ABIDJAN

 

 

    18922 Français été immatriculés au consulat d’Abidjan en décembre 1998. Les non-immatriculés étaient évalués à 2000, il y aurait environ 21000 Français résidant en Côte d’Ivoire.

    A l’inverse de la population des immatriculés auprès du consulat de Tunis, la population immatriculée auprès du consulat d’Abidjan est " équilibrée ", chaque sexe représentant environ la moitié de la population totale. Cependant, fait exceptionnel, les hommes sont majoritaires parmi les personnes âgées, 55% pour les plus de 50, de 60 et même de 65 ans. Mais il faut souligner que cette population est jeune, 35% des immatriculés ont moins de 20 ans, et accuse le déficit traditionnel des classes d’âge 20-28 ans, propre à la plupart des communautés de Français résident à l’étranger.

    Les expatriés temporaires constituent une frange négligeable de la population immatriculée. Par contre, la sous-population des doubles-nationaux représente 66% des immatriculés (62% pour les hommes et 70% pour les femmes). Les doubles-nationaux de moins de 25 ans représentent 87% des immatriculés du même âge. Pour les plus de 20 ans, la part des doubles nationaux est de 63% chez les femmes contre seulement 50% chez les hommes.

 

 

    Approche démographique des français immatriculés auprès du consulat général de France.

 

    Le taux d’activité des immatriculés est de 45%, 56% pour les hommes et 33% pour les femmes. Les femmes occupées représentent plus 55% des immatriculées de plus de 24 ans et de moins de 66 ans. Le taux de chômage déclaré de 4,8% sous estime certainement ce phénomène, cependant il est nettement plus élevé que dans les autres circonscriptions consulaires étudiées.

HOMMES FEMMES ENSEMBLE
AGRICULTEURS
54
6
60
ARTISANS COMMERCANTS CHEFS D'ENTREPRISES
1332
372
1704
CADRES PROFESSIONS INTELLECTUELLES
2458
809
3267
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES
967
904
1871
EMPLOYES
445
723
1168
OUVRIERS
44
10
54
ACTIFS A LA RECHERCHE D'UN EMPLOI
159
249
408
RETRAITES
378
318
696
ENSEMBLE
5837
3391
9228

    Tableau 4 : Répartition des immatriculés suivant la catégorie socioprofessionnelle.

 

    Le niveau de qualification de la population occupée est plus faible que pour les autres circonscriptions consulaires étudiées, à l’exception de Tananarive, puisque 38% des actifs sont cadres ou exercent une profession intellectuelle (45% pour les hommes et 26% pour les femmes). 70% environ des hommes actifs sont artisans, commerçants ou chefs d’entreprise, cadres ou exercent une profession intellectuelle, alors que plus de la moitié des femmes actives sont employées ou exercent une profession intermédiaire.

    La prépondérance du secteur tertiaire dans les stratégies d’emploi des immatriculés est écrasante, avec 88% des actifs occupés (95% pour les femmes).

     

    Etude des familles ayant sollicité une bourse.

    Principales caractéristiques des familles boursières.

    689 familles ont déposé une demande de bourse scolaire pour 1998-1999. Plus de 90% d’entre elles résident à Abidjan, la contrainte de la proximité d’un établissement français en est la raison principale. Il est donc clair que les familles boursières ne constituent pas un échantillon parfaitement représentatif des familles françaises résident en Côte d’Ivoire.

    Parmi les caractéristiques saillantes de la population des familles boursières, il convient en premier lieu de souligner que près de 35% d’entre elles sont monoparentales, près de 100 familles, sur les 700 dossiers sont constituées par une mère célibataire.

Types de familles
nombre
mères célibataires
99
mères divorcées ou séparées
92
mères veuves
32
pères célibataires
5
pères divorcés ou séparés
3
pères veufs
6
sous-total (familles monoparentales)
237
familles biparentales
450
Structure indéterminée
2
total
689

    Tableau 5: Distribution des familles suivant le statut matrimonial des parents.

    C’est en raison de l’importance des familles monoparentales que le nombre d’enfants moyen par famille n’est que de 2,4, en effet, sur les seules familles biparentales il est de 2,7, en effet plus de 50% des familles boursières biparentales ont 3 enfants ou plus, alors que 40% des familles monoparentales n’ont qu’un enfant. Ces caractéristiques résultent en grande partie des règles d’attribution des bourses.

