NEW YORK
Le nombre des Français immatriculés au consulat de France à New
York saccroît régulièrement depuis 5 ans et a atteint en 1998,
18 827 personnes. Mais tous les observateurs saccordent pour
estimer le nombre des non immatriculés à 35000. Certains néprouvent
pas le besoin de se soumettre à cette formalité. En outre, beaucoup
sont binationaux et complètement intégrés à la société américaine.
|
total
|
hommes
|
femmes
|
population totale |
18838
|
8767
|
10071
|
population expatriée |
17817
|
8246
|
9571
|
population détachée |
1021
|
521
|
500
|
enfants entre 1 et 13 ans |
3462
|
1777
|
1685
|
jeunes entre 14 et 26 ans |
2418
|
1233
|
1185
|
adultes entre 27et 39 ans |
4939
|
2369
|
2570
|
adultes de 65 ans et plus |
2067
|
771
|
1296
|
|
total
|
hommes
|
femmes
|
25% des immatriculés ont moins de |
20 ans
|
18 ans
|
24 ans
|
25% des immatriculés ont plus de |
55 ans
|
52 ans
|
58 ans
|
Age moyen des immatriculés |
36,5 ans
|
34,5 ans
|
38 ans
|
Tableau 8: Caractéristiques démographiques des immatriculés.
Il faut se garder de porter un jugement sur la démographie des
personnes immatriculées auprès du consulat de France New York
au seul vu des âges moyens que lon peut calculer. En effet la
pyramide des âges de cette population présente deux particularités
majeures:
Le déficit notable des classes dâges correspondant aux adolescents
et aux très jeunes adultes, incluant les " classes universitaires ".
Cette particularité concerne dune manière égale les hommes et
les femmes, et se traduit par un " pincement " caractéristique
de la pyramide des âges autour des classes 18-19 ans.
Une forte représentation des classes dâge avoisinant les 30 ans,
incluant en particulier les actifs diplômés en début de carrière,
affectant, comme dans le cas précédent, les hommes et les femmes
avec une amplitude comparable. Cette représentation se traduit
par un " renflement " de la pyramide des âges outre de la classe
30 ans.
La conjugaison de ces deux phénomènes peut se mesurer par le rapport
entre le nombre des individus appartenant à 3 classes dâges de
même durée: 1-13 ans, 14-26 ans et 27-39 ans. On peut alors remarquer
quil y a deux fois plus dimmatriculés entre 27 et 39 ans quentre
14 et 29 ans. Les calculs analogues sur la population totale de
létat de New York confirment ce qui se lit sur la pyramide relative
des deux populations, à savoir que ce " pincement " existe aussi
sur la population totale mais quil est moins accentué.
|
population des immatriculés |
population de létat de New York |
14-26 ans / 1-13 ans |
70%
|
90%
|
14-26 ans /27-39 ans |
49%
|
80%
|
1-13 ans /27-39 ans |
70%
|
89%
|
Tableau 9: Rapport des dénombrement des classes d'âge 1-13 ans,
14-26 ans et 27-39 ans.
Les pyramides des âges des différentes communautés permettent
dexpliquer ce phénomène. En effet, le déficit des 15-24 ans existe
dans toutes les communautés, à des degrés divers. Il est très
net pour les communautés blanche et asiatique, nettement moins
marqué dans les autres. Par contre, il est toujours compensé par
une forte représentation de la classe des 10-14 ans, dans toutes
les communautés, à lexception de la communauté française. Notons
enfin que pour pratiquement toutes les communautés la classe des
25-34 ans est la plus nombreuse.
En raison de la présence de la même particularité dans toutes
ces populations, on serait tenté de chercher des justifications
de la structure dâge des immatriculés dans les conditions de
vies spécifiques à la région de New York.
Bien que la pyramide des âges des immatriculés présente des similitudes
avec celles des principales communautés vivant dans létat de
New York, il semble toutefois quelle amplifie les particularités
communes à lensemble de ces représentations graphiques. Afin
dexpliquer ceci, il est clair quil faut prendre en considération
les comportements dimmatriculation, et plus particulièrement
le non-renouvellement de leur immatriculation par des jeunes devenus
majeurs et qui seraient en voie dintégration dans la société
américaine. Comme il est expliqué dans lencadré méthodologique
ci-dessous, à linverses des pyramides des âges des différentes
communautés, celle des immatriculés nest pas issue de lanalyse
dune " cohorte " démographique.
