N° 68 – Avril 2002
INFORMATION ÉTRANGER |
Attention : le forum sur la toile est désormais sur <http://fr.groups.yahoo.com/group/sgen-etranger>
Vivement demain en effet car les périodes électorales ne sont guère propices aux prises de décisions politiques quand elles ne servent pas, tout bonnement, à justifier l'immobilisme ou camoufler de possibles incertitudes.
Là bien sûr, on pense en premier lieu au gel des crédits, baptisé du curieux nom de "régulation républicaine", touchant les budgets de coopération internationale, et singulièrement ceux des établissements à autonomie financière, qui va conduire inéluctablement à la non-réalisation de dizaines de projets, jugés quelques jours plus tôt comme prioritaires et paralyser les embauches ou renouvellement de contrats de personnels, rémunérés sur ces budgets, souvent les plus précaires, alors que d'autres rémunérations sont préservées.
On pense bien entendu à l'AEFE qui n'en finit pas de se débattre dans la mise en œuvre d'une réforme dont la simplicité opérationnelle était pourtant l'un des arguments forts de l'administration pour s'opposer, au côté de la fédération syndicale majoritaire, au projet que nous défendions.
Par contre les périodes électorales sont propices aux promesses ! Et l'on se prend évidemment à rêver à une aide publique au développement qui serait enfin conforme aux engagements internationaux de la France.
Vivement demain !
Ph. Blanzat
P.S.: Assistants techniques, personnels des établissements culturels, détachés budgétaires dans les Alliances Françaises, n'oubliez pas de voter !
SOMMAIRE
Second comite technique paritaire ministériel des affaires étrangères
Situation du FLES (Français langue étrangère et seconde) en France et hors de France
Son ordre du jour sera
définitivement arrêté par le Conseil syndical le 25 mai prochain et comprendra
l’adoption d’une révision des statuts du syndicat. Nos adhérents
en trouveront ci-joint
le projet et sont invités à faire connaître leurs propositions
d ‘amendement au plus tard le 20 mai. Le texte définitif adopté par le
Conseil syndical et les amendements retenus ou soumis au vote du congrès seront
expédiés début juin en même temps que l’ordre du jour définitif et la
convocation officielle.
Ordre
du jour :
![]() |
avenir des établissements de l’AEFE en Europe |
![]() |
reconnaissance des capacités en Français Langue Etrangère |
![]() |
élections aux Commissions Consultatives Paritaires du
MAE |
![]() |
organisation du secrétariat national |
![]() |
compte-rendu du stage de formation "Etablissements culturels" |
Les
intervenants et deux des participants ont dressé le bilan des deux jours de ce
premier stage de formation syndicale destiné aux responsables de sections
d’établissements ou de centres culturels. La satisfaction est de mise et le
renouvellement d’une telle expérience est envisagé.
Les
échanges ont également permis de dégager des sujets d’intervention immédiate
pour le secrétariat national.
Il
est décidé :
de
publier les réactions que les stagiaires nous feront parvenir.
d’intervenir
lors de la prochaine réunion du second Comité Technique Paritaire sur les
questions suivantes :
(La
circulaire 1584 CCF/CCA est disponible sur notre site Internet, ainsi que le
rapport Dauge sur les centres culturels et le projet de charte des personnels
recrutés localement dans les centres et instituts : http://etranger.sgen-cfdt.org
, rubrique «actualité»)
Chers collègues,
Je vous félicite encore une fois
d’avoir eu cette excellente idée d’organiser le stage de formation pour des
militants SGEN-C.F.D.T. et C.F.D.T.-MAE.
Certes, dans chaque pays les
établissements culturels français rencontrent des problèmes différents mais il
existe également des éléments communs incontournables et ces éléments justement
constituaient le fil conducteur de notre stage (cf. projet du stage).
Point par point, Philippe nous a
explique clairement, avec beaucoup de patience et des exemples a l’appui,
comment se servir des textes officiels du MAE, comment lire un budget, rédiger
une propositions de contrat ou de règlement intérieur. Des exemples de
telles propositions nous ont été fournis par Sylvie et Dominique qui par
ailleurs, ont attiré notre attention sur d’autres problèmes importants de l’activité
syndicale. Enfin Alain a apporte quelques remarques sur l’importance des
prochaines élections aux CTPM et CCPM, CCPL.
Cependant, ce qui m’a vraiment
rassurée, c’est le fait qu’en cas d’impasse dans les négociations avec la
direction de notre Institut, nous pourrons compter sur votre intervention
auprès de l’Administration centrale.
Pour conclure, je suis
persuadée que grâce à ce stage nos prochaines négociations avec la direction
seront moins «émotives» et spontanées, plus méthodiques et efficaces avec des
textes officiels nécessaires a l’appui.
Avec mes remerciements pour tous les
collègues qui ont contribue à l’organisation du stage. Bien cordialement
Małgorzata Pieniążek, secrétaire de la section C.F.D.T. de Cracovie
Sont
répertoriées les diverses lacunes dans l’organisation des scrutins en cours
(CTPM2) et à venir (CCPM et CCPL).
-
CTPM :
envoi du matériel des élections au CTPM1 à des électeurs du CTPM2
-
CCPM
et CCPL : absences des textes définitivement négociés alors que la
préparation des élections (constitution des listes en particulier) est entamée
par l’administration.
Le
conseil syndical adopte la résolution
suivante :
Le conseil syndical du SGEN-C.F.D.T. de l’Etranger,
réuni le samedi 9 février 2002, proteste contre les dysfonctionnements
constatés :
1. dans le
déroulement des élections aux comités techniques paritaires ministériels
(répartition des électeurs entre les deux CTPM)
2. dans la
préparation des élections aux commissions consultatives paritaires
ministérielles et locales, lancée en l’absence de textes réglementaires
négociés définitifs.
Le Conseil syndical exige que l’administration remédie
immédiatement à ces dysfonctionnements, faute quoi notre organisation se verra
contrainte de demander l’annulation ou le report des scrutins.
Par
ailleurs mandat est donné au secrétariat national pour redémarrer le processus
d’élaboration des professions de foi électorales qui seront soumises lors de la
prochaine réunion du conseil.
Le débat a tourné autour de
l’éventualité d’une revendication de la création d’un CAPES de FLE. Considérant
que cette création marginaliserait davantage encore cette spécialité sans
résoudre le problème de débouchés rencontré par les nombreux étudiants qui ont
choisi cette formation, constatant que des besoins importants non satisfaits
existent dans l’éducation nationale, le SGEN-C.F.D.T. de l’étranger revendique
l’instauration d’une mention FLE complémentaire aux diplômes d’enseignement
existants et la définition de postes profilés (professeurs des écoles, PLP,
certifiés, agrégés…) pour les détenteurs de ces mentions.
Les premières réactions aux textes publiés dans le
bulletin nourrissent le débat d’où ressortent deux questions :
-
comment participer à ce chantier manifestement déjà
ouvert par l’administration (cf intervention du directeur de l’AEFE à la
réunion des chefs d’établissement de la mi-janvier 2001) ?
