Proposition de plan d’action stratégique
13 août 2003.
SG/2003-129
NOTE POUR LE MINISTRE
A/S : Action extérieure de l’État et modernisation du Ministère des Affaires étrangères.
Vous avez souhaité à l’automne 2002 lancer un exercice de réflexion sur l’adaptation de l’action extérieure de l’État et du ministère des affaires étrangères. Un Comité de pilotage a été mis en place (cf. annexe 1). Le mandat du Comité a été précisé dans la note que vous m’avez adressée le 15 novembre 2002 : « Le comité de pilotage a pour mission de fixer les termes de référence des chantiers de réforme, d’en suivre le déroulement et d’en valider les résultats, afin de me soumettre les projets de réforme attendus. Le comité veillera à la cohérence d’ensemble de ces chantiers et des projets de réforme qui en découleront. Ceux-ci concernent tout le champ de l’action extérieure de l’État. » (cf. annexe 2).
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1/ Conformément aux indications que vous aviez données, le Comité a structuré ses travaux autour de six chantiers, dont il a organisé le travail de la façon suivante :
Chantier 1 : « adapter les structures et les méthodes de travail politique aux nouvelles données internationales »
: compte tenu de son importance politique et de ses conséquences sur l’ensemble des services du Ministère, le comité a souhaité en assumer plus directement la gestion. Pour nourrir sa réflexion, il a confié à des ateliers thématiques la responsabilité d’approfondir des points identifiés comme particulièrement déterminants. Quatre thèmes ont été retenus, dont l’étude a été confiée à des responsables d’atelier, appartenant au ministère des Affaires étrangères :mondialisation et multilatéralisation – stratégies d’influence ; M. Gilles Andréani, directeur du CAP ;
européanisation ; M. Alfred Siefer-Gaillardin, ministre plénipotentiaire, ancien ambassadeur en Espagne ;
régionalisation ; M. Jean-Didier Roisin, ministre plénipotentiaire, conseiller diplomatique du gouvernement, ancien directeur des affaires africaines et malgaches ;
animation du réseau – communication ; M. Alain Moureau, conseiller des Affaires étrangères, ancien sous-directeur de la sécurité.
Ces ateliers ont été ouverts à des représentants d’autres administrations. Ils se sont réunis sur une base quasi-hebdomadaire de janvier à mai 2003. Ils ont transmis au Comité des rapports de cadrage politique et des propositions de fiches opérationnelles
Le Comité y a joint ses propres réflexions sur la Direction et l’animation du Ministère des Affaires étrangères.
Chantier 2 : « restructurer l’appareil public en charge de l’action extérieure de la France »
: sa nature nécessairement interministérielle a conduit le Comité à retenir une approche progressive et ouverte :établissement d’un inventaire de l’existant par la direction générale de l’Administration ;
association de responsables des autres ministères concernés aux travaux des différents ateliers du chantier 1 ;
auditions des principaux responsables de ces ministères par le Comité, complétées par les contacts directs du Président du Comité.
Chantier 3 : « moderniser la gestion des services du Ministère des Affaires étrangères »
:ce chantier a été confié au Directeur général de l’Administration, M. Philippe Zeller, assisté du directeur des affaires budgétaires et financières, M. Xavier Driencourt ; il a été élargi aux questions de l’informatique et des communications d’une part, de l’immobilier d’autre part ;
Chantier 4 : « gestion dynamique des ressources humaines »
:ce chantier a été confié au Directeur général de l’Administration, assisté du directeur des ressources humaines, M. Jean-Michel Marlaud ;
Chantier 5 : « valorisation des métiers consulaires
» :ce chantier a été confié au Directeur des français de l’étranger et des étrangers en France, M. François Barry-Delongchamps ;
Chantier 6 : « valorisation des métiers de l’action culturelle et du développement »
:ce chantier a été confié au Directeur général de la coopération internationale et du développement, M. Bruno Delaye, assisté de son adjoint, M. Yves Saint-Geours.
Les chantiers et ateliers ont travaillé sur la base de termes de référence préparés par le Comité, que vous aviez approuvés en décembre. Après remise de rapports d’étape en février, le Comité a précisé ses attentes dans des feuilles de route, que vous avez bien voulu approuver en mars.
La formule des chantiers et ateliers a permis d’associer un nombre important d’agents du ministère et d’autres administrations. La publication des termes de référence et des feuilles de route, des rapports d’étape des chantiers et ateliers et du Comité, l’ouverture de forums de discussion sur l’Intranet du Ministère visaient aussi à une large participation à l’exercice, dans les postes et à l’administration centrale, jugée essentielle par le Comité pour assurer l’appropriation des réformes à venir par la maison. J’ai réuni à trois reprises les représentants des organisations professionnelles pour les informer de l’avancée des travaux et recueillir leurs observations et suggestions.
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2/ Le Comité a tenu trente et une réunions hebdomadaires et auditionné de nombreuses personnalités du ministère, d’autres administrations, des élus, des chefs d’entreprises, des universitaires, des responsables des média et d’ONG (cf. liste en annexe 3). Il a suivi et orienté les travaux des ateliers et chantiers, avant d’en faire la synthèse.
Le Comité avait commencé ses travaux en faisant un bilan des réformes précédentes et notamment des recommandations pour la réforme du Ministère des Affaires étrangères de 1993 (« rapport Picq »). Il a constaté que le diagnostic porté en 1993 restait largement pertinent, mais qu’une partie substantielle des recommandations n’avait pas été appliquée ou avait été perdue de vue. Il en a conclu à la nécessité de se préoccuper, autant que du contenu des réformes, de leur « appropriation » par l’ensemble des agents du Ministère, à tous les niveaux de la hiérarchie. Le Comité recommande de lancer non pas une nouvelle réforme, mise en œuvre à une date donnée, mais un processus dans la durée, qu’il propose d’appeler Plan d’action stratégique « Affaires étrangères 2007 ». L’échéance de ce plan a été choisie par référence à la fin de la législature en cours. Le Comité a veillé à ce que les mesures proposées soient assorties d’un calendrier, s’ouvrant le plus souvent sur des expérimentations. Un suivi régulier de l’application du Plan est prévu. Les résultats obtenus dans sa mise en œuvre devront être un des critères d’évaluation des responsables du Ministère, dont l’engagement personnel est indispensable au succès du plan d’action stratégique.
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3/ Les travaux du Comité ont fait ressortir, par rapport à 1993, trois évolutions majeures dans l’environnement propre à l’action extérieure de la France :
la mondialisation, avec l’apparition de nouveaux acteurs et l’importance prise par les sujets « globaux » ;
l’européanisation, depuis Maastricht et l’impossibilité croissante de séparer nettement les affaires « dites européennes » et les affaires intérieures et extérieures ;
les nouvelles technologies de l’information, notamment Internet, qui se sont imposées d’elles-mêmes (cf. la messagerie électronique).
A ces trois évolutions externes, s’est ajoutée la dégradation de la situation budgétaire du Ministère (le terme de paupérisation est souvent employé), qui a entraîné celle des conditions de travail des agents. Une adaptation d’ampleur significative du réseau à l’étranger, donc des missions du Département, s’impose sur toute la durée du plan d’action stratégique, pour constituer des marges de manœuvre budgétaires propres à couvrir les besoins de financement importants engendrés par la démarche de modernisation (formation, moyens de communication, sécurité des installations, programmes immobiliers notamment) et mieux équilibrer les moyens dévolus aux postes en fonction de la réalité des tâches.
Le Comité s’est efforcé de susciter des réponses appropriées, réalistes et d’application rapide, à ces évolutions. L’européanisation, telle qu’elle existe aujourd’hui, et plus encore telle qu’elle se développera dans les années qui viennent (cf. la Convention et la prochaine CIG) appelle, en tout état de cause, un changement en profondeur du rôle du Ministère, de ses priorités et de son positionnement dans l’appareil d’État.
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4/ Le Comité insiste sur l’importance, outre le contenu des mesures qui seront retenues et leur échéancier, de la communication autour du Plan d’action stratégique.
Les travaux du Comité ont mis l’accent sur la dimension interministérielle de toute l’activité du Ministère et la nécessité d’un échange permanent avec la société civile. Une forte communication externe s’impose, pour modifier l’image du Ministère et convaincre de sa volonté et de sa capacité à s’adapter et se moderniser, à vivre en phase avec le XXIème siècle et les soucis quotidiens des citoyens.
Les changements suggérés consistent le plus souvent non en des réformes de structure ou des solutions toutes faites qui seraient décidées par circulaires, mais en des évolutions des modes de travail et des comportements (transparence, coopération, travail en réseau, gestion par objectifs, souci de l’animation d’équipe…). Le Plan d’action stratégique réussira si chacun dans le Ministère se sent concerné. Une communication interne permanente sera donc elle aussi déterminante. Le message doit être transmis de votre forte implication bien sûr, mais aussi
de toute la hiérarchie, comme de l’attention aux problèmes concrets de chacun et d’une volonté d’écoute : communication personnalisée, ne s’adressant pas aux seuls ambassadeurs et directeurs, réunions d’information et d’échange, bulletins réguliers, utilisation des moyens électroniques (forums de discussion), bilans réguliers d’application du Plan (avec mention des difficultés rencontrées et des éventuelles adaptations) devront être utilisés largement pendant les quatre années du Plan d’action stratégique.Ï
Vous voudrez bien trouver ci-après la présentation d’ensemble du Plan d’action stratégique « Affaires Étrangères 2007 », tel que le propose le Comité, assorti de cent sept propositions opérationnelles. Celles-ci sont jointes en annexe. Elles sont le fruit du travail collectif du Comité et des différents chantiers et ateliers./.
Hubert Colin de Verdière
ANNEXE 1
COMITE DE PILOTAGE
Président : |
|
M. Hubert COLIN DE VERDIERE |
Secrétaire Général |
Membres : |
|
M. Jean PICQ |
Conseiller Maître à la Cour des Comptes |
M. Dominique MOCKLY |
Directeur général de la Société TECHNICHATOME |
M. Denis BAUCHARD |
Président de l’Institut du Monde Arabe |
Mme Bérengère QUINCY |
Ancienne Ambassadrice déléguée à l’Environnement |
M. Pierre BUHLER |
Professeur Associé à l’Institut d’Études Politiques |
M. Nicolas GALEY |
Sous-Directeur Egypte Levant ANMO |
M. Jean-François DESMAZIERES |
Inspecteur des Affaires étrangères |
M. Philippe BOURGUIGNON |
Directeur général du Forum économique de Davos |
M. Olivier STORCH |
Inspecteur des Finances |
M. Jérôme PASQUIER |
Rapporteur Général du Comité de Pilotage |
15/11/2002
ANNEXE 2
NOTE POUR LE SECRETAIRE GENERAL
A/S : Réformes : Comité de pilotage.
Le comité de pilotage a pour mission de fixer les termes de référence des chantiers de réforme que j’ai annoncés à l’ensemble du Ministère, d’en suivre le déroulement et d’en valider les résultats, afin de me soumettre les projets de réforme attendus. Le comité veillera à la cohérence d’ensemble de ces chantiers et des projets de réforme qui en découleront. Ceux-ci concernent tout le champ de l’action extérieure de l’État.
1 - Ces réformes visent d’abord un objectif politique : prendre l’initiative sur la scène extérieure, peser sur les évolutions stratégiques à venir, développer la présence de la France et son influence dans le monde. Les services de l’État en charge de l’action extérieure doivent s’adapter aux nouvelles données
internationales. Ils doivent s’inscrire dans le cadre de la construction européenne et de ses évolutions à venir, institutionnelles et diplomatiques. De nouveaux rapports de force sont à l’œuvre, les enjeux régionaux sont à prendre en compte systématiquement, ainsi que les défis nouveaux et mondiaux (terrorisme, fragmentation des pôles d’influence) : nous devons les anticiper pour mieux soutenir les intérêts de la France.Si tous les services de l’État intervenant à l’étranger sont concernés par cet objectif d’ensemble, le Ministère des Affaires Etrangères l’est au premier chef, en raison de son rôle de coordonnateur interministériel et sur le terrain : chantier n° 1.
Le comité de pilotage entamera ses travaux en reprenant les recommandations faites en 1993 (mission sur le rôle et le fonctionnement du Ministère des Affaires étrangères), qui répondaient déjà à cet objectif, afin d’en
adapter les termes et d’en assurer la pleine mise en œuvre. Il suscitera les propositions des postes et des directions pour tirer l’expérience de dix années de mise en œuvre des réformes de 1993, en tenant compte des autres mesures prises depuis lors (réforme de 1998 - fusion Affaires étrangères /Coopération - développement de la construction européenne et ses conséquences sur le rôle des missions diplomatiques et consulaires dans l’Union européenne).2 - Les réformes doivent aider à restructurer l’appareil public en charge de l’action extérieure de la France, en développant la cohérence des services et des implantations à l’étranger ; à organiser la mise en commun de la gestion de ces services, en faisant plein usage des pouvoirs confiés aux Ambassadeurs et des nouvelles procédures comptables (ordonnateurs secondaires) et budgétaires (loi organique des lois de Finances) : chantier n° 2.
Le comité de pilotage prendra contact avec les autres administrations concernées par l’action extérieure de l’État. Il examinera la carte des différents réseaux d’action extérieure afin de les harmoniser en fonction d’objectifs communs. Il étudiera plus particulièrement les réseaux en place dans le cadre de l’Union européenne (en tenant compte de l’élargissement à venir) et les formules novatrices (approches régionales en particulier) permettant à moindre coût de mieux répondre aux exigences de notre action extérieure dans toutes leurs déclinaisons (politiques, économiques, culturelles et de développement, sociales et de sécurité). Le comité prêtera évidemment une attention particulière aux réseaux du ministère des Affaires étrangères, en veillant à ce que les objectifs des autres administrations soient également pris en compte par nos réseaux.
3 - Les réformes visent aussi à moderniser la gestion des services du Ministère des Affaires étrangères : ceux-ci ne peuvent jouer leur rôle de coordination interministérielle et dans les postes qu’en faisant la preuve de leur efficacité, à l’instar d’autres services de l’État qui ont également engagé des réformes internes au cours des dernières années : chantier n° 3.
Une gestion modernisée et en phase avec les nouvelles données internationales requiert un travail de longue haleine, à l’horizon 2007. Les services doivent se voir fixer des objectifs clairs et des moyens adaptés à ces objectifs. Leurs activités doivent être évaluées. Le contrôle de gestion doit devenir systématique, dans le contexte particulier de l’activité diplomatique et consulaire et la chaîne des contrôles simplifiée (déconcentration), afin de responsabiliser les agents à tous les niveaux. Ces objectifs seront pris en compte dans la perspective de la mise en oeuvre de la loi organique (budgets 2004 et suivants ; application du concept de « mission interministérielle » au domaine de l’action extérieure ; articulation des programmes de chaque administration concourant à la mission
interministérielle, au niveau des administrations centrales et, sur le terrain, dans les postes).Le Comité de pilotage validera les termes de référence de ces chantiers de réforme, sur la base des propositions de la Direction Générale de l’administration. Il validera de même, en temps utile, les projets de réforme que le Premier Ministre a souhaité se voir présenter en juin 2003.
4 - Le comité de pilotage s’attachera parallèlement aux aspects liés aux ressources humaines : gestion prévisionnelle des effectifs ; valorisation des compétences et expériences ; ouverture sur l’extérieur et échanges avec d’autres administrations ; autres chantiers déjà engagés en matière de ressources humaines (agents de recrutement local, dialogue social) et nouveaux chantiers (primes et indemnités), agents en attente d’affectation, formation continue, langues étrangères : chantier n° 4.
Le comité validera les termes de référence de ce chantier sur proposition de la DGA/DRH, ainsi que, d’ici le printemps 2003, les réformes correspondantes, dont la mise en œuvre s’étendra elle aussi jusqu’à l’horizon 2007, en phase avec le calendrier des réformes de gestion. Il s’informera des expériences menées en la matière par d’autres pays.
5 - Le comité de pilotage validera dès que possible (printemps 2003 au plus tard) de premières réformes visant, dans deux domaines particuliers, à mettre l’administration en mesure de répondre aux exigences de service public et aux objectifs de notre politique :
- métiers consulaires : chantier n° 5
- métiers de l’action culturelle et du développement : chantier n° 6
Ces réformes seront préparées par la DFAE d’une part, la DGCID d’autre part (en liaison avec la DGA), dans chacun de leurs domaines respectifs.
Vous veillerez à ce que les représentants du personnel soient informés de l’avancement de ces différents chantiers et associés à une réflexion qui concerne tous les membres du Département.
Je souhaite que le Comité de pilotage m’adresse
un rapport d’étape fin janvier 2003, rendant compte de ses premiers travaux, des orientations qu’il propose au titre des réformes à engager et des points sur lesquels l’arbitrage du Premier Ministre serait souhaitable dès ce moment (réunion du CIMEE ou de son Comité permanent). Il poursuivra ses travaux en vue de me remettre, au printemps prochain, un programme d’ensemble de réformes s’étendant sur la période 2003/2007 et comportant les propositions d’expérimentation qui s’imposeraient. Je soumettrai les projets de réforme au Premier Ministre en juin 2003, comme celui-ci l’a souhaité.Les réformes, telles qu’approuvées par le Premier Ministre, seront présentées aux Chefs de poste fin août 2003, pour mise en œuvre dès l’automne et/ou en 2004.
Un mécanisme permanent de suivi des réformes sera mis en place à cette occasion au sein du Département./.
Dominique de Villepin
P.J. : 1
ANNEXE 3
COMITÉ DE PILOTAGE
AUDITIONS DES PERSONNALITÉS EXTÉRIEURES AU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
M. Jacques AMALRIC, journaliste (Libération)
Général BENTEGEAT, Chef d’État-Major des Armées
M. Jacques de BOISSESON, Directeur International de Total Fina Elf
M. Jean-Louis BOURLANGES, Député européen
M. Pierre BROCHAND, Directeur Général DGSE
M. Jean-Claude CASANOVA, éditorialiste
M. Samy COHEN, professeur
M. Daniel COHN-BENDIT, Député européen
M. Hans DAHLGREN, Secrétaire général du Ministère suédois des Affaires étrangères
M. Christian DELABARRE, Directeur des Relations Extérieures de France Télécom
M. Xavier FELS, Directeur des Relations Extérieures de Peugeot
Sir Michael JAY, Permanent Under Secretary, Foreign Office
M. Jean-Pierre JOUYET, Directeur du Trésor
M. Alain LAMASSOURE, ancien Ministre délégué aux Affaires européennes
M. Charles LAMBROSCHINI, journaliste (Le Figaro)
L’Amiral Jacques LANXADE, ancien Chef d’État Major des Armées
M. Pierre LEQUILLER, Député, président de la Délégation européenne à l’Assemblée Nationale
Mme Vivian LIFE, assistant director du « Directory for Strategy and Innovation »
M. Edgar MORIN (Revue Commentaires)
M. Pierre MOSCOVICI, ancien Ministre délégué aux Affaires européennes
M. Michel PEBEREAU, PDG – BNP PARIBAS
M. Bernard RETAT, Vice-président de THALES
M. Henri ROUILLÉ D’ORFEUIL, président de Coordination Sud
M. François SALVINI, Directeur des Financements de projet d’Alstom
M. Jean-Michel SEVERINO, Directeur Général – Agence française de Développement
M. Jean-François STOLL, Directeur de la Direction des Relations Economiques Extérieures
M. Ezra SULEIMAN, Universitaire, spécialiste des relations internationales
M. Nicolas TENZER, Rapporteur Général de la Mission de l’Amiral Lanxade
M. Jean-Louis VIELAJUS, Délégué Général – Comité français pour la solidarité internationale – Campagne mondiale contre la faim
M. Adrien ZELLER, président du Conseil Régional d’Alsace
NB : les groupes de travail mis en place ont également rencontré de nombreuses personnalités extérieures ; le comité et les groupes de travail ont consulté de manière très large les responsables du Ministère des Affaires Etrangères ; le Président du comité a rencontré à trois reprises les représentants des organisations professionnelles.
PLAN D’ACTION STRATEGIQUE
« Affaires étrangères 2007 »
Le plan stratégique « Affaires étrangères 2007 » élaboré de fin 2002 à juin 2003, vise à moderniser le Ministère des Affaires étrangères, au service d’une politique étrangère forte et dynamique, en Europe et pour un monde solidaire.
La présentation détaillée qui en est faite ci-après repose sur les travaux de différents chantiers et ateliers qui ont étudié le nouveau contexte international et les conséquences à en tirer pour la modernisation du Ministère des Affaires étrangères. Un ensemble de propositions opérationnelles, fruit du travail des chantiers et ateliers, est joint en annexe : il ne vise pas l’exhaustivité des réformes à conduire d’ici 2007, mais à engager une démarche de changement en profondeur, comportant, année après année, des thèmes mobilisateurs et l’identification des moyens et procédures propres à soutenir cette démarche.
Le plan d’action repose sur six axes principaux :
1- Assumer l’interministérialité : une administration au cœur de l’action extérieure.
2- De nouveaux modes de direction et d’animation.
3- Les grandes fonctions horizontales : l’Europe, l’économie et les sujets globaux, la prospective, la gestion des crises et la communication.
4- Les leviers du changement : ressources humaines, gestion par objectifs, systèmes de communication.
5- Conduire le changement : dialoguer, former et motiver, réformer les procédures, valoriser les métiers, responsabiliser les cadres.
6- Financer la modernisation : marges de manœuvre et leur emploi.
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1) Assumer l’interministérialité : une administration au cœur de l’action extérieure.
L’actualité montre tous les jours la nécessité, pour chaque pays, de défendre ses principes et ses intérêts, d’affirmer sa propre vision dans une compétition internationale exacerbée. C’est la mission du ministère. Celle-ci se définit moins par le contenu des « affaires » qu’il traite : il n’y a plus d’affaires spécifiquement étrangères, mais un traitement international d’affaires qui ont également des effets intérieurs ; ce qui compte davantage est plutôt la scène internationale sur laquelle ces affaires se traitent : le Ministère défend les intérêts de la France à l’international.
Il le fait en se plaçant résolument au cœur de l’action extérieure de l’État, où il n’est pas seul. Il agit en étroite coordination avec l’ensemble des autres administrations, mobilisées elles aussi au service de nos intérêts : Finances et Industrie, Défense, Intérieur, Justice, d’autres ministères, ont développé une présence propre dans le réseau diplomatique et y exercent leur action sous la conduite des Ambassadeurs.
Dans les postes, la compétence interministérielle des ambassadeurs résulte des textes qui en font les représentants de l’ensemble du gouvernement. Elle s’exerce dans des conditions précisées par le décret du 1er juin 1979 « relatif aux pouvoirs des Ambassadeurs et à l’organisation des services de l’État à l’étranger ». Le décret de 1979 a été un progrès important dans l’organisation de l’action extérieure de l’État et il est généralement appliqué de façon satisfaisante.
L’ouverture du réseau à des représentants d’autres administrations était indispensable ; elle est positive pour le Ministère. A l’Ambassadeur de s’organiser pour exercer au mieux, dans un travail commun avec les autres ministères, la responsabilité qui lui est confiée à la tête de l’action extérieure de l’État dans son pays de résidence, au nom de l’ensemble du gouvernement. L’interministériel est un cadre de travail permanent et systématique pour tous les diplomates, dans les postes comme à Paris.
1/1 – Cette situation est particulièrement marquée dans l’Union européenne. Les dimensions intérieures et européennes des affaires sont inextricablement mêlées et leur complexité exige plus qu’ailleurs un travail conjoint des diplomates et des représentants des autres administrations.
Dès cette année, une expérimentation sera faite dans plusieurs ambassades bilatérales dans l’Union Européenne pour constituer, à partir de l’existant et au-delà des particularismes de chaque administration, des "pôles de référence des questions européennes", animés par les Ambassadeurs, visant à mieux préparer les futures négociations européennes, être au plus près des débats internes propres à chaque pays sur les enjeux européens, préparer les appuis nécessaires dans la perspective de décisions qui seront à prendre à 25. Ces pôles thématiques, à constituer progressivement dans chaque ambassade, auront une composition et une organisation (désignation des chefs de file) variées, selon la taille des postes et la nature des questions à traiter.
Le but en sera de faire travailler ensemble tous les services des ambassades, et d’abord dans les pays de l’Union européenne, sur des sujets qui dépassent les frontières administratives traditionnelles. Il appartiendra aux ambassadeurs de veiller non seulement à conduire un vrai travail d’équipe avec chacun de leurs collaborateurs et conseillers spécialisés, mais aussi à s’assurer que ceux-ci échangent entre eux, dans le cadre des « pôles de référence ». Certaines affaires majeures pourront être suivies par des groupes ad hoc plus larges. Un dossier comme celui de la construction de l’A 400 militaire, associera sous la responsabilité de l’Ambassadeur, l’Attaché militaire, l’attaché d’armement, le chef de la mission économique, le conseiller scientifique, le conseiller politique en charge des affaires stratégiques, le correspondant européen, le conseiller de presse (ou leurs représentants). Un dossier de fusion d’entreprises de media sera suivi par le conseiller économique, le conseiller de presse, le conseiller politique, etc…
L’ambassadeur veillera à ce que les conseillers des administrations autres que le Ministère des Affaires étrangères soient non seulement informés, mais aussi participent à la réflexion politique sur le pays de résidence.
Cette expérimentation sera progressivement étendue dans toute l’Union européenne élargie d’ici 2007, ainsi que, sur la base des premiers enseignements à en tirer, partout où elle sera nécessaire à la mise en ordre de nos intérêts.
1/2 – Parallèlement, là où les circonstances le justifient, cette interministérialisation accentuée sera complétée par l’évolution du rôle des Consuls et Consuls généraux dans leur circonscription, particulièrement dans l’Union européenne et dans les grands pays fédéraux : les missions traditionnelles d’administration consulaire seront en partie et progressivement regroupées dans quelques postes bien dotés à cet effet ou en France (État Civil) ; les consuls ou consuls généraux exerceront une fonction locale interministérielle d’influence politique, économique et culturelle, en réseau avec les « pôles de référence des questions européennes » en voie de constitution et avec la chancellerie implantée dans la capitale. Il s’agit là, en Europe, de profiter d’une évolution en profondeur du métier consulaire, justifiée par la nature même de la construction européenne et par l’évolution des moyens de communication, qui facilitent une administration à distance. Les futurs consuls ou consuls généraux ainsi que leurs collaborateurs, y compris certains appartenant à d’autres administrations, devront être préparés à l’évolution de leur métier vers des fonctions relevant de l’action d’influence. Premières expérimentations en 2004 : Allemagne, Espagne, Italie, et Portugal.
1/3 - Les plans d’action que les Ambassadeurs présentent dans les six mois de leur prise de fonctions et qui fixent les objectifs de leur mission devront être pleinement interministériels. Le changement d’appellation en « plan d’action de l’Ambassade » visera à manifester ce souci de cohérence interministérielle en impliquant tous les services de l’État dans un pays déterminé et à l’occasion de la validation du plan, les administrations centrales intéressées. Ce changement affirmera aussi la continuité de l’action de la France dans un pays donné. Le projet devra être élaboré par l’Ambassadeur, voire adapté, à la prise de fonction d’un nouveau chef de poste, avec l’ensemble de ses collaborateurs de toutes origines, qui veilleront avec lui à la prise en compte des objectifs et orientations propres à leurs administrations respectives. Sous la responsabilité de la direction compétente du ministère (directions géographiques et politiques pour les représentations auprès d’organisations internationales), il sera soumis aux autres administrations et validé en interministériel avant son approbation finale. Le plan fera l’objet de comptes rendus annuels d’exécution à l’initiative du chef de poste et d’une évaluation, également annuelle, des résultats atteints, sous la responsabilité des directeurs géographiques ou politiques, qui consulteront en ces occasions les autres administrations.
Calendrier : 2003/2004, à mesure de la prise de fonction des nouveaux Ambassadeurs.
1/4 - Dès cette année, une autre expérimentation sera conduite en Europe et hors d’Europe, dans quelques postes, pour décloisonner la gestion budgétaire des services relevant de plusieurs administrations centralisées. Seront mis en place des «budgets-pays» permettant à l’Ambassadeur, coordonnateur de l’ensemble du réseau de l’action extérieure de l’État, et à ses principaux collaborateurs d’avoir une vison globale des crédits affectés à notre action publique dans leur pays de résidence. Cette formule, à appliquer d’abord pour l’ensemble des services du Ministère des Affaires Etrangères (chancelleries diplomatiques, SCAC et services consulaires), sera étendue, en accord avec eux, aux services relevant d’autres Ministères. Dès l’automne 2003, pour la préparation des budgets 2004, des conférences d’orientation budgétaire rassemblant les responsables des services de l’État dans chaque pays constitueront le cadre de l’élaboration de ces « budgets-pays ».
L’expérience sera généralisée en 2006, la gestion des dépenses locales de tous les services étant alors confiée à un service administratif et financier (SAF) unique, sous l’autorité des Ambassadeurs. L’objectif de rationalisation et d’économie impose en effet la création de tels organes pour l’ensemble des services : plusieurs dizaines d’agents relevant d’administrations différentes s’occupent actuellement de gestion dans nos grandes ambassades. Des SAF uniques pour l’ensemble des services du ministère seront créés sans délai, là où ils n’existent pas encore. Cette avancée sera la première étape d’une démarche plus ambitieuse qui, sous réserve du bon aboutissement d’une concertation interministérielle déjà engagée, permettra d’assurer localement une gestion unique de l’ensemble des crédits qui concourent à l’action extérieure de l’État. Une telle perspective s’appuiera sur des échanges de personnels de gestion. Les agents relevant d’autres administrations pourront, en fonction de leur compétence, prendre la responsabilité des SAF uniques, au même titre que les agents du Ministère des Affaires étrangères, selon la meilleure adéquation des compétences aux profils de ces emplois.
Là où les services d’un même poste sont dispersés géographiquement, des regroupements seront recherchés, afin de mieux assurer la cohérence de leurs actions (critères d’efficacité et d’économie de moyens). Première expérimentation en 2004 : Ambassades à Madrid et à Prétoria, regroupées sur un site unique.
Au niveau des administrations centrales, de nouveaux modes de direction et d’animation du Ministère des Affaires étrangères feront place dès 2004 à des représentants d’autres administrations actives à l’international. Des programmes d’action interministériels seront mis au point pour assurer la synergie des administrations centrales et dans les postes à l’étranger : un relevé de conclusions interministériel a été signé par le Ministre et son homologue des finances, pour favoriser le travail conjoint et complémentaire du ministère des Affaires étrangères et du Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie en matière économique. La même démarche est proposée à d’autres administrations très engagées à l’étranger (Intérieur, Défense, Recherche, Culture notamment), en complément des instances interministérielles existantes (CIMEE, CICID).
1/5 - Pour mieux prendre en compte, dans les postes comme à l’administration centrale, les préoccupations et les méthodes des autres services centraux de l’État, le Ministère des Affaires étrangères s’ouvre plus encore, dès cette année, à différents niveaux de responsabilité, à des agents venant d’autres administrations, riches d’expériences différentes.
Ces échanges sont à organiser dans les deux sens et sur une base équilibrée ; ils doivent se multiplier. Ils apporteront au ministère l’expertise dont il a besoin sur de nombreux sujets techniques et une meilleure connaissance par ses agents des autres administrations, donc une capacité d’influence renforcée. Le ministère a engagé les démarches en vue d’obtenir la modification du régime de mobilité, qui instituera une mobilité externe obligatoire pour les diplomates (ceux-ci peuvent actuellement satisfaire à l’obligation de mobilité au sein même du ministère, par prise en compte de leurs affectations à l’étranger). Ces échanges ne doivent pas se limiter aux jeunes agents en mobilité. Ils sont nécessaires à tous les niveaux, jusqu’aux plus élevés.
Les diplomates seront également invités à rejoindre temporairement, au fil de leur carrière, la société civile ou de grandes organisations internationales : ils y acquerront de nouvelles expériences, qui les aideront en retour à faire face à leurs responsabilités interministérielles.
1/6 - Pour que le ministère des affaires étrangères puisse assurer la conduite de l’action extérieure de l’État, il lui faut se donner les outils techniques d’un bon fonctionnement interministériel.
La priorité numéro un à cet égard concerne les systèmes informatique et de communication. Le Quai d’Orsay doit pouvoir échanger en permanence avec les autres administrations. Les incompatibilités actuelles de systèmes, dues principalement à des impératifs de sécurité, parfois aussi à l’obsolescence du matériel, doivent être dépassées. Y mettre un terme sera la priorité du plan de mise à niveau des systèmes d’information en préparation.
Des salles de réunion suffisamment nombreuses, fonctionnelles et bien équipées, sont aussi indispensables. La situation actuelle est très pénalisante. Quelle que soit la tension sur les bureaux, il est impératif de dégager les espaces nécessaires dans le bâtiment du Quai d’Orsay, dans les meilleurs délais. Les travaux prévus cette année (troisième étage) et l’an prochain y conduiront.
2) Nouveaux modes de direction et d’animation.
2/1 - La direction et l’animation du Ministère vont être modernisées, avant la fin de cette année.
Le Ministre présidera un Conseil d’orientation stratégique réunissant la direction centrale du Ministère, des personnalités venues d’autres administrations et des représentants de la société civile. Ce conseil délibérera chaque trimestre des stratégies de notre action extérieure, qui seront validées par les hautes autorités de l’État. Il examinera les grandes questions intéressant la gestion du Ministère des Affaires étrangères et du réseau des postes diplomatiques et consulaires, telles que les questions budgétaires, la politique d’investissement immobilier, celle des ressources humaines (échanges entre administrations notamment) et les réformes de modernisation.
La nature des fonctions du Ministère exige une synergie entre des services géographiques et fonctionnels. Une nouvelle direction collégiale (Secrétaire Général et des Secrétaires Généraux adjoints) en aura la charge : elle se réunira chaque semaine au moins, pour exercer collectivement les arbitrages internes. Elle animera des comités spécialisés associant les principaux directeurs à l’examen des sujets les plus importants traités par le Ministère : coopération européenne, économie et sujets globaux, stratégie, communication, français de l’étranger, coopération et culture, ressources humaines et affaires financières. Le Cabinet du Ministre sera représenté au sein de la direction collégiale (directeur adjoint du Cabinet), pour assurer l’unicité de la conduite de l’administration centrale et du réseau diplomatique et consulaire.
2/2 - Les modes d’administration du ministère seront repensés pour tirer parti des exigences des futures lois de finances, qui imposent à compter de 2006 une gestion par objectifs, avec un contrôle de gestion et l’évaluation des résultats. L’ensemble des responsables sera préparé, dans les deux prochaines années, à ce nouveau mode de gestion, qui impose la définition de programmes budgétaires cohérents, correspondant aux métiers principaux de l’action extérieure (animation politique d’ensemble, actions de solidarité, administration d’un service public) et la structuration de ces programmes en actions, correspondant à des objectifs clairement précisés. Des indicateurs de performance adaptés aux différents métiers du Ministère seront établis.
Les Secrétaires généraux adjoints auront, vis-à-vis des directions, une fonction d’animation et de conseil, organisée selon les métiers du Ministère et s’exerçant, pour chacun, sur un ensemble de directions thématiques, fonctionnelles ou géographiques. En qualité, le cas échéant, de gestionnaires de programmes, ils auront en outre une fonction de contrôle, dans le cadre de chaque programme budgétaire au sens de la LOLF. Ils pourront s’appuyer sur de nouveaux contrôleurs de gestion mis en place en 2004 (validation des objectifs associés aux programmes et des indicateurs correspondants, validation des moyens nécessaires, contrôle de gestion, évaluation des résultats).
Proposition de décomposition du budget du ministère
en programmes et actions au sens de la LOLF :
(nb : comme telle, cette proposition n’a pas de caractère définitif ; elle doit être validée dans un cadre interministériel)
Programme 1 : action de la France en Europe et dans le monde
Action 1 : coordonner l’action diplomatique et politique de la France
Action 2 : partager, communiquer, convaincre
Action 3 : promouvoir l’usage de la langue française et la diversité culturelle
Action 4 : renforcer les échanges scientifiques et universitaires
Action 5 : réguler la mondialisation à travers les instances multilatérales
Action 6 : protéger les populations touchées par les crises
Action 7 : veiller à la sécurité internationale
Action 8 : développer la coopération militaire et de défense
Programme 2 : solidarité à l’égard des pays en développement
Action 9 : assurer et accompagner la présence française sur le terrain
Action 10 : améliorer l’accès à l’éducation et à la culture
Action 11 : enseignement supérieur et recherche au service du développement
Action 12 : lutter pour le développement humain et l’éradication de la pauvreté
Action 13 : participer aux débats sur les enjeux globaux et aux dispositifs multilatéraux d’aide au développement
Programme 3 : un réseau au service de l’État et des citoyens
Action 14 : anticiper et piloter l’action européenne et extérieure de la France
Action 15 : animer des ambassades ouvertes et pluridisciplinaires
Action 16 : garantir aux français de l’étranger un service public de qualité
Action 17 : contrôler les flux migratoires
Action 18 : optimiser la gestion des ressources humaines et budgétaires
Pour mémoire
: il a été suggéré d’intégrer ces programmes dans une mission interministérielle de l’action extérieure de l’État, regroupant les programmes d’autres administrations concourant à l’action extérieure.2/3 - Les nominations aux emplois supérieurs de l’administration seront préparées par un nouvel organe consultatif (Comité diplomatique et consulaire, présidé par le Secrétaire Général, et comportant des membres du Corps diplomatique et consulaire et des représentants d’autres administrations). Cet organe sera chargé d’établir, à l’intention du Ministre, dans la transparence et l’équité des chances, des propositions prenant en compte l’adéquation des candidats aux profils de postes, pour les emplois dont les titulaires sont nommés à la discrétion du gouvernement ou par décret. Ces nominations feront l’objet d’appels à candidatures, avec communication des profils de postes, validés par le Comité. Celui-ci examinera les candidatures, pourra entendre les intéressés et soumettra au Ministre des propositions (plusieurs noms par poste).