Encadré Méthodologique:
Il faut se garder de considérer que la population des immatriculés
est une " cohorte " au sens de la théorie démographique, cest
à dire de déduire directement les classes jeunes de la pyramide
des âges, de la fécondité des classes qui les précédent. En effet,
dune part, la relative importance des migrations de jeunes adultes
isolés (confirmée par les services consulaires) est un fait qui
entre en contradiction avec un tel raisonnement, mais aussi et
surtout, les comportements dimmatriculation, et en particulier
les retards dans la déclaration des naissances (évidente sur un
simple examen des registres dEtat Civil), font que la pyramide
des âges est en quelque sorte " inachevée ". Elle se consolide
au fil des ans, non seulement par lapparition de nouvelles classes
de " moins de 1 an ", mais aussi par lajout, aux classes existantes,
dindividus dâge variable, nés en Argentine. Finalement la pyramide
des âges nest pas une photographie fidèle des français résidant
en Argentine, et encore moins celle des personnes résidant dans
ce pays et qui peuvent prétendre à la nationalité française. Un
certain nombre de redressements pourraient être opérés pour améliorer
la connaissance de ces populations, en tenant compte destimations
des retards dans laccomplissement des formalités auprès du consulat.
Cependant un tel exercice exige une mobilisation dinformations
qui ne sont pas aujourdhui disponibles sur support informatique. |

Les 30-45 ans, très nombreux ont un petit nombre denfants de
1 à 13ans. Les 45-60 ans beaucoup moins nombreux ont donc peu
denfants de 13 à 26 ans, dont la majorité fait des études supérieures
hors de New York et/ou cessent de simmatriculer à partir de 18
ans du fait de leur intégration dans la société américaine. Avec
une moyenne dâge de 36 ans la communauté française se présente
donc comme une population dadultes dâge actif ayant peu denfants.
Aperçu de la situation économique des immatriculés.
Les statistiques consulaires rendent compte de la position professionnelle
(catégorie socioprofessionnelle) des immatriculés. On peut toutefois
regretter que les codifications affairantes nobéissent pas au
méthodologies mises en place par les services du Ministère du
Travail, dont les nomenclatures ont force de loi. Dautres part
ces codifications ne sont pas mises à jour entre deux renouvellements
de limmatriculation.

Le tableau ci-dessous donne la répartition de lensemble des immatriculés
entre actifs et inactifs et pour les actifs dans les diverses
catégories socioprofessionnelles et les divers secteurs dactivités.
SECTEUR |
AGRICULTURE |
AGRICULTURE |
INDUSTRIE |
INDUSTRIE |
BATIMENT |
BATIMENT |
TERTIAIRE |
TERTIAIRE |
TOTAL |
TOTAL |
TOTAL |
|
HOMMES |
FEMMES |
HOMMES |
FEMMES |
HOMMES |
FEMMES |
HOMMES |
FEMMES |
HOMMES |
FEMMES |
|
CSP |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
AGRICULTEURS EXPLOITANTS |
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
ARTISANS, COMMERÇANTS, CHEFS D´ENTREPRISES |
5
|
4
|
27
|
2
|
2
|
1
|
575
|
236
|
609
|
243
|
852
|
CADRES, PROFESSIONS INTELLECTUELLES |
7
|
1
|
123
|
22
|
2
|
3
|
2749
|
1605
|
2881
|
1631
|
4512
|
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES |
1
|
2
|
38
|
5
|
1
|
0
|
673
|
967
|
713
|
974
|
1687
|
EMPLOYES |
1
|
3
|
48
|
33
|
1
|
0
|
851
|
1082
|
901
|
1118
|
2019
|
OUVRIERS |
2
|
0
|
12
|
3
|
1
|
0
|
34
|
11
|
49
|
14
|
63
|
RETRAITES |
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
269
|
38
|
269
|
338
|
607
|
ACTIFS A LA RECHERCHE D´UN EMPLOI |
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
30
|
29
|
30
|
29
|
59
|
TOTAL |
16
|
10
|
248
|
65
|
7
|
4
|
5181
|
4268
|
5452
|
4247
|
9799
|
INACTIFS |
|
|
|
|
|
|
|
|
3304
|
5724
|
9028
|
TOTAL |
|
|
|
|
|
|
|
|
8756
|
10071
|
18827
|
Tableau 10: Répartition des immatriculés suivant le statut professionnel.