-
comment définir notre position par rapport aux
intentions non officiellement connues de l’administration et ce dans le respect
du mandat de notre congrès ?
Il est décidé que :
-
le secrétariat national demandera au directeur de la
coopération internationale et du développement, président du conseil
d’administration de l’AEFE, une entrevue sur ce sujet avec ses services.
-
concernant la position de notre syndicat, la résolution
suivante soit adoptée :
Quelle que soit l’évolution du dispositif d’enseignement
français en Europe, le SGEN-C.F.D.T. de l’Etranger pose comme principes
intangibles :
- la prise en
compte des spécificités de l’enseignement français
- la vocation des personnels
de l’A.E.F.E. et de ses établissements à en être partie prenante
- la garantie de la mobilité
scolaire des élèves
Sur cette base, le SGEN-C.F.D.T. de l’Etranger demande à
participer à toute concertation.
La
recherche d’une efficacité accrue et d’une rationalisation de nos moyens motivent
l’inscription de ce point à l’ordre du jour.
Le
secrétariat national étudie la possibilité de recruter un permanent technique
sur décharge éducation nationale. Les modalités de l’appel d’offre éventuel
seront définies lors de la prochaine réunion du conseil syndical après
consultation de la commission exécutive de la fédération.
La
prochaine réunion du conseil syndical est fixée au samedi 23 mars 2002. Son
ordre du jour comprendra notamment :
![]() |
la préparation du congrès annuel de notre syndicat |
![]() |
l’adoption des professions de foi pour les élections aux CCPM |
![]() |
organisation du secrétariat national. |
1°)
Organisation du
secrétariat national
2°)
Préparation du
congrès annuel de notre syndicat
3°)
Préparation du
congrès confédéral
4°) Élections au
Ministère des Affaires étrangères
5°) Mayotte
b) Constitution de listes intersyndicales pour
les élections professionnelles
8°) Prochain numéro du
bulletin
§
Marie-Jeanne
Dali et Gilles Husson quitteront leurs fonctions lors du prochain congrès. Afin
de combler leur départ, il est envisagé de recruter un « permanent technique ».
Un candidat est auditionné par le Conseil.
§
Le
Conseil enregistre une demande de décharge syndicale de service émanant de la
section de Mayotte. Il en sera tenu compte, dans la mesure du possible, lors de
la répartition qui sera arrêtée lors de la prochaine réunion.
§
Le
Conseil syndical repousse l’hypothèse que le Secrétaire général ne soit pas
déchargé de service. Si celui-ci ne pouvait, en raison de ses sujétions
professionnelles, obtenir une décharge partielle, il conviendrait soit de se
rapprocher de la fédération pour savoir si une augmentation de notre enveloppe
est envisageable, soit de revoir le projet de répartition actuel dont le total
des heures de décharge dépasse l’allocation pour l’année en cours.
a)
modification
des statuts
§
Le
Conseil syndical proposera au prochain congrès la modification des statuts.
Outre un toilettage rendu nécessaire par divers changements intervenus dans
notre champ professionnel, la motivation principale de ce changement concerne
le rythme de réunion des congrès. Le rythme annuel actuel ne correspond pas aux
capacités de mobilisation de nos adhérents. Il est donc envisagé de calquer le
rythme de nos congrès sur le rythme de la fédération (tous les trois ans)
quitte à ce qu’un congrès extraordinaire ou une réunion élargie du conseil
syndical national puisse être intercalé si besoin est. Cette modification
implique un changement du mode de constitution du conseil syndical national et
du secrétariat national afin de se prévenir contre toute vacance de poste.
§
La
tenue d’une réunion annuelle des adhérents est souhaitée mais sa formalisation
dans les statuts est encore en débat.
b)
Date
§
La
date du prochain congrès sera le 27 ou le 28 août en fonction de l’organisation
éventuelle d’une réunion commune avec la C.F.D.T. du MAE consacrée à
l’assistance technique. La tenue de cette réunion est conditionnée par le
nombre de participants.
La
question de notre participation n’a pas encore trouvé de réponse. Les 2
obstacles principaux sont la durée (une semaine complète) et le coût.
CTPM2 :
le secrétariat est intervenu auprès du directeur général de l’administration
pour attirer son attention sur la manière déplorable dans laquelle se déroulent
les élections à Mexico et sur l’attitude de certains responsable vis à vis de
nos collègues de l’Institut Français d’Amérique Latine qui essaient de faire
respecter les instructions ministérielles.
La
participation au scrutin ne sera certainement pas suffisante pour éviter la
tenue d’un second tour de scrutin.
CCPM :
le scrutin est reporté en décembre ou en janvier.
Le secrétaire de la section nous fait part
de l’inquiétude des collègues face à l’obligation dans laquelle ils vont devoir
se trouver d’être affiliés à la caisse locale d’assurance maladie, obligation
qui s’étend peu à peu à l’ensemble des territoires d’outre-mer. Pas
d’information, pas d’explication, pas de négociation, même si l’on comprend la
motivation politique, la situation n’est pas acceptable. Quid des ayant droits
restés en France ? Quid des ententes avec les mutuelles ? Le
secrétariat est mandaté pour saisir les instances fédérales et confédérales.
Informé par la section de
l’éventualité de la constitution d’une liste intersyndicale à une élection
professionnelle locale, le Conseil syndical rappelle l’opposition de principe
de la Fédération à une telle pratique. Le choix fédéral reposant entre autre
sur la nécessaire affirmation de notre identité et de nos positions, le
Secrétariat national, avant de donner son aval, sera très attentif au contenu
de la plateforme. Cette dernière devra comporter au moins certaines de nos
revendications (stage de formation) et exclure les positions contraires à nos
orientations (congé administratif par exemple).
La
section de Vienne expose le cas des familles propriétaires de biens dont elles
ne retirent pas l’usufruit, quand elles ne sont pas obligées de les entretenir,
et qui, de ce simple fait, sont exclues du bénéfice de bourses scolaires. La
délégation du SGEN-C.F.D.T. portera cette question lors de la réunion de la
commission nationale prévue les 25 et 26 juin prochains.
La section du Centre de Linguistique
Appliquée de Besançon remet copie d’un courrier adressé au ministre de
l’éducation nationale et signé au nom du SGEN-C.F.D.T. et du SNESUP-FSU par des
individus dont la prise de responsabilité étonne. Le secrétaire général de
notre syndicat est chargé de vérifier auprès du secrétaire général de la
Fédération SGEN Jean-Luc Villeneuve dans
quelles conditions les signataires ont été mandatés pour signer ce texte et
dans quelles conditions ce texte a été discuté.
Le
prochain numéro, ou des extraits, de notre bulletin sera jumelé à un numéro de la lettre du
syndicat C.F.D.T. des Affaires étrangères. Il sera expédié à l’ensemble des
électeurs du CTPM 2.
·
Second Comité Technique Paritaire Ministériel
Alain
Schneider a rapporté la teneur des débats. Le compte-rendu paraîtra sur le site
et dans le prochain bulletin.