 

répartition des familles
Nombre d'enfants monoparentales biparentales ensemble
1 enfant
40,2%
16,1%
24,5%
2 enfants
34,3%
32,8%
33,2%
3 enfants
18,8%
29,2%
25,5%
4 enfants
5,4%
14,5%
11,5%
5 enfants
1,3%
4,5%
3,3%
6 enfants  
1,8%
1,2%
7 enfants  
1,1%
0,7%

    Tableau 6: Distribution des familles suivant le statut matrimonial des parents et le nombre d'enfants.

     

    15% des chefs de familles boursières n’occupent aucun emploi, parmi lesquels 5% sont des retraités et 10% sont d’autres inactifs dont certains déclarent être à la recherche d’un emploi. Sur les 85% restant exerçant une profession, 40% sont employés ou exercent une profession intermédiaire et 30% sont cadres ou exercent une profession intellectuelle. Notons que, comme pour les pères de famille, 40% des mères de familles sont employées ou exercent une profession intermédiaire, par les proportions entre ces deux postes sont inversées, les femmes étant plus largement employées. Cette inégalité de statut entre homme et femmes est encore plus flagrante pour les professions supérieures, 36% des hommes appartenant aux cadres et professions intellectuelles, contre 18% des femmes.

 

 

CATEGORIES SOCIOPROFESSIONNELLES
chefs de famille
mères
pères
AGRICULTEURS
1,6%
0,0%
2,1%
ARTISANS COMMERCANTS ET CHEFS D’ENTREPRISE
5,2%
1,8%
6,4%
CADRES ET PROFESSIONS INTELLECTUELLES
31,7%
18,7%
36,3%
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES
23,8%
13,3%
27,1%
EMPLOYES
17,4%
27,7%
12,3%
OUVRIERS
4,1%
2,0%
4,3%
INACTIFS ET CHOMEURS
10,0%
34,6%
4,5%
RETRAITES
4,9%
1,5%
5,8%
ETUDIANTS
1,2%
0,4%
1,3%

    Tableau 7: Distribution des chefs de familles, des pères et des mères suivant leur catégorie socioprofessionnelle.

     

    Ces inégalités se reflètent dans les différences entre les positions professionnelles des chefs de familles mono et biparentales. Pour les premiers, plus de 22% sont sans emploi (chômeurs, retraités et autres inactifs), contre 10% pour les seconds. 37% des chefs de familles biparentales sont cadres ou exercent une profession intellectuelle, seuls 21% des chefs de familles monoparentales sont dans ce cas. Enfin 29% des chefs de familles monoparentales sont employés, cette proportion, pour les chefs de familles biparentales n’atteint pas 12%.

 

CATEGORIES SOCIOPROFESSIONNELLES DU CHEF DE FAMILLE Familles monoparentales Familles biparentales
AGRICULTEURS
0,4%
2,2%
ARTISANS COMMERCANTS ET CHEFS D’ENTREPRISES
3,8%
6,0%
CADRES ET PROFESSIONS INTELLECTUELLES
21,3%
37,3%
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES
16,7%
27,7%
EMPLOYES
28,9%
11,4%
OUVRIERS
5,0%
3,6%
INACTIFS ET CHOMEURS
17,2%
5,8%
RETRAITES
5,0%
4,9%
ETUDIANTS
1,3%
1,1%

    Tableau 8: Distribution des chefs de famille suivant leur catégorie socioprofessionnelle et leur statut matrimonial.

    Enfin, la différence de statut professionnel des chefs de famille est liée à la structure de la famille. Ainsi les cadres, professions intellectuelles et intermédiaires qui sont souvent chefs de famille biparentale et moins désavantagés ont en moyenne 2,7 enfants par famille, alors que les employés et les inactifs, souvent seuls responsables du foyer, ont en moyenne 2 enfants. Notons le comportement atypique des commerçants et entrepreneurs qui n’ont que 2,17 enfants par famille.