On peut en déduire la répartition primaire suivante:
|
TOTAL |
HOMMES |
FEMMES |
ACTIFS AYANT UN EMPLOI |
9133
|
5153
|
3980
|
ACTIFS A LA RECHERCHE D´UN EMPLOI |
59
|
30
|
29
|
RETRAITES |
607
|
269
|
338
|
AUTRES INACTIFS |
9028
|
3304
|
5724
|
TOTAL |
18827
|
8756
|
10071
|
Tableau 11: Répartition primaire de la population des immatriculés
suivant leur statut professionnel.
Le taux dactivité de la population masculine est de 59% et celui
de la population féminine de 40%, il faut toutefois tenir compte
dune sous-estimation des chômeurs. Il convient de souligner que
seules 26% des femmes de plus de 65 immatriculées sont retraitées,
contre 35% des hommes.
96,5% des actifs ayant un emploi, lexercent dans le secteur tertiaire,
ce taux est de 98% pour les femmes actives ayant un emploi. La principale raison de la forte concentration des emplois de
la population française dans le secteur tertiaire est son bon
niveau de qualification.
En effet, la moitié des actifs appartiennent à la catégorie des
cadres et professions intellectuelles (56% des hommes actifs).
Toutefois plus de la moitié des femmes actives sont employées
ou exercent une profession intermédiaire. Notons que dans un pays
où linitiative individuelle reste un trait dominant, la communauté
française préfère le salariat puisque 9% à peine des actifs sont
commerçants, artisans ou chefs dentreprise.

Etude des conditions de vie des familles ayant sollicité une bourse
détude pour lannée scolaire 1999/2000.
Grâce à la mobilisation et au traitement informatique des informations
contenues dans les dossiers élaborés par les services sociaux
du consulat, la sous population des immatriculés constituée par
les 108 familles ayant demandé une bourse détude pour lannée
scolaire 1999/2000, est la seule pour laquelle on dispose de données
relatives aux principales ressources et dépenses du ménage. Elles
permettent de brosser un tableau des conditions de vie de ces
familles. Toutefois on ne peut pas considérer ce sous-ensemble
de familles comme un échantillon représentatif des familles françaises
installées dans la circonscription consulaire de New York, parce
que leur nombre est trop restreint et que deux types de contraintes
biaisant fortement les estimations que lon peut en déduire.
En premier lieu les exigences liées à la fréquentation dun établissement
français par un de leurs enfants pèsent fortement sur la localisation
de la résidence de ces familles. Par ailleurs, dans un pays où
lenseignement de qualité est très coûteux, un tel choix dénote,
non seulement un attachement à la nationalité française, mais
aussi une volonté de mise en concurrence de loffre de services
éducatifs qui est propre à certains niveaux de revenus.
En second lieu les règles même dattribution des bourses introduisent
un certain " profil déchantillon ", plafonnement des revenus,
nombre minimum denfants à charge, etc.
Il nest donc pas surprenant de constater de fortes différences,
lors de la comparaison des conditions de vie de ces familles,
soit avec celles de leurs compatriotes résidant dans la même circonscription
consulaire, soit avec celles des populations américaines quil
est légitime de prendre comme référence. Sur ce dernier point,
linformation socio-démographique étant disponible, aux Etats
Unis, à des niveaux géographiques très fins (en particulier au
niveau du code postal ou " ZIP-code "), il est apparu opportun
de comparer les familles françaises sollicitant une bourse avec
leurs voisins américains. Sur un territoire où les clivages sociaux
et communautaires se traduisent par une forte segmentation de
lespace habité, les voisinages sont socialement homogènes.