·
Entrevue avec Xavier NORTH, nouveau directeur de la coopération
culturelle et du français au sein de la Direction Générale de la Coopération
internationale et du Développement
Philippe
Blanzat et Daniel Moreau ont participé à cette première prise de contact. Elle
a été l’occasion de rappeler l’importance primordiale que nous accordons aux
points suivants :
·
Réseau
culturel : mise en oeuvre de la circulaire 1584 CCF/CCA pour les recrutés
locaux des établissements culturels
·
Réforme
du réseau des établissements de l’Agence pour l’Enseignement Français à
l’Étranger : nous avons rappelé les termes de la motion adoptée lors de la
dernière réunion du Conseil (8/02/02).
La
prochaine réunion du conseil syndical est fixée au samedi 25 mai 2002. Son
ordre du jour comprendra notamment l’adoption par le Conseil du projet de
réforme des statuts tel qu’il sera proposé aux débats du congrès
Nous
avons eu, en 2001, un audit fait par deux inspecteurs généraux, le bilan
proposait 31 recommandations d’améliorer le fonctionnement de l’établissement.
Les indications aujourd’hui retenues sont celles qui permettent de réaliser des
économies.
Le
Lycée a un budget déficitaire depuis plusieurs années, le recul du nombre des
élèves en est essentiellement la cause car la masse salariale n’a pas augmentée
depuis 1995, grâce d’ailleurs aux efforts consentis par les personnels. Les
locaux datent des années 50 et ont un besoin urgent de rénovation. Le béton des
façades tombe en plaques par exemple !
Les
représentants successifs de l’administration centrale en déplacement à Vienne
ont dit et redit aux représentants des personnels qu’aucune aide financière ne
serait donnée à l’établissement tant que le fond de réserve serait important (au
départ, en 1995, il représentait un peu plus de deux mois du fond de
roulement). Le plus logiquement possible, le déséquilibre du budget semblait
inévitable pour pouvoir obtenir les fonds nécessaires aux rénovations.
Aujourd’hui,
les règles du jeu ont été changées, notre chef d’établissement qui vient de
prendre son poste, a l’obligation non seulement de supprimer le déficit mais en
plus de dégager les fonds suffisants pour les réparations. Il n’est évidemment
pas envisager de réduire le taux de participation de l’établissement
(85 %, alors que la moyenne mondiale est de 50 %).
Bien
entendu en mettant les personnels à contribution, d’abord les agents de service
devront en plus de leur charge habituelle de travail effectuer le nettoyage des
salles de classes (assuré jusqu’à présent par un prestataire de service
extérieur), ensuite treize maîtres de demi-pension seront licenciés, leur
service sera assuré par les professeurs des écoles. Notre établissement
fonctionne dans le cadre d’un accord culturel. Les collègues du primaire
effectuent un service de 22 h dans leur classe et un complément devant les
élèves, en BCD ou en groupes, de 4 h. Il leur est désormais proposé de
surveiller le réfectoire et la cour de récréation ! donc cette mesure
n’apporte aucune plus value pour les élèves et dévalorise la fonction
d’enseignant. Les collègues du primaire ont accepté le principe du remplacement
de leur collègue absent ce qui était jusqu’alors assuré par les maîtres de
demi-pension. Enfin, il reste à venir les propositions de l’administration pour
le secondaire, on peut facilement les prévoir : suppression de
dédoublement, augmentation des effectifs dans les classes etc.
L’ensemble
des enseignants est très investi dans son travail, les mesures proposées
amènent un découragement important, d’autant qu’il nous semble clair que cet
engrenage ne fait que commencer, la confiance est absente. L’assainissement
financier nous semble temporaire, nous n’avons aucun moyen de contrôle sur le
taux de reversement à l’A.E.F.E., l’investissement des personnels est essentiel
si nous voulons arrêter la baisse des effectifs. La menace de fermeture de
l’établissement est devenu le leitmotiv des réunions avec l’administration.
Notre établissement fonctionne depuis mars sans intendant, parti au lycée de
Kaboul, la restructuration s’annonce donc très délicate à mettre en place et
notre chef d’établissement doit faire face à une situation très difficile.
Si
l’administration centrale veut un plus petit établissement, qu’il le soit
clairement dit et que la restructuration soit négociée (de nombreux départs en
retraite la rendent possible). S’il s’agit de maintenir notre établissement à
la taille actuelle, les personnels sont prêts à réfléchir aux économies
réalisables mais pas sans une démarche qualitative. Dépenser moins, oui, si on
peut dépenser mieux ! l’ensemble des représentants des personnels ont
d’ailleurs fait des propositions dès novembre qui ont été présentées à la
direction lors de la réunion de concertation de janvier. Il est quasiment
impossible de connaître la politique voulue par l’Agence, c’est pourtant
essentiel pour les personnels s’ils veulent pouvoir prendre des décisions de
carrière individuelle, toute projection à moins d’un ou deux ans n’est plus faisable.
Les conséquences sur les départs (très nombreux cette année), sur le
recrutement de nouveaux collègues et sur le maintien de nos effectifs peuvent
être dramatiques aussi bien pour les personnels que pour l’existence d’une
école comptant dans la vie viennoise et assurant une formation francophone
reconnue à des milliers d’enfants.
La
situation des recrutés locaux dans l’ensemble des services français de
l’étranger s’est clarifiée. La référence au droit local est la norme, mais les
conditions de mise en place des nouveaux contrats rencontrent bien des
difficultés sur le terrain. Le SGEN-C.F.D.T. de l’étranger soutient par ses
actions de formation les collègues chargés des négociations dans les postes
avec l’administration.
·
la référence des textes réglementaires français :
Une
loi et des circulaires d’applications :
·
La loi de référence est la loi sur les régimes juridiques des
agents de recrutement local n° 2000-321 du 12 avril 2000
Les
circulaires d’application :
§
Pour le ministère des Affaires Etrangères :
circulaire n°
1584/CCF/CCA, elle actualise la circulaire n° 2181/CL qui à notre
connaissance n’a pas été annulée
§
Pour l’A.E.F.E. : les circulaires
n° 2551 et 2552 du 26
juillet 2001
La
circulaire du MAE fait référence explicite au VADEMECUM 2001 de la direction
des ressources humaines.
Ces
textes de référence sont en ligne sur notre site.
Il
est évident, sur le terrain que les recrutés locaux des institutions françaises
relèvent de la même législation du travail, l’administration française a
produit plusieurs textes réglementaires s’appliquant aux agents des ambassades,
consulat, instituts d’une part, et aux agents des établissements scolaires
d’autre part. Les circulaires du MAE sont beaucoup plus précises que celles de
l’A.E.F.E.
Le
VADEMECUM 2001 de la Direction des ressources humaines indique, en respect de
la loi du 12 juillet 2000, comment établir le régime juridique des personnels
locaux, la négociation avec les personnels d’un règlement intérieur doit servir
de fondement à l’élaboration des contrats de travail.
La
circulaire 2552 de l’A.E.F.E. fait une vague allusion, au point 6, à « des
textes de portée plus générale » auxquelles pourront se référer les
contrats de travail, ces textes de portée plus générales ont un nom en droit du
travail, il s’agit des règlements intérieurs.