Les chefs de postes diplomatiques et consulaires, comme les directeurs de l’administration centrale, seront tenus de rendre compte régulièrement, ainsi qu’à la fin de leur mission, aux directeurs géographiques ou politiques concernés, et pour les directeurs à la direction collégiale, sur la base de critères objectifs, de leur gestion politique et administrative, dont ils sont personnellement responsables. Le Comité sera informé de ces comptes rendus, qui seront assortis d’un droit de réponse des intéressés.
Le Comité donnera également son avis à l’intention du Ministre et de son Cabinet, après examen par la direction collégiale, sur :
les évaluations des directions et de la DRH en matière de perspectives d’emploi, d’évolution des métiers, des besoins et de la nature des nouveaux recrutements ;
les politiques d’échange de personnels, par grandes catégories de métiers, avec d’autres administrations et la société civile ;
les politiques d’affectation d’agents et de ressortissants français dans les organisations internationales et d’affectation de ces agents à leur retour ; il conviendra de s’assurer que le Département, comme les intéressés, tirent effectivement profit de ces expériences ; une priorité particulière sera accordée aux affectations dans les institutions européennes (notamment le futur ministère européen des affaires étrangères, sous réserve de confirmation de sa création) ;
les propositions en matière de promotion dans le corps des ministres plénipotentiaires.
Le Comité pourra enfin être saisi par le Ministre de toute demande sur des questions d’intérêt général concernant le corps diplomatique et consulaire et sa gestion.
3) Repenser les grandes fonctions horizontales : l’Europe, l’économie et les sujets globaux, la prospective et la communication.
3/1 - L’européanisation croissante de notre action extérieure appelle un aménagement de la fonction européenne au sein du ministère, favorisant la synergie des différents services en charge de notre politique en Europe, qui implique l’ensemble des postes à l’étranger et toutes les structures de l’administration centrale : constitution dans les postes européens d’équipes pluridisciplinaires, mise en commun des analyses de tous les services centraux concernés, mobilisation de tout le réseau à l’étranger au service de la politique extérieure et de sécurité commune, équilibre, au sein de l’administration centrale des Affaires étrangères, entre le bilatéral et le multilatéral, bonne liaison avec les autres administrations (rôle du SGCI, placé auprès du Premier Ministre) et la société civile.
La phase essentielle de l’élargissement étant passée, la synergie des services en charge de l’Union Européenne et du reste de l’Europe sera assurée au niveau de la Direction collégiale (Secrétaire Général adjoint), dans la perspective de futurs élargissements éventuels et des « espaces communs » envisagés par l’Union européenne avec la Russie et les autres pays de la CEI. La Direction de la coopération européenne, compétente pour tous les aspects de la construction européenne, animera le réseau bilatéral dans l’Union Européenne en claire complémentarité avec les données proprement communautaires.
L’européanisation ne concerne pas que les services directement en charge des questions européennes et communautaires ou les postes en Europe. Elle concerne tous les diplomates où qu’ils se trouvent et quelles que soient leurs fonctions. Un conseiller culturel et de coopération en Afrique ne peut ignorer les programmes de coopération communautaires. Notre position sur les droits de l’Homme en Chine s’établit dans un cadre européen. La politique des visas relève des Accords de Schengen. Tous les agents du ministère doivent donc acquérir une bonne connaissance de la réalité européenne et surtout la sensibilité et les réflexes correspondants. Les programmes de formation, aux différents niveaux de l’encadrement, seront adaptés en conséquence.
3/2 - La fonction économique, partagée au sein du ministère entre une direction fonctionnelle et les directions géographiques et, dans les postes, entre les Ambassadeurs et les services relevant du Ministère de l’Economie et des Finances, doit être adaptée. Le traitement des questions économiques par les diplomates, spécialement dans les postes, a fait des progrès unanimement soulignés par les hommes d’affaires. Il faut aller plus loin.
Le rôle respectif des deux administrations a été précisé ; un comité mixte Affaires étrangères/Finances organisera un travail concerté, fondé sur des objectifs communs et la définition des actions complémentaires à mener par les directions des deux administrations et dans les postes. Les échanges de personnel entre les deux ministères, à tous les niveaux, seront multipliés. Ils faciliteront, s’il y a lieu, d’autres rapprochements ultérieurs.
La dimension sociale de l’action extérieure doit être prise en compte, au même titre que les politiques de développement, dans la perspective notamment des grandes négociations européennes et multilatérales qui traitent périodiquement et dans la durée des questions de régulation. La direction économique renouvelée sera chargée d’animer la réflexion collective du Ministère sur ces sujets, en liaison avec les autres administrations et les sociétés civiles, ainsi qu’un rôle plus actif (interministériel) en matière d’intelligence économique.
La formule des ambassadeurs chargés de mission a fait ses preuves. Elle devra être utilisée plus largement sur les questions globales, notamment pour la préparation de grandes conférences et à propos des crises de dimension régionale. Ces ambassadeurs seront, lorsque nécessaire, nommés en Conseil des ministres, ce qui leur assurera une légitimité interministérielle. Ils disposeront de moyens de fonctionnement propres (bureaux, secrétariat, frais de déplacement et de représentation). Des diplomates pourront être détachés auprès des présidences de certaines grandes régions françaises, au titre de l’engagement de celles-ci dans la coopération internationale.
3/3 - La fonction d’anticipation doit être inscrite au cœur de l’administration. Le poids des crises et de la gestion quotidienne de l’action extérieure a trop souvent conduit à la dictature de l’urgence. L’anticipation doit retrouver toute sa place au sein du ministère.
Une direction chargée de la stratégie, constituée à partir du Centre d’analyse et de prévision (CAP), sera mise en place dès cette année, afin d’organiser une réflexion prospective permanente, s’appuyant sur l’ensemble des services, les postes diplomatiques et le réseau des instituts de recherche français à l’étranger qu’entretient ou soutient le ministère. Cette nouvelle direction travaillera dans le cadre d’une programmation stratégique identifiant, sur la base de ses propositions, les thèmes prioritaires d’intérêt à moyen et long terme pour notre action extérieure. Un Comité stratégique, animé par la direction collégiale du Ministère, et faisant place à des représentants d’autres administrations et de la société civile, proposera au Ministre un plan de travail d’anticipation, articulé avec les priorités du Ministère et des autres administrations. La direction rendra compte régulièrement à la direction collégiale et au Comité d’orientation stratégique de ses travaux.
La direction chargée de la stratégie veillera à faire participer à ce travail d’anticipation toutes les directions et services du département et les postes, l’ensemble fonctionnant en réseau, mais aussi tout partenaire extérieur utile en fonction des thèmes retenus. Elle coordonnera et fera la synthèse des productions des uns et des autres et en assurera la diffusion appropriée. Elle contribuera aux arbitrages sur l’allocation des moyens (budget, ressources humaines) en situant celle-ci dans le cadre des priorités stratégiques de la politique étrangère.
3/4 - La gestion de crise est le point fort d’un ministère présent dans le monde entier et qui sait réagir vite. Le système actuel de gestion de crise peut cependant être amélioré pour inclure davantage d’anticipation, une fonction de veille, des stratégies de sortie de crise et un travail sur les leçons à tirer de chaque crise.
Un cadre existe : la structure interministérielle de gestion de crise présidée par le Directeur de cabinet, qui réunit les directeurs concernés, des représentants de la cellule diplomatique de l’Elysée et de Matignon, du Ministère de la défense, du SGDN, de la DGSE et de la DRM, et selon les cas du Ministère de l’intérieur et de Bercy. Le nombre des participants est variable, selon les enjeux de la crise, l’urgence et la nature des décisions à prendre. Ses réunions doivent être suivies de relevés de conclusions, qui cadrent les étapes suivantes et définissent les contributions attendues des différents participants.
Cette formule de gestion très concentrée a fait ses preuves, mais elle mobilise excessivement les niveaux de décision supérieurs du ministère et ne fait pas suffisamment appel aux compétences des différents échelons de l’administration. Elle risque de conduire parfois à l’essoufflement, voire à l’improvisation (difficulté pour mobiliser des effectifs nécessaires qui soient immédiatement opérationnels, manque de locaux, double emploi entre Directions ou, à l’inverse, carences opérationnelles et absence d’analyses, nécessité de dépasser la gestion au jour le jour pour consacrer davantage de compétences à l’anticipation).
Ces défauts seront corrigés, tout en ménageant la flexibilité requise, avec des procédures plus formalisées : démultiplier la cellule, qui se réunira à deux niveaux; identifier des chefs de file (titulaires et suppléants) dans les différents secteurs, pour proposer des options (volets politique, économique, humanitaire, militaire, reconstruction); aménager et expliciter les procédures ; prédésigner et entraîner régulièrement les agents à ces procédures.
La mise en place précoce de « task forces » de sortie de crise est également souhaitable : la gestion de crise ne se borne pas à la phase la plus aiguë, mais doit comporter une capacité de veille et une réflexion sur la stratégie de sortie comme sur les leçons à tirer.
3/5 - Une politique étrangère, aussi pertinente qu’elle puisse être, est inopérante si elle ne fait l’objet d’une communication au service de nos idées, de nos principes et de nos propositions. Une politique étrangère se fait sur la place publique. Elle doit avoir une parfaite lisibilité. La fonction de porte-parole est indispensable pour cristalliser les positions. Elle doit être complétée par d’autres formes de communication, publiques ou informelles, plus systématiquement menées et organisées. Les chefs de poste à l’étranger, les directeurs en administration centrale participeront davantage à ces exercices et donc s’y prépareront avec l’aide de professionnels de la communication.
Une formation est indispensable. Formation à l’expression directe, notamment audiovisuelle, mais aussi aux techniques de communication avec la presse (off/on…), à la promotion d’image, à l’organisation d’évènements. Cette formation devra s’acquérir au sein du Ministère dans le cadre de la formation permanente, mais elle sera d’autant plus utile et reconnue qu’à l’entrée dans l’administration, une épreuve de communication (sur le modèle de ce que pratiquent les écoles de journalisme ou de « com ») aura été inscrite aux concours du Département (en espérant que l’ENA fera de même un jour). Cette sensibilisation aux questions d’image doit tout spécialement concerner les services et instituts culturels, dont ce doit être une mission centrale.
Un réseau plus structuré (argumentaires, lignes pour la communication) sera développé, à l’usage des responsables du Ministère et des interlocuteurs externes (responsables politiques, médias, acteurs de la société civile), en France et à l’étranger. La direction collégiale aura la charge d’animer la communication, en association avec le Cabinet du Ministre.
Les postes à l’étranger seront fortement incités à développer leur action de communication et d’information et à l’inscrire dans leurs stratégies d’influence. La constitution de réseaux, activité traditionnelle, doit être développée dans tous les secteurs : politiques et administratifs, mais aussi médiatiques, économiques, universitaires, scientifiques, artistiques, sociaux, religieux…
Le Ministère doit y aider en mettant à disposition, systématiquement (sur le net par exemple) ou à la demande, des déclarations officielles et toutes sortes de documents, projets d’articles, projets de discours, argumentaires, photos, informations qui ne peuvent se limiter au domaine de la politique étrangère ou intérieure. L’art de vivre, le sport, la chanson, tout ce qui peut trouver un public doit être disponible pour une forte communication.
Les services de presse sont au centre de cette problématique. Ils doivent cesser d’être, comme c’est parfois le cas, des annexes de la chancellerie politique, multipliant des télégrammes de presse d’utilité réduite (à la chancellerie de faire des analyses). Ils doivent être de vrais services de communication, pro-actifs et non réactifs, pour le compte de l’ensemble des services de l’ambassade. La presse politique ne doit pas monopoliser son attention, quand les magazines ou la presse spécialisée ont souvent un impact supérieur, sans oublier la radio et la télévision. L’adéquation des moyens à cette ambition renforcée sera progressivement assurée.
3/6 - La communication sur l’action du Département, le développement de stratégies d’influence sont indispensables. Mais il faut agir encore plus en amont, au moment de la formation des concepts, de la pensée sur les grandes questions internationales. Ce n’est pas là une tâche administrative. Le rôle du ministère sur ce point est de favoriser les conditions d’éclosion et de diffusion d’une pensée française.
Notre pays a énormément reculé sur ce plan. Les idées par rapport auxquelles nous nous déterminons sont largement produites ailleurs (fin de l’histoire, choc des civilisations, etc...). Les grands concepts autour desquels se structurent les débats actuels sont anglo-saxons. Le recul des idées françaises ou européennes dans le débat public global de politique étrangère commande une action plus volontariste à l’égard des instituts de recherche.
L’ouverture du MAE à la recherche est déjà ancrée dans les habitudes. Mais elle n’a pu enrayer un relatif déclin de la recherche française en relations internationales, qui n’est pas un champ disciplinaire et fait figure de parent pauvre dans les grandes disciplines (science politique, sociologie, histoire) dont relève l’étude des relations internationales. Le MAE doit prendre le "leadership" d’un effort de redressement du niveau de la recherche :
en matière de doctrine d’action (l’État ne pense pas suffisamment les relations internationales). Il ne peut le faire tout seul, les compétences qui existent sont éparses ;
en matière d’espace de débat public sur l’action extérieure de la France ;
en matière de projection de l’influence : capacité à capter les idées nouvelles en formation et à les générer.
Par ailleurs, notre participation est bien moindre que celle de nos principaux partenaires dans les enceintes qui jouent un rôle clé dans l’orientation du débat international.
Deux lieux d’excellence à créer :
un "institut (ou fondation) européen" pluridisciplinaire associant chercheurs et fonctionnaires (il n’y a pas de centre français de réputation internationale sur les questions européennes). L’effort budgétaire peut être estimé à dix postes MAE, vingt postes Education;
un centre d’études orientales et africaines qui serait la "tête de réseau" des instituts du MAE
Le Ministère doit enfin repenser ses relations avec l’ensemble des instituts de recherche, français et étrangers mais aussi avec ceux qu’il finance, dans le respect de leur nécessaire autonomie, pour aider à ce que leurs travaux contribuent plus effectivement à une pensée originale sur les données internationales.
3/7 - Un moyen essentiel d’influence, encore insuffisamment valorisé, est la présence dans les institutions internationales.
Ce point prend une dimension spécifique en ce qui concerne les institutions communautaires. Il s’applique toutefois à toutes les instances internationales. Les statuts des experts détachés sont à clarifier et leurs affectations à rationaliser.
Le détachement d’experts français répond trop souvent à des considérations liées à leur propre déroulement de carrière. Les retours (d’expérience, de compétence...), lorsqu’ils existent, doivent davantage au hasard qu’à la programmation. Une rationalisation nécessite une coordination accrue, plus systématique, entre la DRH, la DCE, la DE et la direction des Nations Unies (Mission des fonctionnaires internationaux).
Nos efforts, systématisés et planifiés sur longue période, doivent être plus axés sur la qualité que sur la quantité, au sein des organisations internationales. Un simple constat :
en effectifs, la France est globalement en seconde position derrière les États Unis à l’ONU, en troisième à l’UE (derrière Britanniques et Italiens);
mais les effectifs français ne répondent pas suffisamment à la promotion de nos positions nationales ; ils ne représentent qu’une part trop faible à des niveaux de réelle responsabilité (beaucoup de postes de linguistes au titre de la défense de la francophonie). En outre la sélection entre les différentes administrations ne se fait pas de manière coordonnée.
Comment y remédier ?
pour avoir de bons candidats il faut leur offrir des perspectives valorisantes; une stratégie de suivi est à construire au sein du Ministère et dans les autres administrations : assurer les intéressés de perspectives de débouchés à leur retour à Paris ou pour leur poste suivant et, dans le même temps, tirer profit de l’expérience qu’ils ont acquise ; certains d’entre eux pourraient être affectés à leur retour à la Représentation Permanente correspondante sur place ;
pour les institutions européennes plus spécifiquement, il convient de mettre sur pied une préparation méthodologique des candidats, comme le font les Allemands pour les concours ouverts par les organisations internationales. Il existe au Centre des Etudes Européennes de Strasbourg un embryon en ce sens dans le cadre d’une cellule de préparation payante aux concours : cette initiative peut être renforcée et les coûts de participation réduits. Il faudra, de manière plus générale, inventorier et renforcer les préparations universitaires (Paris-II, Clermont-Ferrand) aux concours de recrutement des grandes organisations internationales
De la même façon, la présence de français, diplomates ou non, dans les lieux d’influence mondiale est à encourager : instituts de recherche, ONG, syndicats... et il faudra veiller à maintenir le lien, dans le respect des responsabilités et rôles de chacun, avec les français n’appartenant pas à la fonction publique nationale.
4) Les leviers du changement : ressources humaines, gestion par objectifs, systèmes de communication.
4/1 - La gestion des ressources humaines au Quai d’Orsay est un exercice complexe et sensible : l’impact pour les agents d’un changement d’affectation est sans commune mesure avec une mutation à l’intérieur d’une administration parisienne. Les contraintes législatives et réglementaires s’adaptent mal aux spécificités des carrières à l’étranger. La diversité des métiers et des compétences requises (notamment linguistiques) est délicate à gérer. La pyramide des âges du ministère est durablement défavorable. Celui-ci a déjà fait, ces dix dernières années, des efforts considérables pour augmenter sa productivité et réduire ses effectifs : de nouveaux efforts d’investissement s’imposent pour faire face aux tensions sur les effectifs, notamment là où les missions et charges de travail se développent.
Cette gestion sera repensée sur la base des orientations suivantes :
recensement professionnel des métiers du Ministère (analyse politique, négociation, administration publique, gestion, action culturelle et économique, développement) et des qualifications nécessaires pour chacun d’entre eux ;
amélioration de la prévisibilité : évolutions démographiques, évolution des besoins (par métier), afin de mieux ajuster l’offre et la demande ;
étude complémentaire des profils de carrière propres à encourager tous les agents et à faire émerger de futurs responsables, aux différents niveaux, dûment préparés à des fonctions qui appellent des expériences diverses et la capacité d’animer des équipes pluridisciplinaires ;
mise en place d’une gestion personnalisée des carrières, avec dialogue accru et formalisé à différents stades de celles-ci (bilan professionnel à l’entrée, bilans périodiques de carrières…) ;
effort considérablement accru en matière de formation : les nominations à des responsabilités d’encadrement n’interviendront qu’avec l’assurance que les candidats ont satisfait à des obligations de formation fixées à l’avance, en fonction des qualifications propres aux emplois à pourvoir ;
modernisation et généralisation de l’évaluation, qui prendra en compte, entre autres aspects, les actions de formation ; il sera tenu compte de ces évaluations dans le déroulement de carrière à tous les niveaux ;
rendre plus transparentes les affectations et garantir leur équité (rôle du Comité diplomatique et consulaire pour les emplois supérieurs) ;
amélioration de la vie quotidienne des agents : politique de logement à l’étranger, à Paris et à Nantes, situation des conjoints, contraintes familiales.
Les instituts de formation relevant du Ministère (Institut diplomatique, Institut de formation de l’administration consulaire, Centre de langues) recevront des moyens et des missions élargies. L’encadrement du Ministère sera plus directement impliqué dans la formation initiale des jeunes diplomates (charte de la formation engageant l’ensemble des sous-directeurs). La formation aux métiers culturels et du développement sera systématisée, ainsi qu’aux fonctions économiques. Tous les agents d’encadrement seront formés aux questions européennes.
4/2 - La mise en œuvre de la loi organique sur les lois de finances du 1er août 2001 va modifier considérablement, dans les années qui viennent et tout particulièrement d’ici la fin de la législature, les modalités de gestion du ministère et, plus largement, de l’action publique extérieure, au même titre que l’ensemble des autres politiques publiques.
L’appropriation de la LOLF, selon l’expression convenue, est d’ailleurs un premier acquis de la démarche de modernisation : on est passé, en quelques mois, d’un atelier limité aux quelques agents qui avaient commencé à décrypter la loi, à une prise de conscience collective générale des enjeux et des implications de la nouvelle constitution financière ; une proposition de structuration en programmes et actions et un projet de mission interministérielle de l’action extérieure ont été élaborés. La première vertu de la LOLF est d’imposer une réflexion collective, ce qui, quant à la méthode, est en phase avec les évolutions prévues de l’organisation et du fonctionnement du ministère, et, quant au fond, conforte l’unité interne du Département, indispensable à la cohésion d’ensemble de l’action extérieure.
L’entrée en vigueur de la LOLF pour le PLF 2006 sera accompagnée par le déploiement de l’application informatique ACCORD (Application Coordonnée de Comptabilisation, d’Ordonnancement et de Règlement de la Dépense de l’État : outil commun à l’ordonnateur principal, aux services gestionnaires et utilisateurs qui lui sont rattachés, au contrôleur financier central et aux comptables assignataires). Le passage de la gestion par moyens à la gestion par objectifs en sera facilité. Sans remettre en cause les organigrammes, qu’ils ne reflètent pas, ni les responsabilités budgétaires des départements ministériels, les nouveaux programmes, appuyés sur une nomenclature d’actions au vocabulaire incitatif, créeront les conditions pratiques de l’adaptation des métiers et des réseaux. Qu’il s’agisse de mondialisation, de l’insertion de notre diplomatie dans l’ensemble européen élargi, de la prise en compte des enjeux régionaux, de la rationalisation du métier consulaire ou du renouvellement des métiers d’échanges culturels et scientifiques et d’appui au développement, la LOLF offre un cadre synthétique, doublé de la vérité des chiffres, nécessaire à toute entreprise de renouvellement. Notre action extérieure sera mesurée par des indicateurs de résultats annuels, à tous les niveaux hiérarchiques.
Le contrôle de gestion est en train d’être organisé au sein de l’administration centrale. Il le sera aussi d’ici 2005, dans les postes à l’étranger, qui bénéficieront d’une politique résolue de déconcentration des moyens de toute nature et des formations nécessaires. Les chefs de poste donneront leur avis sur les dotations budgétaires des administrations, celle des Affaires étrangères comme les autres, représentées dans leur mission. Ils géreront les moyens de fonctionnement communs. Leurs propositions budgétaires annuelles seront soumises aux directions fonctionnelles compétentes par l’entremise des directions géographiques, chargées de donner l’éclairage politique nécessaire. La formation au contrôle de gestion sera systématique dans les directions financières et des ressources humaines et pour tout l’encadrement du Ministère.
Pour le ministère, cette mise en œuvre de la LOLF se fera avec les préoccupations particulières suivantes :
dégager les priorités du ministère et les décliner dans le découpage en programmes et actions, sans méconnaître que l’importance d’une priorité n’entraîne pas nécessairement des besoins de financement élevés ;
définir des indicateurs de contrôle de gestion pertinents, y compris pour les activités politiques difficilement quantifiables ;
ne pas revenir sur le développement de l’autonomie de gestion des postes et le rôle interministériel de l’ambassadeur, mais permettre à celui-ci d’utiliser pleinement les mécanismes de la fongibilité budgétaire autorisés par la LOLF (notamment la fongibilité asymétrique en matière de personnel) ;
dégager des marges de manœuvre par la rationalisation du réseau, la simplification des procédures et la modernisation des méthodes de travail et réutiliser les sommes ainsi économisées au profit des actions prioritaires (moyens de communication, formation, sécurisation) ; rationaliser la gestion interministérielle des postes avec la création de secrétariats généraux uniques au service de tous les services de l’ambassade, quel qu’en soit le rattachement administratif ;
mener une action particulière pour la gestion du parc immobilier (passant par une meilleure connaissance des coûts, une politique active de cession, une nouvelle politique de logement du personnel) : le regroupement de l’ensemble des services des ambassades sera recherché systématiquement.
4/3 - Les systèmes de communication, fondamentaux pour une administration constituée de réseaux éclatés, feront l’objet d’une réforme en profondeur et d’investissements prioritaires sur les quatre ans à venir. L’action extérieure de l’État nécessite des moyens de communication très protégés, qui appellent de lourds investissements. Mais elle exige aussi des échanges permanents d’informations avec un grand nombre d’acteurs (publics et privés), à l’extérieur du Ministère. D’ici trois ans, une révolution culturelle s’imposera au sein du Ministère des Affaires étrangères, qui doit se considérer en situation de « fournisseur » et de « client » d’analyses et d’informations d’intérêt général, indispensables à la gestion collective de nos intérêts et de nos actions d’influence : centres de recherche, autres administrations, acteurs économiques et sociaux, institutions internationales, etc... Cet objectif commande les réformes engagées dans ce domaine.
Un plan pluriannuel spécifique est en préparation à propos des instruments de communication. Le « télégramme » hautement protégé ne doit être utilisé que pour ce qui mérite effectivement ce degré de confidentialité (qui sera d’autant mieux protégé qu’il ne se trouvera plus mélangé avec un flot d’informations moins sensibles). Un autre moyen de communication sera développé pour ce qui, tout en bénéficiant d’une confidentialité de base (à l’instar de toutes les grandes entreprises), a vocation à être rediffusé à l’extérieur du Ministère. Cette forme de messagerie professionnelle devra éviter les défauts de la messagerie actuelle (diffusion limitée et décidée au cas par cas, pas d’archivage…).
Des protocoles de diffusion seront établis : quels documents, à quels destinataires (autres administrations, parlementaires, media, chercheurs, grand public, entreprises, ONG, institutions internationales notamment européennes…), avec quel statut (document engageant le ministère, son auteur, document de réflexion…), quelles règles de confidentialité, etc.
Il n’est plus concevable pour le MAE d’entretenir un réseau aussi riche et étendu, producteur d’une telle quantité d’informations et de ne pas valoriser très largement ce remarquable moyen d’influence. Ceci se fait déjà, mais sur une base ad hoc, personnelle, non formalisée et non coordonnée. Il s’agit d’en faire un outil adapté aux objectifs et permettant d’échanger sans délai avec les autres acteurs, publics et privés, de l’action extérieure.
La priorité à accorder à l’ouverture, à la communication, à l’influence ne servirait à rien sans outils techniques appropriés. Au-delà de la refonte des systèmes de communication, un accès généralisé à Internet pour tous les agents du ministère dans les plus courts délais est une nécessité pratique et l’occasion de manifester une volonté d’ouverture et de modernisation.
5) Conduire le changement : dialoguer, former et motiver ; réformer les procédures ; valoriser les métiers ; responsabiliser les cadres.
5/1 - Les changements administratifs et de culture proposés appellent une mobilisation dans la durée de l’ensemble du personnel relevant du ministère (près de 15 000 personnes, en tenant compte des agents recrutés localement dans les postes à l’étranger), qui auront à s’approprier progressivement et à porter les réformes. Le plan d’action stratégique « Affaires étrangères 2007 » fixe des objectifs d’ensemble pour la modernisation du Ministère, ainsi que des étapes pour chacune des années à venir. Des actions de sensibilisation faisant apparaître la nécessité, mais aussi les avantages d’une adaptation en profondeur des missions et des méthodes de travail, seront systématisées tout au long des quatre années à venir. Les programmes de formation seront organisés en conséquence. A l’étranger, les Ambassadeurs seront porteurs des réformes. Ils seront comptables de leur progression dans les postes à l’occasion d’évaluations régulières. L’Inspection Générale des Affaires étrangères en vérifiera la réalité, dans les postes comme à l’administration centrale.
La direction collégiale du Ministère aura la charge de mettre en œuvre les réformes de modernisation et d’en rendre compte périodiquement au Conseil d’orientation stratégique. En son sein, l’un des Secrétaires Généraux adjoints animera plus spécialement le chantier des réformes, avec à ses côtés une équipe restreinte chargée d’en suivre les principaux domaines : gestion administrative et budgétaire, contrôle de gestion, ressources humaines, systèmes de communication, procédures du travail politique, métiers consulaires, métiers culturels et du développement. Il proposera chaque année les objectifs des étapes à venir et les moyens à y consacrer, qui seront validés par la direction collégiale et soumis au conseil d’orientation.
Le déroulement des réformes fera l’objet d’un dialogue régulier avec les organisations professionnelles du Ministère et, dans les postes, dans le cadre des instances locales de dialogue social. Les moyens consacrés aux réformes seront identifiés chaque année ; les modifications des modes de travail et des procédures seront explicitées et débattues.
5/2 – Les Chefs de poste à l’étranger et les directeurs de l’administration centrale présenteront des plans d’action triennaux couvrant tout le champ des objectifs et des actions de l’ensemble des services placés sous leur autorité. Ces plans d’action d’ambassade auront un caractère interministériel et seront validés dans un même cadre. Les directeurs géographiques (ou politiques, s’agissant des représentations permanentes) évalueront contradictoirement les résultats atteints chaque année, avec en vue, d’ici 2006, de contractualiser les objectifs et les moyens entre le Ministère et le Chef de poste. Une évaluation sera faite, avant la cessation de fonction des Ambassadeurs et des Consuls, des résultats atteints pendant leur mission, avec droit de réponse de l’intéressé. La même procédure vaudra pour les directeurs d’administration centrale (plans d’action triennaux des directions, évaluation régulière des résultats obtenus).
Le réseau de postes diplomatiques et consulaires, premier du monde après celui des États-Unis, est un atout majeur du ministère, au service de l’ensemble du gouvernement. Il doit être valorisé. La situation actuelle est encore trop souvent celle d’ambassadeurs isolés, faisant un excellent travail local mais se considérant trop rarement comme partie prenante d’un réseau régional ou mondial et parfois en attente d’indications, voire d’instructions de l’administration centrale.
Une bonne utilisation du réseau et une saine gestion passent aussi par un minimum de prévisibilité. Le département recherchera, chaque fois que possible, des formules de contractualisation, liant objectifs et moyens.
La relation entre l’administration centrale et les chefs de poste sera donc revue dans un esprit de meilleure prévisibilité et de contractualisation souple. Celle-ci devra reposer sur un processus de dialogue permanent, comportant des rendez-vous réguliers, avec une séquence formalisée : instructions, plans d’action de l’Ambassade, « rendre-compte » annuel, rapports de fin de mission.
Le processus de dialogue postes - administration centrale se structure autour de quatre étapes principales :
la première étape reste les instructions, préparées à Paris par la direction géographique, avec tous les services du département et les administrations concernées, en tenant compte du rapport de fin de mission du prédécesseur ;
la deuxième étape sera le « plan d’action de l’Ambassade » ; cette nouvelle dénomination, remplaçant « plan d’action de l’Ambassadeur », traduit le souci de cohérence interministérielle en impliquant tous les services de l’État dans un pays déterminé et de continuité de l’action d’un ambassadeur à un autre ; le chef de poste établit, tous les trois ans, avec l’ensemble de ses collaborateurs, tous services confondus, une actualisation en profondeur du plan d’action de l’ambassade, sur la base d’un bilan et en se fixant de nouveaux objectifs triennaux ; l’ambassadeur prend en compte les attentes exprimées par les autres administrations et les partenaires actifs dans son pays de résidence (milieux d’affaires, universitaires, culturels, collectivités locales,…) ; en cas de changement de chef de poste, celui-ci propose l’actualisation qu’il juge nécessaire, dans les quatre mois de sa prise de fonction, à la direction géographique ; celle-ci s’assure de la validation interministérielle comme elle le fait pour tout nouveau plan d’ambassade triennal ; les plans d’action sont présentés par l’ambassadeur lors d’une réunion présidée par un membre de la direction collégiale ; ce plan comportera, à compter de 2006 (mise en vigueur de la LOLF) des éléments contractuels, fixant des objectifs pour le chef de poste, mais engageant aussi les services parisiens au titre des moyens déconcentrés ; il sera largement diffusé dans le poste, à Paris (département et autres administrations) et dans les postes voisins ;
un processus de « rendre-compte » annuel formel sera établi ; chaque année, lors d’une réunion présidée par le directeur géographique (ou politique) compétent, le chef de poste viendra présenter un bilan de l’exécution du Plan d’action et des propositions d’actualisation éventuelles ; ce rendez-vous formel complétera le dialogue régulier avec les gestionnaires de programme, fondé sur les indicateurs de contrôle de gestion, mis au point dans le cadre de la LOLF ;
le rapport de fin de mission fera un bilan exhaustif de l’application du plan d’action, comparé aux objectifs fixés ; il servira de base pour la préparation des instructions du successeur et pour l’évaluation de la mission de l’ambassadeur.
Les consuls généraux et consuls soumettront à leurs Ambassadeurs des plans d’action adaptés à leurs missions qui seront communiqués à la DFAE et aux directions géographiques, lesquelles pourront faire part au chef de poste des observations des services centraux.
Ce dialogue régulier facilitera l’animation du réseau des postes à l’étranger. Le rôle en revient aux directions géographiques et politiques. Elles devront avoir connaissance de toute la palette des moyens d’action des postes : programmation culturelle et de coopération, actions menées par les services d’autres administrations, mais aussi moyens budgétaires et en personnel. Les directions géographiques (et politiques) seront dès 2004 pour certaines d’entre elles, en 2005 pour les autres, les points d’entrée des propositions des postes, que celles-ci concernent les crédits culturels et de coopération ou les moyens de fonctionnement. Ces propositions seront ensuite adressées aux directions fonctionnelles compétentes, accompagnées d’avis politiques motivés et d’une hiérarchisation des priorités. Les directions géographiques (et politiques) veilleront aux suites données à ces demandes et auront la responsabilité formelle d’assister les postes dans leur dialogue avec l’ensemble des services du Département.
Les directeurs évalueront les chefs de poste, dans le cadre d’un processus contradictoire, avec droit de réponse des intéressés. Le Comité diplomatique et consulaire sera destinataire des évaluations et des réponses des chefs de poste.
Les directions géographiques veilleront aussi :
à la prise en compte par tous les postes de la dimension régionale, chaque poste étant appelé à recueillir les informations et analyses nécessaires sur l’activité des organisations régionales, sur les grandes évolutions régionales et sur la situation dans les pays voisins, telle qu’elle est perçue dans le pays de résidence ;
faire participer tous les postes aux exercices d’anticipation de la direction, la responsabilité d’études thématiques pouvant être confiée à certains postes d’une même région ;
préparer, avec les postes, là où une problématique régionale le justifie, des « plans d’action régionaux » associant tous les postes concernés à sa préparation (cf. : plan Maghreb) ;
encourager l’élaboration de télégrammes ou études en commun entre postes ;
organiser des réunions régulières d’ambassadeurs à Paris ou dans la zone.
Ces exercices seront le cas échéant menés conjointement par plusieurs directions géographiques (régions relevant de plusieurs directions).
Pour permettre aux directions géographiques d’assumer ces nouvelles tâches, elles seront dotées de moyens renforcés. Des cellules de suivi de la gestion et de la programmation seront créées par rapprochement avec les services de la DGA et de la DGCID. Un deuxième poste de directeur-adjoint pourra être créé, dans certaines directions géographiques, chacun des directeurs-adjoints participant – sur une base interchangeable – avec le directeur à l’animation de la direction.
5/3 - Le développement de la culture de l’interministériel, qui doit irriguer tout le ministère, s’inscrit dans une démarche générale et systématique d’ouverture et de transparence.
Le ministère a par tradition une culture du non-dit. Celle-ci s’abrite parfois derrière l’alibi selon lequel la diplomatie exigerait un certain flou. Ce peut être le cas dans une négociation. Au sein du ministère, cela peut conduire à des pratiques d’exclusion, voire à entretenir un esprit de caste. Il faut rompre avec ces habitudes.
Le non-dit concerne trop souvent le fonctionnement même du Ministère. Celui-ci aura tout à gagner à reposer sur des règles écrites, claires, acceptées et respectées par tous. Les procédures seront davantage codifiées. Le temps de la discussion et celui de la décision précisé. Trop souvent, un arbitrage qui déplait n’est pas appliqué, avec l’espoir qu’il soit remis en cause à un autre niveau. Le résultat est évident : lourdeur, retard, incohérence et surcharge de travail, notamment pour le cabinet qui doit reprendre le travail fait dans les services.
La désignation de services chefs de file doit obéir à des règles précises : quand convient-il d’en désigner un ? à qui appartient la décision ? quelles sont les responsabilités du chef de file, vis-à-vis du cabinet, de la hiérarchie, des autres services, des administrations extérieures, des autres partenaires ? quelles sont les obligations des autres services du Département ? quelle instance doit veiller à la bonne application des règles ? La direction collégiale fixera ces procédures et vérifiera leur application.
Une Charte de la formation, précisera les obligations de formation incombant à l’encadrement (sous-directeurs) ; les devoirs de la hiérarchie concernant la disponibilité à accorder aux agents seront énoncés. Un document clair, facilement accessible, reprenant l’ensemble des règles et procédures en matière d’affectation (pour tous les agents A, B et C) contribuera à dissiper bien des malentendus.
Une circulaire sur les attachés régionaux, sujets de plaintes fréquentes des chefs de poste, sera mise en chantier en concertation avec les autres administrations intéressées. Des lettres de mission préciseront les responsabilités de ces attachés et celles des chefs de poste à leur égard.
Pour ce qui est des objectifs politiques, les plans d’action des ambassades comme ceux des consuls généraux et des directeurs, seront l’occasion de fixer ce qui sera demandé à chaque responsable.
Ces documents s’inséreront dans les priorités du ministère, affichées en interne comme vis-à-vis de l’extérieur, comme c’est le cas en Grande Bretagne, où le FCO a déterminé sept priorités, qu’il a publiquement annoncées. La loi organique sur les lois de finances (LOLF) fournit l’occasion d’un exercice semblable, les choix des programmes et actions du budget prenant en compte leur traduction budgétaire.
5/4 - Les méthodes de travail seront revues et adaptées périodiquement en tant que de besoin, avec les objectifs d’efficacité, de rapidité et de travail en commun.