Caractéristiques générales des familles ayant sollicité une bourse
détude.
La stabilité, sur les 7 dernières campagnes boursières, du nombre
moyen denfants par famille, illustre bien le biais introduit
par les conditions daccès aux bourses scolaire. En particulier
les familles biparentales à enfant unique sont de fait exclues.
Leffet de ce biais sur lindicateur considéré est conforté par
une composition des familles typique dune natalité " occidentale ",
où les familles de deux enfants dominent, celles de quatre exceptionnelles,
et au-delà, sont inexistantes.
|
total des familles |
familles monoparentales |
familles biparentales |
Total des familles |
parent célibataire |
parent divorcé |
parent veuf |
familles biparentales |
1993\1994 |
1,90
|
1,50
|
2,11
|
120
|
19
|
21
|
1
|
79
|
1994\1995 |
1,98
|
1,55
|
2,16
|
131
|
12
|
24
|
2
|
93
|
1995\1996 |
1,93
|
1,60
|
2,07
|
137
|
6
|
32
|
2
|
97
|
1996\1997 |
2,01
|
1,74
|
2,09
|
138
|
6
|
26
|
3
|
103
|
1997\1998 |
1,99
|
1,71
|
2,11
|
125
|
5
|
32
|
2
|
86
|
1998\1999 |
1,95
|
1,60
|
2,11
|
117
|
4
|
32
|
2
|
79
|
1999-2000 |
1,99
|
1,69
|
2,16
|
108
|
2
|
36
|
1
|
69
|
Tableau 12: Nombre moyen d'enfants par famille et répartition
des familles selon le statut matrimonial des parents.
Par contre le taux de familles monoparentales dont le parent unique
est divorcé a tendance à augmenter dans le temps, 17% pour la
première campagne boursière, 33% pour la dernière.

Dautres informations, plus détaillées, ne sont connues que pour
les familles ayant déposé un dossier lors de la dernière campagne
boursière. Elles font lobjet de la seconde partie de cette présentation.
Distribution des familles suivant la date darrivée
Cest en particulier le cas de la distribution des familles suivant
leur date darrivée dans la circonscription consulaire de New
York. On remarquera que la majorité des familles sont arrivée
au cours des deux dernières décennies. Par ailleurs larrivée
a plus ancienne remonte à 1967.
date arrivée |
familles |
Avant 1980 et après 1967 |
17
|
Entre 1980 et 1989 |
48
|
Après 1989 |
43
|
Total |
108
|
Tableau 13: Distribution des familles suivant la date d'arrivée
dans la circonscription consulaire de New York.
Localisation des familles boursières
Il est possible enfin de localiser la résidence des familles boursières,
comme il a été dit, cette possibilité sera utilisée pour comparer
les familles françaises avec leurs voisins américains. Pour linstant,
le calcul dune simple répartition de ces familles dans leurs
comtés de résidence (tableau ci-dessous), met en évidence limportance
des stratégies résidentielles. En effet, la résidence des élèves
boursiers est concentrée dans un petit nombre de comtés, la majorité
se localise dans Manhattan. De plus, 35 familles vivant loin du
cur de lagglomération new-yorkaise (dans les comtés de Bergen,
Queens et Westchester), ont un profil de revenu et de patrimoine
nettement supérieur au 59 familles qui ont choisi de vivre dans
Manhattan. Le lieu de résidence nest pas seulement discriminant
pour les caractéristiques économiques des familles, il lest pour
leur structure, le nombre moyen denfant par famille étant nettement
plus élevé pour les familles dont la résidence est éloignée de
Manhattan. Par contre, et contre la date darrivée dans la circonscription
consulaire de New York na apparemment pas de relation avec le
compté de résidence.
comtés |
Nombre de familles |
Nombre moyen denfants par famille |
Revenu moyen par familles en $ |
Valeur moyenne du patrimoine des familles en $ |
Bergen County (pt.) |
4
|
2,50
|
56351
|
116500
|
Queens County (pt.) |
8
|
2,00
|
64835
|
75000
|
Westchester County (pt.) |
23
|
2,48
|
73760
|
119826
|
Bronx County (pt.) |
3
|
2,00
|
49048
|
0
|
Kings County (pt.) |
6
|
1,50
|
27384
|
1333
|
New York County (pt.) |
59
|
1,80
|
54932
|
56231
|
autres |
5
|
2,20
|
59066
|
0
|
total |
108
|
1,99
|
58225
|
66182
|
Tableau 14: Distribution des familles suivant le comté de résidence.