 

 

CATEGORIES SOCIOPROFESSIONNELLES DU CHEF DE FAMILLE Nombre moyen d’enfants par familles
AGRICULTEURS
2,36
ARTISANS COMMERCANTS ET CHEFS D’ENTREPRISES
2,17
CADRES ET PROFESSIONS INTELLECTUELLES
2,71
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES
2,70
EMPLOYES
2,02
OUVRIERS
2,07
INACTIFS ET CHOMEURS
1,91
RETRAITES
2,56
ETUDIANTS
1,63

    Tableau 9: Nombre moyen d'enfants par famille suivant la catégorie socioprofessionnelle du chef de famille.

    Les deux critères, de la catégorie socioprofessionnelle du chef de famille et de du statut matrimonial (bi ou monoparental), semblent segmenter significativement la population des familles boursières. C’est donc sous ce double point de vue que seront analysées les conditions de vie de ces familles.

    Etude des conditions de vie des différentes catégories de familles boursières.

    Le calcul des revenus annuels moyens confirme la forte segmentation qu’établissent les deux critères. En effet le revenu moyen des familles monoparentales représente la moitié du même revenu calculé sur les familles biparentales. Si l’on tient compte du nombre de personnes dans le calcul, il reste inférieur à celui des familles monoparentales. Alors qu’un membre d’une famille boursière dispose en moyenne de 1400F par mois, dans le cas d’une famille dont le parent unique est inactif ou chômeur, ce montant tombe à 300F et à 330F dans le cas d’une famille biparentale dont le chef est étudiant. En dehors de ces cas extrêmes, on constatera que l’éventail des revenus par tête est assez resserré.

CATEGORIES SOCIOPROFESSIONNELLES DU CHEF DE FAMILLE Familles monoparentales Familles biparentales Ensemble des familles
AGRICULTEURS
60 000 F
61 799 F
61 635 F
ARTISANS COMMERCANTS ET CHEFS D’ENTREPRISES
37 511 F
73 436 F
64 454 F
CADRES ET PROFESSIONS INTELLECTUELLES
59 688 F
91 395 F
83 977 F
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES
54 327 F
85 549 F
77 934 F
EMPLOYES
47 493 F
66 761 F
55 682 F
OUVRIERS
41 590 F
66 658 F
55 915 F
INACTIFS ET CHOMEURS
10 109 F
62 644 F
29 612 F
RETRAITES
39 481 F
60 747 F
53 242 F
ETUDIANTS
19 767 F
15 038 F
16 811 F
ENSEMBLE
43 307 F
80 320 F
67 248 F

    Tableau 7: Revenu annuel moyen par famille (en Francs Français) suivant le statut matrimonial et la catégorie socioprofessionnelle du chef de famille.

 

 

CATEGORIES SOCIOPROFESSIONNELLES DU CHEF DE FAMILLE Familles monoparentales Familles biparentales Ensemble des familles
AGRICULTEURS
20 000 F
14 045 F
14 425 F
ARTISANS COMMERCANTS ET CHEFS D’ENTREPRISES
11 641 F
17 703 F
16 456 F
CADRES ET PROFESSIONS INTELLECTUELLES
19 266 F
18 682 F
18 776 F
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES
17 111 F
17 592 F
17 508 F
EMPLOYES
17 339 F
15 200 F
16 179 F
OUVRIERS
13 489 F
16 408 F
15 349 F
INACTIFS ET CHOMEURS
3 734 F
14 943 F
9 081 F
RETRAITES
12 468 F
12 728 F
12 659 F
ETUDIANTS
8 471 F
3 957 F
5 173 F
ENSEMBLE
14 765 F
17 151 F
16 524 F

    Tableau 8: Revenu annuel moyen par tête (en Francs Français) des familles suivant le statut matrimonial et la catégorie socioprofessionnelle du chef de famille.

    C’est en premier dans les conditions de logement que se reflètent les inégalités entre les différentes catégories de familles. La part des ménages bénéficiant de solidarités familiales pour se loger est de 30% pour les familles monoparentales qui ne sont propriétaires qu’à 18%, alors que ces taux sont respectivement de 20% et 23% pour les familles monoparentales.

logée à titre gratuit locataire propriétaire
famille monoparentale
29,7%
52,7%
17,6%
famille biparentale
19,6%
57,1%
23,2%

    Tableau 9: Distribution des familles suivant le statut d'occupation du logement et le statut matrimonial.