Plusieurs points seront traités :
la normalisation des documents ; chaque direction, parfois chaque sous-direction, a sa propre présentation des notes. Les destinataires sont priés de les accepter telles quelles, sans que cette présentation réponde nécessairement à leur attente : celle-ci sera mieux définie et la normalisation des notes internes revue en conséquence et imposée plus strictement. Beaucoup de ces notes circulant dans d’autres services de l’État, leur normalisation les identifiera davantage comme un produit du ministère et leur impact sera renforcé : l’unité du Ministère des affaires étrangères, une fois rendus les arbitrages internes, doit s’imposer.
la préparation des dossiers de visite : problème récurrent, il fera l’objet d’instructions actualisées répartissant les responsabilités entre les directions géographiques et les postes ; l’esprit doit en être que pour toute visite bilatérale, la responsabilité première revient à l’ambassade ; les nouveaux moyens de communication permettront l’échange entre les postes et Paris de documents directement utilisables ;
l’organisation des réunions doit obéir à des règles auxquelles chaque responsable sera préparé et qui seront formalisées : délai pour les convocations, respect des horaires, limitation de leur durée, ordre du jour précisé à l’avance, envoi préalable de documents évitant de longs développements introductifs, objectifs clairs et annoncés à l’avance (information, concertation, réflexion en commun, décisions…), comptes rendus, suivi …
le développement des technologies de l’information met trop peu souvent en cause les méthodes de travail antérieures ; les possibilités qu’elles offrent au delà du traitement de texte et de la messagerie, ne sont guère « appropriées » par les utilisateurs, faute sans doute de formation suffisante des agents ; une réflexion approfondie sera menée en particulier sur le contenu du travail des secrétariats et des centres d’archives et de documentations. Les changements qui seront proposés viseront certes à plus d’efficacité mais aussi à enrichir le travail et mieux valoriser les compétences de l’ensemble du personnel.
Un dispositif de boîte à suggestions, permettant à chacun de proposer des améliorations dans l’organisation du travail, sera expérimenté.
5/5 - La direction collégiale animera la communication interne sur les réformes avec, à l’étranger, le relais des Chefs de poste. Elle veillera aux actions de formation liées à leur mise en œuvre. Elle proposera les mesures propres à motiver l’ensemble du personnel pour les faire aboutir : amélioration des conditions de travail, à Paris et dans les postes ; gestion des corps de fonctionnaires, pour rétablir, aux différents niveaux, de meilleures chances de promotion interne ; correction progressive des anomalies de rémunération d’un poste à l’autre ou entre les postes à l’étranger et l’administration centrale, en tenant compte, pour les emplois d’encadrement, de la réalité des responsabilités et de la pénibilité des tâches, quel que soit le métier accompli.
Les métiers consulaires, soumis depuis des années à une forte augmentation de leurs missions, doivent être considérés comme un élément central du service public, leurs moyens renforcés (modernisation des équipements, effectifs), les conditions de sécurité mieux prises en compte. Leurs missions seront mieux définies, les procédures simplifiées (en commençant par l’immatriculation), le réseau adapté aux nouveaux besoins et le rôle des consulats comme relais des ambassades en matière politique et d’action d’influence, précisé. Les possibilités d’assurer un meilleur service avec une meilleure efficacité, en tirant profit de développements de la construction européenne (pilier JAI), seront exploitées systématiquement : transfert de certaines compétences aux autorités locales pour les communautés vivant à l’intérieur de l’Union, mise en commun de moyens et locaux, partage des coûts en pays tiers. Une procédure de démarche qualité sera engagée et s’appuiera sur un effort important de formation consulaire.
Quant aux responsabilités qu’assume le Ministère des Affaires étrangères en matière culturelle et de développement, elles seront plus clairement précisées. L’administration centrale, comme les postes à l’étranger, doit se concentrer sur les tâches qui relèvent directement de l’État : définition des politiques, négociations internationales, fixation des objectifs, choix des opérateurs spécialisés, responsabilisation de ceux-ci par de vrais contrats d’objectifs et de moyens, évaluation des résultats. Les services en charge seront pleinement intégrés aux autres directions du Ministère, avec lesquels seront élaborées les politiques et conduites les grandes négociations internationales (partage des responsabilités).
Le réseau décentralisé est indispensable pour suivre à l’étranger les actions confiées à des opérateurs (établissements publics, experts, ONG) et s’assurer de l’adhésion des administrations ou sociétés locales aux objectifs poursuivis. Ce réseau sera lui aussi adapté aux temps et à des méthodes de gestion modernisées. Il prendra en compte l’objectif fixé par le Président de la République d’une augmentation régulière, d’ici la fin de la législature, de la part du PIB consacrée à l’aide au développement : objectif clairement interministériel, qui appelle à repenser non seulement le dispositif administratif relevant des Affaires étrangères, mais aussi celui des autres acteurs (Economie/Finances/Industrie ; Education ; Recherche ; Agriculture ; Santé Publique) et l’exercice du partenariat avec les opérateurs spécialisés (Agence Française de Développement, Association française d’action artistique et autres établissements ou organismes).
5/6 - L’évaluation sera généralisée au sein du Ministère.
La mise en vigueur de la LOLF introduira l’utilisation d’indicateurs de gestion et la publication de Rapports annuels de performances (RAP), élaborés par rapport à des Plans annuels de performances. Elle obligera ainsi à une évaluation annuelle des programmes et actions budgétaires, sous la responsabilité des gestionnaires de programme. Cette évaluation portera sur les aspects budgétaires et financiers comme sur les résultats politiques.
La culture de l’évaluation sera généralisée comme outil de responsabilisation de l’ensemble des agents, à tous les niveaux. Les feuilles de notation de tous les agents seront adaptées et modernisées, pour que chacun puisse être évalué par rapport à des objectifs définis lors de l’évaluation précédente. L’obligation de l’entretien personnel du notateur avec l’évalué sera réaffirmée. La qualité des évaluations des collaborateurs sera un des éléments d’évaluation des agents qui ont des responsabilités d’animation d’équipe. Ceux-ci seront formés à la pratique de l’évaluation avant leur premier poste de responsabilité.
Les comptes rendus annuels d’exécution des plans d’action et les rapports de fin de mission des chefs de poste feront l’objet d’une appréciation écrite des directeurs compétents, avec droit de réponse de l’intéressé. L’exécution des plans d’action des directeurs sera appréciée par la direction collégiale. Le Comité diplomatique et consulaire sera destinataire des évaluations des chefs de poste et directeurs et en tiendra compte dans ses recommandations.
Des formules d’ « évaluation à 360 degrés » (évaluation par l’entourage, supérieurs, collègues de même niveau hiérarchique et subordonnés, dont les résultats sont communiqués à l’intéressé seul, dans un but d’auto- amélioration) seront expérimentées en 2004, auprès d’une dizaine de chefs de poste ou directeurs, sur la base du volontariat.
6) Financer la modernisation : marges de manœuvre et leur emploi.
Les chantiers de la modernisation auront un coût appréciable, si l’objectif d’une administration pleinement adaptée au cadre et aux enjeux de la situation internationale doit être tenu -comme cela s’impose- d’ici 2007 : efforts considérablement accrus en matière de formation et de systèmes de communication, investissements immobiliers et sécurisation des postes notamment, indépendamment du nécessaire redressement des crédits d’APD, qui relève d’une approche budgétaire macroéconomique. La conjoncture impose à l’administration des Affaires étrangères de rechercher dans sa propre substance les marges de manœuvre liées à sa modernisation.
Dès cette année, un aménagement du réseau diplomatique, consulaire et culturel est entrepris ; il sera poursuivi les années suivantes. Ce réseau ne doit plus être considéré comme intangible. Le développement de la construction européenne autorisera d’ailleurs l’aménagement progressif de certaines fonctions consulaires. Des initiatives seront prises pour accélérer cette évolution. Le réseau culturel et du développement, indispensable aux actions d’influence, peut être repensé en valorisant les actions culturelles hors les murs, la synergie des moyens d’un poste à l’autre, un recours mieux organisé à des opérateurs spécialisés -avec contrats d’objectifs- et l’adéquation des coûts de fonctionnement aux crédits d’intervention. Le réseau scolaire français à l’étranger, nécessaire à nos communautés expatriées et à nos actions d’influence, connaîtra des ajustements tenant compte des situations locales.
Les facilités de communication dans un même pays, voire entre des pays voisins, permettront, dans de nombreux cas, d’éviter des implantations multiples et dispersées. Les postes à l’étranger doivent fonctionner en réseau et feront davantage appel à des moyens logistiques à vocation régionale. L’administration centrale, comme les postes, doit assurer, grâce à des investissements supplémentaires, des gains de productivité.
La nouvelle politique des implantations immobilières à l’étranger (rassemblement des services sur un seul site, modernisation des installations, constructions neuves) nécessitera de lourds investissements, auxquels s’ajoutera la nécessité d’améliorer selon un calendrier accéléré, la sécurité de nos implantations à l’étranger et de nos communautés expatriées. La cession de bâtiments de l’État à l’étranger, dont l’utilisation ne serait pas consacrée ou qui ne répondraient pas aux exigences de dignité et d’efficacité, sera systématiquement recherchée et le produit des cessions réaffecté aux opérations nouvelles. Les grandes opérations prévues à bref délai feront l’objet de schémas de financements innovants (partenariat public/privé). Les locaux parisiens et nantais de l’administration centrale feront l’objet, dès cet automne, d’une réflexion approfondie, pour adapter les implantations - trop dispersées - à l’exigence de cohérence, au-delà du programme déjà lourd de transfert de la direction des Archives diplomatique à la périphérie de la capitale.
A plus long terme, si les ressources budgétaires peuvent être dégagées, la construction d’un nouveau siège du Ministère, à Paris, méritera d’être envisagée : condition d’un fonctionnement plus cohérent et plus efficace d’une importante administration de l’État.
PLAN D’ACTION STRATEGIQUE
AFFAIRES ETRANGERES 2007
Propositions
Chantier 1 :
Proposition n° 1 : Direction et animation du Ministère des
Affaires étrangères :
Conseil d’orientation stratégique, Direction collégiale et autres
aménagements de structure.
Chantier 1 – Atelier 1 : Mondialisation multilatéralisation – Stratégies d’influence
Fonction : Anticipation et innovation
Proposition n° 2 : Mise en place d’une programmation stratégique
Proposition n° 3 : Mettre en place des procédures de décision favorisant la collégialité, la responsabilité, la clarté et l’anticipation
Fonction : Promouvoir les idées françaises dans le débat global
Proposition n° 4 : Renforcer la production intellectuelle française en matière de politique étrangère
Proposition n° 5 : Renforcer l’influence française dans les institutions internationales, et européennes en particulier
Proposition n° 6 : Mieux utiliser les outils d’influence
Fonction : Mise en cohérence des outils et des expertises du ministère
Proposition n° 7 : Rapprocher les actions de coopération des priorités politiques (NB : cf. chantier 6, valorisation des métiers culturels et du développement)
Proposition n° 8 : Améliorer les mécanismes de gestion de crise (NB : cf. l’atelier 4, animation du réseau / communication)
Pour mémoire : gestion plus flexible et mieux intégrée des dossiers transversaux, cf. atelier 4 (animation du réseau / communication).
Chantier 1 - Atelier 2 : Européanisation
Proposition n° 9 : Renforcer la fonction européenne et les capacités d’anticipation sur les dossiers européens
Proposition n° 10 : Traitement des questions européennes dans les ambassades bilatérales
Proposition n° 11 : Repenser les missions consulaires dans l’Union européenne
Proposition n° 12 : Ne pas baisser la garde culturelle
Proposition n° 13 : Ouvrir la diplomatie sur tous les acteurs de la construction européenne
Proposition n° 14 : Politique d’information et de communication sur l’Europe
Proposition n° 15 : Mieux tenir compte de l’impératif européen dans la gestion des ressources humaines (cf. chantier ressources humaines)
Chantier 1 -Atelier 3 : régionalisation et travail politique
Proposition n° 16 : plans stratégiques régionaux
Proposition n° 17 : conférences régionales d’ambassadeurs
Proposition n° 18 : culture de travail en commun
Proposition n° 19 : moyens de communication
Proposition n° 20 : crédit de la France auprès des organisations sous-régionales
Proposition n° 21 : envoyés spéciaux
Proposition n° 22 : mise à disposition de renforts temporaires
Proposition n° 23 : régionalisation d’enveloppes de coopération et fonds régionaux d’intervention.
Proposition n° 24 : code de bon emploi des attachés spécialisés.
Proposition n° 25 : postes pivots et postes à gestion simplifiée.
Chantier 1 – Atelier 4 : Animation du réseau / Communication
Proposition n° 26 : plan d’action des directions
Proposition n° 27 : plan d’action d’ambassade
Proposition n° 28 : le chef de file
Proposition n° 29 : dossiers de visite
Proposition n° 30 : normaliser les documents internes
Proposition n° 31 : animation d’équipes et communication interne
Proposition n° 32 : méthodes de travail politique
Pour mémoire : gestion de crise cf. atelier 1
Chantier 2 : L’appareil public en charge de l’action extérieure de la France
Note de présentation
Chantier 3 : Moderniser la gestion
Axe n° 1 : Exploiter les opportunités offertes par la LOLF au profit des réformes de gestion du ministère
Proposition n° 33 : Préparer l’entrée en vigueur de la LOLF
Proposition n° 34 : Organiser les responsabilités de gestion
Proposition n° 35 : Développement du contrôle de gestion
Proposition n° 35 : Projet Accord
Axe n° 2 : Optimiser la gestion des postes
Proposition n° 37 : Extension du périmètre de la globalisation
Proposition n° 38 Budgets-pays
Proposition n° 39: Services administratifs et financiers uniques
Proposition n° 40 : Budgets-pays LOLF
Axe n° 3 : Utiliser au mieux le potentiel de nos systèmes d’information et de communication
Proposition n° 41 : Ouverture sécurisée des réseaux du ministère vers l’extérieur
Proposition n° 42 : Modernisation de la messagerie
Axe n° 4 : Adapter le dispositif immobilier au regard des nouveaux besoins de l’État à l’étranger
Proposition n° 43 : Sécurisation des sites
Proposition n° 44 : Rationalisation des procédures
Proposition n° 45 : Valorisation du patrimoine immobilier
Chantier n° 4 : Gestion dynamique des Ressources Humaines
Axe n° 1 : Tirer les conséquences des changements
Proposition n° 46: Gestion prévisionnelle des métiers et des compétences
Proposition n° 47 : Valorisation des métiers techniques
Proposition n° 48 : Placement de diplomates dans les instances européennes
Proposition n° 49 : Avenir du recrutement local
Proposition n° 50 : Institution d’un groupe de missionnaires de catégorie A
Axe n° 2 : Mettre en place une gestion personnalisée des carrières
Proposition n° 51 : Guide des principes d’affectation et de gestion des carrières
Proposition n° 52 : Bilan de compétences pour les lauréats des concours de catégories A, B et C
Proposition n° 53 : Créer des « rendez-vous périodiques » avec la DRH
Proposition n° 54 : Valoriser les périodes d’instance d’affectation
Proposition n° 55 : Carrière des conseillers des affaires étrangères
Proposition n° 56 : Une politique volontariste de préparation aux concours
Proposition n° 57 : Fusion des corps de chancellerie et d’administration centrale de catégorie C
Proposition n° 58 : La mobilité
Proposition n° 59 : La mobilité statutaire
Proposition n° 60 : Rénovation de la gestion des emplois contractuels
Axe n° 3 Doubler l’effort de formation
Proposition n° 61 : Plan stratégique formation 2003- 2007
Proposition n° 62 : Validation des acquis professionnels et de l’expérience
Axe n° 4 Améliorer et généraliser la politique d’évaluation
Proposition n° 63 : Evaluation – Notation
Proposition n° 64 : Rénover les bilans professionnels des catégories A et B et les étendre à la catégorie C
Proposition n° 65 : Instaurer des bilans à 360°
Proposition n° 66 : Professionnalisation des cadres dirigeants du MAE
Proposition n° 67 : Mise en place d’un Comité diplomatique et consulaire
Axe n° 5 Favoriser l’adhésion des agents
Proposition n° 68 : dialogue social
Proposition n° 69 : la politique des conjoints
Proposition n° 70 : augmentation du nombre de logements sociaux à Paris
Axe n° 6 Rénover les outils de la DRH
Proposition n° 71 : les outils informatiques de la DRH : le SIRH
Proposition n° 72 : mise à jour des textes – outils réglementaires de la DRH
Proposition n° 73 : certification – Démarche qualité du Bureau des Concours
Chantier 5 : valorisation des métiers consulaires
Axe n° 1 : Donner du sens à la construction européenne en matière consulaire
Proposition n° 74: impliquer davantage le Département dans le pilier Justice et Affaires intérieures et la coopération consulaire en Europe
Proposition n° 75: intervenir pour le compte de nos partenaires européens et réciproquement
Proposition n° 76: partager les frais de fonctionnement de sites consulaires communs
Proposition n° 77: regrouper à Nantes les activités d’état civil des consulats en Europe
Proposition n° 78: transférer aux professionnels localement compétents les activités notariales
Axe n° 2 : Dégager des marges de manœuvre
Proposition n° 79: faire évoluer la carte consulaire
Proposition n° 80: créer un fonds de concours alimenté par tout ou partie des recettes visas.
Proposition n° 81: regrouper en un groupement d’intérêt public (GIP) les organismes d’aide à l’expatriation de nos compatriotes
Proposition n° 82: démultiplier notre capacité d’action
Axe n° 3 : Optimiser la qualité du service
Proposition n° 83 : adapter les services consulaires aux besoins de communautés françaises diverses
Proposition n° 84 : rationaliser et simplifier les procédures
Proposition n° 85 : réformer l’immatriculation
Proposition n° 86 : simplifier les procédures visa
Proposition n° 87 : organiser la démarche qualité
Proposition n° 88 : définir l’allocation des moyens au regard d’objectifs
Axe n° 4 : Valoriser les activités et les métiers consulaires
Proposition n° 89 : organiser le partage des informations et des expériences
Proposition n° 90 : développer la formation des agents et améliorer la reconnaissance de leurs performances
Chantier 6 : valorisation des métiers culturels et du développement
Axe n° 1 : Mieux intégrer les métiers culturels et du développement
Proposition n° 91 : responsabiliser les directions géographiques et fonctionnelles ; adapter les règles de programmation
Proposition n° 92 : améliorer les synergies entre les services du Département
Proposition n° 93 : animer un réseau d’experts sur et pour le développement : Recherche
Proposition n° 94 : animer un réseau d’experts sur et pour le développement : Assistance technique
Proposition n° 95 : promouvoir et valoriser les métiers culturels et de coopération
Axe n° 2 : Rationaliser les réseaux (périmètre, tutelle, carte, fonctionnement)
Proposition n° 96 : adapter le réseau des établissements culturels
Proposition n° 97 : rationaliser le réseau de l’AEFE
Proposition n° 98 : organiser et affirmer la tutelle du Département sur ses opérateurs culturels et artistiques
Proposition n° 99 : opérateurs universitaires
Proposition n° 100 : audiovisuel extérieur
Proposition n° 101 : rationaliser la gestion de nos actions de coopération (services administratifs et financiers des ambassades, SCAC et établissements à autonomie financière).
Axe n° 3 : Accompagner la montée en puissance de l’aide publique au développement
Proposition n° 102 : renforcer la coordination interministérielle sur les questions de coopération internationale et de développement
Proposition n° 103 : faire évoluer les instruments
Proposition n° 104 : associer la société civile à la stratégie d’influence et l’accompagner dans la réalisation de programmes et de projets de solidarité internationale
Proposition n° 105 : revoir notre relation avec l’AFD
Proposition n° 106 : mieux travailler en multilatéral
Proposition n° 107 : mieux prendre en compte les programmes d’aide au développement de la Communauté européenne (en liaison avec l’atelier d’européanisation).
« Plan d’action stratégique Affaires Etrangères 2007 »
Chantier 1
Proposition n° 1 :
DIRECTION ET ANIMATION DU MINISTERE
Dans le cadre des projets de réforme (plan d’action stratégique « Affaires étrangères 2007 »), les propositions suivantes sont faites pour les organes de direction et l’animation du Ministère des Affaires étrangères :
1. Un Conseil d’orientation stratégique, présidé par le Ministre, ouvert à des représentants d’autres administrations et de la société civile.
2. Une direction collégiale : SG et des secrétaires généraux adjoints, futurs responsables de programmes (au sens de la LOLF), chargés d’animer et de conseiller les directions fonctionnelles et géographiques ; mise en place décembre 2003 ; en 2005 les SGA coopèrent avec des contrôleurs de gestion de programmes (au sens de la Lolf), à désigner en 2004.
3. Un organe, présidé par le Secrétaire général, est institué pour professionnaliser la préparation des nominations aux emplois supérieurs : comité diplomatique et consulaire (cf. proposition n° 67).
4. Une direction de la stratégie, par transformation du CAP (fin 2003).
5. La direction économique a en charge les affaires économiques globales, (y compris développement, commerce international, affaires sociales) ; elle passe le chef de filat à NUOI, ASD, DCE quand les dossiers sont discutés dans les enceintes qui en relèvent ; définition de ses compétences : automne 2003 ; renforcement de ses structures : courant 2004.
6. Affaires européennes : la synergie entre l’espace communautaire et le reste de l’Europe sera assurée par la direction collégiale. L’organisation des directions DCE et EUC reflètera l’importance à attacher simultanément au bilatéral et au communautaire.
7. Renforcement des directions géographiques ; elles deviennent points d’entrée des propositions budgétaires et de programmation culturelle et de coopération des postes ; effectifs renforcés par rapprochement avec la coordination géographique de l’actuelle DGCID et par quelques agents de l’actuelle DGA ; création éventuelle d’un deuxième poste de directeur-adjoint ; affectation de bureaux supplémentaires ; mise en place de groupes de travail « interdirections » pour certaines régions géographiques (Asie centrale, Caucase, pays du Sahel) : automne 2003.
Échéancier : expérimentation dans les directions d’Asie et d’Amérique 2004 ; généralisation en janvier 2005 ; même extension progressive d’attributions pour NUOI, ASD, DE et Direction de la Coopération européenne vis-à-vis des postes multilatéraux qui leur sont rattachés. Pour les bureaux, nécessité d’un premier réaménagement de l’immeuble du Quai d’Orsay, sans attendre le départ des archives, et déplacement de services vers d’autres implantations : plan de redéploiement à arrêter à l’automne 2003 et mettre en œuvre sur deux ans (cf. occupation en 2004 des anciens bureaux de la Trésorerie générale de la Coopération, boulevard des Invalides)./.
Pièces jointes :
- schémas d’organisation et de fonctionnement du Conseil d’orientation stratégique et de la direction collégiale.
Direction et animation du Ministère des Affaires étrangères
I - Conseil d’orientation stratégique
1/ Composition
2/ Rythme des séances :
3/ Missions :
Direction et animation du Ministère des Affaires étrangères
II - Direction collégiale
1/ Composition
Secrétaire Général
Des Secrétaires Généraux adjoints, parmi lesquels le directeur politique, chargés d’une fonction d’animation et de conseil organisée selon les métiers du ministère et, le cas échéant, d’une fonction de contrôle dans le cadre des futurs programmes budgétaires (au sens de la Lolf)
Le directeur adjoint du Cabinet du Ministre
Rythme des séances : hebdomadaire
Une fois par trimestre : réunions préparatoires aux Conseils d’orientation.
2/ Attributions de la Direction collégiale :
Animer l’activité du Ministère, en liaison étroite avec les Cabinets du Ministre, des Ministres délégués et du Secrétaire d’État, selon les orientations et décisions du Ministre.
(la direction collégiale et les directeurs concernés)3/ Comités spécialisés permanents :
- questions européennes (DCE, PESC, DE
, D stratégie)- questions multilatérales : (NUOI, ASD, D stratégie, DE, DCE, PESC + autres directions selon ordre du jour)
- questions culturelles et de développement : (directions culturelles, et DCT, DE, D stratégie, Directions géographiques)
- questions administratives et consulaires : (DAF, DRH, CXI, DFAE, Directions géographiques)
- Stratégie :Chacun de ces comités se réunit une fois par mois (soit une réunion par semaine).
4/ Autres Comités ad hoc (liste non exhaustive)
(D stratégie, NUOI, ASD, DE, DCE, PESC, Directions géographiques + 3 personnalités extérieures) - Rapporteur : Chef du service de la stratégie
- Ressources humaines :
(DRH, DAF, DCE, NUOI, ASD, DE, DFAE + Directions géographiques + vice-président du Comité diplomatique et consulaire) - Rapporteur DRH
- Réformes :
(DAF, DRH, CXI, IMM + Directions géographiques et autres en tant que de besoin)
-
Questions économiques :(DE, DCE, Directions géographiques, C.S° stratégie) + DREE et Trésor - Rapporteur : DE
Chacun de ces comités se réunit une fois tous les trois mois.
NB : Les Directions géographiques sont animées par la Direction collégiale (Secrétaire Général et, selon les sujets, les Secrétaires généraux adjoints)
« Plan d’action stratégique Affaires Etrangères 2007 »
Chantier 1
Atelier n° 1 : Mondialisation multilatéralisation – Stratégies d’influence
Atelier n° 2 : Européanisation
Atelier n° 3 : Régionalisation et travail politique
Atelier n° 4 : Animation du réseau / Communication
Chantier 1 – Atelier 1
Mondialisation multilatéralisation – Stratégies d’influence
Liste des propositions opérationnelles
Fonction : Anticipation et innovation
Proposition n° 2 : Mise en place d’une programmation stratégique
Proposition n° 3 : Mettre en place des procédures de décision favorisant la collégialité, la responsabilité, la clarté et l’anticipation
Fonction : Promouvoir les idées françaises dans le débat global
Proposition n° 4 : Renforcer la production intellectuelle française en matière de politique étrangère
Proposition n° 5 : Renforcer l’influence française dans les institutions internationales, et européennes en particulier
Proposition n° 6 : Mieux utiliser les outils d’influence
Fonction : Mise en cohérence des outils et des expertises du ministère
Proposition n° 7 : Rapprocher les actions de coopération des priorités politiques (NB : cf. chantier 6, valorisation des métiers culturels et du développement)
Proposition n° 8 : Améliorer les mécanismes de gestion de crise (NB : cf. atelier 4, animation du réseau / communication)
Pour mémoire : gestion plus flexible et mieux intégrée des dossiers transversaux, cf. atelier 4 (animation du réseau / communication).
FONCTION :
ANTICIPATION ET INNOVATION
Proposition n° 2 :
MISE EN PLACE D’UNE PROGRAMMATION STRATEGIQUE
1. Un environnement évolutif, tant en termes de tendances, de cadre géopolitique d’événements, d’acteurs, d’objectifs que de moyens disponibles, renforce la nécessité, pour notre diplomatie de disposer d’une stratégie à moyen terme (5 ans).
2. Le MAE devrait, dans le contexte de la gestion par objectifs imposée par la loi organique sur les lois de finances, mettre en place un processus débouchant sur la détermination d’objectifs budgétaires reflétant les objectifs politiques du département.
3. Ce processus devrait s’appuyer sur un dialogue entre les 3 pôles du ministère concernés: le pôle politique, le pôle coopération, le pôle ressources humaines et financières. Il constituera l’une des tâches du CAP, renforcé à cette fin, et dont les responsabilités incluront une fonction d’orientation stratégique. Le Directeur du CAP conseillera à cette fin la direction collégiale (comité de stratégie) dans sa réflexion sur les objectifs stratégiques et sur l’allocation des moyens nécessaires au respect de ces objectifs.
4. La programmation stratégique doit aider à l’adéquation des ressources humaines, matérielles et financières, aux enjeux à moyen et long terme de notre politique, par une répartition pertinente :
- entre le centre et le réseau des postes à l’étranger.
- entre les régions/pays, tant pour les missions diplomatiques que pour la coopération.
5. La mise en place d’une stratégie de moyen terme peut être éclairée par les expériences étrangères, notamment celle du Foreign Office (voir en annexe).
6. Calendrier : Automne 2003 (mise en place de la
fonction de programmation stratégique).
2004-2006 : contribution à la préparation de la mise en œuvre de la LOLF
(objectifs stratégiques, allocation des moyens correspondants), en association
avec les grands pôles du ministère.
ANNEXE
à la proposition n° 2
L’exemple de mise en place d’une programmation à moyen terme de l’action diplomatique et de coopération au Foreign and Commonwealth Office (FCO) britannique peut être étudié avec intérêt.
Le FCO a réalisé un important effort de réflexion sur les priorités et l’affectation des moyens de la diplomatie britannique sur le moyen terme et a mis en place un dispositif institutionnel associé à la démarche.
L’idée centrale de la démarche stratégique est de faire en sorte que le FCO ait une action plus cohérente (en liant systématiquement la formulation de la politique étrangère et les mécanismes d’allocations des ressources en fonction des priorités politiques identifiées), soit plus réactif dans un environnement très changeant et soit plus à même de répondre rapidement aux exigences de ses « clients », quelle que soit leur nature (gouvernement ou parlementaires, public ou entreprises, média, ONG, etc.). Pour cela, le FCO a besoin de connaître la hiérarchie des priorités de la politique étrangère britannique et doit disposer d’instruments pour pouvoir éventuellement réallouer, en fonction du contexte, les ressources entre les différents services de manière à les concentrer sur la réalisation de telle ou telle priorité.
L’élaboration du plan stratégique est prévue selon trois étapes qui peuvent se chevaucher dans le temps.
Une phase de définition des priorités de politique étrangère : les responsables de la DSI ont été à l’origine d’une liste de priorités stratégiques « hautes » et « basses », avalisées par le Foreign Secretary, les secondes pouvant et devant théoriquement servir de variables d’ajustement en cas de diminution des ressources avant les premières.
Une phase d’identification des principales modifications organisationnelles que le FCO pourrait / devait mener pour, dans l’avenir, mener une action plus cohérente, être plus réactif (notamment en cas de crise) et plus concentré sur ses priorités stratégiques.
Cette phase doit aboutir à la rédaction d’un plan stratégique d’ici l’été 2003, menée par le strategic planning team.
L’explication de la démarche stratégique et la consultation du personnel s’est faite par l’organisation d’une conférence les 6 et 7 janvier 2003 (Leadership Conference) regroupant l’ensemble des ambassadeurs, directeurs et directeurs généraux du FCO en compagnie de représentants d’autres ministères. Cette conférence avait pour but d’associer ces acteurs à la réflexion sur les priorités stratégiques et sur les voies et moyens de la modernisation du FCO.
Foreign and Commonwealth Office Objectives for SR2002 Period (2003-2006) Purpose: To work for the United Kingdom’s interests in a safe, just and prosperous world. For more information about each objective, use the links below or on the right. Objective 1 ‘Security’ A secure United Kingdom within a safer and more peaceful world. Objective 2 ‘Trade and Investment’ Enhanced competitiveness of companies in the UK through overseas sales and investments; and a continuing high level of quality foreign direct investment. (Through British Trade International, shared with DTI.) Objective 3 ‘Prosperity’ Increased prosperity and a better quality of life in the UK and worldwide, through effective economic and political governance globally. Objective 4 ‘Europe’ A strong role for the UK in a strong Europe, responsive to people’s needs. Objective 5 ‘Impact Abroad’ International decisions and actions which advance UK objectives and interests. Authoritative advice and support to the whole of Government on international issues. Positive foreign perceptions of the UK and the Government’s policies. Objective 6 ‘Public Services’ High quality consular services to British nationals abroad. Effective regulation of entry to, and settlement in, the UK in the interests of sustainable growth and social inclusion (shared with Home Office). Objective 7 ‘Overseas Territories’ Secure and well-governed British overseas territories enjoying sustainable development and growing prosperity. Value for Money Improve value for money across the full range of FCO, BBC World Service and British Council activities by achieving year on year efficiency gains of 2.5%. Who is responsible for delivery? The Secretary of State for Foreign and Commonwealth Affairs is responsible for the delivery of this PSA. Targets 3 and 4 are shared with the Secretary of State for Defence; Targets 4 and 6 are shared with the Secretary of State for International Development; Target 6 is shared with the Secretary of State for Trade and Industry; Target 5 is delivered by British Trade International, responsibility for which is shared with the Secretary of State for Trade and Industry; and the entry clearance element of Target 10 is delivered by UK visas, responsibility for which is shared with the Home Secretary. These objectives enter into force in April 2003. New Public Service Agreements and Service Delivery Agreements will be published here when available. |
FONCTION :
ANTICIPATION ET INNOVATION
Proposition n° 3 :
METTRE EN PLACE DES PROCEDURES DE DECISION FAVORISANT LA COLLEGIALITE, LA
RESPONSABILITE, LA CLARTE ET L’ANTICIPATION
1. Constat : Un dysfonctionnement, une double frustration.
Par nature, les enjeux globaux sont transversaux, concernent plusieurs structures administratives au Département, et sont souvent techniques. Pour améliorer notre efficacité et donc renforcer notre influence, il est indispensable d’intégrer la nature transversale et pluridisciplinaire des problèmes à traiter dans les modalités de prise de décision.
Dysfonctionnement dans la prise de décision. Décisions prises inutilement dans l’urgence. Décisions parfois fragiles (i.e. remises en cause facilement, ou manquant de clarté) lorsque celles-ci concernent des enjeux de nature différente et donc deux ou trois directions (ex : droits de l’homme ou prolifération / relation bilatérale ; enjeux économiques / enjeux stratégiques...). Ceci est particulièrement net lorsque le dossier comporte une forte dimension technique.
Frustration exprimée par les décideurs face à certaines notes en provenance des services, qui si elles mettent correctement en lumière les enjeux d’un dossier (partie analyse), n’identifient pas toujours la nature de la décision à prendre, et ne formulent pas nécessairement de recommandations. Cas typique de plusieurs notes provenant de plusieurs services sur le même sujet.
Frustration exprimée par les responsables des dossiers compte tenu de l’opacité du système de décision et de la difficulté à connaître la décision / l’arbitrage suffisamment en amont pour pouvoir préparer une échéance (déplacement, par exemple). L’absence de cohérence, soit dans le temps, soit à un moment donné dans différentes enceintes, peut avoir un impact sérieux sur notre crédibilité.
2. Recommandations :
2.1 – Formaliser la fonction d’anticipation stratégique et y associer les directions
Le Comité stratégique, mis en place dans le passé, devait remplir cette fonction. Il a souffert de difficultés : rencontres intermittentes, fonctionnement trop lourd (ne fonctionnait qu’au sommet), absence de relevé de conclusions formel, pas de fonction d’orientation.
Une réunion de stratégie à intervalle fixe (trimestriel), sera tenue au niveau de la direction collégiale pour assurer une délibération collective sur les orientations stratégiques de notre politique à un horizon à moyen terme. Le Conseil d’orientation, présidé par le Ministre, validera les choix proposés.
2.2 - Mieux répartir les responsabilités, à tous les échelons, selon le principe de subsidiarité.
Cette situation comporte des enjeux de fond. Il peut cependant largement y être remédié par des évolutions de procédure et de forme.
- Normaliser le format des notes, en distinguant clairement (y compris dans le titre) les notes pour décision et les notes d’analyse. Les notes pour décision devraient clairement indiquer qui propose quoi à qui, c’est à dire identifier 1/ les enjeux 2/ la nature de la décision, éventuellement sous forme d’options et 3/ la recommandation du signataire.
- Normaliser la procédure de désignation des directions ou futurs chefs de file (règle de procédure à fixer par la Direction collégiale).
- Mettre en place une procédure d’arbitrage, selon le principe de subsidiarité. Lorsque deux responsables ont une approche différente ou, a fortiori, des recommandations différentes, une réunion d’arbitrage est organisée (par un membre de la direction collégiale). A l’issue de cette réunion de concertation et d’arbitrage, un relevé de conclusions très bref, qui engage les participants, est diffusé vers le cabinet et vers les (sous-) directions concernées.
A titre expérimental, une telle procédure sera être testée dès l’automne 2003 pour la préparation des déplacements importants du Ministre, requérant une coordination entre différentes directions, en plus de la direction géographique concernée.
2.3 - Intégrer, en amont de la prise de décision, la stratégie de communication
La stratégie de communication souffre d’être trop réactive face aux événements. Lorsque nous sommes en initiative sur le plan diplomatique, il est rare que nous prêtions autant de soin à la préparation du message et de ses principaux relais qu’à la préparation de l’initiative elle-même. Lorsque des argumentaires sont préparés en amont, pour expliquer et pour convaincre, cela relève trop souvent d’initiatives isolées et non d’une stratégie délibérée.Toute note comportant une proposition sera à l’avenir systématiquement accompagnée d’une fiche "communication", comprenant un argumentaire (le cas échéant en plusieurs versions, pour différentes cibles), ainsi que des éléments de stratégie (difficultés attendues, cibles privilégiées, relais...). Cet argumentaire doit résulter d’un dialogue entre la sous-direction concernée, le(s) poste(s) intéressés et la DCI.
2.4 – Calendrier
Automne 2003 (mise en place de nouvelles structures d’animation du ministère)
2004 : formalisation des procédures par la direction collégiale
FONCTION :
PROMOUVOIR LES IDÉES FRANÇAISES DANS LE DÉBAT GLOBAL
Proposition n° 4 :
RENFORCER LA PRODUCTION INTELLECTUELLE FRANÇAISE EN MATIERE DE POLITIQUE
ETRANGERE.
1. Le MAE ne peut se contenter du rôle d’interface qu’il a longtemps joué avec les instituts de recherche :
Les idées par rapport auxquelles nous nous déterminons sont largement produites ailleurs (fin de l’histoire, choc des civilisations, etc...). L’ouverture du MAE à la recherche, qui doit être accrue, est bien ancrée dans les habitudes.
Le constat doit être fait d’un relatif déclin de la recherche française en relations internationales, qui n’est pas un champ disciplinaire, mais fait figure de parent pauvre dans les grandes disciplines (science politique, sociologie, histoire) dont relève l’étude des relations internationales.
Le MAE doit prendre l’initiative d’un redressement du niveau de la recherche.
