dassurer la
compatibilité des données entre elles et avec les statistiques nationales. c) Mobiliser et exploiter les données tant au niveau des postes consulaires (évolution de loutil informatique), quau niveau national (consolidation des données dans une base centralisée et facilement exploitable). · Rendre statistiquement exploitables les informations contenues dans les dossiers de demande de bourses scolaires. a) Constituer une base de données assurant un suivi temporel des situations individuelles sur la base dun identifiant permanent des familles. Elaborer un formulaire en deux parties : un tronc commun à tous les postes et un volet spécifique prenant en compte les particularités locales. Prendre en considération dans le tronc commun les éléments permettant de cerner : d) Restituer ces données sur support informatique. e) Laisser dans le volet spécifique du formulaire les éléments budgétaires. · Assurer une observation systématique des conditions de vie des personnes âgées les plus démunies : constituer une base de données des personnes âgées allocataires du CCPAS prenant en compte les principales caractéristiques des conditions de vie (revenu avant allocation, couverture sociale, logement, environnement familial). · Mener des opérations statistiques spécifiques afin de supprimer les "zones dombre" sur les problématiques prioritaires : mener des enquêtes exceptionnelles avec la collaboration de techniciens compétents (INSEE) et lappui logistique des postes consulaires concernés permettant danalyser des thématiques jugées prioritaires. · Assurer une diffusion systématique et régulière des données et des analyses. Assurer une diffusion systématique interne à ladministration publique des informations recueillies par les différents dispositifs mis en place en permettant des accès aux bases de données. b) Diffuser les analyses et synthèses réalisées sur la base des observations quantitatives sous forme de rapports périodiques.
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