    Ces inégalités en matière de condition de logement se déclinent au niveau des catégories socioprofessionnelles. Prés de 1?4 des familles sont hébergées à titre gratuit ; Ce sont les étudiants, les chômeurs et les autres inactifs non retraités qui bénéficient le plus de ces solidarités. A peine plus de 20% des ménages boursiers sont propriétaires de leur logement, toutefois cette proportion est doublée dans le cas des retraités, les agriculteurs ainsi que les cadres sont le plus de 30% (36% et 33% respectivement) à posséder en propre leur logement. Plus de la moitié (55%) des familles boursières sont locataires.

 

CATEGORIES SOCIOPROFESSIONNELLES DU CHEF DE FAMILLE hébergés à titre gratuit locataires propriétaires
AGRICULTEURS
18,2%
45,5%
36,4%
ARTISANS COMMERCANTS ET CHEFS D’ENTREPRISES
11,1%
69,4%
19,4%
CADRES ET PROFESSIONS INTELLECTUELLES
17,0%
50,5%
32,6%
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES
23,2%
61,6%
15,2%
EMPLOYES
25,0%
64,2%
10,8%
OUVRIERS
21,4%
71,4%
7,1%
INACTIFS ET CHOMEURS
42,0%
44,9%
13,0%
RETRAITES
26,5%
32,4%
41,2%
ETUDIANTS
62,5%
25,0%
12,5%
ENSEMBLE
23,3%
55,5%
21,2%

    Tableau 10: Distribution des familles suivant le statut d'occupation du logement et la catégorie socioprofessionnelle du chef de famille.

    Si l’on examine plus en détail les 202 familles qui déclarent être accédantes à la propriété, on constate qu’environ 80% d’entre elles ont des chefs appartenant à trois catégories, cadres et professions intellectuelles (43%), professions intermédiaires (23%) et employés (14%). Ce sont dont les groupes pour lesquels les données du tableau 10 sont significatives, elles montrent que pour chacune des trois catégories, le revenu mensuel moyen excède de peu la mensualité correspondant aux remboursements des emprunts. Il est donc clair que même si les revenus sont sous déclarés, et les mensualités sur déclarées, étant donnée le nombre de familles concernées, le poids de la dette foncière demeure importante.

 

familles monoparentales
familles biparentales
ensemble des familles
CATEGORIES SOCIOPROFESSIONNELLES DU CHEF DE FAMILLE % de familles Coût mensuel du crédit revenu mensuel % de familles Coût mensuel du crédit revenu mensuel % de familles Coût mensuel du crédit revenu mensuel
AGRICULTEURS
0,50%
2 000 F
1 667 F
1,49%
2 751 F
1 516 F
1,98%
2 563 F
1 544 F
ARTISANS COMMERCANTS ET CHEFS D’ENTREPRISES
0,99%
375 F
706 F
2,97%
2 427 F
2 489 F
3,96%
1 914 F
2 070 F
CADRES ET PROFESSIONS INTELLECTUELLES
7,43%
1 066 F
2 035 F
35,15%
1 157 F
1 375 F
42,57%
1 141 F
1 448 F
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES
3,96%
1 377 F
1 756 F
18,81%
735 F
1 498 F
22,77%
1 148 F
1 531 F
EMPLOYES
8,91%
1 288 F
1 627 F
4,95%
1 450 F
1 280 F
13,86%
1 342 F
1 475 F
OUVRIERS
1,98%
1 288 F
2 597 F
0,99%
1 021 F
1 977 F
2,97%
3 784 F
2 315 F
INACTIFS ET CHOMEURS
2,48%
690 F
270 F
3,47%
1 157 F
576 F
5,94%
963 F
490 F
RETRAITES
1,49%
1 116 F
1 180 F
3,96%
1 021 F
1 003 F
5,45%
3 784 F
1 043 F
ETUDIANTS
0,00%
--
--
0,50%
900 F
71 F
0,50%
900 F
71 F
ENSEMBLE
27,72%
1 890 F
1 658 F
72,28%
1 254 F
1 390 F
100,00%
1 430 F
1 440 F

    Tableau 11: Accédants à la propriété, niveau des mensualité et des revenus par catégorie socioprofessionnelle et type de familles.