Dans
les postes, les recrutés locaux des ambassades, consulats, instituts et
établissements scolaires ont donc le droit de négocier un règlement intérieur
et les contrats de travail.
Il faut essayer de négocier le règlement intérieur dans son
ensemble, l’administration ayant intérêt à ne préciser que certaines rubriques
de ces règlements intérieurs comme par exemple les grilles de salaires. Les
contrats de travail doivent être rapidement opérationnels et l’existence d’un
règlement intérieur complet n’est pas nécessaire pour assurer la validité des
contrats de travail.
Des exemples sont présentés en ligne sur notre site Internet
Le
Ministère des Affaires étrangères a ouvert à l’occasion des nouvelles élections
aux CCPL, la représentation aux personnels locaux, ces personnels sont
électeurs et éligibles quelle que soit leur nationalité. Sur cette avancée, c’est
l’action de la C.F.D.T. qui a été décisive en gagnant le recours en Conseil
d’État.
La
question est plus délicate avec l’A.E.F.E., les dernières élections de juin
2001 ont été réservé aux personnels de nationalité française, les personnels
élus ne représentent que les collègues français alors qu’en Europe, les pays
reconnaissent le droit à la représentation en structure paritaire de
concertation à tout le personnel, tout au moins ayant la nationalité des pays
membres de l’Union Économique.
Que
faire dans les pays qui ont ancré dans leur législation, l’élection de
structure paritaire où tous les personnels sont représentés ? Il va donc
avoir la commission paritaire française qui étudiera les recrutements des
personnels titulaires et non-titulaires, et une deuxième commission locale qui
est ouverte à tous les représentants de personnel : locaux comme titulaires
de l’éducation nationale française. Le champ de compétence des structures
paritaires locales non françaises peut être plus étendu que celui accordé par
la législation française.
Le
problème peut être également inversé, si les Etats ne prévoient pas de structure
paritaire, il peut avoir un nombre de plus en plus important de personnels
exclus des droits fondamentaux du travail qui est celui de la représentation
dans l’entreprise.
Il
est temps, pour l’A.E.F.E., d’abandonner un point vue franco-français et de
prendre en compte la complexité des situations locales, , la réglementation
doit pouvoir s’adapter aux situations locales, il faut que l’ensemble des
personnels dans chaque poste aient une représentation adaptée aux législations
locales et garantissant les droits fondamentaux.
A
la suite des élections paritaires locales de 2001 pour les personnels de
l’A.E.F.E. et de janvier 2003 (sous réserve ?) pour les personnels du MAE, il y aura une
représentation des personnels différentes dans les commissions paritaires alors
que le droit local s’appliquant aux personnels locaux sera le même. On ne peut
que souhaiter qu’il n’y ait pas de conflits et que les personnels locaux
n’aient pas à faire appel à leurs tribunaux !
Réunion du 20 mars 2002
Un second comité technique paritaire
presque «extraordinaire» puisqu’il a été organisé à la demande des
organisations syndicales, l’administration ayant estimé que la réunion de
novembre 2001, principalement consacrée au dossier ARTT, était suffisante au
titre de «l’année scolaire» 2001/2002. Dès la fin du mois de janvier,
constatant que ce CTPM2 ne serait pas réuni avant l’automne 2002, la
C.F.D.T./MAE et le SGEN-C.F.D.T. de l’étranger décident d’interpeller l’ensemble
des représentants du personnel de cette instance : la réglementation prévoit en
effet que les comités techniques paritaires doivent être réunis si la moitié au
moins des représentants des agents le demandent.
Chose dite, chose faite et cette réunion
du 20 mars n’a pas été «du luxe» puisque l’ordre du jour était bien rempli et
que les débats se sont prolongés jusqu’en fin de journée.
Outre, donc, les conditions de réunion de
ce CTPM, la C.F.D.T. a demandé à ce que les procès-verbaux soient remis plus
rapidement pour approbation et a renouvelé sa demande de fusion des deux CTPM
(premier et second comités techniques paritaires), l’administration avouant ne
pas réussir à faire face aux réunions fréquentes des CTP ! Enfin, malgré nos
souhaits d’aborder les question s de formation continue -sujet, semble-t-il,
perdu de vue- on nous répond que la question de la formation les débats... du
CTPM1 : en claire, la formation continue des agents du réseau culturel et de
coopération est une question traitée par d’autres représentants du personnel
que ceux qu’ils élisent ! Bigre...
Pour sortir de ce type d’imbroglio, la
C.F.D.T. plaide de nouveau pour un CTP unique au MAE avec, cependant,
l’existence d’un comité spécial pour les personnels de coopération et d’action
culturelle où seraient traitées des questions tout à fait particulières à ces
agents, ceci afin de ne pas alourdir les réunions du comité technique paritaire
ministériel.
La DRH précise que 178 règlements
intérieurs ont été reçus à Paris, que les choix faits en matière d’horaires
hebdomadaires ont été majoritairement 37 h 30 ou 38 h 30,
qu’il y a peu de précisions sur la pause méridienne, les permanences et les
astreintes. La possibilité d’organiser un cycle annuel a été très peu utilisée.
La C.F.D.T. qui, en novembre, avait déjà
dénoncé l’exclusion de la majorité des agents culturels et de coopération du
dispositif ARTT, s’étonne des 178 règlements intérieurs en question puisqu’ils
concernent les services diplomatiques et consulaire. Où sont ces règlements
pour les établissement à autonomie financière ???
D’autre part, en ce qui concerne les
agents de recrutement local de ces établissements culturels, la C.F.D.T. se
fait confirmer que ces personnels sont dans la même situation que les agents
recrutés locaux des services diplomatiques et consulaires, à savoir qu’ils
travaillent selon les mêmes horaires que les agents expatriés. L’Administration
confirme qu’elle souhaite harmoniser les conditions de travail de ces personnels qu’ils exercent à l’Ambassade, au
Consulat, au SCAC, dans un centre culturel ou un institut. Elle reconnaît
cependant que les établissements culturels ont un fonctionnement différent d’un
service administratif classique : spectacles en soirée, travail le samedi, etc.
Les règlements intérieurs ARTT présentés
lors de ce CTPM ne concernaient pas, de fait, les personnels des CCF et
Instituts, la C.F.D.T. demande à ce que les
règlements intérieurs des établissements à autonomie financière soient
étudiés par un prochain CTP, règlements
portant sur les contrats de travail, la protection sociale, l’avancement, la
formation... et l’ARTT ! La C.F.D.T. insiste sur le rôle que doivent jouer les
établissements en allant plus loin que les minima locaux, notamment quand les normes
du pays sont loin des niveaux français.
Le Directeur Général de l’Administration
confirme que les agents recrutés locaux sont exclus du dispositif ARTT mais
qu’il est néanmoins possible de trouver des solutions satisfaisantes. Il st
convenu que pour le rapport 2001 sur les recrutés locaux, un chapitre sur le
temps de travail serait réalisé avec précision sur la situation dans les
Ambassades-Consulats d’une part, et Instituts-CCF d’autre part. La C.F.D.T.
fait remarquer que les règles qui s’imposent n’empêchent pas la création de systèmes contractuels sur l’ARTT : le Maroc est un bon
exemple à ce sujet qui à la fois démontre que des avancées sont possibles et
qu’on peut tout à fait maintenir et même améliorer l’homogénéité des
personnels.