2. Le recul des idées françaises dans le débat public global de politique étrangère commande une action plus volontariste à l’égard des instituts de recherche:
- en matière de doctrine d’action (l’État ne pense pas suffisamment les relations internationales). Il ne peut le faire tout seul, tant les compétences qui existent sont éparses;- en matière d’espace de débat public sur l’action extérieure de la France;
- en matière de projection de l’influence : cela suppose une capacité à capter les idées nouvelles en formation et une capacité à les générer. Notre participation est moindre que celle de nos principaux partenaires dans les enceintes qui jouent un rôle clé dans l’orientation du débat international.
3. Deux lieux d’excellence à créer :
- un réseau pluridisciplinaire européen associant chercheurs et fonctionnaires
(il n’y a pas de centre français de réputation internationale sur les questions européennes).- un centre d’études orientales et africaines qui serait la "tête de réseau" des instituts du MAE : rattaché au ministère, mais interministériel et jouissant d’une forte autonomie intellectuelle, il serait responsable de l’orientation stratégique des activités des instituts, de l’évaluation et de la valorisation de leurs travaux à l’extérieur et devrait être un lieu d’ouverture du débat international sur l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique.
4.
Les moyens que le ministère consacre directement ou indirectement à l’évaluation, aux études et à la recherche pourraient être regroupés en une « action » au sens de la LOLF.
Dans ce cadre, les crédits de subvention aux instituts de recherche en relations internationales seraient regroupés en un « fonds de soutien » à la recherche géré par le CAP, avec l’appui d’un Conseil scientifique et d’évaluation.
5. Calendrier :
2004/2005.
FONCTION :
PROMOUVOIR LES IDÉES FRANÇAISES DANS LE DÉBAT GLOBAL
Proposition n° 5 :
RENFORCER L’INFLUENCE FRANÇAISE DANS LES INSTITUTIONS INTERNATIONALES, ET
EUROPEENNES EN PARTICULIER
1 - Améliorer et rendre plus systématique la diffusion des informations et analyses françaises dans les institutions européennes.
Un exemple : au sein du Secrétariat général du Conseil, la diffusion des télégrammes diplomatiques et des notes est, depuis longtemps, systématique par nos partenaires allemands et britanniques. Pour nous, elle est moins systématique et davantage dépendante des relations personnelles, des réseaux de la Représentation permanente, etc. Cela fonctionne bien lorsque cette diffusion est un souci de la RP, qui s’y implique activement. La même chose peut être faite en direction des présidences tournantes, lorsque celles-ci sont assumées par des pays ayant des réseaux diplomatiques réduits. Autre possibilité : organiser de manière plus systématique des rencontres entre (sous-) directions et responsables compétents de la DCE.
2 - Rationaliser les mouvements d’experts détachés
Aujourd’hui, le détachement d’experts français détachés répond le plus souvent à des considérations liées exclusivement à leurs propres déroulement de carrière. Les retours (d’expérience, de compétence...), lorsqu’ils existent, doivent davantage au hasard qu’à la programmation. Une rationalisation nécessite une coordination accrue, et plus systématique, entre la DRH et la DCE.
3 - Recentrer nos efforts, davantage sur la qualité que sur la quantité, au sein des organisations internationales.
Un simple constat :
- en nombre d’effectifs la France est globalement en seconde position derrière les États Unis à l’ONU, en troisième à l’UE (derrière Britanniques et Italiens);
- mais les effectifs français ne répondent pas suffisamment à la défense directe de nos positions nationales, ne représentent qu’une part trop faible à de réels niveaux de responsabilité (beaucoup de postes de linguistes au titre de la défense de la francophonie). En outre la sélection entre les différentes administrations ne se fait pas de manière coordonnée.
Comment y remédier ?
- pour avoir de bons candidats il faut leur offrir des perspectives valorisantes; une stratégie de suivi explicite au sein du Ministère : perspectives de débouchés au retour des agents à Paris ou pour leur poste suivant ; tirer profit de l’expérience acquise dans le choix d’une nouvelle affectation au sein du Ministère.
- préparation méthodologique des candidats (fonctionnaires ou non), comme le font les Allemands pour les concours ouverts par les organisations internationales. Il existe au Centre des Études Européennes de Strasbourg un embryon en ce sens dans le cadre d’une cellule de préparation payante aux concours : cette initiative doit être renforcée et les coûts de participation réduits.
Il faut, de manière plus générale, inventorier et renforcer les préparations universitaires (Paris-II, Clermont-Ferrand) aux concours de recrutement des grandes organisations internationales
4. - La priorité européenne
Il y a beaucoup à faire pour enrichir en France les études sur l’Europe dans une optique d’influence accrue. L’idée de créer un "lieu d’excellence" en ce domaine doit être approfondie et concrétisée, sans écarter la possibilité de l’installer en partie à Bruxelles afin d’être le plus possible en prise avec la réalité européenne (cf. initiative n° 7).
Calendrier :
2004/2005 à l’initiative de la direction collégiale
FONCTION :
PROMOUVOIR LES IDÉES FRANÇAISES DANS LE DÉBAT GLOBAL
Proposition n° 6 :
MIEUX UTILISER LES OUTILS D’INFLUENCE
1 - Tirer un meilleur profit des diplomates dans les instituts de recherche
Une douzaine de diplomates détachés ou mis à disposition représente un investissement important pour le Ministère, surtout dans le contexte actuel (postes non pourvus en Centrale). Le retour sur cet investissement, en termes d’influence, est souvent faible. Deux propositions :- mieux choisir les lieux dans lesquels ces diplomates sont placés. Dans une logique d’influence, il y a avantage à privilégier les lieux de production et de diffusion d’idées (think tanks...) par rapport aux universités, dans lesquelles le diplomate est un consommateur parmi d’autres.
- mieux choisir les diplomates eux-mêmes, en fonction de la volonté de renforcer la dimension "influence". Il s’agit moins de niveau d’ancienneté que de domaines de compétences, d’aptitude linguistique, de motivation, etc.
- mieux insérer cette expérience dans le parcours du diplomate (possibilité de tirer profit de l’expérience et des réseaux acquis).
Il sera mis en place une véritable gestion prévisionnelle de ces postes, assurée conjointement par le Centre d’Analyse et de Prévision et par la Direction des ressources humaines et fondée sur les différents facteurs à prendre en compte.
2 - Muscler, mieux cibler et reproduire le programme des personnalités d’avenir du Département
- Muscler :
Le programme des personnalités d’avenir constitue un outil précieux. Les moyens d’accueil et d’organisation existant déjà, ce programme peut être renforcé sans pour autant engendrer une augmentation des coûts proportionnelle. Dans un premier temps, un objectif réaliste serait le passage de 50 invitations à 90 - 100 par an.- Mieux cibler : Cette augmentation sera affectée en priorité aux personnalités d’avenir en provenance d’Europe (Union européenne et candidats).
: Le Département peut diffuser ce modèle auprès d’autres administrations françaises (Ministère de la défense en particulier).Reproduire
3 - Encourager les échanges entre le Département et la société civile
Afin d’ouvrir le Département sur l’extérieur, tout en bénéficiant de relais d’influence nouveaux, il importe de multiplier les échanges entre le Département et la société civile. Il y a un réel intérêt à effectuer quelques affectations croisées entre le ministère et des ONG.4 - Calendrier :
- gestion prévisionnelle des effectifs de diplomates dans les instituts de recherche : 2003
Pousser les mouvements : 2004
- programme « personnalités d’avenir » : dès 2004 (selon les possibilités budgétaires)
- échanges avec la société civile : 2004 et années suivantes
FONCTION :
MISE EN COHÉRENCE DES OUTILS ET DES EXPERTISES DU MINISTÈRE
Proposition n° 7 :
RAPPROCHER LES ACTIONS DE COOPERATION DES PRIORITES POLITIQUES
(en liaison avec le chantier 6 valorisation des métiers culturels et du développement)
1. Les activités de coopération sont un instrument d’influence sur le moyen/long terme.
Elles doivent viser non seulement la diffusion d’idées, de conceptions, de méthodes, d’institutions françaises, mais également, à orienter la dynamique politique et sociale de certaines zones ou certains pays dans un sens favorable à nos intérêts.
Il convient de mobiliser plus systématiquement les actions de coopération les plus chargées d’impact politique au service des priorités géographiques et stratégiques.
2. L’objectif est de permettre à terme aux directions géographiques de jouer un rôle politique plus déterminant à propos des activités de coopération sur une zone ou un pays donné.
Cela passe par un rapprochement des compétences entre la DGCID et les directions géographiques du Ministère. Cette redistribution doit être menée de manière progressive, en recourant à l’expérimentation, assortie d’une évaluation.
Une première étape pourrait être ménagée en 2004, pour une ou deux zones géographiques, à étendre en 2005 aux autres zones.
Dans une deuxième étape, la coopération institutionnelle, en raison de son impact politique, pourrait être choisie comme domaine privilégié de mise en cohérence de nos actions de coopération et de nos priorités géographiques et stratégiques : la programmation des actions dans ce domaine s’effectuerait dans le cadre de programmes régionaux, mis au point par les postes concernés et les services centraux, sous la conduite des directions géographiques.
La problématique de la démocratisation des pays arabes pourrait fournir un terrain privilégié d’expérimentation de cette réforme. D’autres domaines pourraient être ensuite être concernés.
Mise en œuvre :
2003 - 2004
FONCTION :
MISE EN COHERENCE DES OUTILS ET DES EXPERTISES DU MINISTERE
Proposition n° 8 :
AMELIORER LES MECANISMES DE GESTION DE CRISE
(en liaison avec l’atelier 4, animation du réseau / communication)
1. Le système actuel de gestion de crise peut être amélioré pour inclure une capacité d’anticipation, une fonction de veille, la définition de stratégies de sortie de crise et un travail sur les leçons à tirer de chaque crise..
1.1 Rappel : la structure interministérielle de gestion de crise présidée par le Directeur de cabinet se réunit avec la participation des directeurs concernés, de représentants de la cellule diplomatique de l’Elysée (plus état-major particulier) et de Matignon, du Ministère de la défense (CEMA, cab. civil et militaire, DAS), du SGDN, de la DGSE et de la DRM, et selon les cas du Ministère de l’intérieur et de Bercy. Le nombre des participants est variable, selon les enjeux de la crise, l’urgence des décisions à prendre. Ces réunions sont en principe suivies de relevés de conclusions qui cadrent les étapes suivantes et distribuent les contributions des différents participants.
1.2. Un cadre existe donc. Mais :
- il s’agit d’une gestion très concentrée, qui mobilise excessivement les niveaux de décision supérieurs du ministère et ne fait pas suffisamment appel aux compétences des différents échelons du Département ;
- il n’offre pas assez de flexibilité compte tenu de nos contraintes de moyens ;
- il en découle que nous avons tendance à nous essouffler et parfois à improviser (incapacité à mobiliser des effectifs nécessaires qui soient immédiatement opérationnels, manque de locaux, double emploi entre directions ou, à l’inverse, carences opérationnelles et absence d’analyses, nécessité de dépasser la gestion au jour le jour pour consacrer davantage de compétences à l’anticipation) ;
- enfin on ne peut faire l’impasse sur l’articulation entre sécurité intérieure et sécurité internationale : les nouvelles menaces sont au cœur de la problématique de gestion de crise.
2. Définir des procédures plus formalisées tout en ménageant la flexibilité requise :
- il faut conserver au MAE son rôle de coordinateur des différents acteurs de la gestion de crise et mettre à profit sa capacité de synthèse.
- tout ne peut être géré au sommet : il faudrait envisager de démultiplier la cellule qui se réunirait à deux niveaux ; identifier des chefs de file (titulaires et suppléants) dans les différents secteurs, pour proposer des options (volets politique, économique, humanitaire, militaire, reconstructions) ;
- il est souhaitable de profiter de la refonte en cours des procédures de gestion de crise du ministère de la défense pour aménager et formaliser celles du MAE, prédésigner et entraîner régulièrement les agents à ces procédures ;
- la mise en place précoce de task forces de sortie de crise est également souhaitable ;
- la gestion de crise ne se borne pas à la phase la plus aiguë mais doit comporter une capacité d’anticipation, de veille et une réflexion sur la stratégie de sortie comme sur les leçons à tirer ;
- on peut s’appuyer sur un "audit" de nos pratiques pendant la crise irakienne de 2003, pour identifier les procédures à formaliser ;
- la désignation précoce doit être faite par la direction collégiale, en accord avec le Cabinet du Ministre, du Chef de file en charge d’activités au niveau des services, les cellules de crise.
3. Calendrier :
Automne 2003 : nouvelles procédures à fixer par la direction collégiale
Chantier 1 Atelier 2 : Européanisation
Propositions opérationnelles
Proposition n° 9 : Renforcer la fonction européenne et les capacités d’anticipation sur les dossiers européens
Proposition n° 10 : Traitement des questions européennes dans les ambassades bilatérales
Proposition n° 11 : Repenser les missions consulaires dans l’Union européenne
Proposition n° 12 : Ne pas baisser la garde culturelle
Proposition n° 13 : Ouvrir la diplomatie sur tous les acteurs de la construction européenne
Proposition n° 14 : Politique d’information et de communication sur l’Europe
Proposition n° 15 : Mieux tenir compte de l’impératif européen dans la gestion des ressources humaines (cf. chantier ressources humaines)
Plan d’action stratégique /
atelier européanisation / propositions opérationnelles
Proposition n° 9 :
RENFORCER LA FONCTION EUROPEENNE ET LES CAPACITES D’ANTICIPATION SUR LES
DOSSIERS EUROPEENS
1 – Description détaillée de la proposition
Objectifs :
renforcer la fonction de prospective et d’anticipation de la politique européenne ;
mieux préparer les grandes échéances européennes (ex. préparation des perspectives financières 2007-2013, frontières de l’Union européenne, affirmation de la défense européenne, négociations OMC, etc.) ;
utiliser pour ce faire le travail des postes (analyse des positions de nos partenaires et des acteurs d’influence) et accroître la concertation tant à l’intérieur du Département qu’avec les autres ministères et les centres de recherche indépendants.
Description :
Réunir régulièrement (chaque trimestre) un « comité des questions européennes » : ce comité sera présidé par la Direction collégiale ; ses réunions seront préparées par le Directeur de la coopération européenne, en collaboration étroite avec le directeur de la Stratégie, le chef du service de la PESC, notre Ambassadeur à la RP et notre Ambassadeur au COPS ; les autres directions concernées y seront associées selon l’ordre du jour ; des représentants d’autres administrations pourront être invités à s’y joindre.
Ces réunions mettront à jour l’échéancier des enjeux européens à moyen et long terme et en étudieront les problématiques ; un compte rendu sera diffusé aux services et aux postes.
La Direction de la Stratégie inclura les questions européennes dans sa mission régulière d’animation des services et du réseau sur la prospective, en liaison avec les centres de recherche indépendants.
Nature des textes :
Pas de texte à modifier.
Coûts ou économies générées :
Cette proposition ne génère pas de coût, mais permet d’exploiter davantage les compétences du Département.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter :
Certains diront que cette fonction est déjà assurée d’une façon ad hoc, ce qui est d’ailleurs exact. L’important est de la systématiser et de l’inscrire dans le cadre d’un examen et d’un suivi réguliers. C’est ce qui rend indispensable le comité des questions européennes.
2 – Calendrier de mise en œuvre de la proposition
La proposition peut être mise en œuvre à l’automne 2003.
3 – Argumentaire en faveur de la proposition
Les questions européennes font l’objet de négociations quotidiennes sur des dossiers complexes, parfois compliqués. Les services qui suivent ces dossiers (comme le SGCI, la DCE, le service de la PESC…) sont souvent accaparés par l’urgence quotidienne. L’utilité du nouveau comité des questions européennes ainsi que l’implication constante de la direction de la Stratégie en matière de réflexion prospective, est de remettre les choses en perspective, en particulier sur les grands dossiers qui doivent se préparer longtemps à l’avance. C’est sur ces dossiers qu’il peut être utile de sonder « en amont » les positions de nos partenaires. La préparation du budget européen 2007-2013 est un exemple parmi d’autres d’un dossier très lourd qui doit combiner à la fois une approche immédiate (les positions de nos partenaires aujourd’hui) et une réflexion plus large et prévisionnelle (quelles sont les pistes et les compromis possibles ?).
4 – Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
inscrire la proposition dans le temps et la suivre régulièrement à haut niveau (Comité d’orientation, présidé par le Ministre) ;
amorcer et entretenir une synergie entre la réflexion menée par la direction de la Stratégie, l’activité des services, la mobilisation des postes, des apports venus de l’extérieur (SGCI, autres départements ministériels, parlementaires, think tanks, ONG….)./.
Proposition n° 10 :
TRAITEMENT DES QUESTIONS EUROPEENNES DANS LES AMBASSADES BILATERALES
1 – Description détaillée de la proposition
Objectifs :
avoir une compréhension complète et approfondie de chacun de nos partenaires et disposer sur place d’une capacité d’influence plus diversifiée auprès de tous les acteurs susceptibles de conforter/d’influencer nos intérêts, qu’ils relèvent encore de la sphère bilatérale ou, de plus en plus, de la sphère européenne ;
à cette fin, permettre aux Ambassadeurs dans l’Union européenne d’animer des équipes pluridisciplinaires, composées de membres de différents services concernés y compris les consuls, organisées en pôles de référence sur les questions européennes ;
ajuster les missions confiées aux implantations territoriales (consulats, centres culturels…) en accentuant leur multi-fonctionnalité (tâches politiques, économiques et d’influence) et revoir progressivement les fonctions traditionnelles d’administration consulaire.
Description :
optimisation des compétences des agents par la mise en place de « pôles de référence », à géométrie variable, formalisés selon les besoins des postes, rassemblant au quotidien des agents appartenant à des ministères différents ; exemples :
Þ « comité de pilotage européen », animé par l’Ambassadeur : chancellerie, mission économique, attaché de défense, SCAC, consulat général, conseiller social, conseiller JAI;
Þ pôle « politique intérieure » : chancellerie (chef de file), mission économique, conseiller social, consulats généraux ;
Þ pôle « politique étrangère, de sécurité et de défense » (y compris armement) : chancellerie (chef de file); attaché de défense, mission économique, conseiller scientifique ;
Þ pôle « économie » : mission économique (chef de file), chancellerie, conseiller scientifique, attaché d’armement ;
Þ pôle « JAI » : chancellerie (chef de file), magistrat de liaison, ASI, attaché douanier, consulats ;
Þ pôle culturel, scientifique et universitaire : SCAC (chef de file), chancellerie, mission économique, consulats ;
Þ pôle juridique, social et santé : chancellerie (chef de file), conseiller social, mission économique, consulat général ;
Þ pôle « communication » : attaché ou conseiller de presse (chef de file), un correspondant dans tous les services.
Les parties prenantes de ces différents pôles communiquent directement avec leurs interlocuteurs parisiens (Département, autres ministères, RP) et informent en tant que de besoin l’ensemble des membres du pôle et le chef de poste.
Une attention particulière devra être portée à la fluidité de la communication entre les services parisiens, la RP à Bruxelles, et les ambassades : celles-ci doivent être mieux informées et mieux sollicitées sur ce qu’elles peuvent apporter à la définition des positions et à la recherche de soutiens locaux pour de futures majorités sur les grands enjeux de la construction européenne.
Nature des textes :
Cette proposition ne nécessite pas la révision des textes sur l’organisation et les attributions des ambassades. Elle s’appuie sur les conclusions d’une réunion interministérielle tenue le 26 mai à Paris.
Coûts ou économies générées :
La mise en œuvre de cette réforme facilitera des économies de postes dans le réseau européen. S’agissant spécifiquement de la chancellerie diplomatique, son organisation devrait s’inspirer du schéma de base suivant :
· ambassadeur et numéro deux, chargés d’assurer la coordination des différents pôles, voire de piloter directement la coordination européenne ;
· chef du service de presse, pouvant dans certains cas suivre la politique intérieure ;
· un nombre d’agents diplomatiques compris entre 1 et 4 selon l’importance du poste, pour suivre les différents dossiers : politique intérieure et politique européenne, politique étrangère et de défense.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter :
Habitudes de cloisonnement à surmonter. Il faut régulièrement faire le point, avec les chefs de poste, sur la mise en œuvre de cette réforme et veiller à des échanges réguliers, à Paris, avec les autres administrations intéressées.
2 – Calendrier de mise en œuvre de la proposition
Cette proposition doit être mise en œuvre progressivement dès l’automne 2003.
3 – Argumentaire en faveur de la proposition
Il s’agit de réaffirmer l’utilité de notre réseau diplomatique, qui permet une connaissance irremplaçable des partenaires européens et assure un relais indispensable à la politique d’influence et à la défense de nos intérêts. Ce réseau sera plus efficace et plus utile encore s’il fait appel, de manière cohérente, aux ressources humaines disponibles dans tous les services des ambassades. Les postes doivent être mieux branchés sur l’activité de la centrale. La nécessité de la coordination interministérielle doit pénétrer l’activité quotidienne des postes.
4 – Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Informer et solliciter régulièrement les postes dans la perspective des grandes négociations européennes afin de mieux explorer les positions des partenaires et d’expliquer les nôtres (comptes rendus « ciblés », télégrammes réguliers d’actualité européenne, argumentaires sur nos positions) ;
assurer une formation continue des postes aux affaires européennes (par un agent
spécifique de la DCE par exemple) ;réunir régulièrement à Paris (à la veille de chaque présidence) les ambassadeurs ou les responsables des dossiers européens de nos postes ;
encourager un dialogue régulier et informel postes / centrales (par courriel notamment) ;
assurer l’interopérabilité des systèmes d’information au sein des postes (cf. chantier 3) ;
associer plus largement les postes à la préparation des échéances bilatérales (constitution des dossiers pour les entretiens et les visites, avec un accent particulier sur les enjeux de la construction européenne)./.
Proposition n° 11 :
REPENSER LES MISSIONS CONSULAIRES DANS L’UNION EUROPEENNE
1 – Description détaillée de la proposition
Objectifs :
définir une logique du réseau consulaire, qui ne se limite pas aux missions consulaires mais participe à une politique d’influence en Europe en symbiose avec le réseau diplomatique ;
penser la carte consulaire européenne en fonction de l’ensemble des paramètres, consulaires, politiques, économiques, culturels de nos implantations existantes ou souhaitables ;
retrouver des marges en termes de personnels et de moyens, y compris dans l’approfondissement des coopérations-partage de tâches entre pays européens.
Description
établir conjointement avec le Ministère de l’Intérieur et le Ministère de la Justice une liste de priorités et un calendrier prévisionnel dans la mise en œuvre d’un espace européen JAI, coordonner les initiatives à Bruxelles et auprès de nos partenaires, assurer un mécanisme de suivi à Paris, dans les postes et à la RP (rôle moteur à donner à la DFAE, en étroite coopération avec la DCE) ;
instaurer un suivi rationalisé des activités consulaires aussi bien au Département que dans les postes, pour optimiser l’activité des agents dans leurs métiers consulaires, comme aussi dans leur rôle de « relais de l’Ambassade », dotés d’une capacité significative d’analyse politique et d’action d’influence auprès des relais locaux d’opinion, en particulier chez nos partenaires à structures fédérales ou fortement décentralisées ;
chaque fois que possible, identifier sur place avec les autorités partenaires les tâches administratives communes susceptibles d’être prises en charge , en partie ou en totalité, par celles-ci.
Nature des textes à modifier
voir chantier sur les métiers consulaires.
Coûts et économies
Réduire les coûts liés aux tâches administratives traditionnelles et retrouver des marges en moyens et, à terme, en personnels.
Difficultés et propositions pour les surmonter
convaincre nos partenaires européens d’aller de l’avant dans la mise en œuvre effective des décisions déjà adoptées ou à prendre au titre de l’espace européen de libre-circulation, de libre exercice professionnel ou d’installation, de droits citoyens européens ;
convaincre les autres Ministères, Intérieur et Justice notamment, de la nécessité d’inscrire l’espace JAI (et demain, l’espace social) dans une politique d’ensemble cohérente, en étroite liaison avec le Département ;
convaincre nos compatriotes et leurs représentants élus que le Département n’entend évidemment pas les abandonner en repensant les missions consulaires.
2 - Calendrier
Par essence, il est pluri-annuel ; de premières avancées inter-ministérielles devraient cependant être recherchées dès maintenant.
3 - Argumentaire
- Au sein de l’UE, à l’horizon de 10 ans, la gestion des communautés de ressortissants communautaires par les administrations nationales des pays d’accueil devrait être la règle pour l’essentiel ; aujourd’hui, il s’en faut de beaucoup ; de fortes impulsions politiques des capitales, aussi bien aux niveaux décisionnels européens qu’à ceux d’exécution dans leurs propres pays, sont indispensables ; la mise en œuvre d’un espace JAI sera décisif à cet égard, de même que les coopérations renforcées entre un nombre limité de partenaires (espace Schengen) : la France a intérêt à soutenir ce mouvement de rapprochement des ressortissants des États membres de l’UE ;
« le métier consulaire » évolue en parallèle et, tout en restant fidèle à sa mission première de protecteur des droits de nos concitoyens, avec l’appui de leurs représentants, il participe désormais à l’action d’ensemble du réseau d’influence français chez nos partenaires, diplomatique, économique et culturel ;
la mise en réseau de nos Ambassades, Consulats généraux, voire consuls honoraires, Instituts culturels ou Alliances Françaises est un gage d’efficacité accrue à coûts moindres pour nos concitoyens./.
Proposition n° 12 :
NE PAS BAISSER LA GARDE CULTURELLE
1 – Description détaillée de la proposition
Objectifs :
Optimiser la «diplomatie culturelle » française en Europe, dans un contexte de bouleversement et de concurrence des cultures ;
analyse critique, pays par pays, des objectifs, des outils en vue de leur adéquation aux besoins recensés et aux moyens disponibles.
Description :
La nouvelle donne européenne devrait entraîner une mutation de notre dispositif, dans le double sens du resserrement et du redéploiement.
Notre réseau est encore l ’héritage d’une configuration ancienne et ne correspond plus aux besoins d’une présence culturelle, ni par son implantation ni par son volume. Un travail de remise à plat s’impose pour assurer un resserrement du dispositif et un meilleur emploi des ressources humaines.
Des critères objectifs sont à prendre en compte : la structure sociologique locale (type de consommation culturelle, accès aux technologies de l’information…), économique (ouverture des marchés à la distribution des produits culturels français) et universitaire de chaque partenaire européen a évolué. Notre présence doit s’adapter aux changements, se rapprochant des cibles les plus importantes, y compris dans certaines zones à fort potentiel où nous sommes absents.
Les manifestations culturelles sont à organiser « hors les murs » et un recours plus large est à faire à du personnel francophone de recrutement local, animé par des équipes réduites de cadres expatriés.
Nature des textes
Décisions de l’administration centrale, après concertation avec les chefs de poste
Coûts ou économies générées :
Économies éventuelles sur les budgets de fonctionnement, personnel et immobilier.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
Les habituelles pesanteurs paraissent moindres, en raison d’une prise de conscience généralisée de la nécessité de s’adapter aux nouvelles donnes culturelles chez les partenaires européens;
Impliquer davantage le réseau diplomatique et consulaire, dans la recherche d’une mise en cohérence des moyens au service d’une politique dynamique d’influence culturelle en Europe.
2. Calendrier de mise en œuvre de la proposition
2003/2006
3. Argumentaire en faveur de la proposition
La diplomatie culturelle est aujourd’hui l’un des attributs majeurs de l’influence d’un État : la France dispose de cet atout depuis longtemps et celui-ci lui est envié par nos partenaires ; mais le contexte de notre présence a subi de véritables mutations et nous devons :
porter une attention renouvelée aux nouvelles sphères d’influence culturelle : échanges inter-universitaires de chercheurs, professeurs et d’étudiants, diffusion de l’enseignement de la langue française dans les systèmes éducatifs mêmes de nos partenaires, évolution de la demande culturelle au sens large et de l’offre française, recours à de nouveaux modes de financements, etc…
rationaliser notre présence sur le terrain : définir des priorités ; éviter les redondances (partage des rôles entre SCAC, Instituts ou Centres culturels, Alliances Françaises) ; éviter les investissements lourds nouveaux ; cibler les lieux de création culturelle chez nos partenaires pour en tirer les synergies possibles avec nos propres efforts.
4. Conditions de réussite et d’appropriation des propositions
élaborer avec les postes un plan pluriannuel réaliste
suivre la mise en œuvre au niveau de la direction collégiale./.
Proposition n° 13
:1 – Description détaillée de la proposition
Objectifs :
Développer une politique d’information, au sein du Département comme des postes, destinée à l’ensemble des acteurs d’influence extérieurs (parlementaires nationaux et européens, presse, instituts de recherche, responsables économiques et sociaux).
Description
organiser l’information régulière des parlementaires, notamment européens, sur la stratégie européenne de la France, à long terme comme à court terme ; le rôle croissant du Parlement européen doit particulièrement être pris en compte dans la définition de cette stratégie, qui doit incombe collectivement au Département, à la RP à Bruxelles et l’ensemble des postes européens ;
entretenir un dialogue régulier, au niveau de la Direction de la Stratégie, des autres services et des postes avec les acteurs non gouvernementaux engagés dans le débat européen (ONG, think tanks, universités,…) ;
mettre au point des dossiers argumentaires, tenus à jour, sur support papier et sur le site Internet, à l’usage du réseau ; un site Internet, avec accès réservé sur abonnement, serait ouvert à l’usage d’acteurs privilégiés.
Nature des textes :
notes de service.
Coût :
Modeste (quelques emplois parisiens et surtout évolution des méthodes de travail), sauf pour le recours aux nouveaux modes de communication (chantier 3).
Difficultés éventuelles :
- Dégager des ressources humaines et du temps (services traitants et DCI, services de presse des Ambassades) ;
mise en place et animation de « cellules argumentaires » (à géométrie variable selon les sujets), à rattacher à la DCE, en contact avec les Ambassades et les autres services du Département.
2 – Calendrier de mise en œuvre
Progressivement, dès l’automne 2003, et à mesure de l’évolution des systèmes de communication.
3 - Argumentaire
A l’image de ce que font déjà Britanniques et Allemands (ces derniers, par leurs Fondations), reconnaître l’importance croissante d’une diplomatie publique pour expliquer et valoriser notre politique européenne auprès des nombreux acteurs d’influence, pour peser dans le débat d’idées avant que nos partenaires n’aient fixé leurs positions.
4 – Conditions de réussite et mécanisme de suivi
Installer de nouveaux réflexes dans les structures de l’administration et en suivre l’existence dans la durée :
des réunions du Ministre ou du Ministre délégué aux Affaires européennes avec les parlementaires européens (français et d’autres États-membres) ; une attention particulière doit être portée aux parlementaires européens allemands et des nouveaux États adhérents ;
rencontres avec les membres du Parlement français et les autres acteurs, au niveau du Cabinet et, sous son égide, avec les services (Secrétaire Général, Directeur de la coopération européenne, PESC, Directeur de la Stratégie), sans préjuger les autres contacts plus informels ;
action de terrain des ambassade bilatérales (équipes pluridisciplinaires) ;
validation périodique des résultats obtenus par ces structures d’influence et des objectifs à venir (comités des questions européennes et de communication)./.
Proposition n° 14 :
POLITIQUE D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION SUR L’EUROPE
1 – Description détaillée de la proposition
Objectifs :
Développer à destination du grand public une forte politique d’information et de communication sur l’Europe.
Description :
communiquer sur les enjeux du moment pour expliquer et valoriser la politique française, par exemple à l’occasion de la ratification d’un traité ou de la conclusion d’une négociation européenne importante pour nos concitoyens. Dans ce cadre, des campagnes sont à préparer et à mettre en œuvre, y compris à des niveaux décentralisés, pouvant impliquer le ministre ou le ministre délégué aux Affaires européennes et si nécessaire d’autres responsables gouvernementaux ;
assurer la diffusion au grand public d’informations sur l’Union, son fonctionnement et ses réalisations, avec les autres partenaires intéressés (ministères, institutions européennes).
La démarche consiste à s’appuyer sur le système actuel (Sources d’Europe, réseau décentralisé, SIG), qui mérite d’être simplifié et mieux adapté à l’objectif, en associant les moyens propres du Département, ceux des autres ministères et ceux de la Commission européenne.
Nature des textes :
Interministérielle
Coûts et économies générées :
Mise en commun et coordination des ressources pour une meilleure utilisation des crédits.
Difficultés éventuelles : à prévoir et propositions pour les surmonter.
Ces actions doivent être financées de manière interministérielle et non par le seul Département. Les contraintes budgétaires seront d’autant plus fortes que cette dimension est négligée par nombre de ministères. L’influence du Département dans ce processus dépendra de sa capacité à consacrer des crédits au service d’une action de communication plus collective.
2 – Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
La réforme est étroitement liée à l’avenir de Sources d’Europe, GIE cofinancé et cogéré par le gouvernement français et la Commission.
L’échéance de la réforme doit être fixée à mi-2004, correspondant au terme du GIE Sources d’Europe.
3 – Argumentaire en faveur de la proposition
Le contexte actuel exige de conduire une politique d’information et de communication sur l’Europe destinée à nos concitoyens. La matière européenne occupe une place croissante dans leur vie quotidienne. Il s’agit aussi de répondre à un impératif démocratique pour permettre au_ plus grand nombre de s’approprier une Europe trop distante et complexe. Les faibles taux de participation aux élections européennes, alors que le Parlement européen aura des pouvoirs de plus en plus importants, l’implication croissante de la société civile dans le processus de construction européenne et la perspective d’une Constitution européenne, avec un possible référendum si nos autorités politiques le décident, illustrent cette nouvelle exigence.
4 – Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Capacité du Département à apporter des financements aux actions de communication ;
le Département devrait être davantage présent au niveau décentralisé, en liaison avec les services déconcentrés de l’État (rôle d’information et de dialogue avec la société civile) ;
appui nécessaire du Premier Ministre pour mettre en place le dispositif./.
Proposition n° 15 :
MIEUX TENIR COMPTE DE L’IMPERATIF EUROPEEN DANS LA GESTION DES RESSOURCES
HUMAINES (cf. chantier ressources humaines)
1 – Description détaillée de la proposition
Objectifs :
former et évaluer les fonctionnaires du Ministère des Affaires étrangères sur les questions européennes ; identifier et soutenir un large vivier d’experts ; faciliter leur insertion au sein des institutions européennes.
Description :
A/ Former et évaluer les agents du Département sur les questions européennes
Formation initiale : chaque agent d’encadrement entrant au MAE reçoit une formation aux questions européennes. Un module de base sera défini par la DCE et le Service de la PESC, dont les agents formeront les nouveaux arrivants dans le cadre d’un programme plus large défini par la DRH (Charte de la formation initiale, confiée notamment aux sous-directeurs).
Formation continue : inclure des modules européens pour la préparation aux fonctions de Sous-Directeur et de Directeur d’Administration centrale, ainsi que de Correspondant européen, de Premier conseiller et d’Ambassadeur dans les postes européens.
Evaluation : mesurer le degré d’appropriation par les agents de la dimension européenne des dossiers (notamment dans les Directions géographiques et à la DGCID) ; cf. guide de l’évaluation dont l’adaptation sera faite d’ici fin 2003.
B/ Créer une « filière européenne élargie » au service d’une stratégie de placement et d’influence
Le plus grand nombre possible d’agents devraient faire un passage dans les sous-directions communautaires de la DCE et au service de la PESC, ainsi qu’à la Représentation permanente, au moins en début de carrière. La durée de ces premières affectations seraient brèves (deux ans), pour que ces passages concernent un plus grand nombre d’agents. Ceci n’empêcherait pas d’autres passages plus longs pour les agents qui souhaiteraient acquérir une dominante européenne.
Au-delà de la DCE et de la RP, d’autres postes (à la Commission, au Conseil, dans les autres Ministères, au SGCI, sur les postes européens des ambassades bilatérales, dans les échanges de fonctionnaires avec nos partenaires, dans les « think tanks ») constitueraient la « filière européenne élargie », dont l’animation et le suivi seraient assurés par un groupe de travail coprésidé par la DRH, la DCE et le service PESC, en liaison avec la Représentation permanente. Les éléments de cette filière deviendront les fers de lance d’une stratégie de placement et d’influence dans les structures européennes. Un effort particulier doit être fait pour accroître le nombre d’agents du Département mis à disposition dans les institutions européennes, aux niveaux pertinents. Le groupe de travail précité sera chargé d’identifier des postes clés.
Il est essentiel, en particulier, que la France se positionne favorablement au sein du futur « service diplomatique européen » qui devrait être développé sous la responsabilité du « Ministre européen des Affaires étrangères ».
C/ Elargir notre action d’influence en facilitant l’accès des ressortissants français (agents publics ou non) aux institutions européennes
Le Ministère augmentera le nombre de ses agents placés dans les institutions européennes dans la mesure du possible sur des emplois identifiés à l’avance comme présentant un intérêt particulier pour nous (cf. fiche correspondant du Chantier ressources humaines). La RP identifiera de la même manière les empois auxquels peuvent prétendre des agents d’autres administrations et en informera celles-ci en les incitant à y présenter des candidats de qualité.
Il encouragera le développement de formation préparatoire pour les concours européens (concours de plus en plus différents dans leurs programmes et leurs modes d’épreuve des concours nationaux). Il identifiera les institutions d’enseignement supérieurs offrant ces formations et étudiera avec elles les moyens de les aider.
D/ Ouvrir le Ministère des Affaires étrangères aux agents d’autres administrations
Le Ministère des Affaires étrangères doit être ouvert aux fonctionnaires d’autres Ministères, en particulier sur les dossiers relatifs aux affaires communautaires internes.
Dans les postes européens et à la Représentation permanente, la possibilité de nommer des fonctionnaires d’autres ministères comme « numéro deux » devrait être expérimentée.