     

    Rémunération du travail domestique

    Les familles boursières dépensent en moyenne 300F par mois pour rémunérer le travail domestique ; cependant ce montant varie fortement selon les catégories de familles, de moins de 70F pour une famille monoparentale dont le chef est chômeur, inactif ou étudiant, à plus de 400F pour une famille biparentale dont le chef est artisan, commerçant ou chef d’entreprise. S l’on exclue les agriculteurs, trop peu nombreux pour être représentatifs, à catégorie socioprofessionnelle identique, ce montant est systématiquement plus faible pour les familles monoparentales

 

CATEGORIES SOCIOPROFESSIONNELLES DU CHEF DE FAMILLE Familles monoparentales Familles biparentales Ensemble des familles
AGRICULTEURS
500 F
359 F
371 F
ARTISANS COMMERCANTS ET CHEFS D’ENTREPRISES
350 F
421 F
403 F
CADRES ET PROFESSIONS INTELLECTUELLES
329 F
370 F
360 F
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES
301 F
354 F
341 F
EMPLOYES
292 F
304 F
297 F
OUVRIERS
158 F
298 F
238 F
INACTIFS ET CHOMEURS
62 F
340 F
165 F
RETRAITES
185 F
351 F
292 F
ETUDIANTS
50 F
86 F
73 F
ENSEMBLE
249 F
352 F
316 F

    Tableau 12: Dépense moyenne par famille relative à la rémunération du personnel domestique suivant la catégorie socioprofessionnelle du chef de famille.

    Protection sociale

    En matière de protection sociale, même pour les groupes sociaux les plus favorisés, la part des familles couvertes n’excède pas 40%. Il est pratiquement nul pour les groupes les plus défavorisés.

CATEGORIES SOCIOPROFESSIONNELLES DU CHEF DE FAMILLE Familles monoparentales Familles biparentales Ensemble des familles
AGRICULTEURS
100,0%
80,0%
81,8%
ARTISANS COMMERCANTS ET CHEFS D’ENTREPRISES
77,8%
63,0%
66,7%
CADRES ET PROFESSIONS INTELLECTUELLES
62,7%
59,3%
60,1%
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES
60,0%
69,4%
67,1%
EMPLOYES
71,0%
80,4%
75,0%
OUVRIERS
83,3%
81,3%
82,1%
INACTIFS ET CHOMEURS
90,2%
76,9%
85,1%
RETRAITES
83,3%
63,6%
70,6%
ETUDIANTS
100,0%
100,0%
100,0%
ENSEMBLE
72,4%
67,6%
69,3%

    Tableau 13: Part des familles ne bénéficiant pas de protection sociale.

    Le coût de cette protection pour les familles qui en bénéficient représente en moyenne 6% du revenu, presque 10% pour les inactif, chômeurs et ouvriers.

CATEGORIES SOCIOPROFESSIONNELLES DU CHEF DE FAMILLEAGRICULTEURS
non significatif
ARTISANS COMMERCANTS ET CHEFS D’ENTREPRISES
7 905 F
101 818 F
CADRES ET PROFESSIONS INTELLECTUELLES
3 599 F
80 106 F
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES
6 034 F
80 566 F
EMPLOYES
4 314 F
62 627 F
OUVRIERS
6 356 F
67 786 F
INACTIFS ET CHOMEURS
7 266 F
78 775 F
RETRAITES
4 112 F
71 050 F
ENSEMBLE
4 782 F
78 007 F

    Tableau 14: Coût annuel moyen par famille de la protection sociale selon la catégorie socioprofessionnelle du chef de famille.

 

    La possession d’un ou plusieurs véhicule est le seul indicateur du " train de vie " contenu dans les dossiers de demande de bourses qui soit réellement exploitable sous l’angle statistique. 60% des familles biparentales possèdent au moins un véhicule, seules 6,5% en possèdent plus d’un. Pour ces familles ce sont les cadres et professions intellectuelles qui sont les mieux équipées, avec un taux de 70%, les ouvriers, les inactifs, les chômeurs et les étudiants étant les moins bien équipés. Seuls 40% des familles monoparentales possèdent un véhicule. La carence des transports en commun à Abidjan explique que les familles conservent un poste important de leur budget à la possession d’un véhicule.