Il s’agit en fait d’ajouter deux groupes à
la grille des indemnités de résidence des assistants techniques : un groupe 16
sera ajouté à la grille des conseillers de directeur, chefs de projet,
coordonnateurs de programmes et un groupe 19 sera ajouté à la grille des
experts sectoriels et des responsables d’une composante de projet ou de
programme. Ces nouvelles cotations concernent actuellement un peu plus d’une
dizaine d’agents. La sous-direction PLD indique que désormais les indemnités de
résidence sont publiées sur Internet avec chaque poste proposé, sauf pour le
secteur santé où cela n’est pas encore réalisé. La C.F.D.T. s’inquiète
néanmoins des contrats actuellement à la signature du contrôle financier sans
ces grilles supplémentaires : la parution au journal officiel sera nécessaire
pour faire bénéficier les agents de ces nouvelles cotations. Enfin,
l’administration s’engage dans l’avenir à remettre aux organisations syndicales
un état des effectifs dans chaque groupe et chaque classe. Elle persiste dans
le refus de communiquer avec précision les critères de cotation des postes,
arguant qu’elle n’envisage pas de « co-gestion »…
Le
projet d’arrêté est soumis au vote :
POUR
: 10 voix de l’Administration, 1 voix FPCOM, 2 voix UNSA, 4 voix C.F.D.T..
CONTRE
: 1 voix CGT.
ABSTENTION
: 2 voix FSU.
Les textes sont parus au Journal Officiel
du 20 février 2002 avec un certain retard dû à l’encombrement au Conseil
d’État.
Le décret (n° 2002-217 du 18 février 2002)
abroge les textes de 1992 et précise la durée des congés administratifs selon
les fonctions exercées. Deux arrêtés précisent l’un les conditions
d’application du décret de 1967 aux assistants techniques, l’autre les
modifications à l’arrêté du 1er juillet 1996 relatif aux conditions
d’application au personnel culturel et de coopération du décret de 1967.
Les questions relatives au déblocage du gel
indiciaire pendant la durée du contrat, à la fiscalité, à l’indemnité logement
sont ensuite discutées. Sur le premier point, il doit être procédé à une
évaluation du coût de la mesure ; sur les questions liées au logement et à
la fiscalité, les situations sont disparates selon les pays et l’administration
juge nécessaire d’effectuer une remise à plat, pays par pays, compte tenu des
conséquences de cette réforme. Le SGEN-C.F.D.T. de l’étranger souhaite qu’une
attention particulière soit portée aux personnels exerçant dans des pays comme
la Pologne, la Russie, etc … où il existe des problèmes en matière de logement,
fiscalité, titres de séjour. Il rappelle que dans ces pays, de nombreux agents
en coopération linguistique et éducative (lecteurs, professeurs, conseillers
pédagogiques) sont des sans-statuts, recrutés en France, mais sans aucun droit
minimal comme agent de l’Etat, notamment en matière de protection sociale
(assurance maladie, retraite, chômage en fin de contrat). L’Administration
indique d’une réforme des statuts des « assistants » de l’ex Union
soviétique est en préparation.
Cette circulaire du 26 septembre 2001 qui
concerne les agents de recrutement local des instituts et centres culturels est
encore récente et la DGCID souhaite qu’un réel bilan soit établi à la rentrée
de septembre 2002.
La C.F.D.T. s’inquiète cependant des
moyens dont dispose la DGCID pour gérer cet important chantier. Elle souhaite
rappeler les points les plus lourds ; moyens en matière de formation
des agents, mise en place de contrats pour tous afin d’en finir avec les
vacations, établissement d’une véritable protection sociale, tant pour
les agents recrutés locaux de nationalité française que pour les agents
étrangers, incitation à créer des instances de concertation avec communication
au CTPM des comptes-rendus des réunions. Enfin, la question des grilles
salariales n’est pas encore transparente.
L’administration indique « qu’elle a
pris le dossier à bras le corps » et a obtenu des crédits supplémentaires
auprès du budget afin de consolider le réseau. Le budget 2002 prévoit 1,37 MEUR
supplémentaire pour la rémunération de ces personnels locaux mais il faudra
obtenir trois fois cette somme pour 2003 à 2006 afin d’harmoniser l’ensemble
des rémunérations.
Fin 2002, 98 établissements culturels
devraient avoir réalisé l’harmonisation de la grille salariale (« grille
du poste »). En matière de protection sociale, 129 établissements auront
pris en charge la part patronale concernant les cotisations sociales.
Une charte devrait être établie
comme texte d’orientation afin que les établissements culturels bénéficient
d’un texte d’appui, afin d’appuyer le réseau dans ses structures et ses idées,
avec une meilleure harmonisation des procédures de programmation. Les
personnels ainsi que les organisations syndicales seraient destinataires de ce
document, alors que pour le moment les diverses déclarations officielles
(notamment celles de Charles Josselin à la réunion des directeurs et délégués
de l’Alliance Française en janvier) ont été faites sans avoir fait l’objet de
consultations.
La C.F.D.T.-MAE et le
SGEN-C.F.D.T.-Etranger redemandent des engagements fermes de l’administration
sur l’exécution effective en trois ans de ce plan d’action pour les personnels
locaux (grilles de salaire harmonisées, protection sociale et dialogue social systématique
avant prise de décision).
La C.F.D.T.,
attentive aux questions touchant à l’avenir de l’assistance technique, avait
souhaité que ce pré-rapport puisse être discuté en CTP puis le Comité
Interministériel de la Coopération Internationale et du Développement proposait
la création d’un GIP pour la gestion de l’assistance technique.
La DGCID confirme
la création de ce GIP "France Coopération International"
destiné à la gestion de l’assistance technique de courte et moyenne
durée, car il existe des difficultés pour trouver des experts pour des périodes
de 2 à 10 mois. Il s’agirait donc d’un GIP assez resserré afin d’être un
instrument restreint mais réactif. Sa mise en place devrait avoir lieu dans
quelques semaines.
Les organisations
syndicales demandent à faire le point exact des postes réellement occupés en
assistance technique et du nombre de postes vacants (la C.F.D.T. ayant comparé
les effectifs entre novembre 2000 et novembre 2001 indique que le nombre
d’assistants techniques était à l’automne de 1614. La DRH précise qu’en 2002,
113 postes vont être supprimés mais qu’il est prévu 200 créations de postes).
Des précision sont également demandées quant aux offres réelles en assistance
technique de courte et moyenne durée. Bref, après tant de difficultés et de
démissions dans ce secteur, les représentants des personnels demandent « à
voir pour croire »… Il est néanmoins indiqué que les assistants techniques
ayant travaillé plus de 8 ans hors de France pourraient faire partie du vivier
et postuler.
Le mouvement porte
sur plus de 900 postes et un grand nombre de prolongations ont été accordées
sur le titre IV.