Le Département doit aussi inciter les diplomates à servir dans les autres administrations, notamment sur des emplois à vocation européenne.
2 - Calendrier
Volet A
: automne 2003 et par la suite.Volet B : constitution sans délai du groupe de travail, application par la DRH à compter des relèves 2004 du cycle de deux ans sur les questions européennes pour les agents rejoignant la filière.
Volet C : 2004 après évaluation collective des profils.
Volet D : application immédiate pour l’ouverture à des niveaux techniques ; expérimentation dans un ou deux postes de l’ouverture au niveau de « numéro deux ».
3 – Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
bonne coordination entre l’objectif européen et la stratégie en matière de ressources humaines
complémentarité de la Représentation permanente et de l’administration centrale pour la mise en place de la « filière européenne élargie » et la mise en œuvre de la stratégie de placement et d’influence.
l’ouverture aux agents des autres ministères est à concevoir dans le cadre plus large d’une politique de mobilité interministérielle ambitieuse au profit des agents du Ministère des Affaires étrangères.
CHANTIER 1 / ATELIER 3 :
REGIONALISATION ET TRAVAIL POLITIQUE
Proposition n° 16
: plans stratégiques régionauxProposition n° 17 : conférences régionales d’ambassadeurs
Proposition n° 18 : culture de travail en commun
Proposition n° 19 : moyens de communication
Proposition n° 20 : crédit de la France auprès des organisations sous-régionales
Proposition n° 21 : envoyés spéciaux
Proposition n° 22 : mise à disposition de renforts temporaires
Proposition n° 23 : régionalisation d’enveloppes de coopération et fonds régionaux d’intervention.
Proposition n° 24 : code de bon emploi des attachés spécialisés.
Proposition n° 25 : postes pivots et postes à gestion simplifiée.
Proposition n° 16
PLANS STRATEGIQUES REGIONAUX
I/ OBJECTIF
:le Département ne mène pas suffisamment de réflexion d’ensemble sur des zones où les intérêts de la France sont pourtant homogènes. L’optique dans laquelle nos ambassadeurs conduisent leur mission est parfois exclusivement bilatérale. La définition d’un ensemble de politiques régionales couvrant à terme les grandes zones géographiques aura l’avantage de rendre les chefs de poste porteurs d’un projet politique dépassant les frontières de leurs pays de résidence. Elle redonnera la main au ministère des Affaires Etrangères et singulièrement aux directions géographiques, lesquelles doivent disposer d’une pleine capacité d’animation du réseau, reposant sur une connaissance et une maîtrise effectives des instruments de l’action extérieure.
II/ DESCRIPTION
:Des plans stratégiques régionaux fixant les priorités de la politique étrangère de la France dans une région donnée en termes d’objectifs et de moyens nécessaires à leur réalisation. Ces plans constitueront des tableaux de bord non seulement pour le Département et les postes, mais aussi pour l’ensemble des services extérieurs. Ils auront vocation à servir de cadre de référence aux documents du même type, plus spécialisés, élaborés par le Ministère ou en dehors de lui.
Préparés dans un cadre interministériel, sous l’autorité du directeur géographique compétent, ces documents prendront en compte les préoccupations de tous les services français concernés. Au cas par cas, y seront associés des partenaires extérieurs à l’administration (entreprises, société civile). A horizon glissant de trois ans, ils seront actualisés annuellement, les directions géographiques assurant le secrétariat des réunions de mise à jour.
Ces plans constitueront peu à peu le cadre dans lequel s’inscriront les instructions bilatérales de nos ambassadeurs, à charge pour ceux-ci de contribuer à leur actualisation notamment à travers leurs plans d’action et rapports de fin de mission, lesquels comporteront un volet régional plus étoffé.
III/
CALENDRIER :à titre expérimental, les directions géographiques élaboreront, chacune pour ce qui la concerne, un plan de ce type avant la fin 2003. Dans le même temps, elles préciseront dans un document de synthèse, le découpage régional des zones dont elles ont la charge, afin d’arrêter rapidement le calendrier d’établissement des autres plans.
IV/ CONDITIONS DE REUSSITE :
les plans stratégiques régionaux représenteront pour les directions géographiques un travail d’autant plus lourd que le propos n’est pas de conduire un exercice académique qui consisterait à superposer un nouveau document à ceux qui existent déjà. S’agissant de leur périmètre, leur élaboration imposera un délicat travail d’arbitrage entre les logiques institutionnelles, là où elles existent et les logiques géographiques. L’appartenance de certains pays à plusieurs sous-ensembles, entraînera leur rattachement à plusieurs plans, à préparer collectivement par les directions géographiques concernées (ex Caucase, Asie Centrale, Sahel).
Proposition n° 17
CONFERENCES REGIONALES D’AMBASSADEURS
I/ OBJECTIF
: les conférences régionales d’ambassadeurs seront l’instrument qui permet de pallier l’absence de lien institutionnel fixe entre chefs de poste d’une même zone et de renforcer la prise en compte des problématiques régionales par le Département.
II/ DESCRIPTION :
pour jouer ce rôle, ces conférences se tiennent, dans la mesure du possible, de façon régulière, sur un rythme bi-annuel :
une fois à Paris, à l’occasion de la réunion en août de tous les chefs de poste, afin essentiellement d’entendre les principaux responsables politiques et administratifs, hommes d’affaires ou représentants de la société civile français intéressés à une région donnée ;
une fois in situ, sur des ordres du jour transversaux arrêtés d’un commun accord. Y sont identifiés les thèmes de réflexion et d’action qui feront l’objet d’un travail collectif des postes de la région, sous la responsabilité d’un chef de file désigné en fonction de la compétence en la matière des ambassades et non de leur taille.
Elles sont normalement présidées par les directeurs géographiques ou leurs adjoints, lesquels décident de leur périmètre (sur des bases variables : organisation sous-régionale, crise, dossiers transversaux, etc.). Au cas par cas, elles sont ouvertes aux responsables des autres administrations françaises (ce qui doit être la règle), mais aussi à des collègues étrangers, notamment européens.
Ces conférences n’excluent pas d’autres rencontres, plus informelles et en format réduit, moyennant information préalable du Département. Des exercices spécifiques doivent continuer à être programmés, s’agissant en particulier des conseillers de presse et des conseillers de coopération et d’action culturelle (également deux fois par an pour ces derniers, en juillet à l’occasion de la réunion du réseau à Paris et localement, en marge par exemple d’une réunion d’ambassadeurs).
III/ COUT ET CALENDRIER :
la mesure suggérée, qui fait l’objet d’un très large consensus, peut être mise en œuvre sans délai, la souplesse des dispositions appliquées depuis janvier 2003, dans le cadre de la déconcentration, en matière de déplacements des ambassadeurs (placement en position de mission des intéressés et l’imputation des frais de voyage et des indemnités sur les crédits globalisés délégués du poste) répondant aux besoins dans la limite des budgets déconcentrés.
Proposition n° 18
CULTURE DE TRAVAIL EN COMMUN
I/ OBJECTIF :
Le fonctionnement du réseau doit être plus interactif, tout particulièrement lorsqu’il s’agit de traiter les problématiques régionales. Il est indispensable de renforcer le dialogue entre les ambassades d’une même zone d’une part, entre l’administration centrale et celles-ci d’autre part.
II/ DESCRIPTION :
Les mesures suivantes y contribueront:
l’association plus fréquente des ambassadeurs aux travaux du Département sur leur zone d’appartenance (élaboration collective plus fréquente des notes de cadrage, notes d’entretiens majeurs, discours, en vue d’une visite présidentielle ou gouvernementale ou de rendez-vous internationaux importants) ;
l’alimentation régulière des postes d’une région en analyses politiques concernant celle-ci (diffusion plus rationnelle des projets de communication en Conseil des Ministres, des dossiers de visite, des comptes rendus d’entretien ainsi que des principales notes de fond, revivification des télégrammes d’actualité) ;
l’exigence d’une réflexion régionale dans les relevés d’instructions, plans d’action et rapports de fin de mission, qui seront communiqués aux autres postes de la région (rôle aussi des plans stratégiques régionaux) ;
la préparation sur une même base linguistique locale -parallèlement à la mise au point de nos positions sur des sujets susceptibles d’intéresser les médias - par le Département (direction géographique/DCI) ou des postes chefs de file d’argumentaires de presse communs ;
la sollicitation plus fréquente des postes sur les dossiers régionaux (travaux collectifs sur des thèmes choisis par les conférences régionales d’ambassadeurs et menés sous la responsabilité d’un poste chef de file, études comparatives, démarches parallèles) et soin apporté par le Département à diffuser en retour la synthèse qui en résulte ;
la commande d’études à plusieurs voix, voire de télégrammes communs imposant synthèse et/ou recherche de compromis.
III/ CALENDRIER :
ces mesures ont déjà été expérimentées avec succès. Leur systématisation sans délai est recommandée
IV/ DIFFICULTES ET CONDITIONS DE REUSSITE :
la mise en œuvre de ces mesures sera facilitée par la désignation par les directions concernées -notamment géographiques- d’un responsable des questions régionales (directeur-adjoint ou chargé de mission). De même les ambassadeurs doivent disposer des moyens de connaître leur région, ce qui passe par la facilitation de leurs déplacements - et de ceux de leurs collaborateurs, en particulier pour participer à des réunions internationales concernant leur pays ou rendre visite aux sièges des organisations sous-régionales : procédure administrative (l’autorisation d’absence pourrait être demandée par mel adressé à la DRH (PLA/AB) et à la direction géographique, moyennant un délai suffisant), crédits nécessaires (le voyage du poste à la capitale concernée et les frais de mission étant imputés sur les crédits du poste, dans la limite permise par les budgets déconcentrés).
Au-delà, il s’agit de créer un nouvel état d’esprit. Nombre d’ambassadeurs ne se sentent pas suffisamment préparés sur les dossiers transversaux et régionaux et, partant, "autorisés" à intervenir sur eux. Les mesures proposées visent à dépasser cette difficulté, dans le respect des compétences propres de leurs collègues./.
Proposition n° 19
MOYENS DE COMMUNICATION
I/ OBJECTIF :
la rigidité des moyens de communication constitue un frein à la réalisation d’un travail politique conjoint :
la possibilité de mettre en place rapidement des procédures d’adressage télégraphique ad hoc à l’échelle d’une région, serait utile (proposition A) ;
de façon plus ambitieuse, et sans parler des dispositifs de visioconférence trop coûteux, il est illusoire d’attendre un travail en commun effectif des postes sans un réseau mondial de communication souple et protégé, ouvert sur les autres administrations avec des passerelles sécurisées d’interconnexion (proposition B).
PROPOSITION A
II/ DESCRIPTION :
En cas d’événement particulier (réunion internationale ou crise majeures), est créée, à la demande des directions géographiques et pour une durée limitée (de plusieurs semaines à plusieurs mois) une adresse télégraphique collective regroupant les postes diplomatiques et/ou consulaires concernés. Il peut en être de même, de façon permanente, entre les postes relevant d’une même organisation sous-régionale.
III/ DIFFICULTES :
la réalisation de ce projet peut être freinée par la lourdeur de la mise en place des adresses collectives dans l’application SARTRE (les modifications, une fois créées à l’administration centrale, doivent être reprises par l’agent chargé du chiffre dans l’ensemble de nos postes à l’étranger). Elle le sera surtout par la limitation du nombre des adresses collectives (20 au maximum alors qu’il en existe déjà 15…).
IV/ COUT ET CALENDRIER :
à coût nul, cette proposition peut être mise en place dans un délai bref.
PROPOSITION B
II/ DESCRIPTION :
des outils de travail en commun (agenda partagé, diffusion de documents, forums, réunions en ligne, etc.) permettent à différents postes diplomatiques entre eux, ou à un ou plusieurs postes avec l’administration centrale, de travailler en réseau, d’élaborer conjointement des documents (notes, synthèses, etc.) ou des dossiers (visites), le cas échéant au niveau d’une région ou sur une thématique commune.
III/ DIFFICULTES :
si elle constitue la solution la plus souple (puisqu’il suffit de déclarer les utilisateurs autorisés, avec leurs droits, sur une base centrale), la mise en place d’un serveur central avec accès des utilisateurs en mode "web", se heurte au problème des liaisons par satellite avec nos postes à l’étranger : s’ils veulent partager de gros fichiers, les utilisateurs en poste auront un niveau de service dégradé s’ils sont reliés par des liaisons VSAT avec l’administration centrale. Le fonctionnement peut être néanmoins opérationnel dans un certain nombre de configurations :
échanges entre utilisateurs de l’administration centrale ;
échanges avec des postes à l’étranger reliés par des liaisons terrestres (dont le nombre s’accroîtra dans l’avenir) ;
échanges avec des postes reliés par VSAT sur des fonctions qui ne nécessitent pas de gros volumes.
Au plan de la sécurité, les logiciels existant dans le commerce proposent des chiffrements et authentifications de niveau commercial, ce qui, couplé à la protection prévue sur notre réseau interne, doit permettre d’échanger des informations de niveau Diffusion Restreinte.
IV/ COÛT ET CALENDRIER :
les coûts peuvent varier notablement suivant le nombre d’utilisateurs, les fonctionnalités retenues, et le logiciel utilisé. Un ordre de grandeur de 200 à 400 € par licence est raisonnable pour plusieurs centaines de poste de travail. En incluant l’achat de quelques matériels serveurs, une enveloppe de 500 000 € paraît plausible pour le raccordement d’un millier d’utilisateurs.
Un premier test de travail collaboratif est prévu en 2003 à la DFAE. Le bilan de ce test et l’évaluation des différents produits seront effectués fin 2003/début 2004, préfigurant la mise en place d’une solution opérationnelle à l’automne 2004 (en liaison avec chantier 3)./.
Proposition n° 20
CREDIT DE LA FRANCE AUPRES DES ORGANISATIONS SOUS-REGIONALES
I/ OBJECTIF :
le foisonnement des organisations sous-régionales et l’élargissement de leur champ d’action ont poussé les bailleurs de fonds à en faire des vecteurs et des points d’application de leur coopération ainsi que des relais dans le règlement des crises. La France a intérêt à favoriser ces solidarités inter-étatiques pour renforcer leur capacité à intervenir sur la scène internationale.
II/ DESCRIPTION :
les ambassadeurs résidant dans les pays-sièges des organisations sous-régionales jugées importantes sont présentés comme représentants spéciaux de la France à leur Secrétaires généraux, par lettre du Ministre des Affaires Étrangères. Mention peut être faite de cette désignation dans l’annuaire diplomatique.
En tout état de cause, ces ambassadeurs comme leurs collègues accrédités auprès des Présidents en exercice desdites organisations, assurent une veille systématique des activités de ces dernières et en rendent compte au Département et aux postes concernés. Les représentants spéciaux assistent, si jugé utile par les directions concernées, aux sommets des organisations concernées.
Lors de leur prise de fonctions, les ambassadeurs reçoivent des instructions sur les organisations sous-régionales auxquelles leur pays d’affectation appartient (avec la contrepartie de développements correspondants dans leurs plan d’action et rapport de fin de mission). Ils rendent une visite à leurs secrétariats généraux dans les semaines suivant leur arrivée en poste
III/ CALENDRIER ET CONDITIONS DE REUSSITE :
s’il est incontestable que notre pays doive se montrer présent dans ces organisations, nous devons mesurer ce qu’elles peuvent nous apporter, et à quel prix. Ces mesures qui ne nécessitent aucun délai, ne prendront tout leur sens qu’accompagnées de la systématisation des contacts à haut niveau et du lancement d’actions de coopération spécifiques bien ciblées.
Une évaluation conjointe sera faite par les directions géographiques, la DGCID et la DCE de la viabilité de ces regroupements pour choisir nos points d’appui.
Par ailleurs, les ambassadeurs doivent disposer des moyens de suivre les activités de ces organisations, ce qui implique que soient facilités leurs déplacements -en particulier pour participer à des Sommets ou à des réunions concernant leur pays ou pour rendre visite aux sièges des organisations sous-régionales : procédure administrative simplifiée (autorisation d’absence demandée par simple mel adressé à la DRH (PLA/AB) et à la direction géographique), crédits adéquats./.
Proposition n° 21
ENVOYÉS SPÉCIAUX
I/ OBJECTIF :
le réseau traditionnel s’avère parfois insuffisant dans l’hypothèse de crises ouvertes dont la solution implique de multiples acteurs, passe par des négociations de longue haleine, souvent en dehors du pays concerné, et par des navettes entre capitales, voire par des contacts avec des mouvements inaccessibles, à tout le moins de façon régulière, aux diplomates en poste.
II/ DESCRIPTION :
le recours plus fréquent à des envoyés spéciaux avec rang d’ambassadeur, nommés par le Ministre, permet de traiter de façon plus satisfaisante des dossiers de ce type que nos ambassades bilatérales peuvent éprouver des difficultés à suivre dans toutes leurs composantes.
La logique du renforcement du rôle des directions géographiques plaide pour le rattachement fonctionnel de ces envoyés spéciaux à ces dernières plutôt qu’au Secrétaire général, au cabinet ou au directeur politique. Le directeur géographique apprécie la nécessité de ces nominations, nécessairement circonscrites dans le temps, gère le contenu des missions et juge du bien-fondé des déplacements.
III/ CONDITION DE RÉUSSITE :
si elle est bien ciblée et n’est pas perçue pas comme concurrente du dispositif existant, y compris celui de l’Union européenne, la désignation d’un envoyé spécial aura le mérite de donner plus de visibilité et probablement plus d’influence à notre action.
Ces fonctions doivent être normalement confiées à des agents en activité -par exemple, à des diplomates en attente de poste. Il convient que ces envoyés spéciaux disposent d’un budget de fonctionnement propre ou que leur rattachement suggéré aux directions géographiques s’accompagne bien des moyens individualisés nécessaires à leur mission
(crédits de déplacement des directions abondés des sommes nécessaires par la DAF, bureau, secrétariat) pour éviter qu’ils ne pèsent sur des services déjà sous tension./.Proposition n° 22
MISE A DISPOSITION DE RENFORTS TEMPORAIRES
I/ OBJECTIF :
l’existence d’un volant d’agents disponibles susceptibles d’être projetés sans délai dans nos postes lorsque les événements l’exigent -qu’il s’agisse de faire face aux situations de crise ou aux tâches exceptionnelles liées à la préparation de réunions internationales ou au surcroît d’activité engendré par la présidence d’une organisation sous-régionale- serait la contrepartie logique de la tension des effectifs de certaines ambassades, sans préjudice de la réflexion à mener sur la mise en commun de nos moyens dans certaines zones.
II/ DESCRIPTION :
Deux formules qui ne s’excluent pas permettraient de répondre à cet objectif :
la nomination au Département d’un certain nombre de missionnaires de catégorie A, de préférence rattachés à la direction des ressources humaines, mais mis provisoirement à la disposition des directions géographiques pour y acquérir la formation indispensable à une intervention à court délai ;
la possibilité de dégager temporairement un agent des effectifs d’une ambassade mieux dotée en personnel pour renforcer un poste voisin.
Dans les deux cas, le directeur géographique concerné a un pouvoir de proposition.
III/ CALENDRIER :
ces mesures peuvent être mises en œuvre sans délai.
IV/ DIFFICULTES :
ne doit pas être surestimé dans le premier cas, le nombre d’agents effectivement disponibles au Département pour de telles fonctions (à ce stade, le projet de la DRH est d’inclure trois postes de catégorie A de ce type dans la Transparence, à pourvoir en septembre 2003). Ne doivent pas non plus être sous-estimées, dans le second, la résistance qu’opposera le poste sur lequel sera prélevé le renfort temporaire, ni les problèmes comptables liés à l’imputation des crédits de mission (cf. chantier 4)./.
Proposition n° 23
REGIONALISATION D’ENVELOPPES DE COOPERATION ET FONDS REGIONAUX D’INTERVENTION
I/ OBJECTIF :
dans certaines régions, des moyens de coopération régionaux seront mis en œuvre sur une base collective par les postes, ce qui doit engendrer des économies de fonctionnement (personnel et crédits) et permettre une meilleure allocation des ressources. Les postes concernés seront ainsi contraints d’intégrer un volet régional à leur stratégie d’ensemble, dans la conception et l’exécution en commun de projets de coopération
II/ DESCRIPTION :
des enveloppes de coopération régionale sont créées dans des zones à forte cohérence régionale sur le modèle de la structure existant en Amérique Centrale. Par ailleurs, des fonds régionaux de coopération seront mis en place dans des zones à fort potentiel de développement où les moyens font défaut, par exemple en Asie du sud-est.
III/ CALENDRIER :
les enveloppes régionales seront mises en place sur deux ou trois ans, en fonction des mouvements de personnel et des modifications de structures budgétaires, alors que les fonds régionaux peuvent être mis en œuvre dès 2004.
IV/ DIFFICULTES :
l’expérience conduite par la DGCID en Amérique centrale amène à ne pas tenir pour automatiques les gains de productivité qu’on peut attendre d’une telle réforme. En effet, les évaluations ont montré qu’il fallait une concertation convenable entre les postes et une relative complémentarité des actions, les postes ayant tendance à travailler de façon cloisonnée et le poste pivot à s’approprier une part importante de ces actions régionales.
V/ CONDITIONS DE REUSSITE :
les enveloppes régionales seront approuvées par le Département, notamment en fonction de critères d’équilibre entre les postes, selon les procédures classiques de contrôle des programmations. Les fonds régionaux devront répondre aux critères de qualité des projets et de non substitution aux programmations classiques des postes. Ils devront faire l’objet de procédures d’instruction, de contrôle et d’évaluation inter-services, sur le modèle des comités du FSP et du COCOP./.
Proposition n° 24
CODE DE BON EMPLOI DES ATTACHES SPECIALISES
I/ OBJECTIF :
Il est nécessaire que les rapports entre les ambassadeurs et les attachés spécialisés à compétence régionale soient aussi bien organisés que possible, que ceux-ci soient en résidence auprès du chef de poste ou dans un autre poste et que les intéressés soient des attachés régionaux du Département (CRASIC, attachés audiovisuels, antennes IMM, etc.) ou détachés d’autres administrations (Défense, DREE, SCTIP, etc.). Le rappel de certaines mesures de bon sens -sous forme d’un code de bon emploi des intéressés- permettrait d’améliorer à peu de frais la situation.
DESCRIPTION :
si les règles de consultation des ambassadeurs en matière de nomination de ces personnels et, à un degré moindre, d’évaluation sont suffisantes, il doit être de même de leur travail quotidien. Des lettres de mission seront établies par chaque administration d’origine à l’intention de ses collaborateurs, communiquées au Département et transmises aux postes. Il appartiendra aux intéressés de fixer pour l’année un programme de travail agréé par tous les ambassadeurs de la zone. Ceux-ci peuvent leur demander la production de rapports périodiques d’activité. Les conférences régionales d’ambassadeurs sont l’occasion d’examiner ces rapports et de préparer les ajustements éventuellement nécessaires.
La DRH prépare :
une circulaire du Secrétaire général pour les attachés régionaux relevant du Département ;
un projet d’instruction commune pour les attachés régionaux des autres administrations (à l’instar de l’instruction MAE/Ministère de la Défense en ce qui concerne les gendarmes), à faire valider en interministériel.
III/ CALENDRIER :
Automne 2003.
IV/ DIFFICULTES :
Les "territoires" de ces attachés sont rarement identiques, y compris au sein d’un même ministère, ce qui constitue un élément de complication. Un éventuel projet de réalignement des circonscriptions est séduisant, mais sa mise en œuvre pose des problèmes évidents (effectifs concernés disparates, sphères d’intérêt variables, etc.). Un certain pragmatisme s’impose et les conférences régionales d’ambassadeurs peuvent là aussi constituer le cadre idoine pour la préparation des décisions des administrations centrales./.
Proposition n° 25
POSTES-PIVOTS ET POSTES A GESTION SIMPLIFIEE
I/ OBJECTIF :
D
es synergies sont à créer ou à consolider notamment en matière logistique, administrative, culturelle ou d’aide au développement pour favoriser une utilisation aussi rationnelle que possible du budget de l’État, renforcer l’efficacité du réseau et dégager des marges de manœuvre. Mais on doit éviter qu’une concentration excessive des moyens dans certaines ambassades entraîne ailleurs un coût politique.La création de postes-pivots qui dans une région donnée, regrouperaient les chefs de service spécialisés et disposeraient d’un pouvoir de coordination de l’activité des postes rattachés, a été suggérée. Cette idée d’une tête de réseau et de postes subordonnés doit être envisagée avec prudence, mais ne peut être complètement écartée moyennant la mise en place des garde-fous indispensables pour qu’elle ne soit pas perçue comme un enjeu de pouvoir (proposition A). Corollaire de la réflexion précédente, le débat sur la création de petits postes, qui pourrait constituer le pendant des postes-pivots, demeure ouvert lorsqu’il s’agit d’apprécier l’utilité d’une action circonscrite au domaine politique (proposition B).
PROPOSITION A
II/ DESCRIPTION :
à terme, on peut imaginer une possible architecture régionale combinant déconcentration des moyens et souci d’une certaine collégialité. S’appuyant sur le plan stratégique régional, la conférence des ambassadeurs qui déterminerait les priorités politiques dans la zone et mènerait des travaux communs, élaborerait sur le modèle des CAR préfectorales et en liaison avec le Département, des programmes sectoriels régionaux dont elle suivrait la mise en œuvre, la fongibilité des crédits facilitant une logique de programmation et d’action régionales, mises en œuvre par des plates-formes d’expertise constituant un outil commun de gestion (pôle de sécurité, moyens de traduction, etc.). En bonne logique, le poste disposant des moyens les plus importants assurerait une coordination permanente des activités, sous la responsabilité de son numéro 2 qui prendrait le titre de secrétaire général de ladite conférence. En l’état actuel des textes, cette coordination n’introduirait pas de subordination hiérarchique, ce qui laisserait donc entier le problème de l’arbitrage d’éventuels désaccords en particulier sur la répartition des crédits entre les postes.
III/ CALENDRIER ET DIFFICULTES :
la définition d’une nouvelle architecture régionale avec désignation de postes-pivots sur le modèle des CAR, ne pourrait prendre effet que moyennant la désignation d’une instance d’arbitrage qui n’existe pas dans le système actuel. Ce problème pourra trouver sa solution dans la mise en œuvre de la LOLF au 1er janvier 2006 et la détermination de gestionnaires de programmes. C’est à cette échéance qu’une expérimentation sera faite d’un "budget-région" sur le modèle des "budgets-LOLF" qui vont être expérimentés dans cinq pays dès 2004. Une première expérience pourrait être tentée en Afrique australe, qui présente a priori les caractéristiques voulues (problématique régionale bien identifiée, postes disposant de moyens disparates dont l’importance est davantage liée aux aléas de notre coopération qu’à une réflexion d’ensemble, présence d’un poste pivot "naturel", l’Afrique du Sud).
PROPOSITION B
II/ DESCRIPTION :
la mise en place de formules très légères, poussées quelquefois à l’extrême comme à Lilongwe avec un seul agent relevant de notre ambassade en Zambie, montre qu’une présence limitée, s’appuyant sur la logistique et les services consulaires d’une ambassade européenne, peut produire d’excellents résultats. L’expérience d’ambassades réduites à une simple mission politique (ambassadeur plus un agent), dépouillée de toute tâche de gestion directe ou de représentation consulaire pourrait être tentée, si peuvent être résolus parmi d’autres les problèmes liés aux règles de la comptabilité publique.
III/ DIFFICULTES :
S’agissant du travail politique, rien ne remplace la présence permanente d’un ambassadeur, mais on ne peut sous-estimer le coût de nos implantations, qu’accroît leur ambition à tendre vers un modèle homogène de représentation à l’étranger. L’expérience des postes à gestion simplifiée (PGS) a donné des résultats contrastés : la reprise de cette expérience impose de veiller fermement à ce que l’ambassade à effectifs réduits ne prétende se doter progressivement de l’ensemble des attributs liés à la fonction diplomatique, et de lutter contre la propension du Département à exiger un travail uniforme de tous les postes.
Chantier 1 – Atelier 4
Animation du réseau / Communication
Proposition n° 26 : plan d’action des directions
Proposition n° 27 : plan d’action d’ambassade
Proposition n° 28 : le chef de file
Proposition n° 29 : dossiers de visite
Proposition n° 30 : normaliser les documents internes
Proposition n° 31 : animation d’équipes et communication interne
Proposition n° 32 : méthodes de travail politique
Pour mémoire : gestion de crise cf. atelier 1.
Proposition n° 26
PLAN D’ACTION DES DIRECTIONS
1) Description détaillée de la proposition
a) Enjeux :
- introduire une culture d’objectifs et d’évaluation
- responsabiliser les agents
- poser la base d’une gestion contractuelle
b) Projets :
- chaque direction établit un plan d’action triennal fixant à la fois des objectifs liés à ses attributions (politiques, culturel, de développement etc…) et des objectifs méthodologiques (ex : comment améliorer les activités interministérielles ou transversales à l’intérieur du Département ; communication avec les postes ; gestion de l’information au sein de la Direction etc) ; une brève analyse des moyens nécessaires y est jointe ; l’élaboration des plans d’action associe étroitement le personnel de la Direction.
Les plans d’action sont soumis à la Direction collégiale et validés en présence des autres directions intéressées.
Les directeurs établissent un bilan annuel de leur plan d’action (reporting sur la base des modèles types) et un rapport plus détaillé à l’issue de leur mission. Ces documents sont soumis à la Direction collégiale, qui peut entendre les directeurs à leur sujet et sont communiqués aux responsables de gestion de programmes et au Comité diplomatique.
- selon les besoins, les directions géographiques préparent avec les postes concernés des plans d’action régionaux : documents triennaux, stratégiques et politiques, qui complètent et encadrent les plans d’action d’Ambassade (ex : plan Maghreb) ; un tel document peut être préparé à l’initiative de plusieurs directions, lorsque la région considérée concerne plusieurs directions géographiques (ex. Asie Centrale, Caucase, Sahel…).
2) Calendrier
automne 2003 : validation par la Direction collégiale des schémas types de plan d’action des directions et des plans stratégiques régionaux, ainsi que des schémas de reporting ;
premier trimestre 2004 : établissement des plans d’action pour chaque direction ;
été 2004 : premiers plans stratégiques régionaux.
3) Obstacles à surmonter
documents synthétiques et brefs (5 à 6 pages maximum) présentant clairement les objectifs et les moyens nécessaires ;
pour les directions géographiques éviter le double emploi avec les plans d’action d’ambassades ;
utiliser le « reporting » pour traiter effectivement les difficultés rencontrées par les Directions (espace d’expression offert aux services ; principe progressif d’une gestion contractuelle - LOLF) ;
accoutumer les structures du Ministère à la pratique de l’auto évaluation./.
Proposition n° 27
PLAN D’ACTION D’AMBASSADE
NB : le plan d’action d’Ambassade se substitue au plan d’action de l’Ambassadeur
:1) Description détaillée de la proposition
Le plan d’action est triennal. Il reflète le caractère interministériel de la mission du chef de poste :
· les objectifs des différents ministères doivent être intégrés dans le plan d’action Þ celui-ci est désormais intitulé « Plan d’Action d’Ambassade » ;
· ces objectifs auront été préalablement débattus entre le chef de poste et ses collaborateurs, éventuellement par des entretiens du chef de poste avec les responsables concernés des Ministères ;
· le plan d’action d’Ambassade est examiné en réunion interministérielle, sous la responsabilité des directeurs géographiques, et validé par la Direction collégiale.
Le suivi périodique (reporting) du plan d’action d’Ambassade donne lieu à une réunion annuelle présidée par le directeur géographique concerné (ou politique pour les postes multilatéraux). Cette réunion permet :
· d’évaluer contradictoirement les performances du poste ;
· d’examiner les difficultés que rencontre celui-ci : défaut d’information, problèmes de la programmation de visites et missions, adéquation des moyens humains et matériels, etc.. .
· de débattre des améliorations possible des performances.
le rapport de fin de mission est consacré à la mise en oeuvre du plan d’action d’Ambassade. Il fait l’objet d’une évaluation motivée par la direction géographique ou politique concernée, soumise à l’appréciation de la Direction collégiale. L’évaluation est communiquée au Comité diplomatique et consulaire.
un ambassadeur qui prendrait ses fonctions avant l’échéance du plan d’action peut suggérer, dans un délai de six mois après sa prise de fonction, l’adaptation du plan d’action, sans remettre en cause le rythme triennal de celui-ci, qui doit pouvoir concerner l’ensemble des administrations représentées dans le poste. Ces propositions sont examinées dans un cadre interministériel, sous la responsabilité des directeurs géographiques, et validées par la Direction collégiale.
Les Consuls et Consuls généraux soumettent à leur Ambassadeur, dans le cadre du plan d’action d’Ambassade, un bref plan d’action opérationnel propre à leur poste consulaire ; après validation par l’Ambassadeur, ce document est adressé, pour information et commentaires éventuels, à la Direction géographique compétente et à la DFAE ; l’Ambassadeur arrête le texte définitif du plan d’action opérationnel en tenant compte des éventuels commentaires des services centraux ; le chef de poste consulaire rend compte annuellement et à la fin de sa mission à l’Ambassadeur de l’exécution de son plan d’action opérationnel ; le compte rendu de fin de mission est communiqué, pour information, au Département (direction géographique, DFAE, DRH, DAF et Comité diplomatique et consulaire).
2) Calendrier de mise en œuvre :
mise en œuvre progressive
à la faveur des prises de fonction de nouveaux chefs de poste diplomatique, conformément à une nouvelle circulaire du Secrétaire Général (automne 2003).3) Conditions de réussite :
la réunion annuelle entre la direction de tutelle et le chef de poste sera déterminante.
la "fonction d’exutoire" doit être légitimée, dans les deux sens, mais d’abord au profit du chef de poste.
Proposition n° 28
LE CHEF DE FILE
1) Objectifs
régler les conflits de compétences
entre les directions, en disposant de critères simples pour la désignation du chef de file ;assurer la place du Département en interministériel.
2) Description détaillée de la proposition
· identification du chef de file:
donner la priorité au négociateur, quand une négociation est en cours ou en perspective : DCE pour l’UE., NUOI pour l’ONU, ASD pour l’OTAN etc… ; la direction géographique compétente pour le bilatéral ;
arbitrer les conflits multilatéral/géographique en fonction de la définition politique, intervenant très en amont, de nos objectifs nationaux = "sur tel dossier, quel est le volet prioritaire pour la France ? le sujet en soi? (Þ direction multilatérale) ou bien nos intérêts nationaux dans le pays ou la zone considérée ? (Þ direction géographique)" ;
traiter la question sans dogmatisme: l’antériorité de la compétence ou la position privilégiée d’une direction en interministériel doivent également pouvoir, dans certains cas, être prises en considération.
· désignation du chef de file:
elle doit intervenir le plus tôt possible, à l’initiative du Secrétariat Général ;
une procédure ad hoc, définie dans une circulaire du Secrétaire Général, est mise en place ; une réunion initiale, présidée par le Secrétaire Général et à laquelle participent tous les directeurs concernés examine le plus grand nombre de cas possibles ; elle fait l’objet d’un relevé de conclusions ; le chef de file est formellement désigné ; les autres intervenants sont identifiés; les responsabilités de chacun définies ; ces indications sont d’application immédiate ;
lorsqu’un nouveau problème de chef de file se pose, le Secrétaire Général consulte les directeurs concernés et rend son arbitrage ;
les services du Secrétaire Général procèdent, en concertation avec le Cabinet et le CAP, au recensement des questions globales et des "arcs de crise" mobilisant plusieurs directions ; des « groupes de travail » sont institués ; leurs chefs de file et leurs membres sont identifiés selon la procédure définie supra ; la liste de ces structures virtuelles est publiée sur INTRANET ;
la formule de la "task force" est retenue pour la gestion de crise ;.elle est mise en place selon la même procédure ; la composition de la "task force" est diffusée sur INTRANET et par TD circulaire.
3) Calendrier de mise en œuvre
la mesure peut être d’application rapide = circulaire du Secrétaire Général fin 2003 pour définir la procédure ad hoc ; recensement et désignation des chefs de file : début 2004 après consultation des directeurs ;
idem pour le recensement des questions globales et des "arcs de crise" = 4e trimestre 2003 Þ publication des directions "virtuelles" dans le répertoire de l’administration centrale en 2004./.
Proposition n° 29
DOSSIERS DE VISITE
- Révision de la procédure de constitution et du format du dossier de visite
1) Objectifs
alléger la contrainte du "facteur temps" invoquée par tous ;
éviter les conflits entre directions géographiques et multilatérales ;
motiver les rédacteurs géographiques ;
responsabiliser et motiver les postes ;
éviter les duplications ;
dégager des gains de productivité.
2) Description détaillée :
· la répartition des responsabilités entre les sous-directions et les postes est définie : les TD spécifiques du poste figurent en l’état dans le dossier et ne donnent pas lieu à "réécriture", quelle que soit l’appréciation portée par les responsables parisiens du dossier ; les sujets traités par le poste ne sont pas dupliqués par une note de la sous-direction ;
· les contributions des autres départements ministériels ne sont pas dupliquées par des commandes aux autres directions du Département ; le rédacteur compétent consulte par messagerie ses interlocuteurs dans les autres directions ; ces derniers donnent leur visa ou proposent des amendements, à introduire dans la note d’entretien, les contributions des autres ministères figurant en l’état dans le dossier ; s’ils estiment devoir prendre l’initiative de rédiger une note de remplacement, ils informent sur-le-champ le responsable du dossier par messagerie ;
· la sous-direction compétente est chargée de la rédaction de la note d’entretien destinée au Ministre ; la note est visée par le conseiller technique compétent au Cabinet du Ministre, qui peut demander à ce qu’elle soit amendée, voire réécrite (le conseiller technique ajoute les fiches comportant les éléments d’information dont les services n’auraient pas eu ou ne pourraient pas avoir connaissance) ;
· le conseiller technique, destinataire du "plan de commandes" établi par le responsable du dossier, passe éventuellement commande -lui-même- de notes supplémentaires auprès des autres directions ; il informe sur-le-champ le responsable du dossier ;
· la question des délais de commande pour la transmission des notes et du délai pour la remise du dossier au Cabinet est examinée par le Comité de Lecture ; celui-ci formule des recommandations à l’intention du Secrétariat Général et du Cabinet ;
· le Comité de Lecture étudie le format des dossiers ; des dossiers-type, à usage du Ministre, des Ministres délégués et du Secrétaire d’État, de l’Élysée, de Matignon et des autres membres du gouvernement sont proposés par le Comité de lecture ;
· le "dossier de fond" n’est pas destiné au Ministre ; il ne figure plus dans le dossier de visite ;
le rédacteur compétent procède à l’actualisation périodique du "dossier de fond" par consultations régulières, dissociées des échéances de visites ou d’entretiens, des autres directions ; le rédacteur compétent est dans la mesure du possible associé à la visite ministérielle ou à l’entretien à Paris ;
· le dossier annoté par le Ministre est systématiquement retourné à la sous-direction.