 

Familles monoparentales
Familles biparentales
CATEGORIES SOCIOPROFESSIONNELLES DU CHEF DE FAMILLE pas de véhicule 1 véhicule pas de véhicule 1 véhicule 2 véhicules 3 véhicules
AGRICULTEURS
0,0%
100,0%
50,0%
40,0%
10,0%
0,0%
ARTISANS COMMERCANTS ET CHEFS D’ENTREPRISES
77,8%
22,2%
37,0%
51,9%
11,1%
0,0%
CADRES ET PROFESSIONS INTELLECTUELLES
39,2%
60,8%
29,9%
59,3%
10,2%
0,6%
PROFESSIONS INTERMEDIAIRES
57,5%
42,5%
45,2%
51,6%
3,2%
0,0%
EMPLOYES
60,9%
39,1%
41,2%
58,8%
0,0%
0,0%
OUVRIERS
75,0%
25,0%
68,8%
25,0%
6,3%
0,0%
INACTIFS ET CHOMEURS
85,4%
14,6%
69,2%
26,9%
3,8%
0,0%
RETRAITES
58,3%
41,7%
31,8%
63,6%
4,5%
0,0%
ETUDIANTS
100,0%
0,0%
100,0%
0,0%
0,0%
0,0%
ENSEMBLE
61,5%
38,5%
40,8%
52,7%
6,3%
0,2%

    Tableau 15 : Part des familles possédant un ou plusieurs véhicules suivant le statut matrimonial et la catégories socioprofessionnelle du chef de famille.

 

 

    Etude des dossiers des demandeurs d’emploi.

    Les dossiers relatifs aux personnes qui ont eu recours à la mission pour l’emploi et la formation du consulat Général de France à Abidjan sur une période de deux ans fournissent une masse de données suffisante pour dessiner les principales situations.

    caractéristiques générales des demandeurs d’emploi.

    Sur les 427 demandeurs d’emploi qui se sont adressés aux services consulaires 57% sont des femmes, 70% ont moins de 40 ans et 30% ont moins de 30 ans. Moins de 30% des demandeurs d’emploi sont binationaux, 80% des binationaux sont franco-ivoiriens.

 

    Afin de décrire les principales caractéristiques, la population des demandeurs d’emploi a été divisée en trois groupes d’âges d’importance semblable :

moins de 30 ans
135
31,6%
plus de 29 ans et moins de 40 ans
151
35,4%
40 ans et plus
141
33,0%

    Puis on a calculé la distribution des divers groupes d’âge dans les principaux critères contenus dans les dossiers.

durée du séjour en Côte d'Ivoire
âge
inférieur à 3 mois
de 3 à 12 mois
de 1 à 5 ans
6 ans et plus
natif
moins de 30 ans
36,3%
23,0%
15,6%
14,8%
10,4%
plus de 29 ans et moins de 40 ans
16,6%
21,9%
36,4%
18,5%
6,6%
40 ans et plus
8,5%
17,7%
25,5%
44,0%
4,3%
ensemble
20,1%
20,8%
26,2%
25,8%
7,0%

    Tableau 16 : distribution des groupes d'âges suivant la durée de séjour en Côte d'Ivoire.

    Dans l’ensemble des demandeurs d’emploi, les natifs ne représentent que 7%, les quatre autres groupes sont d’égale importance. 60% des demandeurs de moins de 30 ans sont en côte d’Ivoire depuis moins d’un an. La moitié des demandeurs d’emploi de plus de 40 ans sont natifs de Côte d’Ivoire ou y résident depuis plus de 6 ans.

 

situation du demandeur d'emploi
âge
emploi précaire sans emploi depuis moins de 3 mois sans emploi depuis plus de 3 mois et moins d'un an sans emploi depuis plus d'un an
moins de 30 ans
37,8%
25,2%
28,1%
8,9%
plus de 29 ans et moins de 40 ans
45,7%
11,3%
25,8%
17,2%
40 ans et plus
41,8%
16,3%
28,4%
13,5%
ensemble
41,9%
12,2%
27,4%
18,5%

    Tableau 110 : Distribution des groupes d'âges en fonction de la situation au regard de l'emploi.