Pour le titre III,
on compte 470 postes au mouvement dont 17 prolongations.
La C.F.D.T. pose la
question des postes non pourvus, tant à l’étranger qu’à la DGCID où des
difficultés sont apparues en décembre, notamment à la DCT. Elle s’étonne qu’on
oppose une trop grande durée de séjour à l’étranger pour ne pas proposer de
contrat à certains collègues alors qu’on envisage de recruter des retraités.
L’administration
reconnaît qu’il existe des difficultés de recrutement pour certains postes à
l’étranger et communiquera la liste des postes non pourvus depuis au moins 3
mois. Quant à la question de l’administration centrale (DGCID), un travail en
commun est effectué entre la DGA et la DGCID pour trouver à la fois des emplois
budgétaires de contractuels et des candidats. Il nous est confirmé qu’en
décembre, il manquait 10 à 12 emplois non pourvus à la DGCID.
L’Administration
présente les activités de la cellule de réinsertion de la sous-direction des
personnels culturels et de coopération. Elle indique que les contrats avec les
sociétés privées commencent à donner des résultats et devaient permettre de
trouver des solutions de réemploi pour les agents contractuels au chômage. Les
tableaux statistiques font apparaître que 475 demandeurs d’emploi ont été
indemnisés au titre de l’assurance chômage au cours de l’année 2001 et début
2002 ; 184 d’entre eux ont pu retrouver un emploi et 110 ont bénéficié
d’une formation. On relève cependant qu’il y a 36 personnes en fin de droit. La
DRH précise qu’il s’agit d’agents qui ont cotisé peu de mois et dont le temps
d’indemnisation est également, de ce fait, réduit. Les organisations syndicales
souhaitent néanmoins qu’une attention particulière soit portée à ces personnes.
Si chacune se
réjouit de la mise en place de la convention entre le ministère et l’APEC
(Association pour l’Emploi des Cadres) depuis début mars, il est précisé
qu’elle concernera les cadres contractuels du département à la recherche d’un
nouvel emploi après accord préalable du ministère (agents bientôt en fin de
mission ou bénéficiant de l’allocation d’aide au retour à l’emploi). Il sera
mis à disposition des bénéficiaires des « outils » de recherche
d’emploi avec la définition d’un projet professionnel, la validation de ce
projet, la construction d’une stratégie de prospection. Le bilan de compétences
n’est pas prévu dans ce dispositif, mais l’APEC pourra orienter les agents
intéressés vers des prestataires reconnus dans ce domaine.
La C.F.D.T.
souhaite que les agents de coopération et d’action culturelle rémunérés sur
contrat avec un établissement à autonomie financière puissent également
bénéficier de ce dispositif, et qu’une étude soit faite sur les volontaires
internationaux. Elle souhaite également que l’information soit largement
diffusée aux personnels concernés en poste à l’étranger afin qu’ils puissent
prendre les contacts nécessaires avant la fin de leur contrat. Enfin, sur sa
demande, le groupe de travail sur la précarité des contractuels devrait être
réactivé et une réunion sera prochainement fixée sur ce dossier. Pour les fonctionnaires détachés, le
ministère signale la signature d’un accord avec l’Université de Paris III.
(Présentation par ailleurs).
Une nouvelle
brochure établie par la cellule de réinsertion devrait être terminée d’ici
quelques jours et largement diffusée.
Ce programme
(« Français langue maternelle ») a été mis en place par la direction
de la coopération culturelle et du français à l’initiative notamment de
délégués au CSFE. Il prévoit que des associations de parents peuvent recevoir
des subventions pour mettre en place des cours de français à destination
d’enfants ressortissants français scolarisés dans un établissement local. Les
effectifs minima sont de 10 enfants de nationalité française (le groupe pouvant
être élargi à des enfants francophones d’autres nationalités). Ces cours
peuvent être assurés dans diverses structures : école locale,
établissement culturel français, etc. A la demande du SGEN-C.F.D.T. de
l’Etranger, l’Administration indique que ces aides ne peuvent être données à
des cours organisés en liaison avec le CNED, mais elle ne donne aucune
explication satisfaisante. En 2001, 33 demandes ont été satisfaites sur 37
dossiers déposés dans 19 pays. 300 000 euros ont été inscrits au budget de
la DGCID en 2001 (avant régulation !!)
L’Administration
n’apporte au moment de la réunion aucun élément nouveau, mais communique
quelques jours après la réunion du CTP un projet document de référence présenté
par ailleurs.
L’Administration
informe (en termes généraux) de son projet d’augmenter les majorations
familiales dans certaines villes où celles-ci ne suffisent plus à couvrir les
frais de scolarisation dans des établissements français (notamment la majorité
des circonscriptions consulaires des Etats-Unis, Japon, Shanghai, Hongkong,
Taiwan, Toronto, Bombay, Koweït, etc.). 255 enfants sont concernés
actuellement ; cette réforme serait financée par une diminution uniforme
de 3,04 % des majorations servies dans les autres pays. Rappelons que le
montant des majorations familiales est calculé par l’affectation d’un coefficient
à la rémunération afférente à l’indice 585 de la Fonction Publique et donc
indexé sur la valeur du point. Des majorations sont ensuite accordées pour les
enfants de plus de 10 ans (+ 25 %) et de plus de 15 ans (+ 50 %).
A la demande de la
C.F.D.T. formulée de longue date, et des autres organisations syndicales,
l’Administration nous présente un avant-projet de texte améliorant les règles
de versement des indemnités de résidence aux agents placés en congé de maladie.
En effet la rédaction actuelle du décret de 1967 réduit à zéro les indemnités
de résidence dès le premier jour de congé aux agents qui prennent celui-ci en
France, alors que leurs charges liées à l’expatriation continuent à courir
(loyer, droits de scolarité, etc.). Les agents en congés de maladie « sur
place » perçoivent une indemnité de résidence réduite de moitié à
concurrence de trois mois. Le traitement lui-même est réduit de moitié au-delà
de trois mois.
Le projet serait de
verser, quel que soit le lieu du congé de maladie, 80 % de l’indemnité
durant 30 jours, puis 50 % au-delà. Le retour est obligatoire au bout de
six mois maximum (sans changement)
A l’initiative de
le C.F.D.T., le point est fait sur la situation des coopérants et de la
coopération française à Madagascar. L’Administration confirme de manière claire
qu’aucun projet immédiat d’arrêt de la coopération n’est à l’ordre du jour.
Aucun retour anticipé de coopérants n’est envisagé pour le moment, mais les
nouveaux départs peuvent être retardés. Les questions de sécurités sont suivies
de très près au jour le jour par l’Ambassade et par le Département.
A la demande de la
C.F.D.T., le point est fait sur les élections en cours (le renouvellement du
présent CTP) ou reportées (CCPM). L’Administration confirme le report de
l’élection des CCP à janvier 2003, le nouvel arrêté n’étant toujours pas signé.
Les nombreux problèmes rencontrés dans le scrutin en cours sur les CTP (inscriptions
erronées, omission des recrutés locaux, erreurs dans le remplissage des
rubriques sur les enveloppes de vote par correspondance) sont minimisés par
l’Administration.