Caractéristiques professionnelles des familles ayant sollicité
une bourse détude.
On peut, à partir des informations recueillies pour la campagne
boursière 1999/2000, codifier la profession des parents suivant
la nomenclature traditionnelle
nombre de familles |
MERE |
|
|
|
|
|
PERE |
CADRES ET PROFESSION INTELLECTUELLES |
COMMERCANTS, ARTISANS ET CHEFS D'ENTREPRISE |
EMPLOYEES |
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES |
SANS PROFESSION |
Total |
CADRES ET PROFESSIONS INTELLECTUELLES |
11
|
1
|
8
|
4
|
18
|
42
|
COMMERCANTS, ARTISANS ET CHEFS D'ENTREPRISE |
2
|
3
|
4
|
2
|
2
|
13
|
EMPLOYES |
1
|
|
3
|
1
|
8
|
13
|
OUVRIERS |
|
|
|
1
|
1
|
2
|
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES |
2
|
1
|
5
|
3
|
3
|
14
|
SANS PROFESSION OU ABSENT |
7
|
5
|
4
|
5
|
3
|
24
|
Total |
23
|
10
|
24
|
16
|
35
|
108
|

La répartition des parents de famille actifs dans les différentes
catégories socioprofessionnelles est proche de celle de la population
des immatriculés. En particulier on constate une forte proportion
des pères de familles cadres ou ayant une profession intellectuelle
(50% contre 56% pour les hommes immatriculés). Pour cette même
qualification, lécart est plus fort entre les mères délèves
boursiers et les femmes immatriculées (32% contre 41%), on peut
y voir leffet du plafonnement des ressources pour lobtention
dune bourse. Toutefois, 68% des mères délèves boursiers sont
actives, alors que seules 40% le sont dans la population des immatriculés.
Le tableau ci-dessous donne, pour chaque catégorie socioprofessionnelle,
le revenu moyen par famille, on constate que les deux catégories,
" cadres et professions intellectuelles " et " commerçants artisans
et chef dentreprises " sont très proches en terme de revenu et
distancent les deux suivantes, " employés " et " professions intermédiaires ",
denviron 10000 $ par an. Il faut bien sur tenir compte, pour
interpréter ces indicateurs, de leffet de plafonnement des revenus
des familles boursières.
CSP du chef de famille |
revenus moyens par famille en 1998 en $.
|
CADRES ET PROFESSION INTELLECTUELLES |
62200
|
COMMERCANTS, ARTISANS ET CHEFS D'ENTREPRISE |
65835
|
EMPLOYES |
52742
|
OUVRIERS |
29405
|
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES |
50399
|
SANS PROFESSION |
47620
|
ENSEMBLE DES FAMILLES |
58225
|
Tableau 16: Revenu moyen par famille suivant la catégorie socioprofessionnelle
du chef de famille.
segmentation socio-économique des familles ayant sollicité une
bourse détude.
Il nest pas aisé détablir des critères de segmentation socio-économique
efficaces, dans un groupe de famille dont la définition est génératrice
de facteurs dhomogénéité. Cependant les témoignages recueillis
permettent didentifier un premier ensemble significatif de familles
en situation difficile, celles dont le chef est une mère divorcée.
Comme il a été dit précédemment, elles constituent lessentiel
des familles monoparentales. Un second facteur dinégalité est
lié à la protection sociale, et tout particulièrement à la couverture
maladie.