3) Calendrier de mise en œuvre :
les dossiers-type, élaborés par le Comité de Lecture, sont soumis au Secrétaire Général, au directeur de Cabinet et au Ministre en octobre 2003 ;
circulaire à la signature conjointe du Secrétaire Général et du Directeur du Cabinet en décembre 2003 pour valider les formats et procédures d’élaboration .
4) Conditions de réussite :
dégager des crédits de frais de mission pour les rédacteurs, afin qu’ils soient associés aussi souvent que possible aux déplacements du Ministre ;
sensibilisation des directeurs à la "juste" répartition des rôles entre les postes et la Centrale./.
Proposition n° 30
NORMALISER LES DOCUMENTS INTERNES
1) Objectif :
- permettre aux responsables de disposer rapidement des informations nécessaires à la prise de décision, du contexte à prendre en compte, des enjeux et des conséquences possibles ;
- intégrer la communication dans le processus de décision ;
- unifier l’image du Ministère, en mettant fin à l’hyperdifférenciation des formats et des styles.
2) Proposition détaillée :
A la demande et sous le contrôle de la direction collégiale, le comité de lecture poursuivra sa tâche de normalisation des documents politiques produits par le Ministère : format, contenu, identification d’origine, destinataires et services en communication.
Il établira des schémas types de notes (internes et/ou externes) et de dossiers. Il précisera les formats (recherche de brièveté, donc de concision) et les contenus souhaitables (bref rappel du contexte, enjeux en cause, arguments positifs et négatifs d’aide à la décision, proposition du signataire).
L’ensemble des directions géographiques et politiques seront invitées, après de premières expérimentations en 2004 dans certaines d’entre elles, à se couler dans le moule proposé par le comité de lecture et validé par la direction collégiale. Une attention particulière sera portée à l’identification des destinataires (celui dont on attend une décision) et des communicataires (y compris les postes concernés) : les documents internes sont aussi les éléments d’un fonctionnement en réseau.
Toute note suggérant les termes d’une décision à prendre sera assortie d’une brève proposition de langage destinée à la communication externe.
NB : un exercice de même nature sera fait à propos des télégrammes, en marge du travail, à confier également au comité de lecture, pour identifier dans cette correspondance ce qui justifie d’un degré de protection élevé et ce qui pourra relever d’une messagerie de type professionnel.
3) Difficultés à prévoir et précautions à prendre :
Résistance naturelle des individualités à s’exprimer de manière moins personnalisée.
Nécessité d’un suivi attentif par le comité de lecture et par la direction collégiale des premières expérimentations et de la mise en œuvre effective des réformes après leur généralisation.
4) Calendrier :
Recensement des pratiques en vigueur et des expérimentations à l’automne 2003.
Premières expérimentations : 2004 (janvier/juin). Bilan automne 2004
Généralisation : janvier 2005.
Proposition n° 31
ANIMATION D’EQUIPES ET COMMUNICATION INTERNE
1) Objectif :
- valoriser le travail collectif ;
- motiver l’ensemble des agents ;
- partager l’information.
- Communiquer en interne sur l’amélioration des procédures dans ce domaine.
2) Propositions détaillées :
Rappeler à tous les niveaux que le métier politique du Ministère (analyse et action d’influence) est nécessairement collectif.
Mettre la capacité de l’encadrement à animer un travail d’équipe (sous-directions directions, postes à l’étranger) au cœur de l’évaluation annuelle individuelle.
En tenir compte dans les affectations.
Choisir quelques directions et quelques postes, sur la base du volontariat, pour conduire des expérimentations, animées par un responsable choisi en conséquence et entièrement disponible pour cette tâche, sous le contrôle de la direction collégiale. Un séminaire de préparation validera avec les services et postes volontaires les termes de référence de l’exercice.
Tirer le bilan de ces expérimentations, avant une large communication interne sur la méthode et les résultats, pour généralisation progressive.
3) Difficultés à prévoir et précautions à prendre :
Choix des responsables.
Disponibilité de l’encadrement et de tous les agents.
Prise en compte effective de ce sujet dans les évaluations internes.
Préparation à l’animation d’équipes dans le cadre des actions de formation.
Suivi de la démarche par la direction collégiale.
4) Calendrier :
Préparation des expérimentations : automne 2003/printemps 2004.
Premières expérimentations : début 2004/ été 2004
Extension de l’expérience (automne 2004) puis généralisation progressive (2005/2006), en administration centrale et dans les postes.
Proposition n° 32
METHODES DE TRAVAIL POLITIQUE
1) Objectifs :
Améliorer le travail politique (efficacité, gestion du temps, diffusion externe de ses résultats).
2) Proposition détaillée :
Recenser les facteurs de blocage ou d’inefficacité, en centrale et dans les postes, dans le prolongement des travaux de l’atelier.
Fixer quelques règles et recommandations applicables à bref délai en centrale et dans les postes (organisation des réunions : ordres du jour, durée, relevés de conclusions, communication des conclusions en interne ; répartition du temps de travail entre analyse, correspondance et travail d’influence en externe).
Choisir quelques directions ou sous-directions et quelques postes types pour mener une expérimentation ; analyser les résultats et suggestions ; communiquer sur ces expérimentations avant leur généralisation progressive.
3) Difficultés à prévoir et précautions à prendre :
Disponibilité de l’encadrement et des agents volontaires.
Choisir les personnes responsables des expérimentations.
Suivi attentif de celles-ci par la direction collégiale.
Difficultés matérielles : cf. espaces de réunions, dispersion des services etc...
Choisir un diplomate expérimenté, disponible à temps plein, pour animer les expérimentations.
Prendre en compte l’aptitude aux changements des méthodes de travail dans l’évaluation annuelle.
4) Calendrier :
Préparation d’expérimentations : automne 2003.
Premières expérimentations : 2004.
Généralisation progressive (après évaluation) : 2005/2006.
Chantier 2
Appareil public en charge de l’action extérieure de la France
Note de présentation
Le comité a étudié l’inventaire détaillé de l’état actuel des réseaux extérieurs de l’État, tel que présenté par les travaux du CIMEE.
Il a veillé à associer des représentants d’autres administrations, actives à l’international, aux travaux des chantiers et ateliers, afin de permettre des échanges d’informations et d’expériences entre représentants de ces administrations et ceux du Ministère des Affaires étrangères.
La volonté du Ministre d’ancrer la culture de l’interministériel dans le fonctionnement du réseau diplomatique et consulaire a servi de toile de fond aux réflexions des chantiers et ateliers. Les responsables de ces groupes de travail ont étudié différentes propositions visant à assurer une meilleure synergie des interventions des différents intervenants de l’action extérieure de l’État, une meilleure cohérence de ces interventions et des économies de gestion. Le rôle des chefs de poste, à l’étranger, a été confirmé par toutes les administrations sur la base du décret de 1979.
Deux réunions interministérielles ont été organisées sur les sujets suivants :
- Constitution d’équipes pluridisciplinaires, dans les postes bilatéraux dans l’Union européenne, en format de « pôles de référence sur les questions européennes », rassemblant des membres de toutes les administrations intéressées, sous l’animation des chefs de poste. Une expérimentation sera conduite sur ce sujet en 2004 dans plusieurs postes de l’Union européenne, avant l’extension de la formule aux autres postes dans l’Union.
- Coopération entre les Ministères des Affaires étrangères et de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, dans les postes et au niveau des administrations centrales. Un relevé d’orientation sur ce sujet a été approuvé le 10 juillet par le Ministre et le Ministre des Finances, de l’Economie et de l’Industrie. Il figure en annexe à la présente.
Certains éléments figurant dans ce relevé d’orientation (budget pays, SAF uniques) concernent aussi les autres administrations présentes au sein de nos ambassades, qui seront associées à la préparation de leur mise en œuvre et à leur généralisation d’ici l’entrée en vigueur de la LOLF, en 2006.
Le Ministère des Affaires étrangères, en ce qui le concerne, mettra en œuvre les dispositions ainsi prévues dans un esprit d’ouverture : échanges de personnel, gestion des dépenses communes, rôle des Ambassadeurs au regard des propositions budgétaires des services (conférences budgétaires dès l’automne 2003), regroupement des services là où cela est possible, concertation entre directions des administrations centrales.
Les propositions visant à associer des représentants d’autres administrations aux nouvelles instances d’animation et de direction du Ministère des Affaires étrangères (conseil d’orientation, comités animés par la direction collégiale), comme les projets à l’étude de missions interministérielles (au sens de la LOLF), aideront à une meilleure prise en compte de l’interministérialité de l’action extérieure de l’État, dans le respect des compétences de chaque administration./.
CHANTIER 3 : Moderniser la gestion
Propositions opérationnelles
AXE N° 1 : Exploiter les opportunités offertes par la LOLF au profit des réformes de gestion du ministère
Proposition n° 33 Préparer l’entrée en vigueur de la LOLF
Proposition n° 34 Organiser les responsabilités de gestion
Proposition n° 35 Développement du contrôle de gestion
Proposition n° 36 Projet Accord
AXE N° 2 : Optimiser la gestion des postes
Proposition n° 37 Extension du périmètre de la globalisation
Proposition n° 38 Budgets-pays
Proposition n° 39 Services administratifs et financiers uniques
Proposition n° 40 Budgets-pays LOLF
AXE N° 3 : Utiliser au mieux le potentiel de nos systèmes d’information et de communication
Proposition n° 41 Ouverture sécurisée des réseaux du ministère vers l’extérieur
Proposition n° 42 Modernisation de la messagerie
AXE N° 4 : adapter le dispositif immobilier au regard des nouveaux besoins de l’État à l’étranger
Proposition n° 43 Sécurisation des sites
Proposition n° 44 Rationalisation des procédures
Proposition n° 45 Valorisation du patrimoine immobilier
Proposition n° 33
PREPARER L’ENTREE EN VIGUEUR DE LA LOLF
1. Description détaillée de la proposition
Intitulé :
préparation de l’entrée en vigueur de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) du 1er août 2001
Description :
La loi organique du 1er août 2001 relative aux lois de finances, nouvelle
"constitution budgétaire" de l’État, ouvre la voie à d’importants
chantiers de réforme des administrations. L’enjeu majeur est le passage d’une
logique de moyens à une logique d’objectifs et de résultats. Le budget des
administrations sera désormais
voté par missions et par programmes tandis que le débat budgétaire
s’appuiera de manière croissante sur les projets et comptes-rendus de
performance des ministères.
Nature des textes à modifier :
La mise en œuvre de la LOLF entraîne une transformation en profondeur de la préparation des lois de finances, demandant au préalable de déterminer les missions, programmes et actions, ainsi que de revoir l’ensemble de la nomenclature budgétaire.
Coûts et économies générés :
La rationalisation que l’on peut attendre de la mise en œuvre de la LOLF (fongibilité, responsabilisation, gestion déconcentrée des crédits) devrait aboutir à une meilleure affectation des moyens.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter :
L’ampleur de ce projet de réforme nécessite une première phase d’expérimentation, qui se traduira notamment par la mise en œuvre de "budgets-pays LOLF" dans cinq postes diplomatiques dès 2004. Le passage d’une gestion de moyens à une gestion par objectifs ne produira en outre pleinement ses effets que si les personnels s’associent et participent pleinement à ce projet phare de la réforme de l’État.
2. Calendrier
Fin 2003-début 2004 |
|
2004 |
|
2005 |
|
3. Argumentaire en faveur de la réforme
Outre une nouvelle structuration du budget, mieux à même d’informer les parlementaires sur la conduite des politiques publiques, la mise en œuvre de la loi organique sur les lois de finances renforce le processus de déconcentration des crédits déjà entamé par le Ministère.
La fongibilité asymétrique, qui sera totale à l’intérieur de chaque programme, offrira de plus grandes marges de manœuvre et responsabilités aux gestionnaires, qui rendront compte de leurs actions par l’intermédiaire d’indicateurs de performances.
Cette réforme nécessitera et encouragera le passage à une nouvelle gestion publique fondée sur le développement du contrôle de gestion, la contractualisation entre administrations centrales et services déconcentrés et la généralisation de l’évaluation des politiques publiques.
4. Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Réforme de grande ampleur, la mise en œuvre de la loi organique relative aux lois de finances, sans remettre en cause l’existant, notamment en terme de statuts, entraîne des modes de gestion nouveaux auxquels il est important de se préparer et d’associer l’ensemble des agents.
Il conviendra, pour que cette réforme produise tous ses effets, de la mener en tenant compte des spécificités du Ministère des affaires étrangères, notamment dans la détermination d’indicateurs de performance pertinents.
Proposition n° 34
ORGANISATION DES RESPONSABILITES DE GESTION
1. Description détaillée de la proposition
Intitulé :
organiser les responsabilités de gestion et d’évaluation de la gestion dans le cadre de la LOLF
Description :
La taille des programmes (1 à 2 milliards d’euros pour ceux du Département) conduira à ce qu’ils regroupent un ensemble d’actions conduites aujourd’hui par différents services du Département.
Le travail de définition des programmes conduit au croisement de deux logiques : une logique descendante (top down) qui identifie les enjeux de politique publique que doivent refléter les programmes, et une logique ascendante (bottom up) qui définit les « actions élémentaires » conduites par le Département. L’enjeu est de structurer le budget du Département dans la logique de la LOLF, c’est-à-dire dans une logique de définition d’objectifs et non en le calquant sur les structures existantes.
En conséquence, les programmes regrouperont des actions menées par différents services et l’activité de certains services sera répartie dans différents programmes.
Cette structuration fait apparaître un nouvel acteur : le gestionnaire de programme. Celui-ci sera distinct des responsables des actions qui composent les programmes et qui sont aujourd’hui représentés par les directeurs et chefs de service. A l’échelon déconcentré, l’ambassadeur sera aussi responsable de la mise en œuvre des programmes et aura à répondre aux responsables de programme ou aux responsables d’action, ou bien aux deux.
Une réflexion a été engagée sur l’organisation de la chaîne hiérarchique entre ces différents niveaux ainsi que sur les responsabilités et compétences des différents intervenants.
Nature des textes à modifier :
Sans objet à l’heure actuelle.
Coûts et économies générés :
Sans objet.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter :
L’introduction de ce nouvel acteur dans la gestion du ministère vise à adapter celle-ci aux exigences de la LOLF (logique d’objectifs et de résultats) et non à la complexifier.
2. Calendrier
Fin 2003-début 2004 |
|
1/1/2006 |
|
3. Argumentaire en faveur de la réforme
Il s’agit du complément essentiel à la réorganisation du budget du ministère en programmes et missions.
4. Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Les gestionnaires de programme disposeront d’outils de suivi de l’exécution du programme, notamment d’outils de contrôle de gestion.
Proposition n° 35
DEVELOPPEMENT DU CONTROLE DE GESTION AU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES
1) Description détaillée de la proposition
Intitulé
Développement et généralisation des pratiques de contrôle de gestion (pilotage par objectifs) au ministère des Affaires étrangères
Objectifs :
Mobiliser le ministère par la définition du cadre stratégique pour le développement du contrôle de gestion au sein des services du MAE
Doter le ministère des outils et de la culture commune du contrôle de gestion nécessaires au développement de celui-ci
Mettre le contrôle de gestion au service d’un renforcement de la culture de responsabilité au sein du ministère
Améliorer la relation avec les postes, renforcer la déconcentration
Utiliser le contrôle de gestion pour renforcer le rôle de coordination par le MAE de la politique étrangère de la France
Description
Le plan triennal de développement du contrôle de gestion (2002-2004) a fixé le cadre stratégique des actions à mener.
Plusieurs actions concrètes ont été engagées :
Participation à l’élaboration du guide interministériel « Le contrôle de gestion dans les administrations de l’État- éléments de méthodologie »;
création d’un module de sensibilisation au contrôle de gestion dans le cadre de la LOLF à l’attention des cadres du ministère;
mise en place de formations au contrôle de gestion à l’attention des agents gestionnaires;
Approfondissement de la réflexion sur les indicateurs de contrôle de gestion dans plusieurs services pilotes (FAE/SFE, CID/SME/SCE4) ;
Une cellule de contrôle de gestion, rattachée au Directeur général de l’administration, sera opérationnelle début septembre. Dirigée par un cadre issu du secteur privé, lui-même assisté de deux contrôleurs de gestion « juniors » issus du secteur privé et d’un ou deux agents du ministère, elle sera responsable de la mise en œuvre du plan de développement du contrôle de gestion.
Nature des textes
Sans objet à ce stade.
Coûts ou économies générées
L’introduction des techniques de contrôle de gestion vise à optimiser l’allocation des moyens par une meilleure définition des objectifs et un suivi rigoureux de l’activité. Non chiffrables à ce stade, des économies découleront de l’application de ces techniques.
Des coûts sont prévisibles, notamment en matière de formation et de systèmes d’information. Ils ont été intégrés aux exercices de programmation des services concernés.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
L’obstacle principal réside dans la nature peu quantifiable d’une grande partie des activités du ministère. Celui-ci sera surmonté dès lors que le contrôle de gestion sera bien compris dans sa dimension managériale et non seulement financière.
2) Calendrier
La cellule de contrôle de gestion sera opérationnelle en septembre 2003
Les outils de contrôle de gestion seront mis en place en vue de l’échéance 2005.
3) Argumentaire en faveur de la proposition
Le développement du contrôle de gestion est une condition de réussite de la mise en place de la LOLF. Il sera indispensable aux gestionnaires de programme pour déterminer l’allocation optimale de leurs moyens et pour rendre compte de l’atteinte de leurs objectifs.
Le contrôle de gestion sera aussi un outil de la réussite de la globalisation des crédits dans les postes et de l’instauration d’une relation contractuelle entre l’administration centrale et les postes.
4) Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Définition rigoureuse préalable des objectifs
Mise en place d’outils (indicateurs, tableaux de bord) fiables et synthétiques
Développement de la culture de gestion au
sein du ministère et formations appropriées.
Proposition n° 36
PROJET ACCORD
1) Description détaillée de la proposition
a. Intitulé :
projet interministériel ACCORD (Application Coordonnée de Comptabilisation, d’Ordonnancement, et de Règlement de la Dépense)
b. Description :
ACCORD est une application informatique de comptabilisation et d’exécution de la dépense de l’État ainsi que de la recette hors impôts et domaine. Elle sera un outil commun aux gestionnaires, à l’ordonnateur, au contrôle financier et aux comptables assignataires.
Nature des textes à modifier :
ACCORD modifie le circuit comptable traditionnel (décret de 1922). Les circulaires internes (la série B) devront être réécrites en conséquence. Accord aura un effet structurant sur les relations entre l’ordonnateur, le comptable et le contrôleur financier en raison de la mutualisation des informations. La fonction d’ordonnateur sera également modifiée compte tenu de l’entrée en scène d’un acteur infra-budgetaire, le service utilisateur. D’autres adaptations seront nécessaires au vu de l’entrée en vigueur de la LOLF.
Coûts et économies générées
A ce stade, le coût du projet est évalué à 4 millions d’euros. A un stade ultérieur de maturation, l’application permettra de générer des gains de productivité.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
Un certain nombre de difficultés sont liées au calendrier de raccordement du ministère, prévu au 1er avril 2004 et qui entraînerait un raccordement en cours de gestion, délicat à bien des égards : le Département a donc demandé un report de ce raccordement en décembre 2004.
2) Calendrier
Conformément au planning recommandé par le Service à compétence nationale Accord (SCNA), le Département a débuté son opération de raccordement en janvier 2003 pour un démarrage sous ACCORD en gestion anticipée en décembre 2003.Suite à une évolution de l’application informatique, une nouvelle date de démarrage a été calée au 1er avril 2004 pour les ministères de la Défense, de l’Agriculture et des Affaires étrangères. Le Département a toutefois demandé un raccordement en fin de gestion (décembre 2004).
L’entrée en vigueur de la LOLF nécessitera la conception d’un nouveau progiciel de gestion intégrée (ACCORD 2), compatible avec la nouvelle constitution financière. Cette nouvelle version inclura aussi des possibilités de gestion déconcentrée et devrait se substituer au logiciel COREGE. Des opérations ultérieures de raccordement sont donc à prévoir pour le Département.
3) Argumentaire en faveur de la proposition
Il s’agit d’un projet interministériel qui se situe dans le cadre de la réforme budgétaire et de la réforme de l’État.
ACCORD est le pré-requis au contrôle de gestion et à la LOLF.
4) Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
La meilleure adéquation entre le calendrier de déploiement interministériel et les contraintes propres au ministère sera recherchée.
Un effort conséquent de formation sera nécessaire (entre 500 et 800 personnes à former).
Proposition n° 37
EXTENSION DU PERIMETRE DE LA GLOBALISATION DES CREDITS DE FONCTIONNEMENT
1. Description détaillée de la proposition
Intitulé :
extension du périmètre de la globalisation des crédits de fonctionnement des postes
Description :
La globalisation des crédits de fonctionnement des postes est un dispositif permettant de regrouper au sein d’une enveloppe unique les moyens affectés et de les rendre ainsi fongibles. Elle accorde aux postes la plus grande autonomie possible dans la gestion de leur budget et les met en mesure d’optimiser l’utilisation des crédits qui leur sont accordés.
Expérimentée en 1994 dans quinze postes uniquement pour des crédits de fonctionnement, la globalisation a été étendue à tous les postes en 1995 et son périmètre n’a cessé d’être élargi depuis (en restant dans le cadre du titre III).
Ainsi, sont aujourd’hui globalisés: les dépenses d’entretien et de fonctionnement du parc automobile, les frais de déplacement, un certain nombre de charges (copropriété, charges locatives, impôts et taxes), les dépenses d’entretien immobilier et d’équipement (hors sécurité).
En 2004, le périmètre de la globalisation des crédits de fonctionnement sera élargi aux frais de représentation des ambassadeurs, aux petites dépenses de sécurité, aux consommables informatiques et matériels pour configurations INTERNET, qui relevaient jusqu’à présent d’articles particuliers du budget du ministère.
La globalisation des crédits va dans le sens des transformations demandées par la mise en œuvre de la loi organique relative aux lois de finances du 1er août 2001 (cf. fiche spécifique), dont l’entrée en vigueur devrait correspondre à une généralisation de la globalisation (principe de fongibilité asymétrique à l’intérieur de chaque programme). Le projet de "budget-pays LOLF" (cf. fiche spécifique) permettra d’expérimenter les nouveaux modes de gestion qui découlent de cette évolution.
Nature des textes à modifier :
modification de la nomenclature budgétaire
Coûts ou économies générées :
sans objet
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter :
néant
2. Calendrier
L’extension envisagée du périmètre de la globalisation se réalise au cours de la préparation du projet de loi de finances pour 2004.
3. Argumentaire en faveur de la proposition
La globalisation permet aux chefs de poste de disposer pleinement de leurs moyens de fonctionnement et de redéployer les économies réalisées sur certaines rubriques.
Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
La réussite de ce projet dépend des décisions des chefs de poste qui peuvent désormais arbitrer sur le terrain l’affectation des crédits selon leurs besoins.
Proposition n° 38
BUDGETS--PAYS"
1. Description détaillée de la proposition
Intitulé :
"budgets pays"
Description :
Dans la poursuite de l’extension du périmètre de la globalisation des crédits de fonctionnement menée ces dernières années, les "budget-pays" permettront de fournir aux ambassadeurs une vision globale et une plus grande liberté en matière d’allocation des crédits de fonctionnement à l’échelle de leur pays de résidence.
Dès l’automne 2003 et dans tous les pays, une conférence d’orientation budgétaire réunira, autour de l’ambassadeur, l’ensemble des chefs de services relevant du Département et des chefs de services relevant d’autres administrations, en vue de la préparation des budgets des services de 2004.
Les chefs de services relevant d’autres administrations présenteront les grands lignes des demandes budgétaires qu’ils soumettront ensuite eux même à leur propre administration. Il s’agit donc d’un exercice de transparence et d’information qui respecte la spécialisation budgétaire par ministère mais qui s’inscrit dans le droit fil de la réforme comptable : donner aux ambassadeurs non seulement au fur et à mesure de l’exécution de la dépense budgétaire, mais aussi en amont de celle-ci, une plus grande information sur les moyens de l’État dans leur pays.
Concernant les crédits des services du Département, qui seront également présentés lors de la conférence d’orientation budgétaire, c’est aux ambassadeurs qu’il appartiendra désormais de transmettre les propositions au Département, accompagnées d’une note de couverture comportant un commentaire de leur part recommandant le cas échéant des transferts de moyens entre les différents postes présents dans le pays.
Nature des textes à modifier :
Sans objet.
Coûts et économies générés :
La rationalisation que l’on peut attendre de la mise en œuvre du projet de "budget-pays" dans l’affectation des crédits aboutira à une meilleure affectation des moyens et des économies d’échelle, concernant notamment les activités transversales.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter :
Néant.
2. Calendrier
Les premières conférences d’orientation budgétaires auront lieu, dans l’ensemble des pays, à l’automne 2003. Elles seront annuelles.
3. Argumentaire en faveur de la réforme
Ce concept de "budget-pays" est en adéquation avec les prérogatives qu’emporte la qualité d’ordonnateur secondaire unique des dépenses de l’État qui est désormais conférée aux ambassadeurs dans le cadre de la réforme comptable. Il permet à l’ambassadeur, surtout dans les grands pays fédéraux et dans les pays à réseau consulaire important, d’avoir une vue d’ensemble, a priori, des prévisions budgétaires consolidées à l’échelon du pays.
Proposition n° 39
Description détaillée de la proposition
intitulé
Regrouper au sein d’un pôle unique les structures de gestion existant dans les postes à l’étranger pour permettre à l’ambassadeur, ordonnateur secondaire unique, d’avoir une vision globale des moyens budgétaires et humains de son poste
Objectifs :
- donner à l’ambassadeur une vision globale des ressources mises en œuvre par les services de l’État à l’étranger,
- coordonner les moyens de fonctionnement et harmoniser les règles de gestion, décloisonner les modes d’action, mutualiser les moyens de la fonction support,
- rationaliser les effectifs en charge de la gestion.
description
dans un premier temps, le regroupement des cellules de gestion au sein des services du MAE, en un seul pôle, le service administratif et financier, sera généralisé ; les services gestionnaires particuliers pouvant encore exister dans les SCAC, les DCM, les consulats généraux de villes capitales seront intégrés dans le SAF par la mise à sa disposition des personnels en charge des différentes tâches de gestion
dans un second temps, cette structure deviendra un SAF unique par le regroupement des cellules de gestion des autres services de l’État représentés à l’étranger. Le Département travaillera au rapprochement des moyens de gestion de l’ensemble de services de l’État : harmonisation des règles et procédures, rationalisation des moyens humains, efficacité accrue dans la gestion et économies d’échelle
l’objectif à terme est de parvenir à une enveloppe unique des moyens de fonctionnement de tous les services de l’État à l’étranger gérée par un SAF unique
nature des textes à modifier
néant à ce stade
Les textes sur les mandats de gestion devront éventuellement être adaptés dans le cadre de la LOLF pour les rendre applicables à l’étranger.
coûts ou économies générées
coûts : l’animation des SAFU, dans la perspective des budgets-pays et la mise en place de conférences d’orientations budgétaires, devront être confiés à des personnels plus qualifiés et plus gradés du Département ou d’autres administrations, dans les grands postes où de nombreux services de l’État sont représentés .
économies :
dans un premier temps, suppression d’emplois expatriés dans les cellules de gestion des SCAC, consulats et DCM et remplacement après rationalisation par des personnels de recrutement local ;
dans un deuxième temps, économies d’échelle à partager entre services de l’État lors de la fusion des structures de gestion dans un SAF unifié;
économies d’échelle dans la mise en œuvre de la dépense ;
économies difficilement quantifiables à ce stade.
difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
La première difficulté pour le MAE est la rareté des ressources humaines avec un profil de chef de SAF ainsi que l’implication encore insuffisante des ambassadeurs et de leur premier collaborateur dans la gestion des moyens. Le chef de SAF sera positionné directement sous l’autorité de l’ambassadeur et de son premier collaborateur.
Propositions :
développer les formations pour les agents des SAF,
négocier avec d’autres administrations la mise à disposition d’agents pour ces fonctions,
prévoir une réunion annuelle des chefs de SAF des postes à enjeux financiers.
Dans un second temps l’adhésion des autres administrations à ce dispositif sera recherchée ainsi que leur adhésion au partage des économies d’emplois générées.
calendrier
En ce qui concerne les structures de gestion des services du MAE, le regroupement sera généralisé pour l’essentiel à l’été 2004 et complètement d’ici 2005.
Parallèlement, des négociations avec les autres administrations seront entreprises pour arriver à une structure unique à compter de 2006.
argumentaire en faveur de la proposition
Pour le MAE, dans une première phase, la mise en place de SAFU est une condition de réussite de la mise en œuvre de l’expérimentation de budget-pays LOLF dans 5 pays et doit être réalisée dans la perspective du passage à la gestion des crédits dans le cadre de la LOLF en 2006. L’unité dans la gestion de crédits pouvant alors éventuellement relever de programmes différents, est impérative pour que l’ambassadeur, ordonnateur unique des dépenses ait une vision globale des crédits dont il aura la responsabilité .
Dans la seconde phase, la rationalisation des structures de gestion constituera le socle de l’harmonisation des procédures de gestion ; elle entraînera des économies d’échelle en terme d’effectifs et une rationalisation des dépenses.
conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
définition d’une organisation-type des SAF
mise en place progressive et pragmatique avec l’achèvement de la réforme comptable,
harmonisation des outils informatiques de comptabilité et de gestion
regroupement géographique dans la mesure du possible des agents relevant du SAF unique
Proposition n° 40
« BUDGETS-PAYS LOLF »
1. Description détaillée de la proposition
Intitulé :
"budgets-pays LOLF"
b- Description :
En plus de l’exercice "budget-pays" commun à tous les postes dès 2004, le schéma "budget pays LOLF" sera expérimenté dans le cadre du PLF 2004, afin de prendre en compte certaines spécificités de la LOLF. Il ne concerne pour l’instant que cinq pays (Allemagne, Espagne, Italie, Grande-Bretagne, Chine).
La loi organique autorise, sur la base des futurs programmes définis par ministère, la fongibilité dite asymétrique entre les moyens en personnels et les autres moyens, dont ceux de fonctionnement. C’est cette novation que le projet de "budget-pays LOLF" permettra d’expérimenter partiellement (il ne concerne que des crédits de titre III, la fongibilité inter-titres étant aujourd’hui impossible en raison des règles posées par l’ordonnance du 2 janvier 1959).
Les chefs de poste recevront une enveloppe globale de moyens – en fonctionnement et en personnel – concernant non seulement l’ambassade, mais aussi l’ensemble des postes consulaires, en fonction des objectifs qu’ils se seront fixés dans leur plan d’action. A l’intérieur de cette enveloppe, ils seront libres :
de répartir, en liaison avec les chefs de service relevant du Département, les moyens entre les postes concernés, au sein de deux sous-enveloppes, l’une de fonctionnement, l’autre de personnel ;
de recycler une partie des économies réalisées sur les moyens de personnel en moyens de fonctionnement selon le principe de fongibilité asymétrique.
Pour cela, une nouvelle nomenclature budgétaire sera adoptée pour le PLF 2004. A ce titre, un chapitre expérimental dédié aux seuls "budgets pays LOLF" sera créé, comportant deux articles, l’un de rémunérations de personnels (expatriés et recrutés locaux), l’autre de fonctionnement.
Le périmètre des crédits de fonctionnement globalisés sera élargi à des crédits jusqu’à présent non globalisés : crédits pour frais de représentation des chefs de poste et de leurs collaborateurs, crédits affectés à l’achat de petits matériels de sécurité, consommables informatiques et matériels pour configurations INTERNET ;
Nature des textes à modifier :
Cette expérimentation nécessite de revoir la nomenclature budgétaire et de rédiger un vade-mecum à l’attention des postes concernés.
Coûts ou économies générées :
La fongibilité offerte permettra aux postes d’effectuer des économies de moyens.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
L’unification des services administratifs et financiers (cf. fiche spécifique) apparaît comme un atout pour la bonne mise en œuvre de ce projet.
2. Calendrier
La mise en œuvre de ce projet doit impérativement intervenir en 2004, afin de permettre à l’administration centrale de tirer des conclusions de cette expérimentation pour l’entrée en vigueur définitive de la LOLF au 1er janvier 2006.
3. Argumentaire en faveur de la proposition
Le projet de "budget-pays LOLF" permet d’expérimenter l’une des innovations les plus importantes de la LOLF : la fongibilité asymétrique des crédits, et d’augmenter les capacités d’arbitrage des ambassadeurs entre les différents postes de leur pays de résidence (logique pays).
4. Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
La réussite de ce projet dépend :
de la mobilisation des responsables de la gestion dans les postes ;
de l’information et de la sensibilisation des agents et des représentants du personnel (recrutés locaux compris) ;
de la formation des agents aux nouveaux mécanismes mis en place par la LOLF en matière de fongibilité asymétrique.
Proposition n° 41
OUVERTURE SECURISEE DES RESEAUX DU MINISTERE VERS L’EXTERIEUR
Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
Ouverture sécurisée des réseaux du ministère vers l’extérieur.
Description
Mettre en place des systèmes sécurisés de connexion des réseaux du ministère vers le réseau interministériel, celui de l’Union européenne et Internet, afin d’accéder aux informations disponibles chez les partenaires du ministère, et réciproquement faire bénéficier ces mêmes partenaires ainsi que le public des informations et synthèses produites par le ministère.
Ce projet comprend quatre sous-chantiers :
Connexion à AdER et Internet à l’administration centrale ;-
-
«Nomadisme» – Accès distant au réseau interne du ministère ;-
Ouverture des réseaux dans les postes à l’étranger ;-
Connexion au réseau de l’Union Européenne.Coûts
Connexion à AdER et Internet à l’administration centrale |
300.000€ |
«Nomadisme» – Accès distant au réseau interne du ministère |
300.000€ |
Connexion à l’Union Européenne |
1 M€ |
Total des investissements : |
1,6 M€ |
Ouverture des réseaux dans les postes à l’étranger |
1 M€/an |
Total des coûts de fonctionnement récurrents : |
1 M€/an |
Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
Connexion à AdER et Internet à l’administration centrale |
2004 |
«Nomadisme» – Accès distant au réseau interne du ministère |
2004 |
Connexion à l’Union Européenne |
2004 |
Ouverture des réseaux dans les postes à l’étranger |
2005 |
Argumentaires en faveur de la proposition
Sous chantier n° 1 : Connexion à AdER et Internet à l’administration centrale.
La connexion à AdER permet l’échange de données avec d’autres administrations, soit pour travailler sur des applications localisées dans d’autres ministères, soit pour donner l’accès de certaines informations du ministère des Affaires étrangères à des personnels ciblés d’autres ministères. Ce réseau permettra les échanges. Seront inclus dans les applications disponibles des outils de travail collaboratifs permettant de partager des documents entre plusieurs administrations, ou de créer des forums .
De même, l’ensemble des agents de l’administration centrale auront accès à Internet.
La passerelle AdER et Internet à l’administration centrale a été mise en place mais seul l’accès au réseau AdER est possible. L’accès à Internet nécessite un redimensionnement de cette passerelle et de nouveaux équipements qui seront installés en 2004.
Sous chantier n° 2 : «Nomadisme» – Accès distant au réseau interne du ministère.
Un accès spécifique sera prévu pour permettre à des postes de travail « nomades » d’accéder depuis l’extérieur au système d’information du Département. Leurs utilisateurs pourront se connecter au réseau interne par le réseau téléphonique commuté et accéder aux ressources du Ministère (voire à AdER et Internet en sortant par les passerelles de sécurité).
Un ambassadeur itinérant pourra ainsi envoyer des télégrammes lors de déplacements, un diplomate en mission ou un télétravailleur retrouver leur environnement de travail depuis leur domicile.
Le développement de cette passerelle de « nomadisme » et la fourniture des PC portables est prévu pour 150 agents « nomades » à partir de 2004.
Sous chantier n° 3 : Ouverture des réseaux dans les postes à l’étranger.
L’ouverture des réseaux dans les postes à l’étranger se fera en direction des autres administrations (attachés militaires, missions économiques…) et de l’Internet.
Actuellement, les autres administrations ont souvent leur propre réseau (relié spécifiquement à leur administration centrale) et ne bénéficient, pour leur accès aux ressources du Département, que d’une borne EOLE mise à leur disposition.
L’interconnection au niveau de chaque poste du réseau du ministère aux réseaux de sensibilité différente des autres administrations (Défense et DREE notamment) implique la mise en place de passerelles sécurisées, lourdes à exploiter pour des compétences locales. La multiplication des points d’accès à notre réseau chez nos partenaires est préférable, afin qu’ils puissent dialoguer avec nous. Chacun des partenaires pourra ainsi avoir accès à son système d’information central au travers du réseau mondial des Affaires étrangères et de l’interconnexion AdER à Paris vers le Ministère concerné.