Le
vendredi 15 mars dernier a eu lieu une journée de réflexion sur le français
langue étrangère et français langue seconde en France et à l’étranger. Elle
était censée réunir les acteurs principaux qui au ministère de l’Éducation
nationale comme ministère des Affaires étrangères sont ont en charge la
définition d’une politique linguistique. Il s’est agi en fait un relevé
d’évidences en période électorale.
Quatre
tables rondes se sont développées autour des thèmes suivants :
§
Le
français, langue étrangère, langue seconde et langue nationale, face à la
diversité des contextes linguistiques, culturels et éducatifs.
§
Le
français langue étrangère : offre et demande
§
Produits,
méthodes et ressources
§
La
promotion du français à l’étranger : priorités et mise en œuvre
Les ministères de l’Éducation nationale et
des Affaires étrangères semblent convenir qu’ils doivent œuvrer conjointement
pour faire face à l’étranger comme en France aux besoins en langue qui se
modifient de plus en plus rapidement mais les participants à cette journée de
réflexion se sont bornés à faire des constats.
Pourtant le FLES existe bien en France
dans le secondaire depuis plusieurs années contrairement à ce qui est affirmé
au MEN et les classes d’accueil en sont la preuve. Les centres de FLES
(français langue étrangère et seconde) mais aussi les cursus de formation de
professionnels du FLES et les instances impliquées des ministères de
l’Education nationale et des Affaires étrangères, devront effectivement
proposer des solutions car les besoins réels des enfants sont loin d’être pris
en compte.
Par ailleurs, le ministère des Affaires
étrangères constate pour sa part que même si le français est dans une
« dynamique ascendante » dans le monde, son maintien au niveau
international dépend des moyens dont les services concernés disposent. Or force
est de constater que ces moyens ne sont pas au rendez-vous et que ce n’est pas
en les diminuant qu’on parviendra au but : autre évidence donc.
Si les actions de politique éducative
relatives aux langues, en France et hors de France se doivent d’évoluer, ces
actions impliquent l’ensemble du système éducatif français (enseignement
obligatoire, secondaire, universitaire, professionnel), les collectivités
territoriales (enseignements municipaux, actions régionales dans le cadre de la
coopération décentralisée), le secteur associatif (langues régionales, actions
en direction des communautés nouvellement installées…) ainsi que le dispositif
international de politique linguistique à l’étranger et ses partenaires nationaux
(systèmes éducatifs, régionaux, universités et institutions de formation des
enseignants des pays concernés). Lors de ces élections présidentielles,
l’éducation ne semble pas être au centre du débat, tout reste donc à faire.
En bref aucun engagement n’émerge donc de
cette journée bien maladroitement convoquée en période électorale. En effet
tous les sujets qui fâchent (moyens, création de postes…) ont soigneusement été
mis de côté. Le SGEN-C.F.D.T. de l’Etranger pour sa part regrette que
l’ensemble des syndicats n’ait pas été invités à participer à cette journée. Le
SNESUP était seul présent en tant que tel. Il nous faudra donc essayer de relancer la
discussion nécessaire après les échéances électorales, quant à l’avenir du FLES
à l’étranger comme en France.
L'enseignement
d’une DNL en français à l’étranger (discipline non linguistique comme la
biologie, la physique ou l’histoire) est souvent dispensé par des enseignants
nationaux dans un contexte où la pratique du français n’est pas quotidienne. La
capacité de ces enseignants à s’exprimer en français dans un contexte
professionnel reste problématique pour la majorité d’entre eux, par manque de
formation adéquate. Ces difficultés touchent généralement la construction du
sens en français dans un projet didactique dépassant le seul contenu
disciplinaire qu’ils conçoivent en référence avec leur culture professionnelle
essentiellement obtenue dans un cadre national.
Ainsi la mise en place d’un ”bilinguisme
monoculturel” fait-il perdre son sens à un type de formation réalisée loin de
tout contact réel avec la langue pratiquée, où l’enseignant national de DNL se
trouve instrumentalisé dans un projet ”linguistique”. Rares sont les collègues
qui voient reconnaître la surcharge de travail que représente un tel
enseignement, et ils se trouvent très vite confrontés au problème de la
différence d’approche culturelle des matières enseignées.
Pourtant les étudiants étrangers
poursuivant un cursus universitaire en France perçoivent d’emblée ce problème
d’ajustement culturel au-delà des difficultés linguistiques. En effet tout
savoir se constitue au sein d’un contexte culturel dont les méthodes de travail
et les démarches pédagogiques n’ont rien d’universel. Si ces étudiants
cherchent d’abord à avoir accès à un prétendu ”texte du savoir” et pensent
qu’un apprentissage lexical leur offrira la solution, force leur est de
constater que l’incompréhension persiste souvent une fois cette élucidation
lexicale réalisée. En fait les intentions didactiques et les attentes de
l’enseignant se mêlant implicitement au savoir, sont source de malentendus et
brouillent les pistes culturelles habituelles de l’étudiant étranger en quête
de sens.
Dans un enseignement plurilingue, le
contenu disciplinaire n’obtient de sens que si l’étudiant sait quoi en faire en
français et si l’enseignant arrive, par la préparation qu’il a reçue, à
concevoir un autre projet que d’en assurer une traduction conservant
implicitement les mêmes attentes pédagogiques, culturelles que celles en
vigueur dans la langue/ culture maternelle. Il ne faut plus parler alors de
projet plurilingue.
En effet un tel enseignement, pour être
pluriculturel doit se proposer d’amener l’apprenant à un décentrage
indispensable quant à sa culture d’origine et à ses représentations pour lui
ouvrir d’autres constructions possibles. Cette expérience le forme à un
relativisme contextuel du sens, construit à partir de son vécu et favorisant
ainsi la création d’une culture particulière dont la force est de savoir tirer
parti avantageusement de regards différents portés sur le monde.
L’enseignement plurilingue n’est donc pas
réductible à un enseignement de langue. C’est un projet de formation permettant
la remise en cause de significations figées par leur verbalisation dans une
seule culture. C’est un moyen pour l’individu de se construire dans la mobilité
d’un sens à la fois précis et variable selon son expression culturelle. Cette
ouverture d’esprit concerne les capacités globales d’apprentissage des
apprenants dans tous les domaines grâce à une mise à distance des blocages
monoculturels « ethnocentriques » qu’il n’est pas nécessaire de
renforcer en langue étrangère.
Thierry Lebeaupin
Le
premier tour de la consultation des personnels du ministère des Affaires
étrangères s’est clos en mars sur un double échec, tant pour le premier que
pour le second comité technique paritaire, puisque le quorum de 50 % de
participants enregistrés régulièrement n’était pas atteint lors de la clôture
du scrutin : enveloppes extérieures non signées, votes non parvenus dans
les délais, mais aussi information des électeurs insuffisante ou erronée,
notamment en direction des recrutés de droit local parfois éliminés
illégalement par ignorance ou volonté délibérée de responsables locaux.