Le tableau ci-dessous présente un première analyse des familles
suivant les deux types de critères retenus. Les 22 familles ne
bénéficiant daucune couverture maladie (au nombre de 16), ou
du simple medicaid (au nombre de 6), ont des revenus considérablement
plus faibles que celles qui bénéficient, à des titres divers)
dune protection sociale. 36% des familles monoparentale sont
dans cette situation, contre seulement 11,5% des familles biparentales.
Le tableau ci-dessous présente un première analyse des familles
suivant les deux types de critères retenus. Les 22 familles ne
bénéficiant daucune couverture maladie (au nombre de 16), ou
du simple medicaid (au nombre de 6), ont des revenus considérablement
plus faibles que celles qui bénéficient, à des titres divers)
dune protection sociale. 36% des familles monoparentale sont
dans cette situation, contre seulement 11,5% des familles biparentales.
|
|
nombre de familles |
revenu brut moyen par famille |
revenu brut moyen par tête |
familles |
pas d'assurance maladie |
5
|
38151
|
9538
|
biparentales |
medicaid |
3
|
18667
|
4000
|
|
payé par l'employeur |
11
|
92284
|
22558
|
|
USA payé par la famille |
39
|
72934
|
17667
|
|
sécurité sociale française |
11
|
58226
|
13627
|
familles |
pas d'assurance maladie |
11
|
25671
|
11295
|
monoparentales |
medicaid |
3
|
15315
|
5743
|
|
payé par l'employeur |
11
|
40860
|
14499
|
|
USA payé par la famille |
7
|
66255
|
22085
|
|
sécurité sociale française |
7
|
42848
|
14997
|
Tableau 17: Importance et revenu moyen des groupes de familles
définis suivant le type de couverture maladie et la situation
matrimoniale du chef.
Bien quayant un revenu par tête légèrement supérieur à leurs
homologues biparentales, les familles monoparentales sans protection
sociale, dépensent pour se loger, une part de leur revenu presque
deux fois plus importante (CF. tableau ci-dessous). Le nombre
de familles ayant opté pour une assurance maladie américaine (46),
nettement supérieur à celles qui ont opté pour une assurance française
(18), sexplique en parti par la différence de coût, 3534$ contre
4029$, en moyenne sur lannée.
Le familles biparentales ayant une couverture maladie prise en
charge par leur employeur sont dans une situation nettement favorable,
avec pratiquement 2000$ de revenu par mois et par personnes, seuls
les impôts leur résultent pénalisants (21,5%).
|
|
impôts |
logement |
charges sociales |
scolarité et garde d'enfants |
familles |
pas d'assurance maladie |
12,90%
|
24,51%
|
2,78%
|
1,05%
|
biparentales |
medicaid |
4,64%
|
24,06%
|
0,00%
|
0,00%
|
|
payé par l'employeur |
21,42%
|
23,08%
|
5,59%
|
2,61%
|
|
USA payé par la famille |
16,75%
|
25,39%
|
11,33%
|
3,06%
|
|
sécurité sociale française |
15,37%
|
29,21%
|
10,23%
|
4,06%
|
familles |
pas d'assurance maladie |
3,20%
|
43,66%
|
1,18%
|
3,10%
|
monoparentales |
medicaid |
0,00%
|
65,30%
|
0,56%
|
9,60%
|
|
payé par l'employeur |
12,35%
|
30,51%
|
6,02%
|
8,74%
|
|
USA payé par la famille |
21,02%
|
19,35%
|
12,22%
|
2,93%
|
|
sécurité sociale française |
8,57%
|
37,35%
|
11,61%
|
7,36%
|
Tableau 18: Poids des charges fixes des familles boursières dans
leur revenu selon le type de couverture maladie et la situation
matrimoniale du chef.
Afin dapprécier les contraintes spécifiques aux familles étudiées,
il semblait pertinent de mettre en perspective leurs conditions
de vie avec celles de familles américaines comparables. Comme
il a déjà été souligné, lutilisation de critères de proximité
résidentielle offrent la possibilité de définir un groupe de familles
comparables. Toutefois, malgré la faible mixité sociale sur le
zonage choisit (codes postaux), les caractéristiques imposées
à léchantillon étudié par la particularité dêtre des parents
boursiers sont fortement contraignantes et invalident, dans le
cadre dune telle comparaison, de nombreux indicateurs. Parmi
les indicateurs disponibles, la part de leur revenu que les familles
consacrent à leur loyer est celui qui est le moins sensible aux
effet structurel résiduels.