Cette approche progressive rendra moins indispensable la liaison d’un poste avec son administration de tutelle, et, à terme, générera des économies d’échelle par l’unification du réseau.
Pour un accès plus convivial à Internet, deux alternatives sont envisagées :
Une connexion par le biais de la passerelle sécurisée installée à Paris (ou 2 ou 3 passerelles régionales), nécessite un redimensionnement du réseau mondial du Département. Pour des raisons budgétaires, il ne serait envisageable que pour les pays bénéficiant d’une infrastructure de télécommunications performante, et nécessiterait alors un surcoût (récurrent) de 1 M€/an. Pour les autres postes reliés par satellite (où le coût est supérieur), il faudrait conserver des bornes Internet séparées.
L’accès est aussi possible localement par l’intermédiaire de passerelles sécurisées mises en place par l’administration (comme c’est le cas dans les missions économiques), ou sous traitées à un opérateur de télécommunications. Ce type d’accès entraîne toutefois une baisse de niveau de la sécurité de notre réseau mondial et pourrait ne pas être compatible avec l’interconnexion de niveau « Restreint UE » avec l’Union Européenne (cf ci-dessous). Il n’est pas non plus encore possible de dire si une telle solution conduirait à des coûts nettement moindres compte tenu des contraintes d’exploitation.
a) Sous chantier n° 4 : Connexion à l’Union Européenne.
Deux interconnexions sécurisées sont envisagées :
La première interconnexion sécurisée, jusqu’au niveau « Restreint UE », permettrait l’accès à des bases de données (Extranet) par chacun des agents, et le travail collaboratif entre diplomates de pays différents, permettant de travailler sur des projets communs de documents avec gestion de versions. L’accès aux télégrammes de niveau « Restreint » pour les diplomates concernés serait également possible.
La deuxième interconnexion sécurisée serait de niveau Confidentiel Défense /Secret Défense et permettrait la diffusion automatique des télégrammes Confidentiel Défense aux diplomates autorisés. Pour ce projet, le Secrétariat Général du Conseil de l’Union Européenne prévoit de demander 2 à 3 M€ à chaque État membre sur la période 2004-2006, dont environ 1 M€ lié à l’interconnexion.
Proposition n° 42
MODERNISATION DE LA MESSAGERIE
1) Description détaillée de la proposition
intitule et objectifs
Modernisation de la messagerie – création d’une nouvelle messagerie dite « professionnelle ».
description
Séparer les flux d’informations en fonction de leur degré de confidentialité.
Renforcer la sécurisation des flux confidentielles et diminuer leur volume.
Améliorer l’accès interne aux flux non sensibles et ouvrir ces flux aux administrations partenaires du ministère ainsi qu’à la société civile pour les informations « ouvertes ».
coûts
Messagerie formelle : première phase, développée à partir de la messagerie actuelle |
200.000€ |
Messagerie formelle : deuxième phase, nouvel outil de messagerie déployé, permettant une éventuelle unification de la messagerie interpersonnelle, de la messagerie formelle et de certains éléments du futur télégramme diplomatique (projet Schuman). |
1,8 M€ |
Modernisation du télégramme diplomatique : acquisition de PC spécifiques pour le traitement ergonomique des TD "Confidentiel Défense". |
1 M€ |
Total des investissements prévus : |
Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
Messagerie formelle : première phase, développée à partir de la messagerie actuelle :
|
Fin 2004 |
Modernisation du télégramme diplomatique : acquisition de PC pour les TD "Confidentiel Défense". |
2006 |
Messagerie formelle : deuxième phase, début de déploiement du nouvel outil de messagerie, permettant une éventuelle unification de la messagerie interpersonnelle, de la messagerie formelle et de certains éléments de Schuman. |
2007 |
Argumentaires en faveur de la proposition
L’objectif poursuivi est de ne classifier en confidentiel que l’information réellement sensible, et de la protéger fortement sur le plan de la sécurité. La modernisation du Télégramme diplomatique, notamment dans son aspect Confidentiel (au sens de la sécurité de l’État), fait aussi l’objet du projet Schuman.
Afin de diminuer le volume des télégrammes diplomatiques à nature administrative, il est prévu de développer une messagerie professionnelle. Celle-ci s’insérera entre la messagerie inter-personnelle et le télégramme diplomatique et véhiculera les messages non Confidentiels mais qui nécessitent une garantie d’acheminement, un archivage et parfois des restrictions de diffusion. Les notes administratives (gestion de personnel, budgétaire, …) entrent tout à fait dans le cadre de cette messagerie formelle.
En parallèle, le projet Schuman renforcera la protection de l’information confidentielle : les télégrammes diplomatiques confidentiels (Confidentiel Défense et Secret Défense) ne seront traités que sur des postes spécifiques, raccordés par des liaisons directes à des postes Schuman ordinaires, les informations confidentielles concernées n’étant jamais véhiculées en clair sur le réseau bureautique.
Proposition n° 43
SECURISATION DES SITES
1. Description détaillée de la proposition
Regrouper systématiquement les services
de l’ensemble des administrations de l’État à l’étranger.Les regroupements limitent les coûts de protection liés à la dispersion des implantations. Ils seront recherchés lors de préparation de chaque projet immobilier. Ils seront effectifs dans le cas des deux projets lourds que sont la construction de nouvelles chancelleries à Tokyo et à Pékin. Ils seront recherchés en particulier à Madrid, Oslo, Copenhague et Dublin dans les quatre ans qui viennent.
Examen systématique de la localisation des ambassades à la lumière des problèmes de sécurité
Cette démarche sous-tend notamment la reprise de certains sites africains. Le déménagement de notre ambassade à Kinshasa et la réflexion sur Moroni en 2004 seront les premières expérimentations dans ce réexamen systématique des implantations dans les pays aux conditions de sécurité dégradées.
Déconcentration des crédits de sécurité dans les postes
Cette mesure recentrera l’action de la division IMM/SEC sur le travail de définition des enjeux liés et des réponses à apporter aux problèmes de sécurité. Le service interviendra comme service consultant des ambassades.
Un vade-mecum précis des obligations des ambassades en termes de sécurité en 200- sera rédigé, à partir des travaux du groupe de réflexion sur le concept de sécurité mis en place par le Haut fonctionnaire de défense et animé en liaison avec des intervenants extérieurs ;
Poursuite de l’aménagement des bulles visas. : en moyenne 20 bulles visas aménagées par an sur les trois prochaines années
Mise en œuvre
Aucun texte réglementaire ou législatif n’est nécessaire. La priorité sécurité devra se traduire sur le plan budgétaire.
Proposition n° 44
RATIONALISATION DES PROCEDURES DANS LE DOMAINE IMMOBILIER
Description détaillée de la proposition
Les contraintes particulières du travail à l’étranger, les fluctuations importantes des crédits d’investissement dans un contexte budgétaire tendu et de trop fréquentes remises en cause en cours de programme compliquent la programmation immobilière du ministère et peuvent occasionner délais et surcoûts.
Les mesures suivantes de rationalisation des procédures seront mises en œuvre pour y remédier:
Externalisation de financements d’équipements immobiliers pour lisser les heurts dans l’évolution des crédits
Cette démarche est menée au niveau global de l’État sous le nom de Partenariat Public Privé (PPP). L’État verse tous les ans une somme forfaitaire qui le rend propriétaire du bâtiment à la fin de l’opération. Pour le ministère, cela se traduira par l’inscription dans la base budgétaire d’une somme la première année de l’opération qui se prolongera ensuite dans la reconduction. Un tel dispositif sera mis en œuvre dans le PLF 2004 pour le financement du Centre des archives diplomatiques de La Courneuve. La possibilité d’y recourir pour le financement des futures ambassades de Pékin et Tokyo est examinée.
Stabilisation, dès 2004, de la procédure de décision : l’avant projet définitif (document remis par l’architecte lors de la réalisation d’une opération) deviendra un document non-susceptible d’être remis en cause. Dans ce but, il sera plus largement diffusé et fera l’objet d’acceptation explicite par l’ensemble des intervenants ; les projets immobiliers seront inscrits au plan d’action de l’Ambassade ; un point sur leur exécution sera fait lors de l’examen annuel du suivi du Plan ; les éventuels ajustements nécessaires seront faits à cette occasion en liaison avec les services compétents.
Réclamation systématique vis à vis des architectes et des entreprises des pénalités contractuelles, sauf exception dûment justifiée, et renforcement les compétences au sein du Service de l’équipement en terme de contentieux des marchés ;
Etablissement du rôle du Service de l’équipement comme maître d’ouvrage exclusif à l’étranger (nécessite accord des administrations partenaires du département).
Déconcentration, dès 2004, des crédits de décoration de façon à accorder aux postes une large autonomie en la matière
Mise en œuvre
Ces mesures seront facilitées par la réforme en cours du code des marchés et l’adoption d’une loi sur les partenariats public privé (PPP).
Proposition n° 45
1 – Le ministère des Affaires étrangères a la charge d’un patrimoine immobilier de 2,4 millions de m², dont 2,2 millions à l’étranger, et dont près des deux tiers sont propriété de l’État.
Trois démarches seront entreprises pour valoriser le patrimoine immobilier de l’État à l’étranger :
Une enquête a été réalisée auprès des postes diplomatiques et consulaires afin d’identifier les terrains, bâtiments et autres propriétés dont le Département pourra se défaire dans les quatre ans à venir ; un programme pluriannuel de cession de ces bien sera adopté à l’automne 2003 ; les cessions à réaliser dans chaque poste seront inscrits au plan d’action de l’Ambassade .
Un travail de définition des coûts réels de l’ensemble du patrimoine immobilier sera engagé
Ces coûts seront appréciés tant pour le patrimoine dont le Département est propriétaire (détermination de sa valeur locative) que pour celui dont il est locataire.
Des mesures seront prises sur le statut du logement des agents en poste à l’étranger à partir d’une réflexion globale engagée en 2003
La gestion actuelle de ce parc de logement génère un fonds de concours rattaché aux crédits d’investissement d’environ 10 M€. Elle se heurte à la difficulté d’assurer un entretien régulier des immeubles, au sous-dimensionnement du parc dans certains postes qui conduit à des contestations dans l’attribution des logements, au sur-dimensionnement dans d’autres dont la traduction la plus évidente est la sous-occupation.
D’ici 2007, un travail précis de recensement sera mené pour définir la carte des postes où les agents doivent être logés moyennant le versement d’un loyer, ceux où l’existence d’un marché locatif important et des conditions de sécurité acceptables ne justifient pas de l’existence de logements gérés par l’État. Cette politique du logement revêtira un caractère interministériel pour définir le statut en la matière des ministres conseillers, des chefs de poste économique et des principaux agents de l’ambassade qui peuvent considérer qu’ils ont des obligations de réception. Ces paramètres seront économiques (situation du marché locatif) et politiques (situation sécuritaire).
CHANTIER N° 4 :
Gestion dynamique des Ressources Humaines
Propositions opérationnelles
AXE N° 1 : Tirer les conséquences des changements
Proposition n° 46 Gestion prévisionnelle des métiers et des compétences
Proposition n° 47 Valorisation des métiers techniques
Proposition n° 48 Placement de diplomates dans les instances européennes
Proposition n° 49 Avenir du recrutement local
Proposition n° 50 Institution d’un groupe de missionnaires de catégorie A
AXE N° 2 : Mettre en place une gestion personnalisée des carrières
Proposition n° 51 Guide des principes d’affectation et de gestion des carrières
Proposition n° 52 Bilan de compétences pour les lauréats des concours de catégories A, B et C
Proposition n° 53 Créer des « rendez-vous périodiques » avec la DRH
Proposition n° 54 Valoriser les périodes d’instance d’affectation
Proposition n° 55 Carrière des conseillers des affaires étrangères
Proposition n° 56 Une politique volontariste de préparation aux concours
Proposition n° 57 Fusion des corps de chancellerie et d’administration centrale de catégorie C
Proposition n° 58 La mobilité
Proposition n° 59 La mobilité statutaire
Proposition n° 60 Rénovation de la gestion des emplois contractuels
AXE N° 3 Doubler l’effort de formation
Proposition n° 61 Plan stratégique formation 2003- 2007
Proposition n° 62 Validation des acquis professionnels et de l’expérience
AXE N° 4 Améliorer et généraliser la politique d’évaluation
Proposition n° 63 Evaluation – Notation
Proposition n° 64 Rénover les bilans professionnels des catégories A et B et les étendre à la catégorie C
Proposition n° 65 Instaurer des bilans à 360°
Proposition n° 66 Professionnalisation des cadres dirigeants du MAE
Proposition n° 67 Mise en place d’un Comité diplomatique et consulaire
AXE N° 5 Favoriser l’adhésion des agents
Proposition n° 68 Dialogue social
Proposition n° 69 La politique des conjoints
Proposition n° 70 Augmentation du nombre de logements sociaux à Paris
AXE N° 6 Rénover les outils de la DRH
Proposition n° 71 Les outils informatiques de la DRH : le SIRH
Proposition n° 72 Mise à jour des textes – outils réglementaires de la DRH
Proposition n° 73 Certification – Démarche qualité du Bureau des Concours
Proposition n° 46
GESTION PREVISIONNELLE DES METIERS ET DES COMPETENCES
1- Description détaillée de la proposition
Un observatoire des métiers et des compétences est créé.
Objectifs
:recenser les métiers actuels ainsi que les compétences qui y sont liées,
être un organe de veille sur l’évolution des métiers, des fonctions et des qualifications,
suivre l’évolution de l’emploi,
permettre le développement d’une stratégie de gestion prévisionnelle et prospective en matière de recrutement et de formation.
Projet
:L’Observatoire des métiers et des compétences a été réuni une première fois en mars, rassemblant les correspondants désignés par l’ensemble des services.
Un projet de répertoire des métiers a été présenté aux services afin de recueillir leur contribution.
Difficultés éventuelles
:Obtenir une implication effective et constructive des participants sur ce sujet très transversal,
Maintenir le suivi de l’observation dans une administration très affectée par le « turn-over ».
Rendre l’observation opérationnelle grâce à un outil informatique adapté et assurer les moyens adéquats pour renseigner les bases de données.
2- Le calendrier
En 2003 :
mise au point du répertoire des métiers consolidé et élaboration d’un référentiel des compétences avec l’ensemble des partenaires de l’Observatoire ;
A partir de 2004 :
réunir au moins deux fois par an l’Observatoire pour assurer une synthèse des travaux et proposer des mesures d’orientation notamment pour le recrutement et la formation, gérer en continu le répertoire des métiers, remettre à jour annuellement les projections.
3 – Argumentaire
L’important renouvellement qui s’annonce en matière d’effectifs donne au Ministère l’occasion de mener une réflexion sur la qualité du recrutement, les perspectives de carrière qui s’offrent aux agents, la manière d’organiser la fluidité des recrutements et d’anticiper sur les besoins nouveaux qui émergent pour lesquels un plan de formation adapté devra maintenir la qualité des services rendus. L’objectif d’optimisation des moyens s’impose au Ministère comme à toutes les administrations de l’État.
4 – Conditions de réussite
Obtenir la collaboration des services et travailler en synergie (éviter les doublons)
Bien communiquer pour obtenir l’implication des agents et des services
Se doter des outils indispensables
Institutionnaliser les rencontres.
Proposition n° 47
VALORISATION DES METIERS TECHNIQUES
1- Description détaillée de la proposition
Engager une réflexion sur les métiers techniques du Département, en catégorie C.
Objectifs
:recenser les métiers techniques de la catégorie C actuels ainsi que les compétences qui y sont liées,
prévoir leur évolution qualitative, celle des fonctions et des qualifications associées,
suivre l’évolution quantitative de ces emplois,
Proposer une stratégie de gestion prévisionnelle et prospective en matière de recrutement et de formation dans le domaine des métiers techniques.
Projet
:établir un programme de réunions thématiques dans le cadre de l’observatoire des métiers et des compétences
associer le personnel et les organisations syndicales à cette réflexion
enrichir le répertoire des métiers à l’issue de la réflexion et élaborer des recommandations
mettre en œuvre ces recommandations avec les services concernés.
Difficultés éventuelles
:Obtenir une implication effective et constructive des participants sur ce sujet
Obtenir le consensus sur les métiers et sur les éventuelles recommandations
2- Le calendrier
En 2003 :
Poursuivre la mise au point des métiers techniques du répertoire assorti d’un référentiel de compétences grâce à des réunions thématiques avec l’ensemble des partenaires de l’Observatoire, assurer une validation des travaux par les services et soumettre les recommandations aux correspondants de l’Observatoire.
2004 et au-delà :
assurer la mise à jour régulière des métiers techniques (codification sur la banque de données), proposer des mesures d’orientation et d’adaptation notamment pour le recrutement et la formation.
3 – Argumentaire
L’important renouvellement qui s’annonce en matière d’effectifs oblige le Ministère à mener une réflexion sur :
la manière de mieux répondre à nos missions en assurant les moyens les plus adéquats et performants (ce qui inclue la notion de coût)
la meilleure utilisation des compétences des agents ;
les perspectives de carrière qui s’offrent aux agents,
l’optimisation des recrutements
l’anticipation des besoins nouveaux qui émergent pour lesquels un plan de formation adapté sera nécessaire.
4 – Conditions de réussite
Obtenir la collaboration des services et des agents
Réussir la concertation sociale
Se doter des outils indispensables
Proposition n° 48
PLACEMENT DE DIPLOMATES DANS LES INSTANCES EUROPEENNES
1- Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
En raison du poids croissant de l’Europe et des perspectives de mutations profondes concernant l’évolution de l’Union européenne (création probable d’un ministère européen des affaires étrangères), il s’avère indispensable de mettre en place une véritable politique d’influence par la présence de diplomates au sein de ces instances
Description
Identifier les postes stratégiques au sein des institutions européennes
désigner un correspondant de haut niveau dans chacun des services concernés (Représentation permanente, PESC, DCE) dont le rôle sera de permettre au Département d’anticiper les évolutions et les conséquences de la diplomatie européenne au niveau institutionnel ou sectoriel afin d’identifier les postes stratégiques qui seraient renouvelés ou créés à moyen terme éventuellement au titre d’un accord-cadre annuel avec les instances européennes
publier les fiches détaillées des postes proposés sur Diplonet
Favoriser la mobilité des diplomates auprès de ces institutions
résoudre avec la Fonction Publique le problème de la mobilité statutaire impossible actuellement dans les instances multilatérales et européennes (cf chantier mobilité statutaire)
procéder à l’évaluation approfondie de l’agent au retour en vue d’une capitalisation des expériences et surtout en vue d’une réinsertion positive en termes de carrière pour l’agent et d’expertise pour le Département, en demandant aux structures d’accueil une systématisation de l’exercice de notation, et ce, en lien avec la RP
Nature des textes (projets de textes en annexe)
Plusieurs textes statutaires seront modifiés.
Coûts ou économies générées
Une dizaine de postes supplémentaires seront dégagés par redéploiement, soit un doublement des postes actuels
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
concertation étroite entre la représentation permanente, le service de la PESC, la DCE, la DRH et définition des priorités en termes de placement lors de la rencontre annuelle des services avec la DRH
Révision du décret relatif à la mobilité statutaire
La gestion de la réinsertion des diplomates doit être efficace en termes de carrière.
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
Mise en place en 2004, augmentation éventuelle à moyen terme en fonction des besoins prioritaires identifiés
3- Argumentaire en faveur de la proposition
Enjeu majeur dans les évolutions prévisibles à court et moyen terme
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Coordination efficace entre les différents acteurs au sein du Département pour promouvoir et asseoir à moyen terme une politique d’influence efficace, active
Création probable d’un service diplomatique européen
Proposition n° 49
AVENIR DU RECRUTEMENT LOCAL
1- Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
Une meilleure répartition des emplois d’expatriés et de recrutement local sera assurée dans le réseau diplomatique, consulaire et culturel.
Les secteurs d’activité spécifiques (affaires consulaires, secrétariat des chefs de service, comptabilité, archives, etc.) resteront confiés à des expatriés. A l’inverse, le recours à des agents de recrutement local sera privilégié pour assurer des fonctions revêtant un caractère moins sensible.Description
Les emplois aux fonctions d’encadrement ou de confidentialité seront réservés pour les titulaires dans les conditions suivantes :
Pour les emplois de catégorie C : examen des possibilités de remplacer des titulaires par des RL au fur et à mesure des vacances de poste, dans les SCAC, les chancelleries diplomatiques et les consulats ; cette substitution sera envisagée au cas par cas, selon la nature des emplois concernés. Les emplois de titulaires seront redéployés vers les secteurs où le nombre d’agents titulaires est manifestement insuffisant.
Pour les emplois de catégorie A : la substitution d’emplois de catégorie A par des emplois de recrutement local de haut niveau sera envisagée par exemple dans le réseau culturel et de coopération ou dans les services de presse, selon un calendrier pluriannuel.
Ce dispositif s’inscrit dans la logique de la LOLF qui autorise désormais le redéploiement des effectifs expatriés et de recrutement local au sein des programmes.
Dans le même temps, la mise en œuvre du Plan d’action sur la revalorisation de la situation du personnel de recrutement local, sous l’angle des rémunérations et de la protection sociale, sera poursuivie à un rythme soutenu.
les postes continueront à avoir la possibilité d’arbitrer entre les emplois de service (jardiniers, huissiers …) et les emplois administratifs (visas, traducteurs …) au bénéfice de ces derniers.
c- Nature des textes
/
Coût ou économies générées
La substitution d’emplois de recrutement local à des emplois expatriés s’effectue dans un souci de rationalisation des effectifs dans le réseau diplomatique, consulaire et culturel. L’économie générée sera liée au nombre d’emplois de titulaires « substitués » et à l’écart de rémunération entre l’agent de recrutement local et l’agent expatrié.
Il suppose néanmoins de prévoir pour le budget de recrutement local au minimum 3 Meuros de mesures nouvelles.
2 - Conditions de réussite et mécanisme d’appropriation et de suivi:
La mise en œuvre de cette mesure, qui globalement assurera des économies, suppose de disposer des crédits suffisants pour :
garantir le financement des créations d’emplois de recrutement local ainsi générées ;
relancer le programme de révision des grilles de rémunération, y compris l’amélioration de la protection sociale.
Le suivi de cette opération s’effectuera selon les mécanismes qui seront définis dans le cadre de la LOLF./.
Proposition n° 50
INSTITUTION D’UN GROUPE DE MISSIONNAIRES DE CATEGORIE A
Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
Répondre aux demandes des postes et des services de l’administration centrale qui ont besoin de renfort temporaire : événements ponctuels liés à l’actualité internationale (présidence de l’UE, conférences internationales…) – ou bilatérale ( préparation de visites) ; situation des agents : interim du chef de poste, remplacement temporaire d’un agent de catégorie A.
Description
Les candidats devront avoir, outre des connaissances linguistiques variées, l’expérience des dossiers politiques, multilatéraux, celle des affaires de gestion et des questions consulaires.
Ces missionnaires seront affectés à la DRH (PLA/OR), qui gèrera leurs missions dans les postes à l’étranger et dans les services à l’administration centrale, en fonction des demandes et de leur profil.
La durée des missions variera en fonction des besoins (courte ou longue durée).
Nature des textes à modifier
/
Coûts ou économies générées
Les missions de renfort permettront d’alléger ponctuellement la charge de travail du poste ou du service, sans qu’il soit nécessaire de créer un poste « en dur ». Un certain nombre d’emplois pourront ainsi être supprimés dans certains postes
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
La DRH devra disposer de crédits suffisants pour assurer les missions de courte durée (voyage et per diem). Les besoins en crédits de missions sont évalués à 200 000 euros pour 2004.
Les agents affectés dans le groupe des missionnaires devront, en fonction des demandes et des priorités fixées par la DRH, effectuer des missions de renfort tant à l’administration centrale que dans les postes à l’étranger.
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
Dans un premier temps, trois postes de catégorie A figurent dans la Transparence, à pourvoir en septembre 2003. Le nombre sera augmenté les années suivantes en fonction du bilan de cette expérimentation.
3- Argumentaire en faveur de la proposition
Les demandes de missions de la part des postes à l’étranger ne se limitent pas aux agents de catégorie B et C, pour lesquels quatre emplois de ce type (1 B et 3 C) ont été créés, mais portent de plus en plus sur les catégories A.
Les services de l’administration centrale font également appel à la DRH pour obtenir un renfort, pour un événement ponctuel (préparation d’une conférence..) ou en raison de l’indisponibilité d’un rédacteur.
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Le bien-fondé des demandes sera examiné en concertation avec les services concernés et l’IGAE.
L’agent envoyé en mission rédigera un rapport à l’issue de sa mission et le chef de poste ou le chef de service formulera ses appréciations sur le travail effectué par le missionnaire.
Un bilan annuel des missions sera dressé par la DRH.
Proposition n° 51
GUIDE DES PRINCIPES D’AFFECTATION ET DE GESTION DES CARRIERES
Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
Rassembler en un guide unique les principes de gestion des ressources humaines de la DRH tout au long d’une carrière professionnelle et son « mode d’emploi », notamment pour les affectations et les carrières : procédures, calendrier
Description
Présentation des principes et des priorités de gestion de la DRH en référence à la gestion personnalisée des carrières dans le cadre d’un parcours professionnel
Explication du mode d’emploi pour les différentes étapes selon les catégories de personnel et selon les types d’emplois (titulaires /contractuels) :
recrutement
affectation :
procédures et calendrier de la transparence, modes de décision, durée du temps d’affectation, principes de mobilité
carrières :
possibilités et critères de promotion, rôle des Commissions administratives paritaires
formation
évaluation :
bilan de compétences, notation, bilan professionnel
Nature des textes
/
Coûts ou économies générées
Réalisation d’un document unique rassemblant des documents aujourd’hui dispersés
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
Mise en œuvre en 2004
3- Argumentaire en faveur de la proposition
Nécessité de dégager une politique cohérente de GRH qui soit appliquée et connue des agents
Meilleure transparence de la gestion des ressources humaines
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Mise à jour régulière du guide
Respect des principes de gestion et application des procédures énoncées
Proposition n° 52
BILAN DE COMPETENCES POUR LES LAUREATS DES CONCOURS DE CATEGORIE A, B ET C
Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
Intitulé
:instituer un bilan de compétences pour les lauréats des concours de catégorie A, B et C.Objectifs :
Mieux connaître les agents.
Déterminer les compétences professionnelles et personnelles des agents (langues, informatique, etc.), liées en particulier à une expérience professionnelle antérieure à l’entrée au Département.
Fixer des objectifs à court et moyen terme aux agents.
Identifier les agents à fort potentiel.
Description
Convocation obligatoire des lauréats, dès leur entrée au département, devant une commission tripartite constituée d’un agent de catégorie A+ et de deux agents de PLA et PLC de même catégorie que les lauréats.
Nature des textes
Aucun texte particulier.
Coûts ou économies générées
Coût
: Aucun coût financier particulier.Economies générées : meilleure adéquation du parcours de formation aux profils des lauréats et vivier potentiel pour des candidats de qualité aux concours internes du Département.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
Disponibilité des membres de la commission et, au vu de l’expérience, besoin éventuel d’un renforcement du département de la formation par un agent
Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
Le bilan de compétences a été engagé pour les lauréats C dès mai 2003.
La procédure sera engagée pour les lauréats A et B au deuxième trimestre 2003.
Argumentaire en faveur de la proposition
Vivier d’agents pour les concours internes et, à terme, meilleures adéquation entre expérience-formation et affinement de la procédure des affectations. Lien éventuel avec une recherche de validation des acquis professionnels.
Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Cette procédure trouvera sa pleine justification en s’appuyant sur les travaux de la GPEEC et les évolutions des métiers du Département.
Proposition n° 53
CREER DES « RENDEZ-VOUS PERIODIQUES » AVEC LA DRH
1- Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
Il est institué, pour tous les agents, des rendez-vous périodiques obligatoires tous les 5 ans environ, dans un premier temps, afin de rationaliser les contacts avec la DRH. Il s’agit notamment de permettre aux trois sous-directions concernées (PLA, PLB, PLC) de mener une réflexion commune sur l’évolution de la carrière d’un agent et, pour celui-ci, de disposer d’un « guichet » unique.
Description
Cet exercice est complémentaire à celui du bilan professionnel (cf fiche ad hoc). Il s’en distingue toutefois par le rôle qu’y joue la DRH, son caractère obligatoire et sa périodicité.
Les rendez-vous sont organisés pendant les périodes d’affectation à l’administration centrale ou lors de passages entre deux affectations..
Y participeront trois agents de la DRH : un de PLA (affectations), un de PLB (promotions, mobilité, détachements, etc) et un de PLC (formation).
Nature des textes (projets de textes en annexe)
Aucun texte réglementaire n’est nécessaire.
Coûts ou économies générées
Création d’au moins trois emplois : à raison de 2 heures par agent (travail préparatoire, entretien, rédaction d’un compte rendu) pour 800 agents, cela représente 1600 heures de travail par an, soit 1 emploi à temps plein, à multiplier par 3 (un agent par sous-direction).
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
Nécessité d’une bonne communication pour que ces rendez-vous ne soient pas perçus comme : - une substitution au dialogue continu que la DRH entretient avec les agents ;
- une forme de « pré-sélection », non prévue par les textes.
Cette expérience s’appuiera sur les conclusions de l’évaluation du bilan professionnel en cours.
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
2004 – 2005.
3- Argumentaire en faveur de la proposition
Rationalise les contacts avec la DRH.
Permet à l’administration d’avoir une meilleure connaissance des agents (compte rendu utilisé pour les affectations et éventuellement les CAP).
Donne aux agents l’occasion de faire part de leurs observations à l’administration.
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Communication adéquate auprès des agents et de leurs représentants.
Proposition n° 54
VALORISER LES PERIODES D’INSTANCE D’AFFECTATION
Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
Proposer systématiquement une mission, un dossier temporaire à gérer ou un projet de formation aux agents sans attributions à l’administration centrale pendant la période séparant deux affectations permanentes.
renforcer la formation des agents en instance d’affectation grâce à l’avancée du calendrier des mutations et la meilleure prévisibilité des affectations.
Utiliser la disponibilité des agents entre deux affectations, leurs compétences et leur expérience pour répondre à des besoins temporaires tels que des missions ponctuelles à l’administration centrale ou à l’étranger ou le renforcement de certains secteurs.
La mesure concerne essentiellement les agents de catégorie A (une dizaine à une vingtaine, selon les périodes), les agents de catégorie B et C recevant pratiquement tous une affectation à l’administration centrale.
Description
Identifier les missions ponctuelles et les secteurs à renforcer temporairement.
Proposer ces missions temporaires aux agents placés en situation d’attente entre deux affectations permanentes.
Certains agents pourront être affectés à la nouvelle cellule « renforts temporaires » de la DRH (cf. fiche distincte) ; d’autres pourraient être affectés au CAP ou auprès des directions géographiques qui seront à même d’utiliser au mieux leurs expériences.
Une liste d’agents disponibles sera diffusée aux directeurs.
Coûts ou économies générées
Pas d’agents sans attributions à l’administration centrale.
Meilleure réponse fournie aux besoins temporaires de renfort des services.
Augmentation des crédits de rémunération
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
Une procédure de « disponibilité spéciale » (cf fiche spécifique) sera instituée pour éviter un refus systématique des agents des propositions qui leur sont faites
Dialogue avec les agents concernés afin de promouvoir cette procédure de renfort temporaire et éviter la dévalorisation de la période séparant deux affectations permanentes.
Dialogue avec les services de l’administration centrale afin d’identifier les besoins.
La DRH proposera systématiquement des formations aux agents concernés.
La DGA mettra à disposition de ces agents un bureau commun de passage équipé en bureautique.
Les agents concernés bénéficieront des primes d’administration centrale sauf en cas de refus persistant des propositions d’affectation temporaire ou de formation.
Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
Mise en œuvre immédiate.
Argumentaire en faveur de la proposition
Éviter les périodes de la carrière des agents pendant lesquelles ils sont sans attributions.
Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Coordination étroite entre la DRH et les directions du Département.
Proposer aux agents concernés, à l’issue de ce renfort ou de cette mission temporaire, une affectation permanente à l’administration centrale ou l’étranger.
Proposition n° 55
CARRIERE DES CONSEILLERS DES AFFAIRES ETRANGERES
1-Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
Dans un contexte démographique particulièrement délicat (peu de départs définitifs de CAE et MP jusqu’en 2006/2007), deux orientations prioritaires :
Rétablir les perspectives de promotion dans le corps des CAE,
Maintenir un recrutement régulier dans le corps à un niveau satisfaisant.
Description
Les perspectives de promotion :
A court terme , adapter la structure des emplois budgétaires existants à la réalité démographique du corps (repyramidage par transformation d’un certain nombre d’emplois de conseillers de première classe en emplois de hors classe) ;
A moyen terme, étudier les possibilités de restructurer le corps des conseillers à l’exemple de celui des administrateurs civils (deux réformes en 99 et 2002) : fusion des deux premiers grades , première et deuxième classe en un seul grade de base, création d’un échelon au sommet du corps qui permettrait aux conseillers hors classe d’atteindre l’échelle-lettre B (au lieu de A à l’heure actuelle). Cette éventuelle réforme pour être applicable implique un ré-examen de l’articulation avec le corps des Ministres plénipotentiaires dont le premier grade n’aurait plus de pertinence puisqu’il équivaudrait au dernier échelon du corps de conseiller ( MP2 – échelle-lettre A et B).
Le recrutement :
Instaurer un dispositif dérogatoire (surnombre temporaire) permettant, en situation de tension soudaine sur les emplois, d’éviter d’être contraint à renoncer à des concours programmés.
Nature des textes (projets de textes en annexe)
Loi de finances pour le repyramidage.
Modification du décret 69-222 portant statut particulier des agents diplomatiques et consulaires pour la réforme des corps de conseillers et de ministres.
Dispositif validé par le Ministère du Budget (échange de lettre) pour la mise en place de dérogations temporaires pour assurer un flux régulier de recrutement.
Coûts ou économies générées
Selon les options retenues, le dossier génèrera un coût net (réforme du corps des conseillers) ou nul.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
Le surcoût qu’une réforme éventuelle du corps de conseillers induirait, ne pourrait être financé , dans le contexte budgétaire actuel, qu’en dégageant des marges de manœuvre internes.
L’accord nécessaire de la Fonction publique et du Budget pour une réforme du corps des CAE conduisent à intégrer dans l’analyse leurs propres priorités.
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
D’ici la fin 2003 : négociation avec la direction du Budget et le Contrôleur financier concernant un dispositif exceptionnel pour empêcher les interruptions brutales de recrutement ;
D’ici la fin 2004 : modifications statutaires si les hypothèses retenues à la suite de l’étude en cours sont validées ;
Propositions de repyramidage du corps soumises au Ministère du Budget sur la période 2004/2006.
3- Argumentaire en faveur de la proposition
Maintenir pour les agents un profil moyen de déroulement dans la carrière qui soit incitatif ;
Maintenir pour le Département les moyens d’une gestion lissée du recrutement et du déroulement de la carrière qui ne soit pas tributaire du seul facteur démographique.
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Rechercher un nouvel équilibre dans le rythme d’entrée dans le corps, le déroulement de la carrière et la rémunération, plutôt qu’à retourner à la structuration antérieure ;
éviter les risques d’effets pervers (surcoût, conséquences juridiques) consécutifs à une évaluation hâtive./.
Proposition n° 56
UNE POLITIQUE VOLONTARISTE DE PREPARATION AUX CONCOURS
Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
Intitulé
: Politique volontariste de préparation aux concours.Objectifs :
Mieux faire connaître les concours du Département ainsi que le dispositif de préparation à ceux-ci.
Augmenter le nombre de candidats en interne, en particulier parmi les agents de catégorie C pouvant postuler aux concours de catégorie A (lien avec le bilan de compétences).
Sensibiliser le personnel d’encadrement afin de faciliter le suivi des préparations.
Faire du congé-formation l’un des instruments privilégiés du Département pour la préparation aux concours internes
Description
Confection d’un livret décrivant les préparations offertes et large diffusion de celui-ci notamment à l’occasion des stages de formation.
intervention systématique conjointe du bureau des concours et du département de la formation lors des stages d’insertion professionnelle.
Recherche de filières de formation par correspondance.
Nature des textes
néant
Coûts ou économies générées
Surcoût des préparations, lié au choix d’organismes très spécialisés en particulier dans le domaine de la formation par correspondance.
Accélération de la promotion interne.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
Problème de disponibilité des agents.
Réticence de la hiérarchie à rendre disponibles les agents pour formation.
Proposition : intensification des préparations par correspondance.
Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
Le département de la formation évaluera dès l’automne 2003 les filières actuelles de préparation aux concours,
Les filières de préparations par correspondance autres que le CNED ou la Sorbonne seront recherchées,
Une politique volontariste de congé-formation sera mise en œuvre en 2004.
Argumentaire en faveur de la proposition
Faciliter la promotion interne.
Permettre une meilleure adéquation entre les diplômes obtenus préalablement à l’entrée au Département et les fonctions exercées et répondre aux difficultés rencontrées pour les agents de catégorie B et C surdiplômés.
Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Implication nécessaire du personnel d’encadrement, tant dans le rôle de facilitateur du suivi des préparations que dans celui de formateur.
Proposition n° 57
FUSION DES CORPS DE CHANCELLERIE ET D’ADMINISTRATION CENTRALE DE CATEGORIE C
1-Description détaillée de la proposition
a – Intitulé et objectif
Réduire le nombre de corps de catégorie C en fusionnant les corps à double vocation statutaire
Simplifier la gestion administrative et budgétaire
Cette fusion s’inscrit dans le cadre de la politique de modernisation déjà mise en œuvre au MAE avec la fusion des corps A et B ( directive rappelée par le Premier Ministre)
b- Description
Les corps de catégorie C à double vocation statutaire concernent les adjoints administratifs, les agents administratifs, les agents de services techniques et les inspecteurs du service intérieur et du matériel. Leurs statuts particuliers sont identiques : seul un alinéa mentionne l’existence des corps de chancellerie. Les concours de recrutement d’agents d’administration centrale ou de chancellerie ne présentent pas de différence fondamentale. La fusion consistera en :
La création d’un corps d’agents à double filière, administrative et technique, regroupant les agents administratifs et les agents des services techniques ou de 2 corps d’agents, un technique et un administratif.
