VI, VCI, VSI, VP, VF, SVE : pour s’y retrouver dans les volontariats permettant un travail à l’étranger

Il ne faut pas confondre différentes appellations correspondant à différents statuts de volontaire à l'étranger :

- Volontaire (civil) international – VI ou VCI (statut issu de celui des anciens coopérants du service national - CSN ex volontaires du service national actif VSNA, après la suppression du service militaire obligatoire). Les VI peuvent être VIA (en administration, notamment en ambassade) ou VIE (en entreprise). Ce statut relève de la loi n° 2000-242 du 14 mars 2000 relative aux volontariats civils et des décrets et arrêtés les mettent en œuvre, notamment les décrets 2000-1159, 2000-1160, 2000-1161 du 30 novembre 2000. L’intéressé obligatoirement ressortissant français ou d'un autre pays de l'Union européenne) reçoit une indemnité dont le montant est fixé par l’État (50 % de la rémunération afférente à l'indice brut 244 de la Fonction publique, soit actuellement 663 € + élément variable selon les pays de 586 € à 2540 €). Il n’est ni bénévole ni salarié. Il relève du Code du service national. L’âge maximum des candidats est de 28 ans. La mission peut durer de 6 à 24 mois.

- Volontaire de solidarité internationale – VSI, régi par la loi n° 2005-159 du 23 février 2005 relative au contrat de volontariat de solidarité internationale et ses textes d’application : décret n° 2005-600 du 27 mai 2005 et arrêté du 21 décembre 2005. La fonction s’exerce auprès d’une association agréée. Le volontaire reçoit une indemnité dont le montant minimal et maximal est défini par l’État qui verse une aide de 272 €/mois (la part variable selon les pays est fixée par référence à celle versée aux VI), ainsi qu'une aide à l'installation et au retour. Il n’est ni bénévole ni salarié. Ce statut spécifique ne relève ni du Code du travail ni du Code du service national. Aucune limite d’âge ne s’applique plus et le secrétaire d’État à la coopération nommé en mars 2008 (Alain Joyandet) a annoncé qu'il souhaitait encourager le recrutement de volontaires seniors, proposant même - au grand dam du Sgen-CFDT notamment - en mars 2009 d'élargir ce système aux établissements scolaires français de l'étranger. Une mission ne peut durer plus de deux ans et la durée cumulée des missions accomplies par un volontaire, de façon continue ou non, pour le compte d’une ou plusieurs associations, ne peut dépasser six ans. Des étrangers, même non européens, peuvent bénéficier de ce statut.

-  Volontaire du progrès – VP, auprès de l’association française des volontaires du progrès (AFVP), créée en 1963 à l’initiative des pouvoirs publics et de plusieurs associations de jeunesse : les VP ont actuellement le statut de VSI. L’AFVP travaille aujourd’hui de plus en plus avec des collectivités territoriales.

-  Volontaire francophone - VoFran, statut créé lors du Sommet francophone de Bucarest en 2006. Le recrutement (qui n’a concerné que quelques dizaines de personnes) est actuellement suspendu, après une phase expérimentale en 2007 et 2008. Les demandeurs des pays membres de la Francophonie du Sud et de l’Est sont prioritaires.

-  Volontaire européen dans le cadre du service volontaire européen (SVE) du programme européen Jeunesse en action ouvert aux jeunes de 18 à 30 ans, quels que soient leurs niveaux d’études, de diplôme ou de qualification pour des séjours de 2 à 12 mois. Le volontaire bénéficie d’une prise en charge totale sur place (hébergement, restauration, transport, couverture maladie et responsabilité civile) et d’une indemnité allant de 140 à 210 euros par mois.

-  Volontaire des Nations unies – VNU ouvert à des professionnels diplômés âgés de plus de 25 ans, en activité ou retraités (ne concerne pas l’enseignement en général)

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