Pour chaque famille boursière locataire de sa résidence, on a
calculé lécart entre la part de son revenu consacré au loyer
et la part moyenne du budget consacré au loyer par les familles
résidant dans la même zone postale. Afin den faciliter linterprétation,
sur chacun des groupes de familles délimités par la nature de
la couverture maladie et la structure du noyau parental, on a
calculé la moyenne de ces écarts.
|
biparental
|
monoparental
|
pas d'assurance maladie |
-0,15%
|
-27,93%
|
medicaid |
7,12%
|
-31,73%
|
payé par l'employeur |
0,97%
|
-12,85%
|
USA payé par la famille |
-0,42%
|
-5,98%
|
sécurité sociale française |
-0,46%
|
-12,39%
|
Tableau 19: Moyenne des écarts entre la part du revenu que les
familles boursières consacrent au loyer et celle de leurs voisins.
Lensemble des familles biparentales, à lexception des deux qui
bénéficient du medicaid, sont, du point de vue de leur loyer,
dans la même position que leurs voisins américains. Par contre,
les familles monoparentales sont toujours dans une situation plus
défavorable que leurs voisins américains. Sagissant des familles
monoparentales sans couverture maladie, cette position est fortement
défavorable puisque pratiquement 30 points les séparent de leurs
voisins américains. Ce qui revient à dire quen moyenne, elles
consacrent à leur loyer, une part de leur revenu qui dépasse le
double de celle quy consacrent leurs voisins américains.
Etude sur les revenus des familles boursières de New York
Lobjectif de létude est dapprécier la capacité des familles
a assurer seules le coût de la scolarité des enfants dans le système
scolaire de lAEFE. Pour ce faire il fallait reconstituer une
structure des dépenses de ces familles, à cette fin deux sources
ont été utilisées.
1°) les éléments de dépenses contenus dans les dossiers de demande
de bourses, ils concernent :
les impôts et taxes ;
les loyers et remboursement demprunts immobiliers ;
la protection sociale ;
le coût de la scolarité des enfants non scolarisés dans le système
AEFE.
2°) lenquête " Consumer Expenditure Survey, 1996-97 " du Census
Bureau. A permis destimer les postes de consommation suivant :
alimentation ;
vêtements ;
transport ;
dépenses santé non couvertes par les assurances ;
dépenses liées au logement (hors loyers et remboursement demprunt) ;
autres dépenses (loisirs, soins corporels, lecture, formation,
tabac, assurances non liées à la protection sociale).
Lenquête donne les niveaux de dépenses pour un ménage " de profil
moyen " habitant létat de New York. Pour les besoins de létude
ces niveaux ont été modulés en fonction du nombre de personnes
de la famille (cf. tableau ci-dessous).
|
alimentation |
vêtements |
transport |
santé |
logement |
autres |
2 personnes |
5253
|
1834
|
4340
|
2086
|
4601
|
5320
|
3 personnes |
5927
|
2211
|
5202
|
1736
|
4967
|
5804
|
4 personnes |
6948
|
2606
|
5602
|
1757
|
5617
|
6078
|
5 et plus |
7716
|
2902
|
5154
|
1683
|
5430
|
5639
|
Tableau 204 : niveau de dépenses annuelles (en $US).
Il font donc considérer que pour les dépenses non prises en compte
dans les dossiers de demande de bourses on a simulé un comportement
de consommation conforme au comportement moyen dune famille américaine
de même taille vivant dans létat de New York.
Les équilibres entre les ressources et les dépenses des ménages
suivant les catégories sont donnés par les tableaux ci-dessous,
les soldes négatifs correspondent à des catégories qui ont un
standard de consommation dégradé par rapport au standard moyen.