La
C.F.D.T. appelle tous les salariés en poste dans le réseau diplomatique et
consulaire comme dans le réseau de coopération et d’action culturelle à se
mobiliser et à voter faire voter massivement.
Le
Comité Technique Paritaire est consulté sur les questions et projets de textes
relatifs aux problèmes généraux d’organisation et de fonctionnement du
Ministère et de ses établissements.
Il
traite en particulier des questions statutaires, des programmes de
modernisation et des incidences sur la situation du personnel, des grandes orientations
à définir pour l’accomplissement des tâches de l’administration concernée, de
l’hygiène et de la sécurité.
Le
CTP est composé, à parité, de 10 membres nommés par l’administration et de 10
représentants des personnels. Le résultat du scrutin détermine la
représentativité de chaque organisation syndicale et les moyens auxquels elle a
droit.
Seule
organisation à avoir été élue dans les deux comités techniques paritaires du
Ministère des Affaires Étrangères, la C.F.D.T. a obtenu la participation des
recrutés locaux au scrutin (recours en Conseil d’État).
Ses
syndicats ont négocié la rédaction de la circulaire concernant le recrutement
local dans les établissements culturels et la création de la cellule de réinsertion
(assistants techniques, personnels contractuels).
Les
syndicats C.F.D.T. ont participé à la négociation sur la fusion des ministères
MAE et Coopération, sur la modification du régime de rémunération des
assistants techniques. Ils revendiquent la participation de tous les personnels
aux commissions consultatives de concertation dans les postes à l’étranger.
La
Confédération Française Démocratique du Travail à l’étranger, c’est le
SGEN-C.F.D.T. de l’Étranger et le syndical C.F.D.T. des Affaires Étrangères
mais aussi le département International de la Confédération et l’Institut
Belleville.
§
un budget à la hauteur des enjeux et des ambitions françaises,
la transparence du recrutement et de la gestion des personnels (contrats de
travail, règlement intérieur, adoption de grilles salariales par poste,
réduction de la précarité.)
§
l’accès à une protection sociale digne de ce nom (assurance
maladie, retraite,.)
§
une définition claire et équitable du calcul des indemnités
versées aux personnels expatriés
§
l’accès à la titularisation dans la Fonction Publique française
de tous les agents contractuels et la garantie du détachement des
fonctionnaires recrutés par des organismes scolaires et culturels
§
la prise en compte et la valorisation de l’expérience acquise à
l’étranger
§
l’accès réel de tous les personnels à une formation continue
qui réponde aux besoins et aux attentes
§
un Aménagement et une Réduction du Temps de Travail effective
pour les agents à l’étranger
Organisations
démocratiques, le SGEN-C.F.D.T. de l’étranger et le syndicat C.F.D.T. du
Ministère des Affaires Étrangères favorisent l’expression des personnels sur la
diffusion de la langue et de la culture française, sur la coopération
éducative, universitaire, scientifique et technique et sur les problématiques
du développement.
§
Nous apportons ainsi une réflexion originale sur l’éducation,
la culture et l’aide au développement.
§
Les syndicats C.F.D.T. prennent en charge la défense
individuelle et collective des salariés.
§
Ils revendiquent l’amélioration de leur situation statutaire.
§
Ils luttent pour la résorption de l’emploi précaire.
Pour
cela,
ils
veillent au respect des compétences des Commissions Consultatives Paritaires
Locales et ils militent pour la mise en place de structures de concertation sur
tous les lieux de travail.
·
CTP. Les
comités techniques paritaires
ministériels sont saisis sur tous les problèmes de nature collective. Le
CTPM 1 est compétent pour l’administration centrale et les postes
diplomatiques et consulaires (SCAC compris, hors établissements
culturels) ; le CTPM 2 concerne les coopérants (assistants techniques) et
les personnels des établissements culturels et de coopération. Tout décret ou
arrêté qui concerne les conditions de travail est examiné par ces instances
(nouvelle situation des coopérants, désormais intégrés au champ du décret de
1967, comme le demandait la C.F.D.T., etc.). Depuis 1999, à la suite de
l’action de la C.F.D.T., tous les personnels, quelle que soient leur
nationalité ou leur contrat, sont consultés. C’est au sein des CTP que la
C.F.D.T. a pu faire progresser des dossiers comme la circulaire sur les
personnels en recrutement local.
·
CCPM. Les
commissions consultatives paritaires ministérielles
assurent le suivi des situations individuelles des personnels fonctionnaires en
détachement ou des non-fonctionnaires sur des postes du budget de l’État
Elles jouent en partie le rôle des commissions
administratives paritaires pour les membres de la Fonction publique qui
sont en activité dans leur propre administration. Sont traités les questions
individuelles liées aux carrières, notamment les promotions, les fins de
contrat anticipées, les conflits liés aux appréciations et à la notation, etc.
La C.F.D.T. a obtenu que soient examinées les projets d’affectation sur des
postes d’attaché de coopération (dans le domaine linguistique, éducatif et
universitaire)
·
CCPL Les
commissions consultatives paritaires locales
assurent localement les mêmes fonctions que les CCPM
·
CCC Les
commissions consultatives de concertation,
qui sont instituées auprès des ambassadeurs, sont les commissions créées dans
les postes diplomatiques pour servir de cadre au dialogue social.
·
Au niveau des établissements culturels et de
coopération :
les directeurs des centres et instituts sont invités à
organiser les instances ad hoc en tenant compte de la législation
locale.
Connaissez-vous « la bibliothèque
du citoyen » publiée par les
Presses de Sciences Po ? une
collection de petits livres instructifs et parfois polémiques comme Imprévisible
Afghanistan de Gilbert Etienne ou Famines et politique de Sylvie
Brunel.
C’est l’un des derniers titres sortis qui
a attiré notre attention : Nord-Sud : l’impossible Coopération
de Jean-Jacques Gabas, prof à Paris XI, à Sciences Po et dans le DESS
« Développement et coopération » de Paris I. J.-J. Gabas est aussi
membre du HCCI. Ce livre dresse un historique et une typologie des pratiques de
coopération ou d’aide au développement pour nous aider à réfléchir sur
celles-ci et sur les risques d’impasse. Il nous propose d’autres manières
d’aborder le développement que par des représentations pré-établies, en
cherchant d’autres logiques que celle de l’offre d’aide, qui génère sa propre
demande, parfois éloignée d’une vraie stratégie de développement élaborée par des
acteurs locaux, issue de vrais débats. Une réflexion intéressante et documentée
sur les efficacités des types d’aide est également présentée. La place des
acteurs internationaux non étatiques est également évoquée d’une manière très
utile. Le concept de « biens publics mondiaux », qui se développe
depuis 2000, est présenté très clairement.
L’association professionnelle « Acteurs de la Coopération internationales et de l’Aide au Développement auprès du MAE » (ACAD-MAE) a organisé le 26 mars dernier à l’Assemblée nationale une table ronde fort réussie « Coopération internationale, des partenaires interrogent nos concepts et nos pratiques », animée par Bernard Langlois, à laquelle participait M. Gabas, à côté de personnalités venues d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie et d’Europe centrale.