    L’âge semble influer peu sur la situation au regard de l’emploi, la seule différence notable concerne les moins de 30 ans qui sont plus nombreux dans une situation de chômage de courte durée. C’est en fait le sexe qui est discriminant pour la situation au regard de l’emploi, comme le montre le tableau 17 ci-dessous. Moins de femmes ont un emploi, 36%, alors que 50% des hommes ont un emploi, et plus de femmes sont au chômage depuis plus d’un an.

situation du demandeur d'emploi
emploi précaire sans emploi depuis moins de 3 mois sans emploi depuis plus de 3 mois et moins d'un an sans emploi depuis plus d'un an
hommes
49,7%
14,6%
28,1%
7,6%
femmes
36,0%
21,5%
26,9%
15,7%

    Tableau 111 : Distribution des hommes et des femmes en fonction de la situation au regard de l'emploi.

    analyse des motivations des demandeurs d’emploi.

    A la question " pourquoi cherchez-vous un emploi en Côte d’Ivoire ? ", 60% des femmes et 24% des hommes invoquent le rapprochement avec leur conjoint. 32% des hommes et seulement 9,5% des femmes déclarent avoir une stratégie spécifique de recherche d’emploi hors de France

 

 

 

    La nature des réponses varie aussi avec l’âge, ce sont les plus jeunes qui font le plus souvent référence à une stratégie de recherche d’emploi hors de France, et à contrario, ce sont les plus âgés qui font référence à des préoccupations d’ordre économiques.

 

    La nationalité du demandeur discrimine aussi fortement les motivations. Ainsi les franco-ivoiriens font-ils massivement (plus de 76%) référence à leur seconde nationalité, ce qui peut s’interpréter comme un refus d’envisager une installation en France. La moitié des demandeurs exclusivement français invoque des raisons matrimoniales, 25% la volonté de cherches du travail hors de France.

    L’examen des motivations en fonction de la durée de séjour en Côte d’Ivoire confirme que les binationaux natifs considèrent comme une priorité la recherche d’emploi en Côte d’Ivoire, soit directement (73%) soit en raison des attaches matrimoniales (17%). Les motivations qui font référence à une prospection hors de France sont fonction inverse de la durée de séjour en Côte d’Ivoire. Il en va de même de celles qui relèvent du rapprochement de conjoints. Enfin les raisons économiques priment chez les demandeurs non natifs mais ayant séjourné pour plus d’un an dans le pays.

    Si l’on examine l’influence de la durée du chômage sur les motivations de la recherche, on constate que, quelle que soit la durée du chômage, plus de la moitié des chômeurs avance des raisons matrimoniales. Les quatre motivations principales divisent l’ensemble des personnes qui ont un emploi (occasionnel, temporaire, ou en fin de contrat) en quatre groupes d’importance comparable. Par ailleurs les demandeurs d’emploi qui déclarent avoir une stratégie de recherche hors de France se retrouvent pratiquement également réparti entre les quatre situations envisagées. Enfin les motivations d’ordre économique semblent jouer en raison inverse de la durée du chômage.

    Analyse des données relatives aux personne âgées allocataires du CCPAS

    Sur 96 allocataires en 1999 on comptait 50 hommes et 46 femmes, la moyenne d’âge étant de 71 ans pour chacun des deux sexes. 60% des allocataires ne disposent d’aucun revenu hors allocation. Les caractéristiques de ce sous-groupe ne le distinguent pas de l’ensemble des allocataires, il est formé à parts égales d’hommes et de femmes dont l’âge moyen est 71 ans. Pour les 40% restant le revenu mensuel moyen avant allocation est de 608 F, 700f pour les hommes et 530F pour les femmes.

 

 

    Conclusion

    La jeunesse de la communauté française ivoirienne, l’importance de sa composante binationale, donnent une importance particulière à l’enjeu de la formation scolaire et professionnelle. L’élargissement de l’offre scolaire s’impose, le budget des bourses scolaires est appelé à s’accroître et la création d’un centre de formation professionnel pour adulte doit être considérée comme prioritaire.

 

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