CSP du chef de famille
|
REVENU
|
DEPENSE
|
SOLDE
|
CADRES ET PROFESSION INTELLECTUELLES |
62192
|
62108
|
84
|
COMMERCANTS, ARTISANS ET CHEFS D'ENTREPRISE |
65836
|
61703
|
4132
|
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES |
52742
|
52453
|
289
|
EMPLOYES |
29405
|
37589
|
-8184
|
OUVRIERS |
50399
|
55753
|
-5354
|
SANS PROFESSION |
47620
|
55318
|
-7699
|
ENSEMBLE |
58225
|
58760
|
-535
|
Taille de la famille |
REVENU
|
DEPENSE
|
SOLDE
|
2 personnes |
30559
|
40189
|
-9630
|
3 personnes |
58357
|
53964
|
4392
|
4 personnes |
62220
|
65357
|
-3137
|
5 personnes et plus |
76133
|
69593
|
6540
|
Statut matrimonial des parents |
REVENU
|
DEPENSE
|
SOLDE
|
mariés |
69317
|
65511
|
3805
|
séparés |
36134
|
45236
|
-9101
|
divorcés |
43715
|
49024
|
-5308
|
Tableau 17 : Revenu et dépenses annuelles moyenne suivant le statut
matrimonial des parents (en $US).
Protection sociale |
REVENU
|
DEPENSE
|
SOLDE
|
Aucune |
29571
|
40682
|
-11111
|
Medicaid |
16991
|
33203
|
-16212
|
A charge de lemployeur |
66572
|
61167
|
5405
|
A charge de la famille |
66385
|
64848
|
1537
|

CSP du chef de famille
|
REVENU
|
DEPENSE
|
SOLDE
|
CADRES ET PROFESSION INTELLECTUELLES |
31 096 F
|
31 054 F
|
42 F
|
COMMERCANTS, ARTISANS ET CHEFS D'ENTREPRISE |
32 918 F
|
30 852 F
|
2 066 F
|
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES |
26 371 F
|
26 227 F
|
145 F
|
EMPLOYES |
14 703 F
|
18 795 F
|
-4 092 F
|
OUVRIERS |
25 200 F
|
27 877 F
|
-2 677 F
|
SANS PROFESSION |
23 810 F
|
27 659 F
|
-3 850 F
|
ENSEMBLE |
29 113 F
|
29 380 F
|
-268 F
|
Taille de la famille |
REVENU
|
DEPENSE
|
SOLDE
|
2 personnes |
15 280 F
|
20 095 F
|
-4 815 F
|
3 personnes |
29 179 F
|
26 982 F
|
2 196 F
|
4 personnes |
31 110 F
|
32 679 F
|
-1 569 F
|
5 personnes et plus |
38 067 F
|
34 797 F
|
3 270 F
|
Statut matrimonial des parents |
REVENU
|
DEPENSE
|
SOLDE
|
mariés |
34 659 F
|
32 756 F
|
1 903 F
|
séparés |
18 067 F
|
22 618 F
|
-4 551 F
|
divorcés |
21 858 F
|
24 512 F
|
-2 654 F
|
Tableau 17bis : Revenu et dépenses mensuelles moyenne suivant
le statut matrimonial des parents (en FF).
Protection sociale |
REVENU
|
DEPENSE
|
SOLDE
|
Aucune |
14 786 F
|
20 341 F
|
-5 556 F
|
Medicaid |
8 496 F
|
16 602 F
|
-8 106 F
|
A charge de lemployeur |
33 286 F
|
30 584 F
|
2 703 F
|
A charge de la famille |
33 193 F
|
32 424 F
|
769 F
|
Tableau 18bis : Revenu et dépenses mensuelles moyenne suivant
le type de protection sociale (en FF).
Conclusion
Etant donné le niveau de laide sociale américaine, le consulat
na que 7 allocataires et ne connaît quun petit nombre de Français
en difficulté. En émergent quelques dizaines dans le public des
familles boursières, mais cela ne permet pas de conjecturer lampleur
de la population française concernée. Lintégration de ceux qui
sinstallent aux Etats Unis est accentuée par le caractère inaccessible
de lécole française. Cest le même phénomène que dans lUnion
Européenne où les enfants de Français deviennent massivement monolingues
et mononationaux de leur pays de résidence.

|