La création d’un nouveau corps d’adjoints regroupant les adjoints administratifs de chancellerie et de centrale.
c- Nature des textes
Modification des décrets régissant les corps
d- Coûts ou économies générées
Réduction du nombre de CAP, par conséquent du nombre de déplacement des agents appelés par ordre
Réduction du coût de l’organisation de concours
e- Difficultés à prévoir
Objection probable d’une partie des agents concernés.
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
Premier semestre 2004, fusion des corps d’agents réduisant 4 corps à 1 ou 2 selon les options retenues
D’ici 2005, fusion des corps d’adjoints
3- Argumentaire en faveur de la proposition
Une rationalisation de la gestion des corps, combinée à l’approche par métiers, permettra une plus grande professionnalisation des agents de catégorie C
Des agents exerçant les mêmes fonctions appartiennent aujourd’hui à une multiplicité de corps
Assurance d’une meilleure adéquation du statut de l’agent au métier qu’il exerce
Les règles de recrutement seront simplifiées par la diminution du nombre de concours
4- Conditions de réussite
Le succès de cette fusion sera en partie lié au rythme adopté pour la mettre en œuvre :une mise en place par étapes est préférable.
L’accord de la fonction publique devra être acquis pour accorder des possibilités de promotion plus favorables de C en B ( sous réserve du contexte budgétaire)
Des perspectives de déroulement de carrière plus motivantes devront être offertes aux agents de catégorie C : favoriser la préparation des concours, examiner la possibilité d’accorder des compensations financières( primes spéciales) aux agents exerçant des fonctions particulièrement sensibles( visas dans des pays difficiles..)
Proposition n° 58
LA MOBILITE
1- Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
Encourager les cadres des affaires étrangères, à toute étape de leur carrière, à enrichir leur expérience dans le cadre interministériel ainsi qu’auprès des entreprises publiques et privées
Étendre et consolider le réseau d’influences et de compétences des diplomates dans toute administration où le volet international occupe une place stratégique
Description
Développer les opportunités de mobilité au sein des ministères, des entreprises publiques et privées
Une action de « levier » auprès des DRH des grands groupes publics ou privés (défense, aéronautique, énergie, etc.) sera confiée à la Mission Entreprises
Des points de contact avec les autres ministères seront identifiés
Organiser la mobilité en l’intégrant dans un plan de carrière en clarifiant le « contrat » entre l’agent et le Département :
Le Département identifiera ses besoins en compétence et les postes clés pouvant servir son influence
Des possibilités en termes d’affectation et de promotion seront offertes aux agents au retour, sous réserve de l’évaluation positive de leur mobilité,
Ouvrir sur Diplonet, dès que l’accès y sera ouvert aux agents en mobilité, un espace « forum d’échanges » afin de favoriser la mutualisation des expériences entre agents en mobilité ainsi que leur communication avec ceux du Département
Nature des textes
/
Coûts ou économies générées
/
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
Pour la mobilité dans le secteur privé, études de compatibilité avec la Commission de déontologie et suivi de l’évolution des propositions de réforme la concernant
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
Mise en œuvre dès 2004
3- Argumentaire en faveur de la proposition
Renforcer la visibilité du monde diplomatique à l’extérieur
Diversifier et étendre le champ de compétence des diplomates
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Prise en compte de la mobilité dans le parcours de carrière en termes de promotion et d’affectation, notamment pour les agents partis dans le cadre d’une disponibilité
Proposition n° 59
LA MOBILITE STATUTAIRE
1- Description détaillée de la proposition
A Intitulé et objectifs
Encourager les cadres des affaires étrangères en début de carrière à enrichir leur expérience interministérielle
Accueillir un plus grand nombre de fonctionnaires d’autres administrations au Département
B Description
Procéder à la modification du décret de 1997 sur la mobilité statutaire en supprimant les effets bloquants et en offrant des opportunités nouvelles :
suppression de la mobilité interne et de la règle des 4 ans à l’étranger préalable à une mobilité de 2 ans dans une autre administration centrale
possibilité d’effectuer la mobilité statutaire en administration centrale et en services déconcentrés, ainsi que dans les instances européennes ou multilatérales
possibilité pour les administrateurs civils (autres que ceux des administrations déconcentrées) d’effectuer leur mobilité statutaire à l’administration centrale du MAE
C Nature des textes
Modification de certaines dispositions du décret du 21 mars 1997 sur la mobilité statutaire
D Coûts ou économies générées
/
E Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
Réserves de la Fonction Publique quant aux demandes de révision du décret de 1997
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
Calendrier de mise en œuvre lié à l’accord de la Fonction Publique
Instauration d’une période transitoire de 4 ans pour les agents entrés dans le corps avant l’éventuelle réforme et qui n’auront pas encore effectué leur mobilité
3- Argumentaire en faveur de la proposition
Diversification des expériences du diplomate dans le cadre de son parcours professionnel
Enrichissement du ministère par une possibilité d’accueil plus importante
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Réflexion sur la mise en place d’un parcours professionnel type intégrant la mobilité statutaire comme un moment clé de la carrière du diplomate
Proposition n° 60
RENOVATION DE LA GESTION DES EMPLOIS CONTRACTUELS
Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs :
rénovation de la gestion des emplois contractuels.
Accroître la souplesse de gestion de la ressource contractuelle pour permettre à l’administration de réagir à des besoins spécifiques ou temporaires.
Description
Tirer les conséquences de la prochaine transposition en droit interne de la directive européenne du 28 juin 1999 relative à l’emploi précaire dans la fonction publique
La gestion des agents contractuels sera plus conforme au texte de la loi n° 84-16 grâce à la rationalisation de leur recrutement et à une plus grande transparence (appel à candidatures, commission de recrutement).
Une durée contractuelle maximale de six ans à l’administration centrale sera fixée. Dans le réseau à l’étranger, les contrats seront de quatre ans au maximum (deux fois deux ans dans le réseau culturel).
Nature des textes
Texte en projet à la Fonction publique
Coûts ou économies générées
Coût nul
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
L’expérience montre que la durée déterminée inscrite dans la loi n° 84-16 s’est transformée, au fil des années, en durée indéterminée. Les agents contractuels à durée déterminée ont tendance à considérer qu’ils ont également une carrière, et par ailleurs, les différentes directions d’emploi répugnent à suggérer des fins de contrats à leurs agents contractuels et encouragent les renouvellements de contrats.
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
Une commission de recrutement des agents contractuels, constituée de représentants de la DRH, des directions d’emplois, et du Contrôleur financier se réunit depuis le premier semestre 2003.
Après le vote des modifications de la loi n° 84-16, les modalités de recrutement et de durée seront mises en place de manière uniforme, et les nouvelles dispositions seront appliquées strictement.
3- Argumentaire en faveur de la proposition
Adaptation de la gestion au droit communautaire, permettant d’éviter de rigidifier la gestion des emplois contractuels
Cette gestion favorisera la prise en compte de la dimension budgétaire des emplois, dans la perspective de la LOLF.
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Adhésion de toutes les directions d’emploi concernées par le recrutement d’agents contractuels aux nouveaux critères de gestion. Communication sur ce sujet auprès des organisations syndicales pour diffuser, de manière transparente, les nouvelles règles de gestion.
Proposition n° 61
PLAN STRATEGIQUE FORMATION 2003-2007
1- Description détaillée de la proposition :
a) Intitulé :
répondre, en matière de politique de formation, aux exigences de l’adéquation entre les besoins des services et le déroulement des carrières.
Objectifs :
Optimiser la formation initiale pour l’ensemble des catégories d’agents.
Formation continue : ajuster les compétences au développement de carrière.
Renforcer la maîtrise opérationnelle des connaissances linguistiques.
Évaluer et valider les acquis des formations.
Impliquer les responsables hiérarchiques dans le dispositif de formation.
Former les formateurs.
b) Description :
Le stage d’insertion professionnelle (2 mois minimum) sera systématisé pour tous les lauréats de concours, quelle que soit leur catégorie.
Un cursus management sera institué au sein de l’Institut diplomatique.
La sensibilisation aux évolutions internationales sera accrue par une formation polyvalente (deux sessions de l’Institut diplomatique), des sessions de formation pluridisciplinaire sur les questions de coopération et de développement.
La priorité sera donnée aux recrutés locaux (stages régionaux, formation à l’Administration centrale, élaboration et envoi de tutoriels de formation en poste).
Une charte des formateurs sera élaborée.
c) Nature des textes (projets de textes en annexe) :
Plan stratégique de la formation 2003-2007.
d) Coûts ou économies générées :
Le plan de formation implique un doublement du budget du département de la formation sur 4 ans (2,85 M € x 2, soit 5,7 M € ).
Une formation initiale mieux ciblée et généralisée permettra de faire l’économie de formations ultérieures coûteuses.
e) Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter :
Problème de disponibilité des agents dû à un flux tendu des emplois
Difficulté de disposer de formateurs internes en nombre suffisant : l’implication de la hiérarchie en sera d’autant plus nécessaire.
Pénurie de locaux de formation.
Hétérogénéité des dates de concours, d’où la possibilité d’en regrouper certains par catégorie (SAE Orient/Cadre général).
Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition :
La formation initiale d’une durée de deux mois minimum sera étendue à toutes les catégories dès 2003, avec systématisation du contrôle des acquis.
Le bilan professionnel sera étendu à toutes les catégories d’agents en 2004.
Une deuxième session de l’Institut diplomatique (20 places par session) sera instituée en 2004.
Le programme de l’IFAC (métiers consulaires) sera remodelé afin d’obtenir une meilleure articulation avec les pré-requis des formations initiales 2004.
Les actions d’auto-formation (affaires consulaires, langues, outils de gestion) seront généralisées à compter de 2004.
La durée des immersions linguistiques sera prolongée de manière expérimentale pour un ou deux agents sur une durée d’un an en 2005.
3- Argumentaires en faveur de la proposition :
Ces actions permettront aux agents de s’adapter aux nouvelles fonctions qui leur sont confiées, d’accompagner leurs évolutions de carrière et de répondre aux exigences d’un professionnalisme accru.
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi :
Le personnel d’encadrement devra s’impliquer, aussi bien sous l’angle de sa participation personnelle que de son rôle de responsable d’équipe. Il veillera notamment à faciliter l’accès aux besoins professionnels des agents placés sous son autorité.
La réussite du plan de formation repose également sur une garantie de stabilité budgétaire pluriannuelle (hors gel) qui ne soit pas obérée par le financement d’opérations imposées dont le département de la formation n’a pas la maîtrise (Accord, Corège).
Proposition n° 62
VALIDATION DES ACQUIS PROFESSIONNELS ET DE L’EXPERIENCE
1/ Description détaillée de la proposition
Intitulé :
validation universitaire des acquis professionnels et de l’expérience
donner une reconnaissance universitaire aux compétences issues de l’expérience professionnelle et personnelle des agents –en particulier contractuels ou détachés- ainsi qu’aux conjoints.
valoriser les mobilités et la promotion
développer un nouvel outil de gestion des ressources humaines en liaison avec les travaux de la GPEEC sur les métiers et les référentiels de compétences.
Description :
la validation des acquis professionnels et personnels (VAPP) permet l’obtention d’un diplôme national (jusqu’au niveau maîtrise) avec enseignement avant diplôme après constitution d’un dossier et validation des acquis par un jury ou une commission de l’établissement universitaire choisi.
la validation des acquis de l’expérience (VAE) autorise l’obtention d’un diplôme national sans nécessité de suivre un enseignement (procédure plus exceptionnelle).
Nature des textes
Décret n° 85-906 du 23 août 1985 relatif aux conditions de validation des études, expériences professionnelles ou acquis personnels.
Décret n° 2002- 590 du 24 avril 2002 relatif aux conditions de validation des acquis de l’expérience.
Coûts ou économies générés :
coût : le coût par candidat, au titre du décret de 1985, est de 459 euros, plus les frais d’inscription à l’université auxquels s’ajoutent éventuellement des frais pédagogiques financés par l’employeur.
le coût par candidat pour la validation des Acquis de l’Expérience 2002 est de 900 euros par candidat pour frais de la procédure de validation.
Coût a priori modique pour l’administration
économie : la validation des acquis de l’expérience 2002 facilite la promotion personnelle des agents à coût nul et permettrait de limiter les congés-formation pour « convenance personnelle ».
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
risque d’afflux de candidatures sur la VAPP conduisant à des formations diplômantes et à un accroissement du nombre de demande de congés formation pour suivre l’enseignement validant.
nécessité de lier la démarche VAPP et VAE avec les référentiels métiers/compétences issus des travaux GPEEC afin de cibler les validations.
2/ Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
Une expérimentation est en cours avec la DGCID (protocole MAE/Université Paris III – Sorbonne Nouvelle) pour les personnels de l’Education Nationale détachés sur des postes relevant du MAE.
Une séance d’information a été proposée à l’ensemble des conjoints en mai 2003.
Pour les agents du Département, le calendrier devra se caler sur les travaux GPEEC et la publication des référentiels métiers
3/ Argumentaires en faveur de la proposition
Promotion professionnelle et personnelle des agents.
Encouragement à la mobilité interne
4/ Conditions de réussite et nécessité d’appropriation et de suivi
Réserver l’accès aux validations facilitant l’accès aux concours internes et s’intégrant dans le répertoire des métiers issus des travaux de la GPEEC.
Proposition n° 63
EVALUATION - NOTATION
1- Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
Réformer l’évaluation et la notation (deux exercices désormais complémentaires), en valoriser les résultats et en généraliser les bonnes pratiques.
Description
Mieux encadrer l’évaluation de l’année de stage
Tirer les conséquences du décret n° 2002-682 du 29 avril 2002 sur la réforme statutaire : évaluer annuellement, à partir d’objectifs, introduire le compte rendu de l’évaluation (rempli par le supérieur hiérarchique direct de l’agent) et la nouvelle fiche individuelle de notation signée par le chef de service).
Renforcer le lien mérite/primes (en liaison avec la DAF). Les chefs de service/notateurs ont déjà la possibilité de moduler les primes, même si l’amplitude est peu importante.
Former les évaluateurs : développer une information ciblée et individualisée, renforcer ou introduire, dans les stages, des modules pratiques sur l’évaluation.
Faire de l’exercice d’évaluation l’un des critères d’appréciation de la capacité à encadrer.
Nature des textes (projets de textes en annexe)
Décret n° 2002-682 du 29 avril 2002
Coûts ou économies générées
Coût de la formation des évaluateurs (module dans le séminaire de chefs de poste, de n° 2 etc).
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
Le lien mérite/primes sera soigneusement étudié avec la DAF et les organisations syndicales.
D’ici 2007, tous les notateurs/évaluateurs auront suivi une action de formation spécifique.
L’évaluation des ministres plénipotentiaires, des chefs de postes diplomatiques, des directeurs généraux et directeurs à l’administration centrale fera l’objet d’un traitement spécifique.
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
De 2004 à 2007.
3- Argumentaire en faveur de la proposition
Une évaluation/notation juste et équitable constitue un outil essentiel pour les promotions et les affectations. Elle fournit aussi des indications sur les besoins en formation de l’agent.
L’évaluation renforcée de l’année de stage vise à assurer une véritable formation « in situ » aux nouveaux agents et à leur apporter l’assistance indispensable à leur épanouissement professionnel. L’instauration d’un tutorat facilitera l’insertion professionnelle des lauréats et permettra de s’assurer qu’ils disposent des compétences nécessaires à l’exercice de leurs fonctions.
L’accroissement du lien entre évaluation et primes introduirait une plus grande justice dans leur attribution et constituerait un élément de récompense lié à la performance des agents.
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Concertation avec les organisations syndicales en ce qui concerne l’encadrement de l’année de stage et surtout s’agissant du lien mérites/primes
Large diffusion de ces nouvelles mesures, tant à l’administration centrale qu’à l’étranger.
Proposition n° 64
RENOVER LES BILANS PROFESSIONNELS DES CATEGORIES A ET B ET LES ETENDRE A LA
CATEGORIE C
1- Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
La pratique du bilan professionnel a été lancée en mai 2000 et sera renouvelée, en maintenant toutefois son caractère informel et la base du volontariat. Après une extension à la catégorie B, elle sera organisée pour les agents de catégorie C.
Description
Le bilan professionnel aide les agents volontaires de l’administration centrale à définir un parcours professionnel et ce, quelle que soit leur catégorie. Les modalités de ce bilan seront révisées (Présence ou non de la DRH ? Maintien d’un ambassadeur à la retraite, d’un inspecteur, de deux personnalités extérieures ? Relevé de conclusions plus opérationnel ?)
Dans un souci de cohérence, le nouveau bilan professionnel sera complémentaire aux rendez-vous périodiques tout en gardant sa spécificité : dans son approche (informel, facultatif, présence de personnalités extérieures) et dans ses buts (réponse à une attente personnelle de l’agent, conclusions pouvant rester confidentielles).
Nature des textes
Les dispositions réglementaires actuelles.
Coûts ou économies générés
Un bilan de 3 agents s’élève aujourd’hui à 2584 € (rémunération d’un consultant et d’un psychologue) : l’extension de cet exercice entraînera un coût élevé, sauf à revoir la composition de la « commission ». La participation de deux personnes extérieures est indispensable pour garantir à l’exercice son approche originale et informelle.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
L’extension à la catégorie C suppose, au préalable, que les filières de métiers soient identifiées.
Problème du coût si l’on décide de garder en l’état la composition de la commission.
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
2003-2004.
3- Argumentaire en faveur de la proposition
Compte tenu de son succès (notamment en catégorie A), cet exercice doit être poursuivi tout en lui donnant un second souffle (prise en compte des critiques les plus communément exprimées : excès de formalisme, absence de suivi effectif, notamment pour certains agents en difficulté, réactualisation du « relevé de conclusions »).
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Etablir des règles du jeu claires et se donner les moyens de s’y tenir,
Obtenir l’adhésion des personnels concernés et de leurs représentants.
Proposition n° 65
INSTAURER DES BILANS A 360°
1- Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
Evaluer et améliorer l’aptitude des cadres supérieurs et intermédiaires à animer une équipe.
Description
Ce test croisé d’évaluation individuelle par l’entourage consiste à soumettre à trois catégories de personnels - un supérieur, deux ou trois « pairs » et quatre subordonnés – (d’où le terme de « 360° ») un questionnaire détaillé sur les aptitudes de l’agent testé. Les réponses sont quantitatives, de 1 à 5 sur une échelle de compétences. Elles sont anonymes et globalisées. Les conclusions de l’étude, dont la réalisation doit être obligatoirement confiée à un consultant extérieur, sont communiquées seulement à l’agent évalué. Ce dernier a la possibilité d’en discuter, ou non, avec son supérieur hiérarchique.
Nature des textes
Aucun texte n’est nécessaire, si l’option du volontariat est retenue.
Coûts ou économies générées
Le recours à un organisme extérieur s’élève à environ 1300 € par agent.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
Déterminer les critères d’évaluation et élaborer une grille.
Si le bilan était ultérieurement rendu obligatoire (ce qui n’est pas prévu), l’adoption de textes spécifiques serait nécessaire.
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
2004 – 2005.
3- Argumentaire en faveur de la proposition
L’élaboration d’un plan d’action, par l’agent évalué à l’issue de cet exercice, offre deux intérêts :
il le contraint à tirer lui-même les leçons de ce bilan,
il le conduit ensuite à le mettre en œuvre au sein de son équipe.
L’administration, pour sa part, ne peut que bénéficier de la prise de conscience d’un agent d’encadrement de ses éventuelles faiblesses en matière de gestion des ressources humaines et des ses efforts pour les surmonter.
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Assurer la plus grande confidentialité de l’exercice, notamment celle des évaluateurs (supérieurs, pairs, collaborateurs).
Obtenir l’adhésion des personnels concernés.
Proposition n° 66
PROFESSIONNALISATION DES CADRES DIRIGEANTS DU MAE
1- Description détaillée de la proposition
Intitulé :
Professionnalisation des cadres dirigeants du Ministère des Affaires Etrangères.
Objectifs :
Améliorer la procédure de sélection des chefs de poste diplomatiques et directeurs.
Assurer une meilleure préparation à la prise de fonctions.
Mettre en place un système d’évaluation et en tirer les conséquences.
Description
Une transparence indicative sera instituée dès 2004 (parution à l’été de chaque année de la liste des chefs de poste et directeurs qui auront 3 ans de séjour ou plus à l’été suivant).
Une lettre de motivation sera exigée des candidats.
Une période minimum de trois mois de préparation à leurs nouvelles fonctions sera instituée pour les chefs de poste. Dégagés entièrement de leurs responsabilités précédentes, assurés d’une nomination ayant déjà fait l’objet d’une décision en Conseil des Ministres (seule la demande d’agrément étant retardée), les chefs de poste pourront se consacrer pleinement aux formations et aux rendez-vous nécessaires.
Des objectifs seront fixés en début de mission avec évaluation annuelle et mise en place d’indicateurs.
Un comité diplomatique et consulaire sera créé (cf. fiche spécifique).
Nature des textes
Circulaire ministérielle.
Coûts ou économies générées
Sans objet.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
Difficultés liées au décalage entre la décision de nomination et la demande d’agrément).
2- Calendrier
2004
3- Argumentaire en faveur de la proposition
Professionnalisation du recrutement, de la formation et de l’évaluation des chefs de poste.
Satisfaction des intéressés, du fait d’une meilleure prévisibilité et de la possibilité de mise à profit des périodes d’instances d’affectation.
Atténuation des difficultés d’affectation en permettant un étalement dans le temps.
Proposition n° 67
MISE EN PLACE D’UN COMITE DIPLOMATIQUE ET CONSULAIRE
1- Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
Le comité diplomatique et consulaire aura pour mission de conseiller le Ministre sur l’évaluation et les nominations des chefs de postes diplomatiques et consulaires et des directeurs et de promotion dans le corps des Ministres plénipotentiaires.
Description
Le conseil sera chargé :
- de faire des propositions générales sur les modalités d’évaluation et de nomination des chefs de postes diplomatiques et consulaires et des directeurs et sur les éléments à prendre en compte pour les promotions dans le corps des Ministres plénipotentiaires,
- de conseiller le Ministre sur les décisions individuelles concernant ces nominations et ces promotions.
A cette fin, le conseil sera associé à l’approbation des plans d’action et à leur évaluation annuelle (« reporting ») et aura connaissance du rapport de fin de mission des ambassadeurs et directeurs. Il aura copie des lettres de motivation, dans le cadre de la nouvelle procédure de nomination (cf. fiche professionnalisation). Il pourra entendre les candidats.
Cette proposition prend en compte la récente création d’une CAP des Ministres plénipotentiaires, qui permet un dialogue avec les représentants du personnel mais dont les compétences ne portent, ni sur les décisions d’affectation (comme pour les conseillers des affaires étrangères, l’art. 60 du statut général des fonctionnaires ne s’applique pas aux Ministres plénipotentiaires), ni sur les promotions (à la différence de la CAP des conseillers).
Le conseil sera présidé par le Secrétaire général et composé de membres du corps diplomatique et consulaire. L’inspecteur général et le directeur des ressources humaines y participeront.
Nature des textes
La création du comité ne nécessite pas de texte.
Coûts ou économies générées
Cette mesure est sans impact financier.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
Un effort d’explication sera nécessaire.
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
La mise en œuvre débutera dès 2003.
3- Argumentaire en faveur de la proposition
La création de cette instance favorisera la transparence et l’objectivité des décisions prises à l’égard des cadres supérieurs du Département,
elle soulignera l’importance accordée à l’évaluation et aux conséquences qui en sont tirées en matière d’affectation et de promotion.
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Le comité du corps diplomatique et consulaire sera attendu sur ses résultats. Sa crédibilité se jouera pendant ses premiers mois d’existence.
Proposition n° 68
1- Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
Fusionner les deux Comités techniques paritaires (CTP) ministériels
Unifier les structures du dialogue social dans les postes.
Description
Le CTPM 1 représente les personnels de l’Administration centrale et du réseau diplomatique et consulaire, le CTPM 2 les personnels du réseau des centres et instituts culturels et les assistants techniques. Les raisons qui avaient conduit en 1994 à cette structure duale ont disparu en raison des modifications intervenues dans la composition du corps électoral : participation des recrutés locaux, diminution relative des effectifs culturels. Au niveau des postes, la représentation des personnels relevant du CTP1 et du CTP2 est dissymétrique. L’unification des instances de concertation locale pour les services relevant du MAE constitue par ailleurs une condition nécessaire à leur élargissement à l’ensemble des services de l’État à l’étranger.
Nature des textes
Abrogation du décret dérogatoire de 1994 et alignement sur le droit commun interministériel.
Révision des textes relatifs aux CCPL et CCPM.
Coûts ou économies générées
Economies générées :
de la préparation à deux élections distinctes pour les CTP.frais de transports pour la tenue de deux CTP annuels au lieu de trois ou quatre (pour 2002, CTPM1 : 8 711,00 euros, CTPM2 : 3 863,00 euros) et la réorganisation des CCPM
coût budgétaire et administratif
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
En ce qui concerne l’unification des instances de concertation locales, l’association des services de l’État ne relevant pas du MAE dans le dialogue social dans les postes pose des difficultés pratiques, en l’absence d’élections locales. A titre expérimental, il pourrait être dans un premier temps proposé à chaque service ou à chaque groupe de services (dans les grands postes) un siège au sein de la CCC, à pourvoir à volonté.
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
Les CTP ministériels ont été élus au printemps 2002 pour une durée de trois ans. Une décision sur la fusion des CTP devrait s’inscrire dans ce calendrier.
3- Argumentaires en faveur de la proposition
Affirmation du souci du Département d’entretenir un dialogue social approfondi avec toutes les catégories de personnels.
Raccourcissement des délais de mise en œuvre des réformes réglementaires à partir du moment où les deux populations sont simultanément concernées.
Une instance unique de dialogue social dans les postes aurait pour avantage de concerner l’ensemble de la carte diplomatique et l’ensemble des personnels.
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Une réflexion devra être menée sur l’unification des méthodes de gestion des recrutés locaux relevant actuellement des CTPM1 et 2 avant de proposer une gestion commune interministérielle de ces personnels au niveau des postes.
Une concertation approfondie avec les syndicats est indispensable.
Proposition n° 69
LA POLITIQUE DES CONJOINTS
1- Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
La politique en faveur des conjoints d’agents du MAE sera intensifiée, notamment pour prendre en compte le souhait de plus en plus pressant des conjoints de poursuivre une carrière professionnelle parallèle à celle de nos agents, et pour répondre à leur besoin de reconnaissance.
Description
- La démarche de la validation de l’acquis et de l’expérience (VAE, voir fiche spécifique), sera étendue aux conjoints, en liaison avec le bureau de la formation de l’Université de la Sorbonne nouvelle (Paris III).
- La collaboration occasionnelle des conjoints au service public sera reconnue (adoption d’une circulaire du Département).
Nature des textes (projets de textes en annexe)
- Circulaire à la signature du Ministre.
Coûts ou économies générées
- Des crédits du budget du département de la formation sont consacrés aux différents stages spécifiques organisés au bénéfice des conjoints (environ 8.000 euros en 2002). 7 ou 8 stages sont prévus en 2003 sur Paris et Nantes.
- La circulaire relative à la collaboration des conjoints au service public permettra au Département de régler des demandes de dédommagement de la part des conjoints.
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
La mise en œuvre des différentes propositions est immédiate.
3- Argumentaire en faveur de la proposition
- Les efforts concentrés sur la recherche de l’emploi et la formation des conjoints répondent au problème du nombre croissant de conjoints qui n’acceptent plus de renoncer à leur propre carrière.
- L’élaboration et la diffusion de la circulaire sur la collaboration occasionnelle des conjoints permet de satisfaire une attente maintes fois exprimée.
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
La coordination de la politique en faveur des conjoints est assurée par un chargé de mission auprès du DRH./.
Proposition n° 70
AUGMENTATION DU NOMBRE DE LOGEMENTS SOCIAUX A PARIS
1- Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
Le logement en administration centrale est la première priorité pour les agents. Les solutions mises en œuvre par le Département ont jusqu’à présent consisté à réserver des logements auprès de bailleurs sociaux pour une durée de 15 à 20 ans. L’actuelle réduction de l’offre en logements sociaux ne permet plus de privilégier ce type d’intervention.
Cette crise peut être surmontée en se dotant de logements sociaux par de nouveaux moyens.
Description
Le Département lancera avec un partenaire social une opération de construction ou de réhabilitation d’un ou plusieurs ensemble(s) immobilier(s) permettant de loger plusieurs dizaines d’agents et leurs familles.
Nature des textes
sans objet.
Coûts ou économies générées
Pour 60 studios, il en a coûté au ministère de la justice 3,5 millions d’euros pour un droit d’occupation illimité. Par comparaison, la réservation du même nombre de studios pour 40 ans coûterait au Département 4,92 millions d’euros.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
Une telle opération représente un investissement initial non négligeable, pouvant grever lourdement les crédits d’investissement en période de restriction budgétaire, sauf à la financer par la vente d’éléments non essentiels du patrimoine immobilier du Département à Paris.
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
La mise en œuvre de cette proposition est subordonnée à la conduite d’une étude de faisabilité qui sera achevée en 2003.
Sous réserve du dégagement des ressources nécessaires et de la conclusion, après appel d’offres, d’un accord avec un partenaire social dès l’année 2003, la livraison des appartements pourra intervenir en 2005-2006.
3- Argumentaire en faveur de la proposition
La recherche de logement répond à un problème de plus en plus aigu, qui concerne un nombre croissant d’agents. Leur demande en la matière va s’amplifier avec la mobilité accrue résultant de la double vocation. Les syndicats ont à plusieurs reprises appelé l’attention sur l’intérêt qu’il y aurait à anticiper cette évolution.
Coût moindre pour un nombre donné de logements ; disponibilité en une seule opération de plusieurs dizaines de logements répondant aux besoins identifiés par l’administration (types, norme, superficie) ; délai relativement court de mise à disposition des logements ; forte visibilité sociale de l’opération pour les agents ; gestion assurée par le partenaire privé pendant le temps défini par la convention ; consolidation des droits en pleine propriété in fine pour le Département.
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
La Mission pour l’action sociale assurera la coordination avec le service de l’équipement, la direction du budget et des affaires financières et les partenaires sociaux./.
Proposition n° 71
LES OUTILS INFORMATIQUES DE LA DRH : LE SIRH
1- Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
Doter le ministère des affaires étrangères d’un système d’information des ressources humaines (SIRH) par la refonte intégrale du système actuel (CORFOU)
Mettre en place grâce à ce nouvel outil informatique une gestion intégrée des ressources humaines s’inscrivant dans les évolutions nécessaires dictées par la LOLF et la GPEEC
Description
Permettre une gestion qualitative des ressources humaines en favorisant l’articulation entre les différentes composantes : recrutement, affectation, formation, évaluation, carrière
Développer la capacité de prospective et de prévision (évolutions démographiques et devenir des métiers)
Prendre en compte de la dimension du coût budgétaire des emplois
Nature des textes
/
Coûts ou économies générées
Coût évalué entre 5 et 7 M euros
Economies engendrées par l’absence de recours au développement de nouveaux outils informatiques annexes
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
Complexité du SIRH due à l’étendue de son champ d’action et à l’obligation d’anticiper sur les futures contraintes en matière de gestion de personnel
Nécessité d’associer de façon très étroite tous les gestionnaires à la conception du projet
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
Rédaction du cahier des charges par la DRH en lien avec CXI : mars à décembre 2003
Appel d’offres et mise en place : 2004/2007
3- Argumentaire en faveur de la proposition
Nécessité de rénover le système actuel inadapté et vétuste pour permettre une gestion des ressources humaines adaptée
Refonte de la gestion des ressources humaines du MAE dans l’optique des réformes: GPEEC, LOLF
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Définition claire des choix retenus quant aux champs d’application du SIRH
Implication de tous les services utilisateurs de la conception à la mise en place du projet
Proposition n° 72
Description détaillée de la proposition
Afin de donner des bases juridiques solides à la gestion des agents du Département, les textes réglementaires en vigueur seront modifiés et de nouveaux textes adoptés en tant que de besoin.
Objectifs
Le Département s’est vu récemment condamné à plusieurs reprises par le juge administratif (JOLIVET – CE 27/07/01, GUISSET – CE 6/11/02, DUENAS – CA Nantes 28/03/02).
Dans ces différents cas, les pratiques du Département à propos de l’affectation ou de la mutation des agents ont été sanctionnées par le juge comme contraires au droit en vigueur.
Ces condamnations résultent le plus souvent du fait que les textes de la Fonction Publique ont été élaborés sans tenir compte de la spécificité des contraintes qui pèsent sur le Département en matière de personnel.
Le travail de modernisation des outils réglementaires de la DRH permettra à l’avenir une gestion strictement conforme aux normes juridiques.
Nature des textes
Plusieurs projets de texte ont été transmis à la Fonction Publique et au Budget et devraient être adoptés en 2003 et 2004 :
- modification du décret n° 69-222 du 6 mars 1969 relatif au statut particulier des agents diplomatiques et consulaires en ce qui concerne la disponibilité spéciale,
- projet de décret portant dispositions statutaires applicables à certains corps de fonctionnaires du MAE relatif à la mobilité géographique.
D’autres projets sont en cours d’élaboration et de discussion avec les départements ministériels concernés.
Coût : Nul.
Économies générées
Dommages et intérêts que le Département serait condamné à payer aux requérants en cas de recours perdu,
Gain de temps dans la gestion du personnel.
Difficultés éventuelles
La modernisation des outils réglementaires risque de se heurter à deux obstacles :
- la résistance des autres départements ministériels intéressés, qui abordent les problèmes réglementaires en pensant aux conditions de fonctionnement de l’Administration dans l’hexagone, et sont le plus souvent peu ou mal informés des spécificités du Département,
l’incompréhension des agents du MAE et leur inquiétude de voir les règles statutaires qui leur sont applicables s’écarter de celles du reste de la Fonction Publique.
Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
Après l’adoption des premiers textes en 2003 et 2004, l’exercice de modernisation sera poursuivi les années suivantes, selon les besoins constatés par la DRH ou pour prévenir l’apparition de contentieux dans de nouveaux domaines.
Argumentaire en faveur de la proposition
La tendance des juges à ne pas suffisamment prendre en compte les spécificités du MAE entraîne des situations qui posent problème à la DRH et certains textes parfois anciens méritent d’être revus pour les adapter à la réalité actuelle. Ainsi, en matière de mobilité, d’alternance, d’affectation, la politique de la DRH ne peut se fonder exclusivement sur les vœux des agents, et les mesures incitatives se révèlent parfois insuffisantes.
Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Ce travail permanent de mise à jour des textes réglementaires pour répondre aux besoins pratiques d’une gestion moderne du personnel sera mené en concertation étroite avec les autres ministères intéressés (Fonction Publique, Budget) et le Conseil d’État, amené à se prononcer sur les projets de texte en cause. Ces réformes ne peuvent se faire utilement que si elles sont comprises et acceptées par les agents auxquels elles s’appliquent. Un travail d’explication permanente sera conduit dans le cadre du dialogue social existant au Département.
Proposition n° 73
CERTIFICATION – DEMARCHE QUALITE DU BUREAU DES CONCOURS, DE LA MISE A JOUR ET
DE LA PRODUCTION DES ANNUAIRES
1- Description détaillée de la proposition
Intitulé et objectifs
Le Bureau des concours et examens professionnels et le Bureau de la communication (pour la fonction annuaires) de la Direction des Ressources humaines s’engagent dans une démarche qualité en vue d’une certification ISO 9001 version 2000.
Description
L’accompagnement vers la certification ISO 9001 version 2000 s’effectuera en quatre phases d’ici 2004, selon le schéma suivant : phase 1 : audits des processus et lancement - phase 2 : construction du système - phase 3 : programme de stabilisation – phase 4 : préparation à la certification par un organisme agréé, différent du consultant.
Nature des textes
Coûts ou économies générées
Coût total : 32 890 euros (dont 9 000 euros pour la certification). Le fonds pour la réforme de l’État (FRE) prendra à sa charge 13 000 euros en 2003.
Difficultés éventuelles à prévoir et propositions pour les surmonter
Nécessité éventuelle de moderniser certaines procédures d’organisation des concours et examens.
2- Calendrier pluriannuel de mise en œuvre de la proposition
L’accompagnement vers la certification s’effectuera d’ici 2004 selon les quatre phases détaillées ci-dessus dont la durée totale sera de 9 mois. Trois comités de pilotage seront conduits en vue de vérifier le bon déroulement des projets et de prendre les dispositions nécessaires en cas de besoin.
3- Argumentaires en faveur de la proposition
Opération pilote destinée à être étendue à l’ensemble de la Direction des Ressources humaines ;
- amélioration du service rendu à l’usager ;
- perfectionnement de la téléprocédure (inscriptions en ligne) ;
- modernisation, simplification et optimisation des procédures de recrutement ;
- renforcement de la régularité juridique de l’organisation des concours et examens ;
- amélioration de la qualité des annuaires et de la régularité de leur mise à jour.
4- Conditions de réussite et mécanismes d’appropriation et de suivi
Le processus de certification à la norme ISO 9001 version 2000 prévoit des audits à la fin de chacune des trois années suivant la certification. L’objectif de ces audits est de maintenir le niveau de qualité des prestations et par conséquent de conserver la certification. Des indicateurs quantitatifs et qualitatifs de performances seront définis et mis en place. Ce projet fera l’objet d’une mutualisation interministérielle.
Suite :